Citations de Jane Green (79)
Les bons jours, elle est plutôt heureuse. Elle peut trouver de l’amusement à sa vie, distrayante en dépit de sa superficialité (dont elle a pleinement conscience). Elle peut apprécier les restaurants branchés, ce beau monde, la ronde incessante des cocktails et de leurs canapés. Elle regarde son mari et pense qu’il est l’homme le plus merveilleux du monde, elle est juste heureuse d’être à ses côtés.
Ces femmes attendaient de trouver un riche mari qui pourrait leur offrir le style de vie que leur beauté leur avait donné à croire qu’elles étaient en droit d’espérer. Elles ne faisaient pas carrière, évitaient les actualités comme si celles-ci pouvaient les contaminer, ne savaient pas cuisiner, ne faisaient pas le ménage, n’avaient jamais repassé quoi que ce soit de leur vie (« Chéri, si Dieu avait voulu que nous repassions, il n’aurait pas créé les pressings ») et avaient une peur profondément ancrée d’épouser un homme qui n’aurait pas les moyens d’une femme de ménage.
Aucune personne ne peut combler tous ses besoins.
Pour ce qui est de la peur, elle ne me vient pas naturellement – j’ai tendance à foncer tout feu tout flamme – mais je peux comprendre la peur de notre propre mort. On ne devrait pas avoir à perdre les gens qu’on aime – nous sommes trop jeunes.
Elle ne pouvait penser à rien d’autre que lui. Pas parce qu’il était une vedette, pas pour la gloire ou l’argent, mais parce qu’elle l’adorait. Parce qu’il la faisait rire. Parce qu’il la comprenait comme nul autre, et parce qu’elle le comprenait.
La vérité, c’est qu’ils étaient amis, qu’ils s’appréciaient, et qu’ils acceptaient qu’il doive en aller ainsi pour l’instant.
Il avait appris le don de l’humilité, avait appris qu’il était l’un des enfants de Dieu, ni mieux ni pire qu’un autre. Il avait passé des années à ne pas se sentir à la hauteur, aussi les autres l’avaient-ils jugé en conséquence : valent-ils mieux que moi ? Pire, s’ils valaient mieux, il feignait automatiquement des airs de grandeur. Désormais, a-t-il raconté, il traitait tout le monde avec gentillesse et respect sans plus prêter attention aux résultats. Si les gens étaient désagréables, il se disait qu’ils traversaient une mauvaise passe, sans en tirer nécessairement la conclusion que c’était sa faute.
...apprendre qu’à chaque jour suffit sa peine, apprendre à vivre et laisser vivre, apprendre qu’elle ne pouvait pas y arriver seule.
Quelques Britanniques la reconnaissent, mais il est plus probable qu’ils la regardent parce qu’elle est très belle. Elle est intelligente, mais pas au point d’avoir su éviter une liaison avec un homme marié.
On n’arrête pas de se dire que c’est la dernière fois qu’on essaie, et que si on n’y arrive pas, on adoptera, mais ensuite je me redis que la prochaine fois sera peut-être la bonne.
Les maisons sont faites de bois et de pierre, mais les foyers, seulement d’amour.
La flatterie, comme on dit, mène à tout.
Ce qu’il y a de chouette quand on dirige une boîte de mode, c’est qu’on peut toujours trouver une tenue de remplacement. De toute façon, quelques taches n’ont jamais fait de mal à personne.
C’est plutôt agréable, en fait, d’être courtisée après toutes ces années durant lesquelles personne ne l’a regardée.
Flirter ne serait-il pas de la dernière inconvenance ? Là. L’affaire est réglée. Il ne s’agit pas de flirt. Mais d’amitié.
N’ai-je pas toujours dit que l’infidélité est la pire des trahisons dont l’humain soit capable ?
…c’était bon de pouvoir vraiment parler à quelqu’un, combien il est rare de pouvoir renouer ainsi avec quelqu’un de son enfance, après quoi elle efface et recommence.
On ne peut pas coucher avec sa meilleure amie sans constituer aussitôt autre chose qu’un couple. Il n’existe pas de moyen terme. Couchez avec votre meilleure amie et c’est soit l’un, soit l’autre. Dans les deux cas, c’est la fin de l’amitié.
À mesure qu’avance la soirée, les inhibitions se dénouent, les liens se resserrent. Tout ce qui a bien pu les séparer les uns les autres durant ces années a désormais disparu.
Elle recherchait la sécurité à une époque où elle ne se sentait pas sécurisée. On lui avait brisé le cœur trop de fois, et elle ne pensait pas pouvoir faire mieux, elle ne pensait pas avoir le droit au bonheur. Elle se disait que ces histoires n’existaient que dans les films hollywoodiens. Que l’amitié, la confiance, des rêves et des espoirs partagés étaient bien plus sensés, bien plus susceptibles d’engendrer une union durable et heureuse.