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Critiques de Jean-Claude Martin (8)
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La Bible de la communication non verbale

La "science" de la communication non verbale est loin d'être parfaite, ce type de guide pratique de la gestuelle humaine est assez comparable à de nombreux autres, et pour moi simplificateur, trop ! Il reste un livre à mon sens assez pauvre, qui donne quelques pistes, mais sans vraiment convaincre.
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Comment bien prendre la parole en public

Après avoir expliqué pourquoi il est important de "savoir" parler en public, l'auteur tronçonne cet art oratoire en plusieurs parties :

Le visuel, l'image de l'orateur (émotions, trac, postures)

Le vocal, la voix parler pour être entendu (son, souffle, articulation, défauts de langage, liaisons), le silence pour être entendu (respirer au bon endroit, captiver son auditoire), le vocabulaire (vocabulaire riche, répétitions, intonations)

Le verbal, la mémorisation, les aides-mémoire.



Un guide assez complet sur la prise de parole en public avec beaucoup d'exemples et de conseils, de petits textes à lire pour s'entraîner, des astuces pour différencier son discours de ce que l'on entend habituellement.

C'est très intéressant, mais je n'ai pas trop aimé le ton parfois moqueur.
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Vies patinées

Vies patinées. Jean-Claude Martin. Illustrations Claudine Goux. Préface Hervé Bougel. Collection Sur La Lune. ISBN : 9782930607719. 94 pages, 14,00 €

Une note de lecture sur le blog de Lisezjeunesse.

http://lisezjeunessepg.blogspot.com/2020/06/#7865589755641069370



Constats d’espace

Vivre, c’est interroger le réel que nous impose notre compréhension du territoire de notre vie. L’humain n’est peut-être pas le suzerain d’un lieu de vie qu’il croit sien. C’est plutôt un errant, un passager, celui qui passe ; c’est surtout un être de rencontre qui prend de l’autre et des autres le témoin qu’il porte pour tracer sa propre course.

Tous les portraits de personnes ou d’animaux dessinés par Claudine Goux comportent des chemins de traits, des circulations de motifs, des imbrications de contraires, des mosaïques de parcours,

Vies patinées, est donc le recueil des vies réelles brusquées ou non par l’existence, et manipulées par elle sans ménagement, parfois jusqu’au désespoir qui façonne le paysage intérieur :

« Pousser les jours devant soi, comme détritus au caniveau ».

Et c’est aussi l’illusion des vies lisses, isolées les unes des autres condamnées alors à ne jamais rien arborer que l’étendard des standards des moralisateurs du réussir sa vie. C’est que dans une société de la tyrannie des apparences, la vie est vitrine, alors que le poète plonge dans les ressorts du vivre, pour suivre une autre spatialisation, une autre représentation des choses et des êtres.

Contacts temporels

Si la vie est espace, elle est aussi du temps, mais point tant celui qui élargit ses frontières au fil augmenté de l’âge, que le temps de l’instant. L’être humain porte son futur et son passé dans l’instant. Le poète en appelle aux mots, aux discours, bref au langage -celui intérieur où nous jouons nos représentations et celui extérieur qui investit le dialogue-, comme ce par quoi l’humain donne vie à sa vie « à tout instant et en un instant » 1 : « Le sensible du sentir ne saurait aboutir au sens qu’à la faveur d’un monde de signes, qui ouvre chaque individu (…) au champ d’altérité »2 .

C’est donc à travers l’espace de sa langue que l’humain habite le monde. Le dessin de Claudine Goux page 22 explicite le signe comme port et transport de la personne. C’est dans la langue, sur « la plage de temps » 3 que chacun s’initie au temps, que se façonne l’Histoire et que chacun tisse la sienne. La poésie permet d’entrer dans cette suspension qui peut engendrer le suspens de la vie. Mais il y faut haute patience. Il y faut œuvrer à contre-courant de l’ère de la vitesse qui fracasse le rapport humain au temps. Car l’homme contemporain vit tout urgemment, courant après le temps, luttant, évidemment déceptivement, contre lui.

Du coup, l’espace de l’instant se refusant à lui, l’humain se trouve emporté par le temps qui vient, n’ayant plus que l’accumulation des souvenirs et conséquemment, l’affaiblissement de l’espoir. La hantise des morts signale la brisure de l’instant et le débordement du trop-plein des souvenirs.

S’en référer à une promesse commune

Le verbe en liberté de Jean-Claude Martin s’affranchit des sujets et se nourrit de la vie personnelle et de la société où le poète se meut. Le cheminement alors prévaut sur la destination ou plutôt, il la pré-figure en écartant la prévision qui fige et réifie. La vie est dans ce qui se passe, se patine en saisissant ce qui se dit dans ce qui passe. Elle est pour le sujet une promesse participative, elle est une recherche de convenance entre le réel et le subjectif, elle est l’approfondissement têtu de l’intimité garante de l’extension amplifiée de l’espace extérieur offert à la personne : se trouver au monde, c’est se trouver soi-même :

« en refermant l’armoire, tu te prends à penser que toi aussi on ne t’a peut-être jamais ouvert »

et

« ces livres auxquels tu n’as pas donné vie, est-ce toi-même que tu n’as pas lu ? »

Accepter de quérir la suspension s’est s’opposer à la course mortifère au temps dans laquelle se délecte notre contemporanéité, c’est se réapproprier les saisons, les événements naturels, les surprises, les instants … ce qui n’est pas sans rappeler le Rimbaud des Derniers vers qui écrivait en mai 1872 :

« Elle est retrouvée.

Quoi ? L’éternité

C’est la mer allée

Avec le soleil »

Parce que l’instant est passage ; parce que l’intériorité y rencontre l’extériorité, parce que le symbole appelle le symbolisé : « Quelle vitre nous protège du ciel ? ». L’enjeu serait donc de se réapproprier l’instant. Or la vie contemporaine le fétichise, le prive de sa dynamique propre, de ce mouvement qui le constitue, le traverse, où ce qui vient et ce qui fuit se nouent pour réaliser ce qui est. Dans l’instant réifié, tout est donné à voir ; or, nous dit le recueil Vies patinées, c’est là une « Illusion de survie ». En effet,

« Le jour s’en va, la nuit s’en vient » ;

cet énoncé prouve que ce qu’on croit voir est ce qui est donné à concevoir. Comment opérer cette réappropriation de l’instant ? La poésie est une voie qui offre à prendre un univers verbal immédiat. La poésie est faite de mots disait Mallarmé avec Valéry, donc de la sensation qui émane de leur lecture, de leurs agencements sur la page, entre les pages, de ce qui se soulève aussi d’entre les mots.

En brisant le fétichisme individualiste de l’instant, en permettant au mouvement qui le constitue de s’accomplir, l’humain se trouve traversé par le cosmos qui le constitue, d’où il vient, dont il s’extrait en tant que personne :

« Bientôt la tempête fut si forte que je crus devenir le vent, le sable, l’océan. Tout. Rien du tout… »

Alors, la personne cesse d’occuper son temps, cesse de passer du temps, elle l’accueille. Elle ne cherche pas à remplir son temps. Elle ne cherche donc pas l’air du temps, mais elle laisse le temps venir à elle, elle le fait sien, le configure, pour mieux elle-même se conjuguer avec les autres. Et c’est pourquoi ce qu’on a voulu faire ne s’atteint jamais, mais s’approche, ce pourquoi le poète est dans l’approche

« De quoi est-il mort ? D’un rêve généralisé ».

© Philippe Geneste, juin 2020



[1] Jacob, André, « Du Cogito à l’instant du loquor », Degrés, n°143-144, automne-hiver 2010, o-1/o-19, p.o-8

2 Jacob, André, « Du Cogito à l’instant du loquor », Degrés, n°143-144, automne-hiver 2010, o-1/o-19, p.o-6

3 p- 21



Les poèmes en prose d'un styliste hors pair, déroulant une ethnographie de la vie et de la mort. Les constats y sont glaçants, imparables, et les vers décochent des vérités que peu d'hommes aiment lire. Le monde est tissé de "buée", de "bruits", de "compromis", de "ténèbres" agissantes. Le poète sait tutoyer "l'enfer" d'ici, "l'avenir manque de bras", "certitude que mon attente est vaine". "Carrefours, virages, existe-t-il une autre vie ?"

© Philippe Leuckx, in Bleu d'encre.



Dans ce livre de Jean-Claude Martin, on baigne dans le presque, le pas tout à fait, l’effleurement, le contact infime, ce qui se passe sans qu’on s’en aperçoive, l’à peine existant, ce qui se perd, le peut-être, le on n’est pas très sûr, on n’est jamais sûr, on n’a pas trop bien su, on est dans la langueur des après-midis de juillet, la symphonie de l’instant trouble, l’attention délicate à ce qui ne se remarque pas, le vague désir, l’illusion du désir, du temps et de l’éternité qu’on s’obstine à noter sur des bouts de papier, ce qu’on ne voit pas, la promesse évanouie, l’identité douteuse, le doute permanent, la conversation périlleuse, l’ambiguïté, la perte qu’on accepte, le regret résigné («t’avais qu’à attraper la queue de Mickey!»), la réussite frôlée à deux doigts seulement mais juste frôlée, l’union impossible, le bonheur repoussé, la joie qui file entre les doigts, ce qu’on ne parvient pas à saisir, l’endroit où l’on n’est plus, le souvenir raté, l’aube déconfite, le désir de vivre qui repeint malgré tout le mur du ciel etc… etc… Et c’est ce qui fait la patine de nos vies.

La préface très juste d’Hervé Bougel pose bien le problème : « Les vies sont patinées, les vies sont lustrée, les vies sont luisantes comme le verglas sur le macadam, comme un champ de fleurs sous la pluie d’été… la vie n’est pas ce qu’on nous fait croire, il faut s’accommoder de ce vieux mensonge toujours répété, toujours cru, quand bien même, après nous, l’éternité ne saurait durer très longtemps. »

Mais la poésie de Jean-Claude Martin invite aussi à faire quelques compromis pour rendre ce temps vivable, passer la nuit, allumer les lampadaires qui rendent l’attente d’on ne sait trop quoi moins terrible, un air de piano pour se sentir moins désaccordé, la primevère des jours qui rallongent pour une ébauche d’émerveillement, la mort qui passera un autre jour… Alors avec les autres passagers, sur le pont d’un navire sans capitaine, nous regardons encore s’enfuir le paysage dans la soie de l’air.

« Il n’a pas plu. On peut dire ça d’aujourd’hui : « Il n’a pas plu. » ce qui ne veut pas dire qu’il a fait beau… « Il n’est pas petit, elle n’est pas nulle, ils ne sont pas méchants. » Ce qui ne veut pas dire qu’il est grand, qu’elle est douée, qu’ils sont bons… « Aurait pu mieux faire » : toute sa vie, ces vieux bulletins scolaires ! Et sur ta tombe : « Ç’aurait pu être pire ! »…

On a l’optimisme qu’on peut. Ou plutôt la politesse d’un pas tout à fait désespoir, domaine où Jean-Claude Martin excelle depuis des années.

© Yves Artufel in Gros Textes



"La plupart des vies passe à côté de la cible ou marque pas loin de zéro", Jean-Claude Martin

La patine du temps est parfois redoutable. Elle ne s’attaque pas seulement aux objets. Elle se glisse, au fil des années, dans les vies, dans les corps, en s’évertuant à les modifier. Ce faisant, c’est à l’intériorité des êtres qu’elle goûte. Si celui (ou celle) qui se trouve en ligne de mire a déjà un peu de bouteille, et beaucoup moins d’énergie qu’auparavant, elle n’hésite pas. Elle peaufine son plan. Va instiller des variations d ’humeur, des moments de doute, des stratégies de repli, des à-quoi-bon de mauvais augures et d’imparables chavirements. Tout cela, Jean-Claude Martin, qui possède le profil recherché par l’implacable modificatrice, le sait bien. Il s’en méfie, ne se laisse pas abattre, regarde plutôt ce qui se passe près de lui, histoire de minimiser ce qui n’est peut-être que désagréments passagers.

« Il s’en fiche, de perdre. L’an dernier, il était à l’hôpital avec un cancer. Alors, les arbres, le ciel au-dessus de sa tête : bonus... Résultat : il joue mieux que moi. Je m’abandonne à mon tour au ciel, aux arbres. Et au départ suivant, j’expédie ma balle... dans les fourrés. »

Sa chance, si l’on peut dire, c’est de n’avoir jamais ( ses livres précédents l’attestent) nourri d’illusions et de ne pas connaître, sur ce point au moins, la déception. Reste le désabusement. Très prégnant dans ces Vies patinées, suite de brefs tableaux en prose à travers lesquels il essaie de vivre, de rêver et de méditer au présent. Il prend ce qui l’aide à s’évader, à se décentrer, au gré d’une scène furtive, d’un paysage changeant, d’une sensation étrange mais agréable, ou d’un brusque retour de bâton.

« Le malheur rend méchant. Comme un chien auquel on a retiré son os. Le malheur des autres fait du bien... Je n’aurais jamais cru en arriver là. J’ai la tête remplie de pus. »

Les textes de Jean-Claude Martin sont ciselés et souvent elliptiques. Ils expriment, en creux, ce qu’il en est de vivre, de vieillir, de tenir malgré tout. Il ne s’épargne pas mais n’en devient pas pour autant masochiste. Il s’attache au présent. Abandonne le passé là où il est. Et n’a pas le temps de penser au lendemain.

« Je pris les chemins détournés pour arriver à la mort. Les blés battaient la campagne. L’air était en soie. J’avais le temps, pensais-je... J’entrai dans le parking de l’hôpital à 18h30. "État stationnaire", me dit l’infirmière. Les yeux mi-clos, il semblait dormir... La lumière fuyait sur l’autoroute proche. Pas plus que le chirurgien, la mort ne passerait ce soir. »

©Jacques Josse in Remue-net



Jean-Louis Massot « éditeur » a ainsi publié l’un des derniers ouvrages de sa belle maison créée en 1995, 25 ans - si je ne m’abuse - au service de l’édition, mais certainement beaucoup plus au service de la poésie, il écrit aussi !!! Bravo ! Voilà, je referme la parenthèse (qui n’était pas ouverte, d’ailleurs) pour en revenir à notre texte.

Si le titre du recueil peut « ouvrir » certains horizons, le temps qui passe, l’heure à laquelle on fait ses comptes et ses décomptes, certes, il s’agit bien tout d’abord, de cela. Cependant, il y a aussi mêlées à la nostalgie - la tendresse délicate- et l’extrême clairvoyance -on ne refera pas le chemin à l’envers- (disait le chanteur), il y a la hardiesse et parfois la trivialité « légère » de quelques passages voire la verdeur qui donnent à cet ensemble une saveur bien particulière. Saveur déjà goûtée dans Que n’ai-je paru chez Tarabuste.



Tu laisserais cette tempête entrer en toi ? Risquer une otite, de l’aérophagie ? On a interdit de décoller, et toi, sans gants, sans manteau, tu voudrais changer de vie ? Le vent déciderait pour toi où il te mènerait ? Tu as la lucidité du cageot. Qui s’envole... Contre le mur d’en face... Prie que la pluie ne rompe pas la vitre. L’enfer, juste des courants d’air.



***

Les bras de la rivière. Je ne te conseille pas de t’y jeter. Ils te saisiraient, mais ne te donneraient aucun plaisir. Sinon glacial... « Les bras de la rivière » : c’est une figure de style, une métaphore... Pourquoi ne dit-on pas « les bras des arbres », « les branches de la rivière » ? Je m’y noierais bien encore, entre tes bras. Entre tes cuisses. Ta peau au confluent est couverte de mousses bleuâtres... L’avenir manque de bras !

© Clara Regy, in www.terreaciel.net



Ou parenthèses comprises : Vi(e)s patinées, au choix, pour le jeu de mots. Mais le fond est bien là : Jean-Claude Martin en est arrivé au moment où l’usure existentielle se fait sentir. Trois parties scandent son recueil : Constats, Contacts et Compromis. On devine à travers ces trois mots une démarche dialectique du rapport aux autres et à soi : hésitations entre recul et avancée avant de s’en tenir à mi-chemin. Jean-Claude demeure le bougon, le râleur, une sorte de Jean-Pierre Bacri de la poésie. Il penche du côté de la misanthropie, Je jouis du bonheur de n’engager la conversation avec personne… mais ne sombre jamais dans le désespoir, plutôt une lassitude mesurée. Il y a une sorte de lucidité, d’évidence que ce soit comme ça, sans provoquer de révolte ou de colère. Il se réfugie comme souvent dans les grands espaces, réels ou mentaux, le ciel, l’océan, (sachant transvaser les deux univers l’un dans l’autre : Alevins plus qu’avions ici, ou bien, là : …sous la politesse de l’eau, la haine des poissons.) l’orage, la tempête, la lumière, les ténèbres… Son grand dessein en fait, c’est de cerner le vieillissement, et la fin qui s’en suit dans son absurdité absolue. Ainsi en parlant du Temps : sa peau en passant t’a râpé l’âme jusqu’à la corde…ou encore ce parallèle dans les métaphores suivantes : Arbres rouillés par l’automne, âmes rouies par le chagrin… Il est aussi question de tombe et d’après…Il n’y a guère d’illusion à se faire. L’auteur est résolu à n’espérer rien. À ne rien croire. Simplement toucher de la plume, incrédule, le bout, l’ultime, l’extrême, comme si l’objet de l’écriture était au final le silence éternel qui suit. Tu te demandes comment ce sera de ne plus penser à rien…

© Jacmo in Décharge 185



Elle est belle, fluide, imagée, dépouillée, élégante, la poésie de Jean-Claude Martin, elle respire la patine du poète qui a longtemps traîné sa plume sur le papier, remis cent fois sur le métier son œuvre et sa vie. Cette vie, on a l’impression qu’il l’avait imaginée autrement. « Notre vie tient de la flèche et du cerceau. Nous partons vers un but. Mais la plupart des vies passe à côté de la cible ou marque pas loin de zéro ». Alors lui aussi il serait passé à côté de la cible et en éprouverait un peu d’amertume et même une pointe d’aigreur. Sa vie, il l’aurait subie comme il l’écrit : « Pousser les jours devant soi, comme détritus au caniveau. Sans but, sans haine, sans désir… »

Le temps, celui qu’il écrit avec un « T » majuscule, le maître du grand jeu de la vie, lui aurait filé entre les doigts comme le sable entre les doigts de l’enfant sur la plage. « Tu l’as eu ? Il t’a encore filé entre les doigts, et sa peau en passant t’a râpé l’âme jusqu’à la corde… Le Temps ! ».

A l’automne de sa vie, Jean-Claude Martin, je le comprends, nous appartenons à la même génération, nous avons envisagé les mêmes idéaux, ou presque, nous avons bercé les mêmes rêves, peut-être, mais ce qui est certain c’est que nous avons usé le même Temps, ce Temps qui nous a fui et dont il voudrait bien encore une petite tranche, comme l’écrit Hervé Bougel dans sa bien belle préface : il s’agit de « vivre encore un peu, encore un moment, encore un instant… »

Jean-Claude Martin est un virtuose du poème en prose et celui ci-dessous résume à merveille ce recueil, son talent, son désabusement devant la fuite du Temps qu’il n’a pas rempli comme il l’espérait, la puérilité, la futilité, de la vie mais aussi l’espoir qu’on lui offre encore un tour de manège si grisant malgré les déboires qu’il peut infliger. « Ce n’est qu’un mauvais moment à passer, vieillir : ça n’ira pas mieux « après « ! … Perdre ses souvenirs, ou ne plus savoir où les mettre. Ajouter une maille à la fermeture éclair du Temps… Maman, tu n’as plus d’argent pour un nouveau tour de manège ? T’avais qu’à attraper la queue du Mickey ! »

© Denis Billamboz in mesimpressionsdelecture.unblog.fr

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La Bible de la communication non verbale

Je dois avouer que je n'ai pas vraiment l'habitude de ce genre de lectures, disons que j'ai appris deux-trois petites choses sur la communication non verbale, mais la majeure partie du livre ne m'a pas vraiment passionné et ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Comment bien prendre la parole en public

Ce livre se compose de 3 grandes parties : - ‘Le visuel l’image de l’orateur’ qui évoque trac et image que l’on revoie, - ‘Le vocal l’art oratoire’ c'est-à-dire maitrisez le langage, ‘Le verbal Prêts ? Parlez !’ ou l’art du discourt.

Pour bien prendre la parole en public, l’auteur se base sur 3 choses : - le savoir et la compréhension ; - la méthode via les exercices ; - et le savoir-faire avec les mises en pratique.

Pour l’auteur, parler en public est comme jouer la comédie, et qu’il faut surtout s’amusez avant tout, le faire avec plaisir. Son point de vue, est plutôt pas mal jusque là, sauf que les exercices qu’il propose sont des exercices de respirations, et des dialogues à jouer à haute voix !

Pour moi, qui ne lit quasiment que dans le train, ce livre n’est pas adapté, les exercices n’étant pour moi pas possible à faire. Dommage, et une fois à la maison, je n’ai pas envie de relire les différents passages pour les appliquer.

L’auteur à mis en place un système de ‘tri sélectif’ ce qui est très pratique dans ce livre, cela va de 1 étoile ce qui est important jusqu’à 3 étoile, l’essentiel. Ce qui est pratique lorsque l’on veut survoler le livre ou pour une recherche rapide.

Au final, livre plutôt sympathique, qui se lit bien mais dans un endroit ou l’on peut faire l’acteur sans paraître ridicule.

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Le guide de la communication

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5 minutes pour convaincre ...

Il y a des trucs intéressant à piocher dedans sur la communication, mais j'ai été freinée par l'esprit, avec des premières pages qui donnent des moyens de "prendre l'ascendant", qui visent à convaincre l'autre dans une relation dominant-dominé, bref ça se sent un peu trop que c'est écrit par un acteur consultant en com' et pas par un psy... Du coup j'ai pas tout lu malgré son potentiel visible au fil des pages.
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Comment bien prendre la parole en public

Un livre très sympa expliquant en plusieurs grandes étapes comment prendre la parole en public (la voix, la posture, la gestuelle, etc.), le tout ponctué de citations, d'exercices pratiques et de conseils avisés !

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