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Critiques de Isabelle Saporta (44)
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Du courage !

Isabelle Saporta rend comme à chaque fois un bel hommage à nos agriculteurs.

Merci à elle pour la qualité de chacun des livres qu'elle nous livre.

Elle dénonce beaucoup de choses le nombre de décès lier bactéries résistance, de nombreuses histoires d'agriculteurs qui se battent contre une administration qui les découragent de faire leurs métiers ,la concurrence déloyale des pêcheurs anglo saxon face au pêcheurs Français, le bio est il vraiment bio, les coups bas des entreprises de l'agro-alimentaire et de la grandes distribution, ect...

L oublions jamais que c'est nos agriculteurs qui nous faisons vivre sans eux pas à manger dans nos assiettes.
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Foutez-nous la paix !

Parfois un peu répétitif à force d'égrainer les cas d'espèce, Isabelle Saporta dresse avec un engagement féroce, l'inventaire des situations kafkaïennes auxquelles sont confrontés nos exploitants agricoles, en raison du trop plein de normes et de réglementations venu s'inviter dans leur quotidien.

On pourrait en rire – tant certaines situations dépassent le stade de la cocasserie pour virer au grand-gignol voire à l'absurde – si derrière chaque cas n'étaient ces femmes et ces hommes confrontés à un système qui d'un côté sournoisement et presque en catimini les accable, tout en n'hésitant pas, de l'autre et le plus hypocritement du monde, à les porter aux nues pour l'image et la gloriole.

Une fois n'est pas coutume, l'industrie agroalimentaire en prend pour son grade et les politiques, plus ou moins soupçonnés de n'être que d'impuissantes marionnettes à sa solde, ne sont guère épargnés. L'Europe, bouc émissaire si rapidement convoqué, s'en sortirait presque avec les honneurs, tant il apparaît que bien souvent, nos décideurs s'abritent derrière l'abscons fouillis des traités pour masquer le fait que les pires ennuis de nos producteurs et de nos éleveurs ont bien été imaginés et mis en oeuvre chez nous, au pays des terroirs et du lait cru ! Pires sont encore les cas où le matraquage en règle est parfois dû à l'excès de zèle d'un fonctionnaire plus tatillon, chatouilleux ou revanchard que la moyenne, abandonnant le sort de nos paysans au hasard ou à la chance.

« C’est l’un des paradoxe les plus exaspérants de la France : elle loue sa production de qualité, fait classer sa gastronomie au patrimoine mondial de l’Unesco, prend acte que pour résoudre la crise de l’agriculture productiviste, la meilleure voie à emprunter est celle du retour au local. Et dans le même temps, elle fait tout pour flinguer ceux qui, dans l’ensemble, font bien leur métier ». Ainsi claironne l’auteur en porte-voix de ces sans voix dont le cri pourrait pourtant se résumer en quelques mots laconiques et explicites : « Foutez-nous la paix ! »
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Foutez-nous la paix !

Après lecture du prologue et des trois premiers chapitres, j'ai vite conclu que l'éditeur avait proposé à la journaliste Isabelle Saporta de capitaliser l'ensemble de ses enquêtes menées sur la filière agricole de qualité. Un éditeur de poids



Dans la filière « De la fourche à l'assiette », un véritable chapelet de situations aussi absurdes qu'oppressives (des écolos se comportant comme des fachos dans la Manche !)



Quasiment en bout de ligne avant l'assiette, nous trouvons les grands chefs étoilés qui assurent l'écoulement, la publicité et défendent les produits dits du terroir.

Cependant, la plupart des grandes tables sont réservées à une élite en capacité financière de s'assurer le bien manger. Cela ne m'a pas l'air franchement démocratique.



Les agriculteurs, maillon essentiel situé à la fourche, ont trouvé une niche économique rentable en se démarquant de l'économie agricole productiviste.

J'ai connu dans l'Hérault des viticulteurs, plus soucieux de leur porte-monnaie que de l'avenir de la planète, qui ont choisi l'option de passer en bio, attitude foncièrement libérale.



Zou, le bouquin est retourné sous ma PAL !



Mais j'y suis retourné, car Mme Saporta dans ses enquêtes met en cause l'administration agricole française



Je connais. J'y ai été confronté dans mon métier. Jusqu'en 2013, chaque agriculteur était conseillé, surveillé, contrôlé, éduqué, etc. par au moins trente personnes salariées !



Ce n'est plus un secret pour personne, l'administration agricole de la France, c'est la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles) qui pilote la politique agricole productiviste des gouvernements quelles qu'aient été leurs couleurs politiques !

D'une poigne de fer, cette fédération gère l'agrobusiness avec l'aval du Crédit à bricoles et des assurances qui ne cessent de manger la laine sur le dos des moutons que nous sommes.

Au passage vous noterez que la profession d'agriculteur (1.5% de la population active en 2019) a sa banque, ses assurances, sa sécurité sociale (Mutualité Sociale Agricole), ses lycées (au moins un par département), etc.

Un état dans l'État ?



Tout cela est le résultat de choix politiques.

En effet, face à la production agricole de masse, la peur d'être « empoisonné » a engendré, via le ministère de la santé et les associations de consommateurs, la création de toutes ces barrières de défense.

Et aujourd'hui, on a beau prôner le bien manger et le locavorisme, ces cinquante années de politiques productivistes nous reviennent dans la face, comme un boomerang.



Faut-il dissoudre la FNSEA ?

Assurément oui



pour faire enfin le choix de la raison : une agriculture écologique et paysanne



Ancelle, le 6 novembre 2023
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Foutez-nous la paix !

Sur les routes de France, des histoires rapportées des difficultés procédurières. De l'angoisse de la pédichiffonnette pour les élevages avicoles, des absurdités des AOC, encadrées par l'INAO plus soucieux d'uniformisation que de préservation de singularités (convaincus que la hauteur d'herbe à respecter entre les rangs de vigne est éminemment plus importante qu'une éventuelle limitation d'usages de pesticides), des luttes qu'il faut poursuivre pour préserver le lait cru des accusations, de la logique productiviste acceptée par la FNSEA dont le représentant (feu) Xavier Beulin est à la tête d'Avril qui vend engrais, pesticides, nutrition animale....





A l'inverse de ce qu'on entend souvent, Isabelle Saporta ne fustige pas uniquement le carcan des décisions européennes. Au contraire, à travers plusieurs exemples, c'est l'ignorance de certains contrôleurs français zélés qu'elle pointe du doigt, lorsqu'ils ne se réfèrent pas aux dérogations européennes qui donnent un peu de lest aux agriculteurs.



Dans cette tyrannie des normes, il y a parfois des exploitations modestes étranglées. Des textes qui contraignent un éleveur de moutons de prés salés de la Baie du Mont St Michel à se séparer des ânes qui protégeaient son troupeau pour respecter la densité maximale autorisée à l'hectare...



(..................)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Foutez-nous la paix !

Cette enquête n’est peut-être pas tout à fait objective, mais elle a le mérite d’alerter sur les difficultés rencontrées par les petits producteurs qui souhaitent continuer à élaborer des produits de qualité. Tout est abordé dans ce livre militant, la toute puissante FNSEA, le rôle ambiguë des chambres d’agriculture et de la SAFER, les aberrations des Appellations d’Origine Protégée et des Appellations d’Origine Contrôlée, les absurdités des normes françaises.




Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..

Voici un livre qui vous fera regarder autrement le paquet de jambon blanc et les pommes frites surgelées (entre autres).

Avec un ton journalistique très efficace et agréable à lire ces enquêtes tout à fait sérieusement menées nous divulguent des informations indispensables.

A réserver à tous ceux et celles qui ne regardent pas régulièrement les émissions de la Cinq et de Arte sur ce sujet, ou qui veulent aller plus loin....



Pour qu'on cesse de se moquer de nous ...... en matière d'alimentation.



Âmes sensibles s'abstenir !
Lien : http://justelire.fr/le-livre..
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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..

Agriculture : un cercle infernal Isabelle Saporta nous explique comment a évolué notre agriculture. Un système qui part à la dérive car dirigé par des sociétés productiviste qui obligent nos agriculteurs à utiliser toutes sortes de pesticides et à s'endetter pour ne récolter au final qu'une nourriture pollué et des suicides chez les agriculteurs qui n'arrive pas à sortir du cercle infernal: produire plus pour rembourser ses dettes. Je trouve dommage que sur la partie élevage cochon, I. Saporta rajoute des raccourcis "gore" du style p67"...1.3million de truies françaises produisent tous les ans quelque 131200 tonnes de cadavres.""...cela s'apparente à de la gestion industrielle de la mort". Je pense que le sujet est assez grave sans avoir besoin d'avoir des tournures de phrases de ce style. Cela ne rend pas le propos objectif. Je pense que l'auteur a voulu en rajouter pour exprimer le dégout qu'elle en avait mais est-ce vraiment nécessaire ? Tout le reste du livre est vraiment instructif et fait le bilan de notre agriculture qui a un besoin urgent de restructuration.
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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..

Ce livre constitue une mise en lumière nécessaire sur les dérives de l’agriculture moderne. Oui, il est fait pour accuser les gros industriels, ce n’est pas une surprise avec chiffres et sources.



Le ton que je trouve un peu agressif m’a un peu dérangé, il y a de quoi me direz-vous, en général je préfère une écriture plus posée.

Les trois quarts du livre se concentre sur ce qui ne fonctionne pas actuellement, et pour le petit quart restant quelques solutions et alternatives. Je m’attendais à lire un résumé des dysfonctionnements, et que le livre tourne plutôt autour des possibilités pour une agriculture plus saine, pour les animaux, les cultures, les humains et la Terre.

L’auteure se concentre sur l’Europe et quasiment pas sur les pays émergents qui devront faire face aux mêmes problèmes s’ils suivent la même route que nous. En bref, j’aurais aimé en apprendre plus. C’est un très bon livre si vous n’y connaissez rien dans ce domaine et ses dérives, sinon au pire c’est une piqûre de rappel sur ce que vous savez probablement déjà.
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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..

excellent, très instructif
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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..

Passionné d'agriculture, j'ai lu beaucoup de livre sur le sujet avant d'en faire mon métier. Ce livre fait partis de cette période. On y découvre les dérives de notre système productiviste et ces limites. C'est, entre autre, avec cet ouvrage que je me suis tourné vers l'agriculture biologique. Une lecture qui devrais être obligatoire pour comprendre et changer nos modes de production.
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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..

Isabelle Saporta fait le bilan de toutes ces choses qui ne vont plus dans l’organisation de l’agriculture française (voire européenne, soyons honnête) et il faut bien avouer que c’est assez aberrant ! Entre les porcs qu’on enferme dans des box trop petits pour eux et qu’on gave d’antibiotiques car ils sont malades à force de se marcher dessus et de ne plus voir la lumière du jour ; le bétail qu’on nourrit à coup de soja importé de l’autre bout du monde où on abat la forêt et l’on délocalise les habitants pour en faire pousser toujours plus ou encore les cultures bourrées de pesticides qui remplissent les terres de nitrates et polluent toujours davantage les sols… on ne sait plus vraiment où donner de la tête !



Cela témoigne d’une volonté productiviste où les agriculteurs sont forcés d’investir dans du matériel toujours plus sophistiqué afin de répondre aux exigences des industriels et des distributeurs. Les fruits et légumes doivent remplir certaines conditions esthétiques au lieu de quoi ils finiront automatiquement à la poubelle. Les quantités gaspillées chaque année parce que les aliments risquent de ne pas « plaire » aux consommateurs font froid dans le dos !



Evidemment, les conséquences sur notre santé ne se font pas attendre et l’auteure note que l’augmentation de l’utilisation des pesticides et autres hormones de croissance pour nos légumes va de pair avec l’augmentation du nombre de cancers [du sein, de la prostate, etc.].



Bien sûr, vous allez dire que l’Etat et les institutions européennes [pitié, arrêtez de toujours dire Bruxelles quand vous parlez de la Commission européenne, notre capitale ne se limite pas au quartier Schuman !] sont là pour réguler tout ça mais la plupart du temps, leurs aides sont habilement détournées par les industriels et les agriculteurs pour en profiter tout en augmentant leur productivité. Les sanctions se font rares tellement les contrôleurs sont peu nombreux sur le terrain. Autant dire qu’il y a encore beaucoup de travail pour réguler tout ça [et la nouvelle loi sur les OGM ainsi que la volonté de certains élus européens de signer le Traité Transatlantique ne sont pas là pour nous rassurer].



On pourrait reprocher à l’auteure d’apporter assez peu de solutions dans cet ouvrage mais son discours est simple : tout cela pourrait largement être endigué si les producteurs revenaient aux méthodes d’antan [laisser le temps à la nature, multiplier les espèces sur une même parcelle afin de limiter les maladies, rendre leur liberté aux animaux pour qu’ils puissent paître à leur aise, etc.]. Les agriculteurs bio, qui sont revenus à ce mode de production sont formels : cela leur coûte beaucoup moins cher que de se conformer aux exigences des industriels ! Cependant, les quantités de production sont beaucoup moindres. Ce qui attire forcément moins ceux qui veulent vendre BEAUCOUP. Et puis, une tomate moins rouge ou une patate avec de la terre, c’est moins glamour, c’est bien connu !



Même si par moment, je me dis qu’Isabelle Saporta a une légère tendance à peindre un tableau vraiment noir de la situation [et qu’est-ce qu’elle est énervante avec sa métaphore des Shadoks, c’est bon on a compris !], je pense que c’est vraiment un livre intéressant à lire, ne serait-ce pour se rendre compte à quel point l’agriculture a beaucoup changé de l’image qu’on en a encore aujourd’hui. Mais je vous préviens tout de suite, une fois que vous l’aurez refermé, vous ne regarderez plus votre courgette ou votre côte de porc de la même façon ! Depuis lors, je scrute les étiquettes et cherche l’équivalent bio des aliments que j’achète [puis, il paraît que le bio devient doucement une industrie comme une autre... mais c'est un autre débat]. Je ne suis pas encore super contente du choix qu’il y a dans mon supermarché et me suis mise à la recherche d’autres alternatives. Une chose est sûre, mon mode de consommation va changer ! Ma famille me voit de plus en plus comme une bobo à tocs mais je pense qu’il est important de prendre conscience de ce que l’on met dans notre assiette avant que la Terre ne soit complètement malade.
Lien : http://www.maghily.be/2014/0..
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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..



Travaillant en rapport avec le sujet et étant tombée par hasard sur ce livre dans une boîte à livres, je me suis sentie dans l’obligation morale de le lire, tout en craignant qu’il ne soit un peu indigeste. Erreur, il se lit comme un roman policier. En revanche, même si Isabelle Saporta force un peu le trait, les absurdités du système agro-alimentaire ont de quoi vous couper l’appétit.

Les coopératives agricoles françaises en prennent pour leur grade. Ce point n’est peut-être pas applicable aux pays voisins, même si les agriculteurs sont partout dans la dèche. Pour le reste, et en particulier pour le problème du lisier, pas de doute : Bretagne ou Flandre (belge), c’est kif-kif.

Le livre a été publié en 2012. Les choses ont heureusement un peu évolué depuis. Etant admis que santé humaine, bien-être animal et respect de l’environnement marchent de concert, le concept « One Health » est désormais mis en avant au niveau de l’UE.

Je crains pourtant que le porc d’élevage industriel - auquel l’auteure consacre 100 pages bien méritées - n’ait guère vu d’amélioration à sa sinistre existence. Le porc ibérique nourri au gland dans les grands espaces ne connait pas sa chance ! Et les animaux de rente n’ont pas fini de manger des crasses, puisque pour nourrir toujours plus d’humains, on ne veut leur laisser que nos détritus à se mettre sous la dent. Et je ne parle même pas des vaches dont on veut perturber encore un peu plus le régime pour les empêcher de roter et de pêter sous prétexte que ce sont elles les responsables du dérèglement climatique !

Je suis favorable à la consommation de viande si elle va de pair avec le maintien de verts pâturages qu’apprécient insectes, oiseaux, bestioles à 4 pattes… et promeneurs ! Des vaches enfermées et nourries de soja américain et de maïs, ce n’est déjà plus la même chose. On a le droit de choisir entre des œufs pondus par des poules élevées en plein air ou en batterie. A quand un étiquetage équivalent pour la charcuterie et le lait ?

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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..

Avec ce livre on découvre l'ampleur du mal de notre société, la dépossession des agriculteurs, des éleveurs quant à leur leur travail au profit des multinationales.



Ce livres expliquent et démontrent la perte des valeurs de nos sociétés européennes telles que le respect de la terre, la saisonnalité des récoltes, le respect de la vie animale...



Le profit devenant le maître mot, les hommes de la terre sont dépossédés de leur travail, souscrivent et acceptent même de se tourner contre la nature parce qu'on le leur a dit. Pourtant ces règles profitent à un petit nombre et beaucoup sont au bord du désespoir si pas de la faillite.



Un livre utile et intéressant pour ouvrir les yeux sur notre monde occidental en dérive alimentaire et sur la perversité des règlementations prises au niveau européen, locale etc.







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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..

"Le livre noir de l'agriculture" d'Isabelle Saporta constitue une excellente enquête sur les défauts et les irrégularités de notre système agricole productiviste actuel.



Il remplit parfaitement son rôle d'exposer ses principaux méfaits et aborde de nombreux thèmes, qui corroborent tous le bilan désastreux de nos pratiques intensives. En effet, chaque chapitre s'attaque à une composante de la machinerie "shadokienne", métaphore reprise tout au long de l'oeuvre pour désigner notre agriculture. On passe ainsi des élevages porcins, très largement développés par l'auteur qui les considère comme symptomatiques du système actuel, aux champs de maïs, de blé, aux vergers,etc. Ces thèmes sont eux-mêmes détaillés sur des problématiques diverses et incontournables dans l'univers agricole : bien-être animal, gestion des effluents d'élevage (lisier...), pollution, irrigation, alimentation des animaux, rôles de l'industrialisation et de la grande distribution, OGM, pesticides et autres produits phytos...



Cet ouvrage ne s'arrête pas au simple constat alarmiste puisque l'auteur y développe de nombreuses pistes alternatives. Par exemple, on nous apprend que chaque année la grande distribution jette 420 000 tonnes de nourriture pour des raisons souvent dérisoires (erreur d'étiquetage, pot éclaté qui en éclabousse d'autres, problème de marque, etc.). Autant de produits qui pourraient servir à l'alimentation d'élevage plutôt que de finir à la poubelle. Elle propose également d'encourager la production de lin pour l'incorporer à l'alimentation des bêtes, et ainsi, rééquilibrer le ratio oméga3/oméga6 des viandes, ou encore de réfrigérer les silos de blé (à - de 10°C) pour éviter d'utiliser des pesticides de stockage. De nombreuses autres solutions sont proposées, elles prônent généralement un retour à une agriculture plus raisonnable et raisonnée tout en évitant de tomber dans du romantisme facile et irréaliste.



Cependant, simplement vouloir le changement ne suffit pas et l'auteur est bien consciente des difficultés auxquelles peuvent se heurter ses propositions. En effet, les "grands bénéficiaires" du système actuel,dénoncés par le livre, que sont les coopératives et la grande distribution ont tout intérêt à le conserver et à exercer leur influence sur les agriculteurs notamment. Ainsi, changer de mode de production n'est pas chose aisée pour l'agriculteur et ce livre rapporte très bien les problèmes que rencontrent certains d'entre eux : problèmes de voisinage, manque d'aides et de connaissance dans les systèmes alternatifs...



Concernant le style de l'auteur maintenant, une sorte de mélange de ton journalistique et de familier (pour coller au milieu agricole et/ou pour faire "grande gueule" comme tout militant qui se respecte?), il est assez particulier. On peut ne pas aimer les commentaires personnels de l'auteur ("Shadok un jour, Shadok toujours !" ...) mais il faut bien reconnaître que son style et son humour noir ont l'avantage de dédramatiser le contenu parfois très dur de l'enquête, tout en renforçant le sentiment de révolte du lecteur, qui dès lors, rit jaune. A ce sujet, les différentes citations référencées sur Babelio en donnent déjà un bon aperçu.



Enfin, ce livre s'avère très facile d'accès et est donc parfaitement adapté au grand public, un minimum intéressé par le sujet. Pour plus d'informations concernant le livre mais aussi en complément de celui-ci, les vidéos disponibles sur Babelio sont très intéressantes.
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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..

je ne dirais qu'une chose



sa calme
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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..

Franchement assassin, mais un peu vite asséné comme des vérités, il est difficile de se faire une véritable opinion ; il faut avoir lu d'autres articles ou livres pour apprécier la portée de ce livre.

Monsanto a bon dos, l'INRA et les industriels français (ou coopératives) savent faire aussi bien.

La partie historique et politique est tout à fait intéressante, et on comprend mieux pourquoi on n'arrive pas à se sortir de l'agrobusiness.

On a juste envie de se mettre à cultiver son jardin.
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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..

Une enquête édifiante, et nécessaire, sur les dessous de l'agriculture intensive française, qui fait froid dans le dos.
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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..

Ce livre est tellement édifiant. Ça informe le lecteur /consommateur de ce qui se trouve dans son assiette, en expliquant les étapes de la naissance de la viande à la pièce de charcuterie mis en vente entre autre.



C est un livre à mettre dans toutes les mains.



En refermant ce livre j'ai eu à la fois peur de toutes ces informations concernant la culture de la tomate, patate, l elevage des porcs. Mais j ai aussi été rassurée d une certaines façons des alternatives que j ai en ce qui concerne l industrialisation.
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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..

A vous couper l’appétit
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Le livre noir de l'agriculture : Comment on..

Enquête de deux ans sur l'agriculture intensive en France, ce brûlot m'est à de nombreuses fois tombé des mains. Comment a-t-on pu laisser faire ça?



Le travail de la journaliste Isabelle Saporta est conséquent , détaillé et laisse parler les chiffres quand à l'utilisation d'antibiotiques dans les élevages intensifs par exemple. Mais elle décrypte aussi fort bien les stratégies des entreprises des tenants de l'agriculture intensive.



Le livre dénonce, parfois avec un certain humour noir, le cynisme de ces groupes. Le lecteur ne sera pas surpris d'apprendre que la santé du paysan et du consommateur ainsi que le respect de l'environnement ne sont pas leurs priorités.

Que font l'état et Bruxelles? Est-ce mieux ailleurs?



Actuellement, la crise liée à la viande de cheval paraît, à la lecture de cet essai , une infime partie des problèmes que l'on cache aux consommateurs.



Mais l'auteure n'oublie pas de rappeler des solutions de l'Inra , frappées du bon sens, pour sortir de tout ça.
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