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Critiques de Jacques Benoist-Méchin (48)
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Le rêve le plus long de l'Histoire, tome 7 : ..

Frédéric de Hohenstaufen fut empereur du Saint-Empire romain germanique dans la première moitié du XIIIe siècle. Grâce à sa mère, il hérite du royaume de Sicile où il grandira. Il parle plusieurs langues dont l'arabe et vit dans une cour raffinée et cosmopolite.



Mais le XIIIe siècle est synonyme de libération de la terre sainte et le pape Grégoire IX contraint l'empereur à partir en croisade. Frédéric réussira à négocier un traité de paix avec le sultan d’Égypte et deviendra roi de Jérusalem. C'est la VIe croisade qui est l'une des plus intéressantes puisqu'elle abouti à la reprise de Jérusalem sans avoir à verser le sang.
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Le rêve le plus long de l'Histoire, tome 7 : ..

S'il fallait choisir entre les ouvrages écrits sur Frédéric II de Hohenstaufen, celui de Jacques Benoist-Méchin ne serait sûrement pas à dédaigner. Mais j'ai du mal à croire que Benoist-Méchin soit le grand biographe de cet Empereur "germanique" du XIIIème siècle : il y a tout de même eu, avant lui, Ernst Kantorowicz (1927), Marcel Brion (1948), et, depuis, Georgina Masson, Pierre Boulle et Anne-Marie Flambart Héricher.
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Mustapha Kémal ou la mort d'un empire

A lire pour comprendre combien il est idiot de refuser à la Turquie le droit de rejoindre l'Europe
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Mustapha Kémal ou la mort d'un empire

Préciser que ce monsieur fut collaborateur pendant l'occupation, condamné à mort en 1947 puis gracié. Il avait œuvré à la création d'une « nouvelle Europe » avec le pouvoir nazi et était considéré comme un ultra de la collaboration au sein du Régime de Vichy.

La première partie du livre est consacrée à l’arrivée de peuplades de l'Asie Centrale et la création de l’empire Ottoman, son apogée au temps de Soliman le Magnifique, puis son lent mais inexorable déclin.

Du XIIIème siècle, quand les hordes de Gengis Khan envahissent l'Ouest, jusqu'à la chute de Mehmet VI36ème et dernier sultan1861-1922. Le sultanat ayant été aboli par M. Kémal en 1922.

En mars 1881, nait à Salonique Mustapha Kémal. Coléreux, caractériel, il fait l’école militaire. Rebelle au régime du sultan, il crée un groupe d’opposition, envoyé en prison, puis éloigné à Damas. Il revient à Salonique en 1907 et adhère au mouvement « Union et progrès » créé par Enver Pacha (qui est à l’origine de l’alliance avec l’Allemagne lors de la guerre 14-18) et quelques autres opposants qui réalisent la révolution « des jeunes turcs » en 1908. Mais Khémal n’est pas satisfait de ce mouvement et des hommes qui le dirigent.

La première guerre mondiale éclate: les Alliés tentent un débarquement sur la presqu'ile de Gallipoli, et c'est Kemal qui arrache la victoire turque (1915). Mais en 1918, l'Empire Ottoman est dans le camp des vaincus, il sera démembré par le traité de Sèvres 1920. Kemal se dit alors que l'homme malade, ce n'était pas le peuple turc, mais le régime impérial. Héritier d'un empire cerné par les armées anglaise, française et russe, ramené aux dimensions d'un petit pays agricole guetté par la misère, Kémal déclare peu avant sa prise de pouvoir : "Il faut faire plus qu'une révolution ! La Turquie n'existe pas encore, Il faut la mettre au monde".

Il réunit à Angora (Ankara) une "Grande Assemblée Nationale" et affronte avec succès l'armée du Sultan Mehmet VI et ses autres ennemis. La plus grande victoire est obtenue contre les Grecs, qui sont refoulés hors d'Asie Mineure (1922). La nouvelle Turquie a obtenu de haute lutte sa reconnaissance internationale par le traité de Lausanne 1923. Kemal obtient les pleins pouvoirs, dépose le calife, réprime les révoltes des ethnies minoritaires (Kurdes et Arméniens), fait condamner tous les comploteurs. Il dirige la Turquie d'une main de fer jusqu'à sa mort (1938). Son œuvre est colossale : modernisation des moyens de transports dont le rail et les routes, autarcie totale, réforme de l'enseignement et de la justice, industrialisation, introduction de la laïcité, adoption de l'alphabet européen et mise en place du calendrier grégorien en remplacement de celui de l’an I de l’Hégire (-622ans), émancipation des femmes, interdiction du port du fez, transfert de la capitale à Ankara… Dictateur tout au long de son règne, celui qu'on nomme maintenant Atatürk, impose à son peuple des changements inouïs, car c’était demander à une population quasiment analphabète et soumise à la religion musulmane et ses dogmes ancestraux, de s’adapter à des mœurs occidentales. Absolument intraitable sur son ambition pour la Turquie, il disait : « le glaive de la Justice frappe parfois les innocents, mais le glaive de l'Histoire frappe toujours les faibles. Je ne suis pas de ceux-là ». Les méthodes et les objectifs de Kemal n'étaient pas très différents de ceux des régimes fascistes. Cependant, en seulement 16 années de pouvoir despotique, il a réussi son tour de force, c'est-à- dire conduire la population à un niveau de culture générale, et le pays à une prospérité économique certaine. Aujourd’hui, qu’en est-il de l'héritage d'Atatürk face à la politique belliqueuse et anti-européenne d’Erdogan ? Un despote en remplace un autre !


Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Mustapha Kémal ou la mort d'un empire

Ayant abordé ce livre sans connaître Benoist-Méchin, et son passé sulfureux, par intérêt pour le sujet, j'ai été pour le moins désarçonné par le contenu. C'est peu de dire que je comprends mieux la non-condamnation des différents génocides et déplacements forcés... mais celle du complot judéo-maçonnique de Djavid Pacha (!) une fois renseigné sur ce collabo de la pire espèce. C'est certainement très bien écrit, c'est un tourne-pages, mais je soupçonne que cette hagiographie de Mustapha Kemal n'est pas un ouvrage très objectif. Si vous l'avez lu, comme moi, par inadvertance, profitez de la prose, et précipitez-vous sur une biographie véritablement historique, afin de corriger les distorsions intéressées (et pas à la meilleure des causes).







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Mustapha Kémal ou la mort d'un empire

L'auteur est Jacques Benoist-Méchin (1901-1983), qui fut condamné à mort en raison de ses activités pendant l'occupation nazie, puis gracié, avant de devenir un historien de grande renommée.

Avant de développer la biographie d'Atatürk, Benoist-Méchin fait l'historique des Turcs, un ensemble de peuplades issues de l'Asie Centrale. Il évoque longuement leur poussée vers l'Ouest, la formation de l'Empire Ottoman, son apogée au temps de Soliman le Magnifique, puis son lent mais inexorable déclin.

Mustapha Kemal (né en 1881) choisit la carrière militaire; tout de suite, il a de grandes ambitions pour son pays et l'arrivée au pouvoir des "Jeunes Turcs" ne satisfait pas à ses attentes. La première guerre mondiale éclate: les Alliés tentent un débarquement sur la presqu'ile de Gallipoli, et c'est Mustapha Kemal qui arrache la victoire turque (1915). Mais, en 1918, l'Empire Ottoman est dans le camp des vaincus - et c'est lui qui sera le plus mal traité par les vainqueurs: il sera démembré par le traité de Sèvres. Mustapha Kemal se dit alors que l'homme malade, ce n'était pas le peuple turc, mais le régime impérial. Il réunit à Angora (Ankara) une "Grande Assemblée Nationale" et affronte avec succès l'armée du Sultan Mehmet VI et ses autres ennemis. Mais la plus grande victoire est obtenue contre les Grecs, qui sont refoulés hors d'Asie Mineure (1922). La nouvelle Turquie a obtenu de haute lutte sa reconnaissance internationale (traité de Lausanne). M. Kemal obtient les pleins pouvoirs, dépose le calife, réprime les révoltes des ethnies minoritaires, fait condamner tous les comploteurs... Il dirige la Turquie d'une main de fer jusqu'à sa mort (1938). Son oeuvre est colossale: autarcie totale, modernisation, réforme de l'enseignement et de la justice, introduction de la laïcité, révolution dans les moeurs, adoption de l'alphabet européen, émancipation des femmes, transfert de la capitale à Ankara, etc, etc… Dictateur pendant une quinzaine d'années, celui qu'on nomme maintenant Atatürk impose des changements inouïs. Absolument intraitable sur son ambition pour la Turquie, il disait: « le glaive de la Justice frappe parfois les innocents, mais le glaive de l'Histoire frappe toujours les faibles. Je ne suis pas de ceux-là ».

Au fond, avec le recul on est obligé de constater que les méthodes et les objectifs de M. Kemal n'étaient pas très différents de ceux des régimes fascistes. Je ne suis donc pas étonné que Benoist-Méchin fasse l'apologie de son héros. Mais ce pouvoir fort (très fort !) agissait pour la bonne cause, de notre point de vue (occidental). D'ailleurs, pendant très longtemps, l'Occident a beaucoup d'indulgence pour la Turquie moderne (qui, il faut aussi le reconnaitre, n'a jamais agressé ses voisins - contrairement aux régimes de Mussolini et consorts). Mais, en 2015, l'héritage d'Atatürk est évidemment en lambeaux et le devenir du pays qu'il a refondé est très incertain, tiraillé entre Occident et Orient.

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Mustapha Kémal ou la mort d'un empire

Un grand personnage, un grand biographe, une magnifique biographie…



Mustapha Kemal est vraiment un personnage hors du commun. Il lui fallait un biographe exceptionnel en langue française: ce fut Jacques Benoist-Méchin. Sûrement l’une de nos plus belles plumes du 20ème siècle en matière de biographie historique.



En trame de fond: ...

.../...
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Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident, tome..

Ce premier tome décrit la première phase de l'invasion allemande depuis la percée inattendue à travers le massif des Ardennes, pourtant réputé imperméable aux chars, jusqu'à l'extraordinaire évacuation des troupes britanniques et françaises à Dunkerque jusqu'au 4 juin.



Une relation minutieuse des opérations, vue alternativement du côté des opérations militaires et du côté des gouvernements. le tout assorti de cartes précises et en couleurs … et d'extraits de mémoires, de déclarations officielles, de télégrammes très secrets, discours destinés à motiver les troupes et l'opinion publique.



Quelques mots sur l'auteur, Jacques Benoist-Méchin (1901 – 1983) : un journaliste et historien, ouvertement favorable à Hitler et au nazisme, ultra collaborateur influent pendant l'occupation. En mai 1941 il occupe le poste de secrétaire général adjoint à la vice-présidence du Conseil (l'Amiral Darlan), il accompagne l'amiral jusqu'à Berchtesgaden chez Hitler lors de négociations complètement pipées avec le Führer, membre du comité France-Allemagne, membre du PPF de Jacques Doriot, condamné à mort en 1947 par la Haute Cour de Justice puis gracié par le Président Vincent Auriol en 1954. Cependant, il fait oeuvre ici d'historien avec cet ouvrage de référence. Il est réputé aussi pour son histoire de l'Armée allemande (1936) et ses biographies d'Atatürk et d'Ibn Séoud.



Son livre se lit comme un thriller. Tout recoupe hélas les études ultérieures sur les faiblesses de la préparation française, les erreurs du haut commandement – déjà largement évoquées par Marc Bloch - les difficultés de coordination entre le corps expéditionnaire britannique, l'armée belge et les forces armées françaises, la carence des plus hautes autorités militaires pour la plupart tirées de leur retraite et ignorant les mutations technologiques introduites depuis la Grande guerre.



Le plus passionnant est de suivre au jour le jour les réactions et décisions des hommes politiques : Paul Reynaud, Winston Churchill, le roi des Belges Léopold III dont le retrait va précipiter la rupture du front après le réembarquement des troupes à Dunkerque. Les demandes pressantes de Paul Reynaud auprès de W. Churchill pour un soutien aérien britannique alors que le Premier ministre sait qu'il devra conserver toutes ses forces pour faire face à l'invasion allemande de son territoire lorsqu'elle en aura terminé avec la France épuisée.



On notera avec une certaine réserve l'admiration de l'auteur pour les qualités stratégiques d'Hitler jusqu'à sa décision absurde de stopper ses divisions blindées avant l'anéantissement de la poche de Dunkerque, la hâte de Mussolini de faire entrer l'Italie en guerre avant qu'il ne soit trop tard pour retirer un gain territorial alors que cette action n'est pas souhaitée par le Führer …



Également, la présence muette du maréchal Pétain, très tôt partisan d'un armistice, l'incapacité de Weygand à maîtriser une situation qui lui échappe dès le début. A souligner aussi la combativité des troupes françaises qui n'ont pas démérité mais étaient dès le départ submergées et mal commandées.



J'ajoute que lorsque je lis ces lignes, je me rends compte que nous n'avons pas beaucoup progressé sur le plan de la préparation d'un conflit, de la discipline collective et du choix des intervenants les plus audacieux. Mais il est tout aussi vrai que les horreurs de la Grande Guerre étaient encore très présentes aux militaires comme aux politiques et que tout devait être tenté pour « apaiser Hitler », en Grande-Bretagne comme en France …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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