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3.5/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 03/04/1844
Mort(e) à : Suresnes , 1932
Biographie :

Jeanne Isabelle Massieu, née Jeanne Bauche, est une exploratrice, première femme française à être entrée au Népal.

Aux alentours de la cinquantaine, elle se prend de passion pour les voyages et parcourt l'Asie en tous sens. On ignore si elle remplissait des missions secrètes pendant ses voyages ou si elle voyageait de façon désintéressée.

En 1892, elle part ainsi en touriste au Liban avec son mari l'avocat Jacques Alexandre Octave Massieu et visite l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et la Tripolitaine. Devenue veuve, elle poursuit ses voyages.
1894. - Périple à Ceylan et en Inde. Isabelle Massieu découvre le "toit du monde" dans le Ladak et se jure de revenir dans l'HImalaya.

1896-1897. - Elle réalise un tour complet de l'Asie. Elle s’intéresse principalement aux mœurs et à l'ethnographie. Arrivée à Saigon le 6 octobre 1896, elle accompagne une visite officielle à la cour du roi Norodom. Elle visite de Cambodge, puis la Thaïlande, avant de gagner la Birmanie en pirogue. Fin décembre 1896, elle se prépare à rejoindre Hué en traversant le Laos. De touristique, son voyage devient une véritable exploration: Massieu passe la jungle et rencontre les Khas. Elle arrive à Hué le 21 mars 1897 après avoir traversé la péninsule indochinoise. Elle poursuit son périple par la baie d'Along, Hanoï et arrive en avril dans les Territoires militaires du Nord, où elle est la première Européenne. Elle visite encore Shanghai, Pékin, et le Japon avant de rentrer en France par la Mongolie, la Sibérie, le Turkestan et le Caucase.
1900. - Isabelle Massieu publie son périple au Laos dans "La Revue des deux mondes".

1908. - Elle quitte Paris en juillet pour visiter les royaumes himalayens interdits aux européens. N'ayant pas de passeport pour le Tibet, elle doit faire demi-tour pour emprunter la route du Népal et découvrir Katmandou qui n'a été vue que par deux Français: Gustrave Le Bon en 1885 et Sylvain Lévi en 1898. Au retour, elle traverse le Bhoutan et regagne Darjeeling.
"A travers le monde" publie en feuilleton le récit de son voyage au Ladak en 1896. "Comment j'ai parcouru l'Indo-Chine" est paru en 1901.

Après la Première Guerre mondiale, Isabelle Massieu ne voyage plus mais est une personne incontournable pour tout voyageur s’intéressant à l'Orient qu'elle reçoit alors dans son salon.
Ses cinq albums de photographies sont conservés au Musée de l'homme.

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Source : Magellan & Cie, https://fr.wikipedia.org/wiki/Isabelle_Massieu
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les Khas et les Laotiens se tiennent pour frères, ils se disent sortis les uns et les autres de la "citrouille", et jusqu'à présent les Khas ont gardé pour eux toutes les misères.
On raconte qu'au temps jadis Khas et Laotiens étaient partis de Dien Bien Phû pour aller au Laos occuper le territoire de Luang Prabang. Il avait été entendu que les premiers arrivés feraient une entaille à un certain arbre pour établir leur droit et que le pays leur appartiendrait. Les Laotiens étaient partis dans une pirogue d'or, tandis que les Khas avaient une pirogue de cuir, qui "filait comme poisson dans les rapides". Ce que voyant, les laotiens, dont la pirogue était chargée de vivres, proposèrent à leur "frères aînés" de changer de pirogue. Le changement eut lieu; mais les Khas ramaient si bien et si fort qu'ils n'en arrivèrent pas moins les premiers. Ils marquèrent l'arbre puis s'en allèrent voir le pays dans la montagne. Quand ils revinrent les Laotiens étaient installés. En vain les Khas montrèrent sur l'arbre la marque qu'ils y avaient faite, les Laotiens prétendirent être arrivés les premiers et firent voir à leurs frères une autre marque tout au haut de l'arbre. Et les Khas s'inclinèrent et s'en allèrent vivre dans la montagne.
Selon une autre légende, le royaume de Luang Prabang devait appartenir à celui dont la branche, plantée devant la pagode, pousserait le plus vite. Les Laotiens plantèrent la leur dans une tige de bananier, dont la sève la fit germer rapidement, et le Prabang leur appartint.
Ailleurs encore, on raconte que le royaume devait échoir à ceux qui pourraient planter leurs flèches dans le rocher de Nam-Hou, la grande paroi qui se dresse à pic en face de la rivière du même nom. Les Laotiens enduisirent la point de leurs flèches de cire vierge qui se colla au rocher, tandis que les flèches des trop honnètes Khas retombèrent au Mékong.
On rapporte enfin qu'il y avait deux éléphants, une mère et son petit, qu'il s'agissait de se partager. Les "petits frères" choisirent le jeune éléphant. Et celui-ci criait sans cesse et appelait sa mère, qui revenait toujours auprès de lui, ce qui procura aux "petits frères" les deux éléphants. Il restait encore à partager deux "gongs", un gros et un petit. Instruits par l'exemple du gros éléphant, les bons Khas choisirent le petit gong, et se mirent à taper dessus tant qu'ils purent, espérant que le grand gong viendrait rejoindre le petit. Le grand gong ne vint pas; et les malins Laotiens eurent tout à la fois le grand gong et les deux éléphants.
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Le commissaire, M. Marolles, m'attendait, tout fier d'une récente capture faite la veille au soir, et qu'il avait bien voulu me réserver. C'était, au fond d'un large puits de six mètres de profondeur, un magnifique tigre de la plus grande taille, qui, chose extraordinaire sur le haut Mékong, avait, la semaine précédente, enlevé un jeune milicien de garde au petit poste de la résidence. Effaré de son exploit, il avait traversé le feu avec sa proie, et, s'étant brûlé, il l'avait lâchée. Sans grandes blessures apparentes, l'infortuné milicien n'en était pas moins mort dans les trois jours. Un petit cochonnet avait été placé comme appât dans cette fosse recouverte de branchages. Le tigre, pris au piège, s'était trouvé si penaud de chute, qu'après quelques bonds verticaux effrayant, il n'avait pas même pensé à manger le cochonet. Il l'avait pris pour oreiller; et le lendemain, le pauvre animal était resté intact. Aux cris que poussait à notre apporoche, le lendemain soir, le grand fauve, je pensai qu'il regrettait le cochonnet.
Les tigres du haut Laos ne sont pas toujours aussi hardis, si j'en crois les piroguiers du Mékong. Chaque soir, un méchant bambou piqué ans le sable retenait ma pirogue balancée au bruit du rapide d'amont ou d'avail. Tous mes hommes et mon cuisinier s'installaient sur le sable à cinq ou six mètres de la forêt, abrités seulement par quelques roufs, toits de pirogue, et par des feuilles de bananier. Ils ne font de feu que pour cuire le riz; ils laissent entre eux et l'eau, dit-on, la place du tigre; et, le matin, quelquefois on peut voir les traces du fauve sur le sable, ce qui n'émeut pas les Laotiens. Il n'y a pas d'exemple qu'un piroguier ait été mangé.
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CINQUIÈME PARTIE

L’ÉDUCATION D’UN PEUPLE

Les lois répriment pour un temps,
l’enseignement seul enchaîne pour jamais.
L’Empereur K’ANG HI.


1
L'annamite

C’est toujours une chose amusante que la variété des opinions sur les hommes et les choses. En Indo-Chine, elle s’explique aisément : l’Annamite d’Annam n’est pas le même que celui du Tonkin ou de la Cochinchine, et, de plus, si les fonctionnaires, les colons et les missionnaires en parlent de façon si diverse, c’est qu’en réalité ils ne pratiquent pas le même Annamite. Celui que connaissent le colon et le fonctionnaire est, en général, celui qui veut gagner de l’argent, c’est souvent le fumeur d’opium et l’exploiteur. Le client du missionnaire, honnête, modeste, vit conformément à sa condition, et fréquemment le missionnaire lui confie des sommes importantes sans jamais être volé.

Nos compatriotes, bien souvent, se diviseraient aussi en deux types : ceux qui se plaignent de tout, et ceux, très nombreux, qui s’assimilent entièrement à l’indigène, qui l’admirent et le « copient ». Ces deux manières d’être ne sont pas faites pour nous renseigner ; elles sont aussi nuisibles l’une que l’autre à notre influence, et elles entraveront pour longtemps tout progrès dans la voie d’élévation morale où nous devrions conduire l’indigène.
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