AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Isla Morley (97)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le vallon des lucioles

Page Facebook: Pascale Bookine

Blog : pascalebookine.eklablog.com



«Malgré ce que l’on croit communément, les photographies ne conservent pas les souvenirs ; elles les étiolent. En se concentrant sur le quart de seconde correspondant à l’image elle-même, on néglige les moments qui ont mené jusque-là et tous ceux, poignants, qui ont suivi. Lorsqu’on examine trop une photo, on oblitère –et plus vite que ça– les odeurs, les caresses, les battements de cœur.» ****



Dans le cadre du New Deal du président Roosevelt, Havens et Massey, respectivement photographe et journaliste, sont envoyés en mission dans la magnifique région des Appalaches afin d’y faire un reportage sur la misère. C’est cependant une tragédie inattendue qui va toucher Havens en plein cœur, grâce à quelques mots surpris dans une conversation : la «chasse au raton bleu»…



Car au creux du vallon des lucioles vivent des familles marquées par une différence bien visible : certains de leurs membres naissent avec la peau bleue. C’est le cas de la jeune Jubilee et de son frère Levi, atteints de cette affection qui ne devrait pas les empêcher de vivre normalement s’il n’y avait l’intolérance et la brutalité des hommes face à celles et ceux qui ne sont pas comme eux…



«Le vallon des lucioles » est un roman qui traite de thèmes forts : le racisme, le rejet de la différence, la violence à l’égard des faibles, l’amour, la compassion, la magnificence de la nature, le voyeurisme intrusif des médias. Les personnages principaux sont sensibles et émouvants et véhiculent des valeurs vraies qui contrastent avec le caractère brutal et primaire de ceux auxquels ils sont confrontés.



Ma seule réserve concerne le style littéraire, assez inégal et à mon sens pas à la hauteur de l’histoire et de sa force. Si le récit est globalement fluide et rend bien la beauté les paysages et la passion de la photographie, certains passages ou dialogues m’ont paru un peu creux ou artificiels, comme si quelqu’un d’autre avait pris la plume le temps de quelques lignes.



Malgré cette réserve, «Le vallon des lucioles» est un roman qui vaut le détour : il a le mérite de nous faire découvrir une réalité historique peu connue et une région d’une grande beauté et surtout, il est porteur d’un message riche de tolérance et de compassion.



Commenter  J’apprécie          41
Le vallon des lucioles

WAOUH déjà pour commencer.....

Une histoire époustouflante, ou malgré la bêtise humaine, le racisme,la méchanceté, bah l'amour triomphe, et ça on en a besoin.....

En commençant ce livre, je m'attendais pas à être transporter aussi rapidement dans l'histoire.

J'ai passé plusieurs heures à Chance avec Jubilee et sa famille, à me promener dans les bois en admirant la nature.

Cette histoire m'a touché, de par son écriture et surtout parce qu'elle est vraie.

Livre que je conseille vivement.

Auteure à suivre
Commenter  J’apprécie          40
Le vallon des lucioles

Au fil de ma lecture, j’ai été de plus en plus passionnée par cette histoire originale qui sous des airs un peu fantastiques au départ finit par nous révéler des faits incroyablement réalistes.



En effet, le sujet central du roman est la spécificité de peau d’une famille américaine vivant dans un lieu reculé. J’ai beaucoup appris sur le sujet et cela m’a vraiment beaucoup plu, d’autant plus que l’auteure s’est inspirée d’une famille qui a bel et bien existé. Évidemment, après avoir refermé le livre, l’envie irrépressible de faire quelques recherches ne peut que s’emparer de nous !



Je n’en dévoilerai pas plus sur ce thème puisque je trouve que le découvrir au fil des chapitres est un véritable plaisir et tout connaître à l’avance ferait perdre de l’enthousiasme au futur lecteur.



L’autre point essentiel est l’acceptation et l’amour malgré la différence. Les pages renferment un vrai flow romantique. Certains passages sont même imprégnés d’une poésie « à l’ancienne », mais puisque les faits se déroulent majoritairement en 1937, c’est assez cohérent, même si parfois il y a un petit côté fin XIXème. En revanche, n’allez pas croire que l’histoire est « cucul la praline » ! Naître et être différent dans les années 30 aux États-Unis était loin d’être un long fleuve tranquille. Le racisme et la violence font rage dans le récit. Que la peau soit bleue ou noire, même combat. Femmes, hommes et enfants sont rejetés, insultés, violentés. Ils sont condamnés à vivre cachés, « entre eux » au sein d’une Amérique éperdument blanche dans les esprits. C’est en cela que le roman est savamment dosé puisqu’il alterne les passages baignés d’amour et ceux qui mettent en lumière les difficultés et les drames, ce qui ne laisse point de place à l’ennui.



Enfin, un autre point que j’ai vraiment apprécié est le rapport à la nature. Elle est omniprésente dans le roman et comme vous le savez peut-être, c’est un sujet qui m’émerveille toujours. D’autant plus qu’un des personnages est photographe, alors comme ce fut un de mes métiers passés, j’ai complètement adhéré. La lumière, les détails, l’éblouissement dans ce qui n’est qu’un rien pour certaines personnes, mais un tout pour d’autres. Tout cela a beaucoup raisonné en moi, et je suis certaine que ce sera le cas pour beaucoup de lecteurs puisque nous le savons, la beauté est dans l’infime.



En bref, j’ai beaucoup aimé Le Vallon des lucioles pour ce qu’il apporte en originalité, en savoir, en évasion et en émotions. Je ne peux que vous le recommander !



Un grand merci à Babelio pour cette belle lecture dans le cadre de la Masse Critique Privilégiée ainsi qu’aux Éditions Seuil.
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
Commenter  J’apprécie          41
Le vallon des lucioles

Je suis ravie d'avoir pu découvrir ce roman grâce à Babelio car je ne sais pas si de moi-même je l'aurais lu. C'est vraiment une très belle réussite, l'histoire est bouleversante, les personnages fascinants, une ode à la nature, à la tolérance et à l'amour.



L'histoire de la famille Buford est déchirante, teintée d'un espoir parfois fugace de jours meilleurs, mais ce qu'ils vivent vous tourmente, ça vous prend aux tripes.

Quand Havens et Massey débarquent chez eux, c'est toute leur vie qui s'en trouve bouleversée, toutes leurs certitudes qui volent en éclat et pour Havens, c'est un peu le premier jour du reste de sa vie qui s'offre à lui.

Sa rencontre avec cette famille, et plus particulièrement avec Jubilee, va complètement chambouler cet homme. Mais cette rencontre va aussi attiser de plus belle les rancœurs, les méchancetés, le rejet, la cruauté.



Ce roman m'a beaucoup émue, j'ai été touchée par Havens et Jubilee, j'ai pleuré avec eux, j'ai espéré avec eux. Cette famille au complet est attachante et ce qu'ils vivent est juste terrible. De plus, penser que ce récit est inspiré d'une histoire vraie rend votre lecture plus intense.



Page après page, j'ai découvert un roman où la nature et les animaux font partie intégrante de l'histoire, un peu comme un personnage complémentaire, un personnage libre, léger et honnête. Ce texte est une ode à la nature, une osmose entre les Buford et elle, il vous offre un paysage magnifique vu par les yeux de Jubilee, mais plus particulièrement par ceux d'Havens, nous livrant ainsi un véritable tableau de maître, enchanteur, plein de couleurs, de contrastes, fait de petits détails qui forment un grand tout, un peu magique, un peu énigmatique.



Au fil des mots, par delà la plénitude de cette vie en synergie avec la nature, nous sentons la noirceur venir, la méchanceté des gens, cette différence qui leur fait peur. J'ai trouvé que l'autrice avait parfaitement retranscrit ce racisme et les préjugés.

C'est un tourbillon d'émotions qui nous assaillent au fur et à mesure de l'horreur qui se produit, de cette ignominie dont les hommes peuvent être capable, l'impensable qui se produit. Mon cœur a été malmené pendant 475 pages, tantôt fébrile, tantôt apaisé, tantôt en larme, tantôt émerveillé : un yoyo qui fait de ce roman un pur bonheur, une vraie réussite.



La plume de l'autrice est fluide, belle, pleine de poésie, à la fois claire, élégante et précise, avec un côté obscur qui renforce l'impact que nous pouvons ressentir à notre lecture. Une plume qui nous offre avec générosité un tourbillon d'émotions et de sensations. Un régal !



Je ne peux que vous conseiller de vous jeter dessus à sa sortie pour découvrir cette histoire bouleversante, prenante, intrigante où au fil des mots, vous sentez le malheur se rapprocher, insidieusement, sans faire de bruit... une sensation bizarre où vous êtes pris dans votre lecture, vous dévorez les pages, encore et encore avec cette envie d'en savoir toujours plus et en même temps, ce poids au creux du ventre qui sent venir le danger...



Bref, un roman coup de cœur pour cette histoire originale pleine d'émotions, d'amour, d'espoir. Un roman magnifique et bouleversant, étonnant et plein d'humanité dans ce qu'elle a de meilleure mais aussi de plus terrible. Et la fin ? Whaou... la fin !
Lien : https://mateiva.blogspot.com..
Commenter  J’apprécie          42
Le vallon des lucioles

Je tiens tout d’abord à remercier Babelio et les éditions Le Seuil pour l’envoi de ce roman dans le cadre d’une masse critique. Je ne savais pas à quoi m’attendre et j’avoue avoir lu divers articles sur le sujet de la maladie des gens bleus parce que j’étais curieuse comme le roman était tiré de faits réels, je m’interrogeais sur ce que c’était exactement. Dans le roman, on ressent bien les attitudes néfastes qui sont dans l’Amérique profonde, comment les gens stigmatise tout et surtout voit le mal partout. On a l’impression que c’est comme une sorte de racisme alors que c’est une maladie et qu’ils n’y peuvent rien … C’est assez horrible à lire par moment cette pression exercée et surtout certains passages bien cruels. Les deux journalistes débarquent à l’origine pour autre chose mais Massey sent le scoop avec ce qu’il entend en ville et décident d’aller voir la famille bleue. Quand ils les découvrent Havens est subjugué par Jubilee. Son envie de photographies revient, il sait qu’il ferait de magnifiques photos mais il se retient pour ne pas manquer de respect à leur famille et surtout se fâcher avec eux. Et puis, il se sent chanceux de passer du temps avec elle. Malheureusement, tout ne tourne pas comme ils l’auraient souhaités. Massey voulant faire un coup en douce et ceux de la ville qui sont contre la famille mais leur histoire est belle, ils sont forts, leur amour parvient à déplacer des montagnes et à survivre aux différentes attaque. Et puis, il n’y a pas que cette histoire entre eux, tout va plus loin et j’adore la chute de l’histoire.



En résumé, le vallon des lucioles est un excellent roman ! Je suis heureuse d’avoir eu l’occasion de lire ce roman qui, tiré d’une histoire vraie, nous emmène dans une belle romance qui se bat contre les différences et qui surprend agréablement le lecteur. Je ne m’attendais vraiment pas à cette fin et je dois dire que j’en suis ravie. Une histoire passionnante grâce à de très beaux personnages principaux qui nous mènent dans leur vie. Je ne peux que vous conseiller de vous le procurer quand le roman sortira le 4 mars dans votre librairie.
Commenter  J’apprécie          41
Le vallon des lucioles

« Le vallon des lucioles » ne laisse pas indifférent, la lecture des différents avis montre les divergences et l’intérêt du site . L’autrice, Isla Morley, reprend un fait divers, déjà développé par d’autres auteurs américains : la découverte dans les années 1930 d’une famille dont certains membres ont la peau bleue. En 1937,dans le cadre du New Deal, un photographe et un journaliste réalisent un reportage sur les populations rurales dans une région isolée, les Appalaches. Exclue et persécutée par les villageois, la famille Buford, frappée par une maladie génétique, vit recluse dans un vallon reculé. Le photographe, Clay Havens, tombe sous le charme de Jubilée Buford, la fille à la peau bleue. Le roman suit l’histoire de cet amour impossible. Ulys Massey, le journaliste, veut exploiter cette découverte au risque d’attirer l’attention sur une famille déjà menacée. Il entend appuyer son article avec une photographie. La tragédie s’impose. L’autrice interroge les thèmes de la responsabilité du journaliste, du photographe et ceux du racisme, des préjugés et de la violence sociale. Le livre reprend l’intérêt actuel pour le retour à la nature, la famille Buford vit en symbiose avec les éléments. La très longue narration de l’histoire amoureuse de Jubilée et Havens s’avère répétitive et maladroite. Elle est desservie par un style inégal, lourd, voire indigeste. Quelques métaphores et comparaisons provoquent circonspection et sourire. Plantée, en introduction en 1972, l’histoire se raconte en 1937, et s’éclaire en final. La composition du roman dévoile la destinée des protagonistes au terme d’un livre…qui m’est apparu très long.

Je remercie Babelio et son opération Masse Critique, ainsi que les éditions du Seuil.

Commenter  J’apprécie          43
Le vallon des lucioles

Je remercie Babelio, Masse Critique et les Editions du Seuil pour l’envoi de ce roman.



Gros coup de coeur que j’ai lu en deux soirées.



En 1937, le gouvernement américain a développé un programme pour » dépeindre le grand esprit multiformes de l’Amérique ». A cet effet, des dizaines de journalistes et photographes sont envoyés aux confins du pays.



C’est ainsi que Clay Havens, photographe, et Ulys Massey, journaliste, se retrouvent dans un coin perdu des Appalaches. Afin d’entrer en contact avec les habitants de la petite ville de Chance et de les mettre en confiance, les deux hommes se rendent au pub.



C’est là que trois jeunes hommes fanfaronnent en expliquant que chez eux la chasse la plus appréciée, c’est celle aux ratons bleus.



Interloqués, les deux journalistes vont finir par comprendre qu’il s’agit d’une chasse à l’homme. Une « bonne âme » va alors leur suggérer de se rendre dans le vallon des lucioles, lieu isolé où vit une famille très spéciale.



C’est ainsi qu’ils vont découvrir que dans la famille Butor, le fils et la fille aînés ont hérité de la peau de couleur bleue de certains de leurs ascendants.



L’autrice s’est inspirée d’une histoire vraie pour écrire ce très beau roman d’amour entre Jubilee, la jeune femme bleue, et Havens.



Mais il ne s’agit nullement d’une romance à l’eau de rose car Isla Morley dépeint très précisément l’obscurantisme, l’ignorance, la lâcheté et la violence de certains des habitants de cette ville.



J’ignorais l’existence de cette maladie sanguine héréditaire causée par une déficience enzimatique. Peyo s’en est peut-être inspiré quand il a créé le personnage du Grand Schtroumph.



En tout cas, « Le vallon des Lucioles » mérite que l’on s’y arrête et découvre ses personnages.
Commenter  J’apprécie          41
Le vallon des lucioles

Une belle plume pour une surprenante, mais surtout très belle histoire.

Une histoire d'amour, mais pas que..

C'est un récit plein d'humanité que nous relate Isla MORLEY.

Alors certes, à travers le récit de l'ostracisme dont la famille BUFORD est victime, ce sont les lois ségrégationnistes américaines qui sont visées; mais personnellement, ce n'est pas cela qui a retenu mon attention à travers cette lecture. C'est le personnage de Havens. Il transcende toute l'histoire.

La force de l'amour qu'il porte à Jubilee est palpable. Elle le rend totalement hermétique à tous les préjugés que portent les habitants de ce petit coin reculé des Appalaches sur Jubilee et sa famille.

Havens voit Jubilee telle qu'elle est : une humaine avec ses forces et ses faiblesses, une personne pleine de fragilités (comme les oiseaux blessés dont elle prend soin), une femme douce mais dotée d'une grande force intérieure qui va se révéler au fil de l'histoire, une amoureuse de la nature.

Peu importe la couleur de peau, peu importe les croyances, les rituels, Havens aime Jubilee comme elle est.

Havens va littéralement se battre pour cette jeune femme qu'il aime d'un amour pur & totalement inconditionnel jusqu'à ce qu'elle se libère du carcan de sa vie et puisse vivre librement.

Le charme a opéré.

Je recommande ++





Commenter  J’apprécie          30
Le vallon des lucioles

En 1937, l'Amérique est en proie à la grande dépression.

Afin de mettre en oeuvre sa politique du New Deal, Roosevelt demande à la FSA de documenter l'état de délabrement des zones reculées : c'est ainsi que Clay Havens, jeune photographe prometteur, est débarqué avec son ami Massey au fin fond du Kentucky.

Aussitôt arrivés, ils apprennent l'existence d'une chasse au "raton bleu" et comprennent rapidement qu'il ne s'agit pas d'animaux de couleur bleue... Et pour cause : une famille, dont plusieurs membres ont la peau bleue, vit de façon ostracisée dans le vallon des lucioles.

Inspirée par l'histoire vraie de la famille Fulate, ce roman est une magnifique histoire d'amour, mais pas seulement! C'est un hymne à la nature, un plaidoyer pour la différence : comme Havens, je suis tombée sous le charme de Jubilee, jeune femme délicate qui secourt des oiseaux mal en point.

Pourtant, point de mièvrerie, bien au contraire : si Jubilee et sa famille vivent loin de la ville, c'est qu'ils sont la cible d'attaques racistes... dont la violence est d'autant plus soulignée par le contraste avec la beauté rassurante de la nature au sein de laquelle évolue Jubilee.

J'ai souvent pensé au film Avatar en lisant : Jubilee n' est pas une alien, elle atteinte de méthémoglibinémie, mais en 1937, la génétique n'était qu'à ses balbutiements, autant dire que "les bleus" se sont retrouvés accablés de bien des maux...

Construit de façon classique (le récit alterne entre deux époques), l'intrigue est pourtant particulièrement bien menée, avec des rebondissements, ou plutôt des drames, dont on ne comprend les conséquences qu'en toutes dernières pages.

Le vallon des lucioles a également le mérite de soulever des questions morales, malheureusement toujours d'actualité... Un roman aux multiples facettes donc, qui m'a transporté, du début à la fin!

Commenter  J’apprécie          30
Le vallon des lucioles

Un roman sur la différence qui engendre racisme et peur. Mais aussi sur l’amour qui illumine cette histoire parsemée de violences dans une petite ville américaine pauvre.

Une occasion d’en apprendre plus sur la méthémoglobinémie que je ne connaissais absolument pas.

C'est inspiré de faits réels.
Commenter  J’apprécie          31
Le vallon des lucioles

Nouveau coup de coeur !

Le Vallon des lucioles, de Isla Morley.



Au XIXe aux États-Unis, un photographe et un journaliste arrivent dans une ville où des gens sont bleus...

Ostracisés, pourchassés, ils tentent de survivre malgré les préjugés.

Mais ce roman est une histoire d'amour et avant tout de tolérance, porté par une jolie plume qui nous emmène à la fois au coeur des sentiments des personnages mais aussi en pleine nature !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          31
Le vallon des lucioles

C’est un roman que j’ai beaucoup apprécié pour les messages qu’il diffère. On se retrouve en 1937, au Kentucky plus particulièrement à Chance, petit village dans le fin fond de l’Etat. Clay et Ulys sont nos personnages principaux. A la recherche d’un article passionnant à mettre en place, ils vont faire la rencontre de Jubilee, une jeune femme magnifique mais ô combien différente.



J’ai beaucoup pensé au roman là où chantent les écrevisses de Delia Owens dans les thématiques qu’ils traitent : la différent, le racisme ainsi que la peur de l’inconnu. Il est tellement plus facile de détester ce qui nous fait peur et ce que l’on ne connait pas que de comprendre et d’essayer d’avancer avec la différence à nos côtés. J’ai aussi pensé à ce roman pour le rapport de l’homme à la Nature. La famille Jubilee est la famille atypique, qui vit reclus dans le vallon des lucioles. Cette famille atypique est rejetée par la société parce que les enfants ont la peau bleue qui s’explique par une anomalie générique : la méthémoglobinémie. La population préfère penser à de la sorcellerie (vous me direz, c’est plus facile niveau compréhension).



Les personnages sont très bien décrits et pensés. Ils sont tous différents mais cela apporte vraiment une épaisseur au roman. J’ai beaucoup apprécié Jubilee ainsi que Clay. Ils portent le roman à eux deux. J’ai trouvé Ulys un peu plus en retrait mais il apporte aussi un certain charme à ce roman. Néanmoins, j’ai eu envie de les secouer plus d’une fois tant les choses mettent du temps à se mettre en place. J’ai trouvé qu’à certains moments, une léthargie s’emparait du panel de personnages.



Le pan historique de cette intrigue est très agréable tant on ne le croise pas souvent dans les lectures. On est en pleine lutte contre une énorme crise financière économique et politique. Le pays est sans dessus dessous et on essaye de garder la tête hors de l’eau quoi qu’il arrive.



Le point fort de ce roman, c’est le fait de mêler la romance (plusieurs histoires se dessinent mais je vais vous laisser découvrir cela) crédible à une réalité certaine. On a vraiment un roman ultra crédible qui vient nous mettre des claques tant les réactions des hommes peuvent être racistes, violentes et pleines de haine.



Le roman se divise en deux années : 1937 et 1972. J’ai trouvé que le roman était long à démarrer. J’ai cru que je n’allais jamais m’en sortir mais finalement, j’ai trouvé cette impulsion qui me manquait au début.



En définitive, si j’ai apprécié la relation entre Jubilee et Clay que j’ai trouvé vraiment belle et juste, j’ai eu du mal avec le début de ce roman. J’ai trouvé qu’il était long à démarrer. J’ai bien du atteindre les 100 premières pages avant de vraiment trouver de l’intérêt à ce roman. La chose qui m’a gênée, dans ce roman, c’est le fait que j’ai tous les éléments pour que ce roman me plaise : un rapport à la Nature présent, une non compréhension entre la population et la famille Jubilee mais aussi une touche de romance. J’ai aimé cette plongée dans le vallon des lucioles mais la magie n’a pas opéré totalement. Je pense que j’ai eu un peu de mal avec la plume de l’auteure. Je dirai que c’est un roman « des bonnes intentions ». Il y a de bons éléments mais aussi des choses qui peuvent être perfectibles.
Lien : https://satinesbooks.wordpre..
Commenter  J’apprécie          31
Le vallon des lucioles

C'est un peu par hasard que je découvre ce livre, puisqu'il m'a été proposé lors d'une opération masse critique, et que le résumé m'a fortement intéressée.



L'intrigue se déroule principalement en 1937, alors que le Clayton Havens (désigné par Havens la plupart du temps) de 1972, se remémore son arrivée à Chance, cette bourgade située dans les Appalaches, et les évènements qui en ont découlé. Si j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, et à m'habituer à la narration déstabilisante (une alternance de chapitres Jubilee / Havens, à la troisième personne du singulier et au présent), je me suis laissée happer par la plume de Isla Morley et convaincre par ses personnages touchants et atypiques. Nous sommes spectateurs de ce récit au ton pressant, qui semble nous entrainer vers une inéluctable tragédie.



Ce roman est à la fois une ode à la vie et à la nature, et un déchirement, un crève cœur. L'auteure y aborde une maladie héréditaire rare et méconnue : la méthémoglobinémie, qui rend la peau bleutée. Là où le sujet est encore plus intéressant, c'est la façon dont le traite Isla Morley, dans un lieu reculé, à une époque où les personnes bleues sont diabolisées, du fait de l'incompréhension du phénomène et de la peur que cela suscite. Ainsi, la famille Buford est exclue, voire martyrisée pour sa différence et est forcée de vivre en marge de la société, dans la peur de la prochaine attaque d'hommes à l'esprit étriqué.



C'est un sentiment d'injustice et d'impuissance qui nous accompagne durant notre lecture. Injustice pour Jubilee et son frère Levi, qui sont condamnés à vivre seuls : ne pouvant côtoyer "ceux de la bonne couleur" en dehors des personnes de leur famille. Injustice pour leur petite-sœur Willow-May, qui n'est pas bleue, mais soumise au même régime. Injustice contre ceux qui s'en prennent à eux gratuitement sans en être inquiétés.



"Ceux de la bonne couleur"; c'est de cette manière que les Buford désigne les personnes "blanches". Cette appellation simpliste mais pourtant si parlante. Comme si eux (Jubilee et Levu) n'étaient pas "comme il faut". Comme si il fallait répondre à certains critère pour être "approuvé". J'ai énormément apprécié cette famille unie, travailleuse et accueillante; prête à offrir l'asile à un inconnu, alors qu'eux-mêmes sont rejetés. Ils se satisfont de la vie qu'ils mènent, profitant de la nature, du travail de la terre et des moments en famille; ils ne se mêlent pas aux autres, et pourtant les villageois les provoquent, vandalisent leurs récoltes, tirent sur leur maison. Cela est plus que n'en peut supporter Levi, l'aîné, l'impulsif, le rêveur. Aussi, il rend coup pour coup, sans s'apercevoir, peut être, qu'il ne fera jamais le poids contre la bêtise et la folie de ceux qui se croient dans leur droit.



Havens et Massey, respectivement photographe et journaliste, débarquent dans cette bourgade, au milieu des non-dits, des ragots, des insultes et se retrouvent confrontés aux Buford et à la chasse aux sorcières qui leur est donnée. J'ai beaucoup aimé voir le comportement d'étrangers, propulsés dans cet univers exigu. La fascination pour l'un, l'intérêt pour l'autre. Comment deux êtres liés par des années de soutien mutuel, se retrouvent partagés sur l'attitude à avoir.



Massey est un homme volubile, il lie facilement connaissance, fait le pitre, a des dehors avenant. Mais son comportement est trompeur, car malgré ses beaux discours et ses promesses, il se soucie peu des personnes qu'il côtoie, partant du principe que si lui ne fait pas un article (qui en plus va les aider à faire bouger les choses), d'autres le feront. Pour arriver à ses fins, il est prêt à tous les mensonges.



Havens est un homme perdu, artiste dans l'âme, il aime les choses simples et étudier ce qui l'entoure sous tout les angles, attendre la lumière adéquate pour immortaliser les personnes ou les paysages. Côtoyer les Buford, et plus particulièrement Jubilee va lui permettre de prendre le temps de retrouver sa passion d'antan, de retrouver goût à la vie. C'est aussi cela que j'ai apprécié : l'échange, le respect mutuel qui se construit.



Entre Havens et Jubille, la rencontre était évidente. Pourtant, tant de choses les séparent; à commencer par le racisme et la jalousie des villageois. Ainsi, l'un comme l'autre, auront à traverser de terribles épreuves, tout en bâtissant pierre à pierre, une relation émouvante. On ressent l'attirance et la fascination qu'ils exercent l'un sur l'autre, tout comme les doutes qu'ils nourrissent sur l'intérêt qui leur est porté. La romance n'est pourtant pas le sujet principal ici. Acceptation de soi, préjugés, confiance et deuil sont au cœur du vallon des Lucioles.



Un très beau récit, parfois dur, qui avance doucement et nous réserve une très belle fin, que j'avoue ne pas avoir anticipée.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
Commenter  J’apprécie          31
Le vallon des lucioles

Le Vallon des Lucioles est un roman inspiré de faits réels qui retrace l’histoire de la famille de Jubilee, dont certains des membres sont atteints d’une maladie rare, la méthémoglobinémie, qui leur donne une peau bleu. L’origine de cette couleur étant encore inconnue à l’époque où se déroule ce récit, leur étrange épiderme leur vaut d’être ostracisés et persécutés par le reste de la population.



Merci à Babelio et aux éditions Seuil pour l’envoi de ce livre. J’ai beaucoup aimé son côté « ode à la nature », vraiment très poétique, qui nous donnait l’impression d’évoluer dans ce magnifique vallon parmi les arbres, les oiseaux… (mais contre toute attente, pas tellement les lucioles). À ce niveau, c’est une réussite.



Malheureusement, je ne serai pas aussi élogieuse avec les autres aspects de ce roman. Le style de l’auteur, pour commencer. Ce n’est pas l’élément sur lequel je m’attarde le plus dans une lecture, d’ordinaire, mais là, j’ai vraiment eu du mal, notamment avec la syntaxe. Il y a des soucis de ponctuation, et même des phrases mal tournées. J’ai passé plus du temps à les reformuler dans ma tête qu’à les savourer.



L’intrigue, ensuite… Là encore, j’ai eu du mal. Je l’ai trouvé longue et plate, et je n’ai pas vraiment réussi à entrer dedans. Il y a une grande quantité de noms, de personnages et de liens entre eux à retenir (quand Tick réapparaît, j’ai cligné des paupières pendant un bon moment avant de me rappeler de qui il s’agissait), et j’ai été dépassée par cette pléthore de gens à plusieurs reprises.



Quant aux protagonistes, au-delà de l’ostracisme dont ils sont victimes et qui est hélas une réalité parfaitement retranscrite dans ce récit, j’ai eu le sentiment qu’ils avaient tout de même tendance à se jeter tête baissée dans la gueule du loup. Je comprends qu’ils aspirent à une existence normale, à ne pas se cacher, à ne pas faire preuve de lâcheté, mais à maintes reprises, j’ai eu envie de les attraper par le bras et de les retenir en leur criant que ce qu’ils s’apprêtaient à faire aller mal finir. Et bingo, cela ne manquait invariablement pas.



Il en va de même pour la romance. Plus d’une fois, j’ai levé les yeux au ciel en songeant que l’on s’enlisait dans des situations dignes d’une mauvaise comédie romantique. « Je suis sûre qu’il ne veut plus me voir », « Je suis sûr qu’elle ne veut plus me voir », « Non, je ne vais pas essayer d’en avoir le cœur net, puisque c’est une certitude »… Autant dire que là, à l’inverse, j’ai plutôt eu envie de pousser Jubilee et Heavens l’un vers l’autre et de leur hurler « Mais parlez-vous, bon sang ! ».



Enfin, je trouve regrettable, à la vue de la dureté du sujet traité, que tout s’arrange si vite et presque si facilement dans les dernières pages, comme si tout était oublié, comme si la plupart de ces gens n’avaient pas ostracisé la famille de Jubilee depuis des décennies, et comme s’ils n’en avaient pas regardé certains aller jusqu’à les persécuter, voire les tuer, sans réagir.



Le Vallon des Lucioles est un livre à lire si vous cherchez un hymne à la nature et à la différence, mais qualitativement parlant, il est sûrement possible de trouver mieux.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
Commenter  J’apprécie          31
Le vallon des lucioles

1937 après la grande dépression de 1929, dans le cadre du New Deal, deux jeunes gens, l'un photographe Clay Havens et l'autre journaliste, Ulys Massey, se tendent dans les Appalaches pour réaliser un tableau des besoins de l'Amérique. Dès leur arrivée sur les lieux, force est de constater qu'une famille singulière vit dans la forêt et qu'il y a un bon papier à écrire. Mais Clay Havens sent que cette rencontre avec ceux qu'on nomme les "Bleus" contrairement aux "gens de la bonne couleur", va changer sa vie et bien au-delà. Clay est un poète. Derrière son objectif, il est à la recherche de la perfection, ne serait -ce pas ce qu'il parvient à voir lors de sa rencontre avec Jubilee, une jeune fille magnifique de couleur bleue.

Derrière cette allégorie, une poésie douce et recréatrice s'attache aux lignes dépeintes. Derrière les mots utilisés, se dressent avec un mépris insistant le racisme, les préjugés, le pouvoir, la méchanceté gratuite mais surtout nous avons devant nos yeux un hymne sur la différence. Mais Clay va tenter d'inverser la tendance avec son humanité et son amour puissant pour Jubilee. Car il faudra une grande dose d'amour pour éloigner et conjurer les méchants, ceux qui veulent à tout prix que ce bonheur, si tenu soit il, d'exister.

Mais les gens de couleur bleue contre les gens de la bonne couleur. Qui en a décidé ainsi ? Au nom de qui, de quoi ? Et à quel titre et qui en a fait une norme tout à fait discutable ? Comment parer à tous les dangers lorsque l'amour est en grand péril ? C'est en lisant les pages de ce beau poème que les choses vont peu à peu se dévoiler...

Commenter  J’apprécie          20
Le vallon des lucioles

Ce roman nous fait découvrir une histoire d´amour entre deux êtres différents. Il raconte aussi le regard d´autrui sur la différence et sur cette incapacité que peut avoir l´être humain parfois à accepter ce qui lui diffère.

Le thème est intéressant, la plume est jolie
Commenter  J’apprécie          20
Le vallon des lucioles

Quand j’ai lu le résumé, je me suis dit que ce roman avait l’air bien sympa, j’étais loin du compte, je l’ai dévoré!



J’ai plongé dans cette histoire, un roman j’aurais aimé dire qui nous montrait l’imbécilité des gens face à la différence, mais en fait, c’est toujours d’actualité. Ce roman nous plonge dans le quotidien de ces gens « différents »: ils sont bleus. Rien ne leur est épargné, ils vivent avec leur famille, exilés, isolés dans la forêt. Face à l’intolérance et la peur, ils vivent finalement dans la peur constante. Bien sûr, certaines personnes comprennent et s’en moquent, il y a toujours des gens qui réfléchissent mais ils sont si peu à oser le dire. Ce roman nous montre cette non vie à devoir renoncer à l’amour pour rester en vie… à renoncer à vivre même.



J’ai dévoré ce roman en espérant, en maudissant ces hommes idiots, en me rappelant que c’était toujours pareil, j’ai pleuré, j’ai trouvé ça injuste, j’ai trouvé aussi beaucoup de beauté dans ce roman, de douceur au milieu de la brutalité. J’aurais voulu rester avec eux encore…



Ce roman ne peut pas laisser indifférent, il est très fort, très beau, une très belle découverte.




Lien : https://loeildesauron1900819..
Commenter  J’apprécie          21
Le vallon des lucioles

J'ai bien aimé la construction des chapitres, qui permet de tenir en haleine : Havens et Jubilee vivent-ils un happy end ? J'ai également découvert cette maladie génétique, qui rend leur porteur bleu. C'est fou de se dire que de vraies personnes ont eu la peau bleue ! Après je n'ai pas vraiment accroché avec l'époque et la mentalité hyper fermée des habitants de Chance. Non que cette mentalité n'existe plus, mais j'ai été agacée par autant d'acharnement.
Commenter  J’apprécie          20
Le vallon des lucioles

Les sujets de la différence et du racisme, détournés vers une couleur de peau bleue via un fait divers (comprenez, réel) étonnant (une anomalie génétique), avait un petit quelque chose de vraiment intéressant. Et puis ce titre, il y avait-là encore une promesse implicite, celle de la poésie dans l'écriture.

Alors, il s'est passé quoi ? Eh bien, rien. Tout simplement rien.

Une écriture médiocre (est-ce un souci de traduction ? Sans doute, pas seulement), une histoire ennuyeuse, un amour contrarié par des "je t'aime mais on nous déteste" (du coup, moi aussi je suis contrariée par la dose d'eau de rose déversée), des personnages clichés foncièrement méchants ou foncièrement gentils, aucune originalité, donc.

L'empathie n'est pas possible ; l'agacement par contre, monte facilement pages après pages. L'Histoire n'est pas au rendez-vous elle non plus.

En conclusion, sujet non exploité.
Commenter  J’apprécie          20
Le vallon des lucioles

Inspiré par un fait réel, ce roman soulève encore une fois le problème de la différence en l'abordant différemment puisqu'il s'agit de personnes "bleues".

C'est un beau roman, car il comporte une belle histoire d'amour et est très romancé. Grâce à son écriture, l'auteur nous rend l'histoire prenante même si elle n'est pas très originale.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Isla Morley (366)Voir plus


{* *}