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Critiques de James Flint (7)
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Électrons libres

Bof, une fois encore j'aurais préféré le titre en Anglais The book of Ash "Le livre des cendres" plus révélateur, caustique, cynique (d'autant que sous le même titre anglophone existe aussi une parodie de "feel good" élevant du coup l'ironie au 3ème degré) plutôt que celui d' Electrons libres faisant peut-être dans la tête de l'éditeur francophone une déférence aux particules élémentaires d'un certain auteur communiquant grandement sa névrose désespérée. Raison pour laquelle la quatrième de couverture fait mention d'une chronique littéraire positionnant James Flint en challenger d'Houellebecq. Je n'ai jamais caché qu'une œuvre s'évalue dans l'absolu, mais si l'on va par-là ; alors désolé victoire par KO du challenger : Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine, comme une onde qui bout dans une urne trop pleine... 😀





Bof, puisqu'Electrons libres ; alors seul un évènement externe suffisamment puissant peut fournir assez d'énergie à Cooper, cet anti-héro travaillant comme programmeur dans une agence atomique militaire britannique, pour se détacher de son noyau. Celui-ci se produit par la perte de son mot de passe lors de la réception par colis postal d'une urne en provenance des Etats-Unis. Bref, il est viré sans tambours, ni trompettes et sans explications. C'est dur, d'autant que le vague espoir de se mettre avec sa supérieure en prend un coup.^^ Ainsi démarre ce road trip post-moderne à la recherche de son père disparu vingt ans auparavant, lui en fanfare mais sans plus laisser de traces, dont nous apprendrons qu'il s'est marginalisé dans la sculpture anti-système de déchets radioactifs.





Bof, à quoi bon s'infliger l'écriture d'une chronique sur un livre que peu ou personne ne lit et ne lira, alors que tant aiment les résumés sur des livres que tout le monde achète ? Une fois de plus je me sens isolé sur mon orbite singulière : mais nuance, à la manière de James Flint désabusé et non désespéré !





"Chrys a soudain l'air en détresse, comme si Mary venait de lui dire de se dégoter un boulot. Keith se précipite vaillamment à sa rescousse ; mais pas trop vaillamment quand même, il ne voudrait surtout pas qu'on en vienne à penser qu'il manifeste, en s'immisçant ainsi, un comportement de mâle prémoderniste non reconstruit. "Est-il nécessaire que cela prouve quelque chose Mary ? L'art doit-il forcément orienté vers un but ?"" p.91

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Électrons libres

OVNI littéraire que ce roman qui m'a happée dans un tourbillon, une énergie tels que la lecture s'en est faite en un souffle.



On y suit les incroyables aventures du dénommé James Cooper un jeune homme plutôt terne, effacé et fade, plein de doutes, et ne s'imposant pas dans son milieu professionnel. Il faut dire que le milieu professionnel est déjà particulier: il est codeur dans une base classée défense, et est par conséquent très surveillé.



James Cooper (on apprendra ensuite que son réel prénom est Ash) est donc parfaitement insipide, ce serait presque un pauvre gars, qui n'est pas sans évoquer le héros un peu paumé de "Haute fidélité" de Nick Hornby, et dont l'existence se résume à une simple stagnation.

Il faut dire qu'il a eu une enfance plutôt marginale: des parents hippies, une première partie de son enfance au sein d'une communauté, les frasques et la séparation de ses parents, le départ de son père qu'il n'a ensuite jamais revu, le quasi abandon par sa mère partie vivre ses rêves de gloire musicale ....



Curieusement un jour, alors qu'il est à son travail, une alarme est déclenchée ... La cause? Est arrivée à son intention un boite métallique contenant ce qui ressemble à des cendres, avec inscrit dessus: "Reever Jack, DCD".



Son père, Jack Reever, est donc mort. Et Cooper en est très affecté. Pour plusieurs raisons:



* cette petite fantaisie a failli lui coûter son poste, en tout cas son accréditation est supprimée et il est mis à pied

* même si son père a fui ses responsabilité et n'a jamais été présent, il reste son père

* il ne s'est jamais réconcilié avec lui-même - lui qui a inconsciemment provoqué le départ de son père des années auparavant

* il ne sait pas qui est le mystérieux expéditeur de ce maudit colis.



Il décide donc de partir outre atlantique afin d'enquêter sur la disparition de son père.



C'est là le début d'un périple trépidant au travers du continent américain, truffé de rebondissements, à la dimension de rite initiatique, avec comme enjeu la réconciliation du fils avec le père, de l'homme avec lui-même.



Mais ce père était-ce juste un hippie farfelu se cherchant une vocation dans la sculpture? Au fur et à mesure du fil de l'histoire, le personnage de Jack Reever grandira aux yeux de son fils - et du lecteur, pétri d'une ambition à la limite de l'alchimie: concilier l'art et la science nucléaire. en une supreme symbiose Quelle sera son oeuvre ultime? Quel message Jack a-t-il voulu laisser à son fils et à la mémoire du monde?



Sur fond de contexte socio-historique efficacement illustré (évolution de l opinion publique face au nucléaire, ironie sur la société américaine de l'époque), l'auteur nous dévoile tout le raisonnement de l'artiste se dressant à la croisée des chemins, et à la recherche de sa destinée - car destinée il y a. D'ailleurs à cette occasion, le lecteur a le plaisir de parcourir des passages érudits et brillants, mais sans tomber dans le scolaire ni dans l'ennui, sur la technologie nucléaire, les corrélations avec l'alchimie.



Ce livre est donc un véritable "carnet de route", rendu hyper réaliste notamment de par l'ajout d'illustrations (photos, schémas, symboles ...); l'intrigue est réellement ciselée de façon adroite, la plume étant enlevée et rythmée, servi par une traduction bien faite, bref, un auteur à découvrir d'urgence si comme moi vous avez eu l'étourderie de le rater auparavant :p



Vous pouvez lire une interview de l'auteur (site officiel dédié à James flint ici) concernant notamment Electrons libres en cliquant sur ce lien
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Électrons libres

Cooper James, jeune nerd mal dans sa peau qui travaille comme programmeur pour la base Royal Air Force en Angleterre, reçoit un jour à son travail une étrange boîte de café contenant... les cendres de son père. Qu'il n'a pas vu depuis vingt ans. A la suite de ça, et puisqu'il est plus ou moins démis de sa fonction suite à cette entorse à la sécurité du bâtiment, il décide de partir en Amérique, sur les traces de son défunt père, afin de retrouver la personne qui lui a envoyé ces cendres. En chemin, il se rappellera longuement son enfance, dans cette communauté hippie pleine d'adultes et d'enfants chacun aussi irresponsables, tous un peu artistes et avec des noms étranges comme Ash, Feuille ou Lune.



Mais surtout, avant d'être un road trip bizarre et hilarant, c'est un roman qui parle beaucoup de l'importance du nucléaire et de son fonctionnement, des revendications qui ont eu lieu à ce propos, des secteurs protégés où les déchets sont refilés comme une patate chaude en attendant de savoir quoi en faire. Plus qu'une satire de la mouvance hippie qui a été au coeur des manifestations contre le nucléaire, c'est aussi un petit traité sur l'art, qu'il soit engagé ou taillé dans la pierre, qu'il soit peinture d'auras ou pierre tombale. Un combat humain et idéologique où se croisent des opinions bien tranchées, des jugements acerbes et quelques personnages tous assez extrêmes ou flippants, à leur manière.



Et tout ça, ce n'est pas juste du vent, puisqu'il s'agit également d'un récit inspiré d'une personne réelle en la personne du père de Cooper : James L. Accord. Oh, on ne vous le dit pas tout de suite ! Mais vous retrouverez un mot de l'auteur tout à la fin qui vous expliquera dans quelles circonstances a été écrit ce livre.



Entre l'aventure hallucinée de Not Fade Away et la plume critique de Douglas Coupland et celle de David Foster Wallace, ce livre vous fera voyager là où vous n'avez jamais eu envie d'aller, et là d'où vous n'êtes pas sûrs de revenir, en craignant un peu de déclencher les portails la prochaine fois que vous prendrez l'avion.
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Douce Apocalypse : 12 Récits pour le nouveau ..

Au vu de la quatrième de couverture, j'attendais beaucoup de ce petit recueil de nouvelles rédigées entre 1995 et 2003.

Et bien, au final, je suis bien content que le bouquin ne fasse que 196 pages et soit écrit en gros parce qu'il est franchement raté et même parfois pénible. Aucun lien ne rassemble les douze textes entre eux et la grande majorité ressemble plus à des fonds de tiroir voire à des brouillons qu'à de véritables nouvelles.

C'est très rapidement lu mais également très rapidement oublié tant l'ensemble s'avère sans intérêt.
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Habitus

Livre ambitieux. Plus de 800 pages qui partent dans plein de directions qui se croisent, dessinent un semblant de motif, ou pas. Beaucoup de styles d'écritures différents aussi, de genres différents aussi (SF, anticipation, historique, roman, philosophique, fantastique, essai scientifique...) On se rend compte que pour comprendre quelque chose, l'auteur a essayé de donner beaucoup, il étreint étreint étreint...

Quatre personnages, un chien, trois personnes humaines ou inhumaines ou plus humaines ou machinales, ou ou ou...

Si ce livre eût été écrit en 1980 j'aurais hurlé au génie, ici il date de 1998 ou 1999 et donc perd ainsi un peu sur le côté imagination, parce que rattrapé par le réel ou plus facile de prévoir le futur quand beaucoup est déjà du présent. Mais, quand même, une brique, une forme éclatée qui se contracte pour finalement réexploser, des personnages fous qui se rassemblent puis se dissemblent pour ne plus ressembler à rien de connu ou de connaissable.

La seule chose sûre dans tout ça, c'est que l'être humain reste limité, ô combien limité par ses sens, sa sensorialité, il ne connaît que peu, si peu... Alors imaginons, imaginons un monde, un autre, un meilleur ?

Plus que jamais actuelles toutes ces questions.

Advienne que pourra et sauve qui peut.

Courage à vous, lecteurs !
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Électrons libres

Cooper James travaille comme informaticien à Featherbrooks, en Angleterre, dans une base américaine supposée ultra protégée car il y est question de missiles et de nucléaire.

Cooper, socialement, a quelques difficultés à s'imposer, notamment aux yeux de Liz, sa supérieure hiérarchique et amie, qu'il pense aimer.

Et pour Cooper tout va basculer le jour où la base sera l'objet d'une évacuation suite à une alerte, qui finalement le concernera pleinement dans la mesure où il s'agit d'une boîte de café problématique, à lui destinée et contenant une énigmatique poussière, pour tout dire les cendres de son père qu'il n'a pas vu depuis de nombreuses années.

Commence alors un périple qui mènera le jeune homme sur les traces de ce paternel à travers les Etats-Unis.

James Flint nous invite à un voyage au plus près des états d'âmes de Cooper puisque le récit se déroule à la première personne. Un récit par ailleurs à la fois plein d'humour et de gravité.

Plus on avance dans le roman et plus la folie semble s'installer dans un climat paranoïaque dont on se demande bien quel est le fin mot.

Disons que le nucléaire est au centre de tout et que les visées de certains sur le sujet font quelque peu froid dans le dos.

Un roman à part comme l'éditeur "Au diable vauvert" à l'habitude de nous livrer.
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Habitus

Livre difficile dont le sens profond m'a échappé. Style compliqué et parfois ardu qui m'a ^perturbé et décroché du roman.

Certaines scènes ou situation sont assez drôle, notamment le devenir de la chienne Laika.

L'histoire des trois personnages principaux, Jennifer, Joel et Judd est assez émouvantes, mais les délires de l'auteur m'ont éloigné de ces personnages.
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