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Critiques de Jacques Benoist-Méchin (48)
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Frédéric de Hohenstaufen ou le rêve excommunié

Benoît meschin a écrit de nombreux ouvrages sur différents personnages de l'histoire. Son regard sur Frédéric 2 est bien intéressant et nous apprends quantité de réalisations de cet homme hors du commun. Pour être en avance sur son temps il a indisposé les princes de l'église et disons le, la plupart des papes qui se targuaient de politique et qui n'appreciaient pas les manières de cet empereur qui avait une haute idée de la justice qui a su s'entendre avec le monde arabe pour obtenir sans combattre la libération des lieux saints. Souverain éclairé, il s'intéressait et était féru de sciences, d'art, d'architecture, de poésie, de philosophie. Durant son règne il a été durement attaqué, excommunié, maltraité par les papes qui n'ont eu de cesse de tuer toute sa descendance. L'ouvrage est conséquent mais se lit agréablement et nous renseigne sur cette période charnière de notre histoire qui commence plus ou moins avec les capétiens et les saint Empire romain germanique. Mérite le détour.
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Le rêve le plus long de l'histoire, Tome 6 : ..

J'ai beaucoup aimé ce voyage vers l'intimité de ce conquérant qui voulait réformer le monde. L'histoire développée par Jacques Benoist-Méchin. Est très intéressante, car il voit en Alexandre un homme motivé par le désir de rassembler les peuples du monde sous un même régime politique, une même loi. Et ce, dans le plus grand respect de la diversité des croyances de son immense empire. Un royaume universel en somme. On ne peut qu'adorer une telle idée surtout en voyant le monde aujourd'hui ? Il aime la différence dans le respect de l'autre Ici, je ressens le vrai Alexandre, non celui des batailles, mais le gouvernant, avec vu sur un avenir pour l'humanité.



Une biographie très intéressante à lire même si certains points restent à prouver. Il a n'a, hélas, pas eu le temps de réaliser ce rêve, car il est mystérieusement mort avant. Mais il a accompli tant de choses si incroyables qu'on ne s'étonne pas de la fascination qu'il provoque encore de nos jours. En refermant ce livre d'histoire, je me demande comment serait notre monde aujourd'hui s'il avait réussi son pari ? Un monde en paix, avec la même évolution partout. On peut rêver...

Je conseille ce livre bien écrit.
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Le rêve le plus long de l'histoire, tome 5 : ..

A travers ce troisième tome de la septologie de Benoist Mechin, nous marchons dans les pas de Julien, également appelé “Julien le Philosophe”, empereur romain peu connu mais ayant fait de grands exploits.



Alors que l’Empire avait basculé dans le christianisme sous l’impulsion de Constantin, Julien restaura le culte des anciens dieux romains. Il avait une volonté de rétablir le polythéisme dans l’Empire, tout en dénonçant les travers du christianisme et les abus de l’Eglise chrétienne. Il prônait un empire laïque et a promulgué un édit de tolérance autorisant toutes les religions.



Son combat n’était pas des plus simples et il a rencontré de nombreuses oppositions. Cette biographie permet de comprendre l’importance de la religion dans la politique. Il permet de voir la complexité qu’il peut y avoir de mener une administration divisée dans les croyances et les multiples conflits que cela peut apporter. La lecture de cette biographie est plus lente que les deux précédents tomes car il y a plus de descriptions que d’actions ; il en reste tout de même très intéressant .



((Fun fact ; en passage en Egypte, il a été hué car vu comme pouilleux ; il ne se lavait pas, ne coupait pas sa barbe, il avait des poux et ne changeait pas de tunique. Il a répondu à cela en disant qu’il n’avait pas le temps de prendre des bains ou de se pomponner car ces soucis étaient autres que le parfum qu’il dégageait. Sa plaidoirie pour se défendre est assez drôle))

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Le rêve le plus long de l'histoire, tome 2 : ..

Ce deuxième tome de la septologie écrite par Benoist Méchin retranscrit la vie de Cléopâtre. Enfin cela est à nuancer, car ce n’est pas tant la vie de Cléopâtre que celle de César, de Marc-Antoine ou d’Octave. Le nom de Cléopâtre apparaît seulement après avoir lu le premier quart du livre (étonnant). Cléopâtre n’est pas du tout au centre de sa biographie et n’est finalement que mentionnée de temps en temps (son enfance n’est même pas détaillée). C’est un point qui m’a assez déçue ; on ne voyait la vie de Cléopâtre qu’à travers les yeux de ses amants ou rivaux. Il pouvait se passer des chapitres entiers sans qu’elle ne soit mentionnée.



Toutefois, vous pouvez remarquer que la note attribuée n’en pâtit pas vraiment. Malgré cette déception, ce tome reste mon préféré - à ce jour. Descendante directe de Ptolémée 1er - général d’Alexandre Le Grand - elle a su se révéler être une grande stratège et posséder d’excellentes capacités diplomates. Jusqu’à sa mort, elle s’est battue pour l’indépendance de l’Egypte et a privilégié une alliance avec Rome plutôt qu’une annexion. La vie de Cléopâtre est captivante et les multiples rebondissements créent un dynamisme de lecture qui fait défiler les pages en un clin d'œil.



Ce livre permet d’en apprendre plus sur la complexité des relations égypto-romaines. Les différences sociologiques, religieuses et politiques sont très bien détaillées par Benoist-Méchin et permettent de comprendre toute la difficulté de l’établissement d’une bonne entente entre les deux empires.

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Le rêve le plus long de l'histoire, Tome 6 : ..

A travers sa septologie, Benoist Mechin souhaite retranscrire l'histoire de ses hommes et femmes qui ont eu l'espoir de créer une Europe unifiée. le premier tome retranscrit la vie de l'un des empereurs les plus célèbres de l'Antiquité : Alexandre le Grand.



Menant une campagne pendant plus d'une quinzaine d'années, il réussit à transformer son royaume hérité en l'un des empires les plus vastes que Rome n'ait jamais connu. Des îles grecques, aux côtes égyptiennes, jusqu'aux portes de l'Asie centrale, il a enchaîné conquête sur conquête.



De par l'ampleur de ses victoires militaires, de par son esprit stratège et ses ambitions démesurées, il marqua irrémédiablement l'Histoire de son empreinte. Il y a eu un monde avant Alexandre ; et il y a eu un monde après Alexandre.



A travers sa biographie écrite par Benoist Méchin, on suit ses aventures, ses doutes, ses victoires et ses défaites. On apprend quelles étaient les relations politiques, la philosophie romaine, l'importance de la religion polythéiste. Le livre est conséquent mais se lit aisément et les courts chapitres facilitent la lecture. Cette lecture a enrichi ma connaissance sur l'Antiquité et je l'ai terminé satisfaite d'avoir tant appris.

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A l'épreuve du temps : Souvenirs

Un récit assez inégal dans son ensemble et dans lequel Jacques Benoist-Méchin prend beaucoup de liberté avec la vérité historique.

Ceci dit c'est réellement bien écrit et captivant mais c'est surtout une lecture importante pour la compréhension de ce qu'était la pensée et en partie les motivations d'une grande partie de la collaboration de l'intelligentsia entre 40 et 45 .
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Ibn-Séoud ou la naissance d'un royaume

Lecture très dense et très intéressante, qui au départ me rebutait, la couverture n'est pas très attirante, et l'épaisseur du livre me faisait penser que ma lecture serait longue et fastidieuse. Même si j'ai eu un moment de solitude dans la dernière partie, quand l'auteur nous explique les manipulations de l'Angleterre et des USA pour exercer un monopole sur le territoire si riche de son pétrole, le reste du livre m'a vraiment intéressée.

Les chapitres très courts donnent beaucoup de rythme au récit et la personnalité d'IBN SEOUD est tout à fait remarquable, reste à savoir ce que ses héritiers ont fait du royaume qu'il leur a créé.
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Ibn-Séoud ou la naissance d'un royaume

Passionant ouvrage pour tous les passionnés d'histoire que ce livre consacre au roi Ibn Seoud qui a regne sur l'Arabie Saoudite pour en faire un des pats les plus puissants au monde.Cette biographie est richement documentee et passionnante et nous eclaire sur la vie au débutdu vingtième siecle,là ou se deroule cette histoire.
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A l'épreuve du temps : Souvenirs

Benoist -Mechin a eu un parcours de vie étonnant. Né dans un milieu fortuné, il ne fit pas d'études très poussées. Il acquit cependant en autodidacte une vaste culture personnelle. Il envisagea tout d'abord une carrière artistique qui eût été à sa portée car il avait des dons réels en musique. Mais en raison de la ruine de sa famille, il dut travailler et se consacra au journalisme, domaine dans lequel il manifesta aussi un réel talent. Il commença également une carrière d'historien qu'il poursuivit toute sa vie, et au cours de laquelle il écrivit de très bons ouvrages.'

Bien qu'anglophile dans sa première jeunesse, il développa à partir des années 20 une ne intense admiration pour l'Allemagne, d'abord sentimentale, littéraire et artistique, et une grande sympathie pour le peuple allemand. Au départ c'était l'Allemagne de Goethe, mais ce fut ensuite l'Allemagne de Hitler. Il sympathisa très vite avec le nazisme, fasciné par la personnalité de Hitler et les Grand-messes de Nuremberg, "le fascisme immense et rouge" comme dirait Brasillach, un autre de ces intellectuels qui succombèrent à la sympathie pour le nazisme dans les années 30, et basculerent dans la collaboration dans les années 40. Condamné à mort à la Libération, gracié puis libéré, il reprit sa carrière littéraire.

Intellectuellement il s'orienta alors vers le monde arabo-musulman, connut et fréquenta les familles royales et les dirigeants les plus importants, et acquit même une réelle influence dans ces pays.

Compte tenu de l'obscurité relative du personnage aujourd'hui, ce résumé paraît indispensable à la bonne compréhension de ce qui va suivre.

On peut en effet diviser le livre en trois parties, correspondant à chacune de ses "trois vies".

La première, consacrée aux enfances de l'auteur, est à mon sens la plus intéressante.'L'auteur y parle de ses jeunes années avec justesse et émotion, et à travers la sienne, donne une des plus belles descriptions de l'enfance de la littérature, avec parfois des accents proustiens. Proust, justement, il l'a rencontré et en parle admirablement bien.

Au milieu du récit de ses débuts dans les milieux littéraires, il nous parle aussi de son service militaire, effectué en Allemagne pendant l'occupation française et donne un aperçu instructif de cette période mal connue.

Si le livre s'arrêtait là, ce serait un chef-d'oeuvre

Malheureusement il continue. Et nous le voyons céder de plus en plus à ses mauvais démons et s'enfoncer dans le fascisme en même temps que l'Allemagne, et en grande partie par amour pour elle. Cet amour, je l'ai dit, doit beaucoup à un sentiment esthétique du nazisme, assez courant à l'époque pour aberrant qu'il nous semble aujourd'hui. Sur ce plan esthétique justement, on a encore de beaux passages, par exemple la description des funérailles de Hindenburg à Tannenberg, beaux si l'on oublie le reste et la suite.

Les choses se gâtent et se gâtent de plus en plus, avec l'occupation et le ralliement de la France à la collaboration au niveau le plus élevé. Faisant à un moment partie du gouvernement, il participe en compagnie de Darlan à des négociations avec les Allemands dont l'objet même confine à la trahison, notamment sur la possibilité pour les convois allemands d'utiliser la base française de Bizerte pour ravitailler l'Afrika Korps qui lutte alors contre l'Angleterre en Lybie. Il évoque encore avec émotion ses entrevues avec Hitler et une admiration pour le personnage qu'il n'a apparemment jamais renié.'

Ces passages sont évidemment odieux, ils sont parfois également ridicules, par exemple lorsque l'auteur évoque le transfert des cendres de l'Aiglon aux Invalides en décembre 1940. Il affirme être à l'origine de l'affaire et s'étonne que cela n'est pas permis une franche réconciliation franco-allemande en raison de la mauvaise volonté du peuple français...

On soupçonne malgré tout l'auteur d'exagérer souvent son rôle et l'importance des négociations auxquelles il a participé.

On en arrive ensuite à son procès, et au plaidoyer pro domo qu'il en profite pour présenter. On ne peut certes s'empêcher d'une certaine compassion : le quartier des condamnés à mort, les fers aux pieds..On se permettra cependant de rester dubitatif lorsqu'il nous raconte s'être si bien préparé à la mort en se détachant de la vie terrestre qu'il regretta sa grace , d'autant que cette dernière faisait peu de doute. L'époque n'était plus guère aux exécutions et le Président Auriol n'était pas un fusilleur. De plus il fabule un peu. Je n'ai pas pu trouver les dates et lieu de son incarcération mais on voit mal comment il aurait pu être présent lors des exécutions de Laval à la prison de Fresnes en 1945 et à celle de Bassompierre en 1948 au Fort de Montrouge.

Je m'étendrai moins sur la troisième partie consacrée à ses rapports avec le monde arabe, dont le sujet présente un moindre intérêt pour moi.

J'en dirai cependant qu'elle présente de belles et sensibles de ces pays et de ces peuples, souvent à une époque où ils n'avaient pas sombré dans le chaos actuel

Un livre inégal donc, passionnant par certains côtés, rebutant par d'autres, écrit par un personnage complexe, qu'il faut lire sans toujours croire l'auteur sur parole.
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Mustapha Kémal ou la mort d'un empire

Ayant abordé ce livre sans connaître Benoist-Méchin, et son passé sulfureux, par intérêt pour le sujet, j'ai été pour le moins désarçonné par le contenu. C'est peu de dire que je comprends mieux la non-condamnation des différents génocides et déplacements forcés... mais celle du complot judéo-maçonnique de Djavid Pacha (!) une fois renseigné sur ce collabo de la pire espèce. C'est certainement très bien écrit, c'est un tourne-pages, mais je soupçonne que cette hagiographie de Mustapha Kemal n'est pas un ouvrage très objectif. Si vous l'avez lu, comme moi, par inadvertance, profitez de la prose, et précipitez-vous sur une biographie véritablement historique, afin de corriger les distorsions intéressées (et pas à la meilleure des causes).







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Mustapha Kémal ou la mort d'un empire

Préciser que ce monsieur fut collaborateur pendant l'occupation, condamné à mort en 1947 puis gracié. Il avait œuvré à la création d'une « nouvelle Europe » avec le pouvoir nazi et était considéré comme un ultra de la collaboration au sein du Régime de Vichy.

La première partie du livre est consacrée à l’arrivée de peuplades de l'Asie Centrale et la création de l’empire Ottoman, son apogée au temps de Soliman le Magnifique, puis son lent mais inexorable déclin.

Du XIIIème siècle, quand les hordes de Gengis Khan envahissent l'Ouest, jusqu'à la chute de Mehmet VI36ème et dernier sultan1861-1922. Le sultanat ayant été aboli par M. Kémal en 1922.

En mars 1881, nait à Salonique Mustapha Kémal. Coléreux, caractériel, il fait l’école militaire. Rebelle au régime du sultan, il crée un groupe d’opposition, envoyé en prison, puis éloigné à Damas. Il revient à Salonique en 1907 et adhère au mouvement « Union et progrès » créé par Enver Pacha (qui est à l’origine de l’alliance avec l’Allemagne lors de la guerre 14-18) et quelques autres opposants qui réalisent la révolution « des jeunes turcs » en 1908. Mais Khémal n’est pas satisfait de ce mouvement et des hommes qui le dirigent.

La première guerre mondiale éclate: les Alliés tentent un débarquement sur la presqu'ile de Gallipoli, et c'est Kemal qui arrache la victoire turque (1915). Mais en 1918, l'Empire Ottoman est dans le camp des vaincus, il sera démembré par le traité de Sèvres 1920. Kemal se dit alors que l'homme malade, ce n'était pas le peuple turc, mais le régime impérial. Héritier d'un empire cerné par les armées anglaise, française et russe, ramené aux dimensions d'un petit pays agricole guetté par la misère, Kémal déclare peu avant sa prise de pouvoir : "Il faut faire plus qu'une révolution ! La Turquie n'existe pas encore, Il faut la mettre au monde".

Il réunit à Angora (Ankara) une "Grande Assemblée Nationale" et affronte avec succès l'armée du Sultan Mehmet VI et ses autres ennemis. La plus grande victoire est obtenue contre les Grecs, qui sont refoulés hors d'Asie Mineure (1922). La nouvelle Turquie a obtenu de haute lutte sa reconnaissance internationale par le traité de Lausanne 1923. Kemal obtient les pleins pouvoirs, dépose le calife, réprime les révoltes des ethnies minoritaires (Kurdes et Arméniens), fait condamner tous les comploteurs. Il dirige la Turquie d'une main de fer jusqu'à sa mort (1938). Son œuvre est colossale : modernisation des moyens de transports dont le rail et les routes, autarcie totale, réforme de l'enseignement et de la justice, industrialisation, introduction de la laïcité, adoption de l'alphabet européen et mise en place du calendrier grégorien en remplacement de celui de l’an I de l’Hégire (-622ans), émancipation des femmes, interdiction du port du fez, transfert de la capitale à Ankara… Dictateur tout au long de son règne, celui qu'on nomme maintenant Atatürk, impose à son peuple des changements inouïs, car c’était demander à une population quasiment analphabète et soumise à la religion musulmane et ses dogmes ancestraux, de s’adapter à des mœurs occidentales. Absolument intraitable sur son ambition pour la Turquie, il disait : « le glaive de la Justice frappe parfois les innocents, mais le glaive de l'Histoire frappe toujours les faibles. Je ne suis pas de ceux-là ». Les méthodes et les objectifs de Kemal n'étaient pas très différents de ceux des régimes fascistes. Cependant, en seulement 16 années de pouvoir despotique, il a réussi son tour de force, c'est-à- dire conduire la population à un niveau de culture générale, et le pays à une prospérité économique certaine. Aujourd’hui, qu’en est-il de l'héritage d'Atatürk face à la politique belliqueuse et anti-européenne d’Erdogan ? Un despote en remplace un autre !


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Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident, tome..

Ce premier tome décrit la première phase de l'invasion allemande depuis la percée inattendue à travers le massif des Ardennes, pourtant réputé imperméable aux chars, jusqu'à l'extraordinaire évacuation des troupes britanniques et françaises à Dunkerque jusqu'au 4 juin.



Une relation minutieuse des opérations, vue alternativement du côté des opérations militaires et du côté des gouvernements. le tout assorti de cartes précises et en couleurs … et d'extraits de mémoires, de déclarations officielles, de télégrammes très secrets, discours destinés à motiver les troupes et l'opinion publique.



Quelques mots sur l'auteur, Jacques Benoist-Méchin (1901 – 1983) : un journaliste et historien, ouvertement favorable à Hitler et au nazisme, ultra collaborateur influent pendant l'occupation. En mai 1941 il occupe le poste de secrétaire général adjoint à la vice-présidence du Conseil (l'Amiral Darlan), il accompagne l'amiral jusqu'à Berchtesgaden chez Hitler lors de négociations complètement pipées avec le Führer, membre du comité France-Allemagne, membre du PPF de Jacques Doriot, condamné à mort en 1947 par la Haute Cour de Justice puis gracié par le Président Vincent Auriol en 1954. Cependant, il fait oeuvre ici d'historien avec cet ouvrage de référence. Il est réputé aussi pour son histoire de l'Armée allemande (1936) et ses biographies d'Atatürk et d'Ibn Séoud.



Son livre se lit comme un thriller. Tout recoupe hélas les études ultérieures sur les faiblesses de la préparation française, les erreurs du haut commandement – déjà largement évoquées par Marc Bloch - les difficultés de coordination entre le corps expéditionnaire britannique, l'armée belge et les forces armées françaises, la carence des plus hautes autorités militaires pour la plupart tirées de leur retraite et ignorant les mutations technologiques introduites depuis la Grande guerre.



Le plus passionnant est de suivre au jour le jour les réactions et décisions des hommes politiques : Paul Reynaud, Winston Churchill, le roi des Belges Léopold III dont le retrait va précipiter la rupture du front après le réembarquement des troupes à Dunkerque. Les demandes pressantes de Paul Reynaud auprès de W. Churchill pour un soutien aérien britannique alors que le Premier ministre sait qu'il devra conserver toutes ses forces pour faire face à l'invasion allemande de son territoire lorsqu'elle en aura terminé avec la France épuisée.



On notera avec une certaine réserve l'admiration de l'auteur pour les qualités stratégiques d'Hitler jusqu'à sa décision absurde de stopper ses divisions blindées avant l'anéantissement de la poche de Dunkerque, la hâte de Mussolini de faire entrer l'Italie en guerre avant qu'il ne soit trop tard pour retirer un gain territorial alors que cette action n'est pas souhaitée par le Führer …



Également, la présence muette du maréchal Pétain, très tôt partisan d'un armistice, l'incapacité de Weygand à maîtriser une situation qui lui échappe dès le début. A souligner aussi la combativité des troupes françaises qui n'ont pas démérité mais étaient dès le départ submergées et mal commandées.



J'ajoute que lorsque je lis ces lignes, je me rends compte que nous n'avons pas beaucoup progressé sur le plan de la préparation d'un conflit, de la discipline collective et du choix des intervenants les plus audacieux. Mais il est tout aussi vrai que les horreurs de la Grande Guerre étaient encore très présentes aux militaires comme aux politiques et que tout devait être tenté pour « apaiser Hitler », en Grande-Bretagne comme en France …
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Le rêve le plus long de l'histoire, Tome 6 : ..

J'ai été un peu déçu de ce livre, j'ai cru que c'était une biographie complète et c'est pas vraiment le cas. Je voulais en savoir plus sur son enfance, ses parents, ses amis, son mentor et de son célèbre cheval, mais non. J'ai lu ce que je connaissais déjà, pour la plupart des chapitres.
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Le rêve le plus long de l'Histoire, tome 7 : ..

Frédéric de Hohenstaufen, allias Frédéric II. Nom qui ne m'évoquait absolument rien jusqu'à ce qu'un ami passionné me recommande cette biographie.



En refermant ce livre, deux pensées me viennent spontanément. La première rejoint la thèse du merveilleux Nos ancêtres les Gaullois de François Reynaert sur le caractère hautement subjectif de l'Histoire, telle qu'elle nous parvient. Sinon comment imaginer qu'une personnalité aussi exceptionnelle que Frédéric II ait pu à ce point être oubliée ? Sa vie semble un éclair de lumière et d'humanisme dans une période généralement associée aux ténèbres. Diplomate, amoureux des arts et de la science, fin connaisseur de l'Islam, il semble n'avoir que peu à envier à l'homme d'Etat moderne. Mais oublié, en dehors de cercles érudits, son nom l'est certainement pour la majorité de nos contemporains : sans généraliser, je pense qu'un rapide sondage auprès de mes amis français et allemands le confirmerait, la Sicile offrant potentiellement une exception.



La deuxième pensée réside dans la facilité avec laquelle j'ai dévoré cette biographie. Cela s'explique par la vie de Frédéric II : enfant abandonné de tous, n'ayant que sa lignée pour lui, il devient empereur du Saint-Empire pratiquement sans combattre. Excommunié deux fois, sa relation avec la papauté est un thriller passionnant, révélateur du pouvoir temporel de l'église au cours de la période. Sa connaissance de l'Islam, sa gestion pacifique de la 6e croisade et son ouverture aux sciences vont à contre-courant de tout ce qu'un lecteur béotien pouvait imaginer d'une telle période.



Mais cette facilité de lecture s'explique également par un trait littéraire surprenant et rafraichissant : Jacques Benoist-Méchin nous offre un récit très proche des évènements, n'hésitant pas nous partager sa représentations très concrètes des scènes, de l'effet de la lumière sur un vêtement au sourire narquois de Frédéric, de la colère qui peut l'envahir aux sentiments d'affection qu'il génère. Probablement peu fiable sur le plan historique, cet effort place le lecteur au plus proche de Frédéric de Hohenstaufen.



Le résultat est un récit passionnant et très bien écrit, largement à peine de réconcilier n'importe quel lecteur avec le Moyen-Age et avec le difficile travail de biographe historique.



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De la défaite au désastre, tome 2 : L'espoir tr..

Dans ce second tome, l'auteur achève ses mémoires de guerre pour la période de 1942 à 1944. Il n'est plus secrétaire d'état depuis le retour de Laval mais cela ne l'empeche pas de faire une analyse très complète des évènements auxquels il est confronté.

On peut regretter toutefois un manque d'autocritique car à aucun moment, il ne semble douter de son engagement ainsi que de ses prises de positions alors que quand il termine cet ouvrage , les horreurs de la politique de l'Allemagne nazie sont maintenant bien établies.

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De la défaite au désastre, tome 1 : Les occasio..

Ouvrage intéressant parce que l'auteur, très engagé dans la collaboration, nous donne à voir les événements de la politique des différents gouvernements de Vichy depuis son poste de secrétaire d'état.

C'est évidemment une vision de cette période que l'on a peu l'occasion de rencontrer d'autant plus que l"auteur explique beaucoup mais ne renie en rien ses actes.

L'auteur sera condamné à mort à la Libération avant de voir sa peine commuée en prison à vie. il sera libérer en 1954.
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Le rêve le plus long de l'histoire, tome 1 : ..

Le texte est court et les chapitres aussi permettant une lecture aisée pour cette biographie qui nous parlent de faits, d'écrits de T.E. Lawrence "Les sept piliers de la sagesse", mais aussi de ceux de Robert Graves "Lawrence et les Arabes", de J. Béraud-Villars "Le colonel Lawrence ou la recherche de l'absolu".

L'orientation donnée est l'étude de l'être qu'était Thomas Edward Lawrence et le résultat est saisissant. Cet ouvrage permet d'appréhender de manière historique, littéraire et psychologique le personnage de Lawrence d'Arabie ("Aurens") davantage encore que le film éponyme de David Lean. de plus un tableau chronologique des événements mondiaux et personnels à Lawrence est fourni ainsi que des photos d'époque illustrant le propos.
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Le rêve le plus long de l'Histoire, tome 7 : ..

Frédéric de Hohenstaufen, dont le prestige a été immense, fascine. Héritier du Christ, des Césars, de Charlemagne, des Normands, petit fils de Roger II de Sicile et de Frédéric Barberousse, son pouvoir était en grande partie sacralisé. S'il se rendit en Terre Sainte, après bien des retards, ce fut pour libérer le royaume de Jérusalem, non pas par les armes, mais par la négociation. Bien que souvent hautain et cruel, comme la plupart des princes du moyen âge, Frédéric apparaît davantage comme un esprit éclairé avide de paix que comme un implacable homme de guerre. Il était curieux des arts et des sciences, fondant les universités de Naples et de Salernes, et la Sicile, à laquelle il fut toujours très attaché - il passa son enfance à Palerme -, devint alors un important foyer de culture. Il parlait, dit-on, six langues, Le grec, le latin, l'arabe, le sicilien, le normand et l'allemand. Sa vie a été marquée, dès son plus jeune âge, par les dissensions et les périls, se heurtant aux manoeuvres, souvent sordides, et aux haines de plusieurs papes, plus politiques que religieux, dont Grégoire IX qui l'excommunia.
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Le rêve le plus long de l'histoire, tome 2 : ..

Avec "Alexandre le Grand : le rêve dépassé", "Cléopâtre : le rêve évanoui" est le second et dernier tome de la série du "Rêve le plus long de l'Histoire" que je m'étais procuré alors que j'étais en pleine période "antiquité" dans mes envies de lecture. Finalement, ce n'est que des années plus tard que je me suis plongé dans cette biographie de la reine égyptienne.



Le lien avec Alexandre le Grand est loin d'être ténu puisqu'en plus d'être une descendante de Ptolémée Ier (général d'Alexandre) et de son envie de réinstaurer l'empire du conquérant macédonien, le livre réserve un chapitre au moins au morcellement et à la destruction de tout ce qu'avait accompli Alexandre. En fin de compte, l'esprit, la présence d'Alexandre le Grand imprègne cet ouvrage bien qu'il n'en soit pas le sujet.



Malheureusement, il n'est pas le seul à prendre le pas sur Cléopâtre VII. C'est quand même un comble que de se retrouver personnage secondaire de sa propre histoire ! Au lieu de cela, Cléopâtre est racontée (et encore, c'est un bien grand mot) à travers trois hommes : César, Antoine et Octave. Le premier est clairement adulé par l'auteur au point que le portrait en est des plus flatteur, le second est rapidement écorné et le troisième totalement diabolisé.



Les partis pris sont donc nombreux, la subjectivité prégnante, et le contrat très moyennement rempli. On pourrait se dire que l'on a entre les mains quatre biographies en une mais j'aurai préféré une seule véritable biographie de Cléopâtre. Il n'empêche que ce livre, qui tend beaucoup vers le roman biographique, se lit aisément entre ses chapitres courts, son style entrainant et son sujet intéressant bien que dévié.



Challenge MULTI-DÉFIS 2018 : Un livre qui met à l'honneur une femme en particulier
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Le rêve le plus long de l'histoire, tome 3 : ..

La première grande expédition de Bonaparte en 1798 et déjà "Napoléon perçait sous Bonaparte" quatre années avant la naissance du grand Victor. Le récit de la conquête de l'Egypte par Bonaparte et son immense armée est passionnant, le génie militaire et d'homme d'état se met déjà en place et l'Orient donne une saveur envoûtante à ce récit. les quarante siècles ont contemplé les soldats et nous contemplons encore dans les différents musées du monde les tableaux retraçant ce rêve inassouvi comme, hélas, toute l'épopée napoléonienne. Livre historique excellent.

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