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Citations de Jacques Mathis (28)


Pour certaines personnes, il y a ceux qui sont acteurs de leur vie, et il y a ceux qui la subissent.
Même parmi mes amis, j'entends parfois ce genre de raisonnement simpliste, que si vous subissez votre vie, c'est que vous êtes un faible, que vous manquez d'esprit d'initiative...
Pour ma part, je n'ai rien choisi. Les éléments les plus importants de ma vie sont les résultats de non-choix.
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Les médias veulent éternellement nous faire croire que « si on veut, on peut ».
Personnellement, j’ai voulu, j’ai pas pu.
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J’ai peur de moi, de la vie et des autres, même si je ne vis pas dans une tour d’ivoire.
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Il est difficile, parfois, de trouver une définition satisfaisante de soi quand, pour la plupart des gens, vous êtes un « planqué », un « parasite », un « assisté » ... qu’on vous a mis sur la touche.
Mais moi, je me suis volontairement mis sur la touche.(...)
Suis-je pour autant un raté ?
Le sens de ce mot n’est plus négatif pour moi. Les médias veulent éternellement nous faire croire que « si on veut, on peut ».
Personnellement, j’ai voulu, j’ai pas pu.
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Je parle d'une vraie sorcière qui vivait dans ma rue. Elle distribuait du nougat "avec-une-drôle-d'odeur"... Ma mère m'avait mis en garde contre cette femme, et du coup, elle me faisait peur.

Pourquoi une vieille dame donne-t-elle des friandises périmées aux enfants du quartier ?

Pourquoi associe-t-on toujours la laideur et la gratuité des actes à de la perversité et à de la méchanceté satanique ?
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Eh oui, je suis "libre" depuis neuf ans, et je ne saurais dire encore aujourd'hui s'il était nécessaire que je sois interné en HP.
À vrai dire, mes états nécessitaient certainement une intervention médicale, mais était-elle appropriée ?
Ces camisoles chimiques sont elles indispensables ?
En quoi peut-on affirmer qu'un patient est soigné ou aidé ?
Doit-on toujours passer par l'oppression ou la violence ? N'y aurait il pas d'autres moyens de soigner un malade mental ?
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Ce n'est pas un vide du même ordre que le désespoir ou l'épuisement, c'est un vide qui "accueille".
Le vide est une absence.
Le vide est un appel à la distanciation de soi, à l'accueil et à l'écoute de l'autre.
Être vide, c'est avoir fait de l'ordre. C'est avoir jeté le superflu pour se consacrer à l'essentiel. L'essentiel étant toujours concentré et dense, à la manière des trous noirs.
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La maladie psy commence avec le manque de sommeil. C’est ma psy qui me l’a dit…
(p. 62)
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Aujourd'hui, je continue de chasser non pas mes démons mais ce qui m'est parfaitement inutile ou nuisible..Et Dieu sait si le monde nous inonde de toutes ces vanité, superflues par définition.
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J'ai grandi et passé toute mon enfance dans une petite bourgade lugubre de Lorraine, qui avait des relents de village sous l'inquisition.

Avec ses commérages, son église et ses gens qui vont à la messe chaque dimanche.

Avec ses enterrements réguliers auxquels mon père se rendait comme d'autres vont au théâtre.

Ces enterrements qui alimentaient encore les commérages :
Y avait-il du monde ?
Les enfants avaient-ils pleuré ?
Le mort avait-il des amis ?
Le cercueil était-il en chêne ou en vulgaire pin ?
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Je ne suis plus de ce monde depuis cette «césure », cette « cassure ». Je ne suis plus dans le mouvement de la vie. Je suis à présent dans une inertie farouche, un piétinement libérateur.
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Lorsqu'on veut faire de l'écriture un "métier", lorsqu'on cesse de "croire qu'on écrit" et qu'on "écrit", on accueille en soi un sentiment de vide. Je me rappelle avoir vécu une totale "plénitude" du sentiment de vide lorsque j'étais en isolement.
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Comment admettre qu’on est malade ?
Que toutes ses rêveries sont le fruit d’un trouble de la personnalité ? Qu’on va bientôt atterrir la tête la première dans un monde fait de chair, de sang, de limites et de barreaux ?
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Je me souviens de mon enfance comme une sorte de bloc opaque et pourtant émietté. L’enfance est la préhistoire de notre vie.
Les souvenirs que j’en ai ne sont ni mieux ni pires que mes souvenirs d’adolescent ou d’adulte. Je ne laisserai personne dire que tout s’est joué durant l’enfance, que j’avais les gènes pour devenir fou (...).
Cela dit, « mea culpa », je n’ai évoqué que le côté obscur de mon enfance. C’est plaisant et ça fait du bien à l’héroïsme masochiste qui sommeille en moi.
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Je n'ai pas choisi d'avoir un traitement lourd, une camisole chimique. Je n'ai pas choisi d'être assassiné psychologiquement pour renaître ensuite sur des cendres que resteront peut-être toujours des cendres.
Suis-je pour autant un raté ?
Le sens de ce mot n'est plus négatif pour moi. Les médias veulent éternellement nous faire croire que "Si on veut, on peut". Personnellement, j'ai voulu, j'ai pas pu.
Alors, de quoi ai-je manqué ? D'un peu d'amour ? D'un peu d'argent ? Ma vie est réduite à l'essentiel et, en cela, c'est une belle réussite.
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Les visiteurs étaient des extraterrestres de la vie normale.
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La religion a été pour moi un poison, j’entends par « religion » celle inculquée par mes parents : la religion du dolorisme, de la culpabilité, de la crainte des flammes éternelles, de la soumission à l’autorité sous toutes ses formes ... de la morale avec un grand « M ».
Cette morale m’a-t-elle structuré ou détruit de l’intérieur ? Vidé de mes entrailles ? A-t-elle ébranlé ma construction identitaire ?
Ma « folie » a-t-elle été une fuite, comme pourrait le dire Laborit ? Ou m’a-t-elle fait reconsidérer les bases de ma vie ?
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Je voudrais apporter quelques éléments supplémentaires en ce qui concerne mes "séjours" en chambre d'isolement.
Le moment le plus douloureux était la visite du médecin-chef qui avait toujours pour escorte un psychiatre et des infirmiers. Il posait des questions absurdes auxquelles il m'était impossible de répondre.
Je me sentais violé dans mon intimité. Je devais faire un effort surhumain pour prononcer une seule phrase, alors qu'ils me harcelaient de questions.
J'avais vu ce film : "La vie des autres", sur la Stasi, dans lequel on ne vous laissait pas dormir pour avouer vos crimes. Là-bas, la violence était du même ordre, un peu comme si quatre flics vous interrogeaient dans votre chambre en pleine nuit.
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Je mets des œillères pour ne pas perdre la face. J’ai peur de ce qui dérape car j’ai dérapé. Mon grain de folie est désormais dans une camisole chimique.
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L'atelier musique consistait à chanter du Cabrel, ce qui n'était guère mieux. (p.75)
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