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Critiques de Jean Esponde (18)
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L'arrestation

Je remercie l'opération Masse Critique de Babelio et les éditions Atelier de l'Agneau, de m'avoir permis la découverte de cet auteur que je ne connaissais pas. Le travail de l'éditeur est excellent, le livre est sobre, élégant, d'une bonne impression. De plus il est imprimé en France.

Le contenu du livre, quant à lui, me remplit de perplexité. Cet ouvrage est qualifié de roman, je le considère plus comme un essai... Par ailleurs, le sujet est très pointu, trop certainement pour moi, et ne peut être entièrement assimilé que par un public possédant une grande culture littéraire. L'ouvrage évoquant la littérature, la philosophie, l'Histoire, le judaïsme, offrant beaucoup de noms d'auteurs, mais aussi d'extrait de textes (surtout de Kafka et Derrida), mais aussi des notes, des échanges de courriels, des poésies, me semble même un peu trop élitiste.

Le style d'écriture est aussi très particulier, contenant beaucoup de notes à peine rédigées.

Je me suis promenée dans Prague, instruite à propos de Kafka et Derrida, ai croisé Celan, Barthes, Flaubert, Sartre... mais ai du faire un gros effort intellectuel pour ne pas me perdre... Un ouvrage qui n'était sans doute pas à ma portée.
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Les derniers grecs, Corinthe - 146 av.J.C.

Autant on parle de la chute de Carthage en moins 146 avant Jésus-Christ, autant peu d'ouvrages d'histoire ou de fiction évoquent la destruction quasi concomitante de Corinthe qui marque également en moins 146 avant Jésus-Christ la fin de l'indépendance grecque et son passage pour plusieurs sièges sous la tutelle de l'Empire romain puis de l'Empire romain d'orient (même si on sait que ce dernier s'hellénisa fort vite). Ce sont la Macédoine et la Grèce antique qui perdent successivement leur indépendance. Les repères chronologiques, partant de moins 582 à moins 44 sont très bien faits et couvrent les pages 108 à 110.



Le corps du livre fait alterner un discours d'un narrateur qui visite la Grèce en février 2016, avec des discours de divers protagonistes de l'époque de la bataille de et du siège de Corinthe. Ceux-ci sont connus (comme Polybe, Pylade, Mummius le consul romain) , nommés (mais sûrement largement imaginés par l'auteur) ou carrément anonymes (une femme grecque, le chef des esclaves). Certains personnages décédés avant 146 sont évoqués comme Philopoemen.



En prime, est offerte une longue citation de Hegel au sujet de l'action de la Ligue achéenne à l'époque (page 54) et un extrait d'un texte du poète wurtembergeois Hölderlin (1770-1843). L'impression qui resort est que la modernisation de la Grèce se fait dans l'extrême douleur en passant deux fois sous les fourches caudines. La première épreuve est imposée par Rome et la seconde par Bruxelles. Cet ouvrage est bien plus littéraire qu'historique comme on l'aura deviné.

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Zone d'admiration

Lorsqu'on lit dans La preuve, d'Agota Kristof, que « [...] tout être humain est né pour écrire un livre, et pour rien d'autre. Un livre génial ou un livre médiocre, peu importe, mais celui qui n'écrira rien est un être perdu, il n'a fait que passer sur la terre sans laisser de trace », il est impossible de ne pas penser à certains auteurs qui nous sont chers. Je n'avais jamais entendu le nom de Jean Esponde, mais je pense que cet auteur a d'ores et déjà tout pour devenir un de mes préférés. Je viens de finir son dernier livre, Zones d'admirations. Dans ce petit bouquin il marie magistralement un texte très agile, voire entraînant, avec un lyrisme devant lequel —sous réserve de ne pas trop se disperser— on ne cesse de s'inspirer.



Même maintenant que je le ferme, je m'aperçois que les divers sujets dont le livre fait mention continueront de résonner en moi comme des tableaux vivants. Son fil conducteur est le voyage dans le temps et dans l'espace sans qu'il soit jamais évoqué comme un but ultime par Esponde qui joue constamment avec différentes Weltanschauungs, parfois discordantes, mais en aucun cas incompatibles. Sa plume aime jouer avec chaque petit détail qui en même temps relie et sépare certaines idées presque comme une casuistique sécrète que le lecteur est invité à intérioriser, comme lors des dialogues entre Plutarque et Ariane (pages 19 jusqu'à 21) ou entre Héraclite et un berger (37-42).



Dans des phrases plus ou moins ciselées, les concepts sont décrits, développés. Puis tout à coup ils sont disséqués sans pitié, détruits rien que pour être repris ailleurs dans l'oeuvre. Rien n'y semble définitif et la porte à l'interprétation est laissée consciemment ouverte dans une poétique de la fascination devant la nature du monde et des êtres. La grandiosité du langage, le fait qu'il ne s'abstienne pas de nous solliciter tout le temps de rester bien attentifs pour ne rien perdre de cette sorte de banquet que l'homme prend à la table des muses, est récompensé par l'humilité d'un esprit qui se sait éphémère, capable de nous émouvoir avec des propos comme celui de la page 49, où on ne peut véritablement dire si la voix narrative continue de parler d'Héraclite ou si, au contraire, ouvre une parenthèse pour faire une réflexion sur sa propre condition :



« Comme celle de tous les êtres, ma singularité présente s'effacera ».



Si elle s'adresse à elle-même, c'est peut-être le cas de la rejoindre pour nous demander aussi : ubi est, mors, victoria tua ? Mais ne désespérons pas et reprenons la lecture sans commisération ni auto-compassion exagérées, elles détonneraient avec l'esprit qui se dégage de la plupart de ces notes.



Alors que par endroits on a l'impression que l'auteur se complaît à parodier les écrivains le plus chers à lui tels Victor Segalen, Jean Genet et spécialement Arthur Rimbaud, une deuxième lecture suffit pour nous éclairer là-dessus. Ce n'est que parce qu'il s'en imprègne qu'il n'arrête pas de penser, certainement il s'agit d'un lecteur invétéré. La Grèce antique et la Chine classique, ainsi que les grands philosophes allemands sont aussi au rendez-vous, ici on ne cache pas son profond respect pour cet héritage venu de si loin.



Il est des livres dont la classification nous échappe : est-ce que celui-ci c'est de la poésie ou de la prose poétique ? Ou de la prose tout court ? Quoi qu'il en soit, Jean Esponde a rendu au lecteur un immense service en lui offrant ce bel opuscule à charge de revanche : on devra tout simplement trouver sa réponse personnelle. Il est fort à parier que chacun qui s'y penche sera sorti avec un avis tout singulier, selon la lecture qu'il fasse de ces 125 pages.



Un grand merci à Babel et aux éditions de L'atelier de l'agneau de m'avoir permis cette découverte dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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Zone d'admiration

Zones d'admiration ne se présente pas comme le recueil de poèmes auquel on pourrait s'attendre mais plutôt comme un petit livre protéiforme organisé en plusieurs grandes parties de tailles variables. Si la première s'intitule "Peintures", c'est bien Jean Esponde qui tire un portrait parfois documenté et parfois rêvé d'anonymes _tels que les premiers artistes de Lascaux, ou de génies qui ont fait date : Picasso, Frida Kahlo, Shitao... Pour mieux leur rendre hommage, il se plonge dans leur époque, dans leur espace, et imagine ce qu'ils ont pu penser, se dire. La deuxième grande étape du voyage se focalise sur "Quatre poètes", autour desquels l'auteur brode des textes qui auraient pu être des biographies, mais qui manifestement n'en sont pas. Il s'agit de Rimbaud, de Segalen _omniprésents dans l'oeuvre, du trop souvent oublié Héraclite, du sulfureux Genet. "Enseignement sans parole" apporte une touche philosophique à l'ensemble, et nous fait part de belles réflexions croisées sur les différents modes d'expression. Jean Esponde s'amuse à mettre en scène successivement Lao Tseu, Lu Ji et Héraclite. Guerres, Le Devenir et La Civière, plus courtes, forment un ensemble où, à mon avis, la condition humaine est traitée sous ses angles les plus sombres.



En une centaine de pages, Jean Esponde parvient à réunir des millénaires de culture, en nous amenant aux quatre coins du Monde. Aucune des figures qu'il admire et qui l'inspirent ne semble avoir été oubliée. Si, à première vue, l'ouvrage a l'air d'une boîte pleine de pièces de puzzle mélangées, une deuxième lecture évoquera plutôt une page web pourvue de nombreux liens hypertexte : Lascaux, Laas Geel, Lao Tseu, Rimbaud, Héraclite : tout se tient, tous se tiennent par la main, pour une raison ou une autre. Ce panorama éclectique des arts et cette fracture pure et simple des barrières spatio-temporelles sont déroutants ; mais ils ont l'avantage de nous libérer de nos carcans, de nous permettre des regards croisés sur des artistes, des courants artistiques et philosophiques qu'on ne songerait jamais à comparer, habitués que nous sommes à tout cloisonner. D'ailleurs, le poète ne se contente pas de poser des sages et des artistes inspirants les uns à côté des autres, puisqu'il s'essaie _avec succès_ à les incarner ou à les faire dialoguer. Qu'il possède ou non le bagage culturel lui permettant de saisir toutes les références auxquelles Jean Esponde fait allusion, le lecteur sortira grandi et/ou troublé de cette expérience littéraire unique en son genre.


Lien : https://pulco-suivezlepapill..
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Les derniers grecs, Corinthe - 146 av.J.C.

C'est tout de même un étrange bouquin que ce petit ouvrage d'une centaine de pages. On se croirait dans un voyage temporel ....Retour vers le futur en Grèce !



C'est tout à fait inattendu et décousu.



En fait, on chemine d'abord avec le Voyageur dans "aujourd'hui" et on croise, à la fois, le poète de Charleville Mézières ainsi que d'autres.



Ensuite, on est embarqués dans les décisions, les enjeux et les drames de la Grèce antique. Et, fait inattendu, l'auteur a une capacité extraordinaire de nous faire découvrir toutes les faces du prisme. On peut "entendre" (et c'est tellement prenant et bien écrit que c'est à peine si on n'entend pas) les différentes voix du drame qui se joue.



Vous aurez, également, l'occasion de "croiser" les lieux grâce aux quelques illustrations qui agrémentent le livre.



Le livre vaut la peine d’être découvert mais il faut s'attendre au départ à ne rien comprendre. J'ai eu la sensation de lire un puzzle où, tout à la fin, on découvre l'image centrale.



C'est très prenant, très court aussi, très intense au fond.



Une belle rencontre. Merci à Babélio et aux éditions : les ateliers de l'agneau pour cette lecture.
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Ephèse, l'Exil d'Héraclite, une Approche Géo-Poet..

Tout d'abord, ce livre nous invite à une lecture exigeante qui demande concentration et tranquillité. Il faut garder en tête que c'est un essai poétique, non une biographie d'Héraclite, et que l'on suit les pensées erratiques de l'auteur. Ces pensées lui sont inspirées par les différents sites en ruines d'Ephèse : la bibliothèque de Celsus, l'Artemision, le prytanée...

L'auteur nous décrit ces ruines tel des instantanés qui ressemblent à tout sauf à des cartes postales mais reconstituent une ambiance, avec ses couleurs, ses bruits, ses odeurs.

Puis il ressuscite ces ruines, leur redonne chair.

En même temps que l'on découvre les sites antiques d'Ephèse, l'auteur fait revivre les mythes (les Amazones, Crésus...) ou l'histoire, à travers les citations d'anciens auteurs comme Pausanias, Callimaque ou Hérodote.

Il décrit les vicissitudes du temps, tels que les guerres, les érosions, les invasions, les tremblements de terre, tous ces événements qui sculptent un paysage, façonnent un peuple. Il reconstitue le contexte politique et culturel de cette Ephèse arrogante et égoïste dans laquelle a évolué Héraclite tel un ovni. Un poète incompris et méprisé.

Jean Esponde fait alors intervenir Diogène Laërce, Nietzsche, Rimbaud, Segalen ... qui apparaissent à travers leurs mots comme des défenseurs ou des héritiers d'Héraclite.



Le dernier chapitre se clôture sur le musée de Selçuk où l'auteur dresse le catalogue des richesses passées de la ville. Héraclite y a encore été oublié et voit ainsi se prolonger son exil à travers les siècles...



Pour conclure, un livre intéressant qui se lit vite. Paradoxalement, il faut vraiment prendre son temps pour le lire afin de le savourer pleinement. Certaines descriptions sont pleines de poésies et très évocatrices. Par contre, j'ai parfois été un peu déroutée par la forme elliptique et les transitions entre certains paragraphes.



Je remercie les éditions de l'Atelier de l'agneau ainsi que Babelio pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir cette oeuvre !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Zone d'admiration

C'est une chronique un peu spéciale, car il s'agit d'un avis dans le cadre de la #MasseCritique de #Babelio. Après une sélection ardue des nombreux ouvrages proposés, « 𝒁𝒐𝒏𝒆𝒔 𝒅'𝒂𝒅𝒎𝒊𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 » de Jean Espondes, un ouvrage présent dans la catégorie poésie, m'a été attribué.



Ceci est ma toute première expérience de Masse Critique et je suis ravie d'avoir eu la chance d'être retenue pour chronique ce livre. Je tiens à remercier Babelio, la maison d'édition « Atelier de l'agneau », ainsi que l'auteur, Jean Esponde.



Au-delà de cette expérience littéraire de grande ampleur, cette chronique est aussi spéciale, car je sors totalement de ma zone de confort avec cet ouvrage. Ainsi, ma méthode de rédaction d'avis de lecture change du tout au tout… et c'est tant mieux ! Car quoi de mieux que de bousculer les habitudes ?



C'est justement ce que fait Jean Esponde dans son ouvrage « 𝒁𝒐𝒏𝒆𝒔 𝒅'𝒂𝒅𝒎𝒊𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 ». Je m'attendais à un recueil de poèmes, il n'en est rien. Selon mon interprétation, il s'avère que ce livre est un regroupement de textes pouvant prendre différentes formes. Tantôt poèmes, tantôt répliques de théâtre, tantôt textes prosaïques, chaque page nous révèle son lot de (bonnes) surprises.



Les références sont multiples et empruntent à un large panel de domaines : mythologie, culture africaine ou asiatique, ou à une époque plus contemporaine, en mentionnant Frida Kahlo, Nietzsche ou encore Rimbaud.

Si la forme peu dérouter en début de lecture par son aspect peu régulier, je me suis laissée peu à peu porter par la plume de l'auteur, me plongeant corps et âme dans son univers singulier.



Par ces différents fragments d'âme changés en mot, Jean Esponde nous invite au voyage, à la fois dans l'espace et de le temps. L'auteur aux multiples facettes se dévoile au sein de ses textes et surprend le lecteur à chaque page.



✍ La plume de Jean Esponde est fluide et agréable à lire, créant une atmosphère propre à chaque texte. Ce livre peut être lu d'un bout à l'autre, tel un tout, ou un fragment après l'autre, comme l'on déguste un bon met bouchée après bouchée. Il est de ces ouvrages où chaque lecture et relecture transformera notre appréciation du texte, où le temps de la réflexion fera son oeuvre pour nous en dévoiler les multiples secrets cachés derrière ses mots habiles.



Alors, que retenir de cet ensemble hétéroclite et si personnel qu'est « 𝒁𝒐𝒏𝒆𝒔 𝒅'𝒂𝒅𝒎𝒊𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 » ? 📖



L'interprétation peut être multiple, tant les messages délivrés sont puissants, et propre à chaque lecteur. Ce que j'en retient est que l'auteur met en mot ce qu'il admire, ce qu'il sublime, de la plus belle des manières qu'il soit : par des mots incisifs et brillants, à la fois tendres et percutants, pour former un ensemble qui restera longtemps gravé dans la mémoire de celui ou celle avec qui il le partage. ✨
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L'arrestation

Ce livre est surprenant pour son style littéraire, l'écriture très télégraphique parfois. J'ai trouvé dommage que les deux personnages principaux parlent de la même façon, j'aurais aimé que l'on ressente d'avantage leur personnalité et leurs différences. Ce qui me semblait être un roman est au final plus un essai sur de la littérature et philosophie comparée. Loin de cette arrestation et de cette enquête policière à laquelle je m'attendais. J'ai aimé la critique de la société française sous jacente, le système des élites. La description de Prague fait légèrement voyager mais le style rompt le charme. J'ai parfois été surprise par du vocabulaire comme l'expression "il pluivinait" qui ne correspondait pas à la définition du dictionnaire ou par l'utilisation de certaines abbreviations qui m'ont empêché parfois de comprendre certaines phrases (coll. sûrement pour collection).

Je pense qu'il manque quelque chose pour que j''accroche vraiment à cet essai que je recommanderais plutôt aux étudiants de philosophie ou de littérature soucieux de découvrir Kafka et Derrida.
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Le désert, Rimbaud

Que dire ? Premièrement, je tiens à dire que je suis une très grande fan de Rimbaud. Son personnage, sa poésie, sa vie (du moins, ce que j'en sais)... Bref, tout !

Alors quand j'ai su grâce à une Masse Critique que j'allais recevoir cet ouvrage sur Rimbaud et ses voyages, j'étais heureuse :) Merci Babelio !

Sinon, que dire de cet ouvrage... Deux déceptions, mais de grandes satisfactions ! Une première déception sur l'ouvrage en lui-même, qui donne l'impression d'une impression peu chère avec une pauvre qualité. Un tel ouvrage sur un tel poète méritait selon moi, nettement mieux... Deuxième déception, quelques lourdeurs et incompréhensions dans le style de l'auteur...

Toutefois, découvrir Rimbaud sous un nouvel angle n'a pas de prix si je puis dire ! Franchement, j'ai voyagé avec ce jeune garçon qu'était Rimbaud. Je me sentais portée... Poétique presque romantique, j'ai été subjuguée.

Et que dire des petites citations prosaïques que l'auteur fait... Un beau clin d'oeil à la plume de Rimbaud !

Je le recommande aux fans de Rimbaud, un pur régale que cet ouvrage !
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Le désert, Rimbaud

Une belle promenade dans la corne de l'Afrique avec Arthur Rimbaut, mais aussi une idée des trafics qui se sont déroulés dans cet endroit qui est actuellement devenu un vrai chaudron, avec en prime la connaissance de l'empereur Ménélik qui a bati l'actuelle capitale de l'Ethiopie.

Après le désert notre poète nous fera connaitre des routes beaucoup plus facile pour se rendre à Addis Abeba.

Mais l'on se pose des questions : pourquoi les italiens voulaient mettre la main sur l'Ethiopie ?

Il y a des extraits de poèmes de A. Rimbaut qui sont enrichissants à lire.
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La Crète d'Ariane et Minos

Opération Masse critique, janvier 2015 : Merci à Babelio et aux éditions Atelier de l’agneau pour m’avoir fait parvenir cet ouvrage, même tardivement.



La Crète d’Ariane et de Minos est un livre déconcertant.



Ce n’est pas un livre d’histoire mais plutôt le récit d’une rencontre entre l’auteur et la civilisation crétoise. Il s’agit moins d’un livre à mon sens que d’une prise de notes de ce qu’il a vu en Crète, celle d’aujourd’hui, frappée par la crise, et celle des musées et des ruines avec des descriptions lapidaires, agrémentées parfois de photos en noir et blanc. A ces notes, l’auteur ajoute des réflexions sur ce qu’était (peut-être) la civilisation minoenne et même pré-minoenne, avec une société matrilinéaire, où le minos pouvait aussi bien être un homme qu’une femme-affirmation que je n'ai lue nulle part ailleurs. Il rappelle que la plupart des mythes grecs seraient venus de cette île, si raffinée à l’époque où la Grèce continentale se débattait dans ses Temps obscurs. Cette société extrêmement civilisée, visiblement en relation étroite avec l’Egypte, n’a rien pu faire contre l’éruption volcanique de Santorin, ni contre des tremblements de terre deux siècles plus tard et ses villes sans remparts se sont trouvées sans défense face aux « Barbares » grecs.



Entre ces réflexions et ces descriptions s’intercalent des dialogues entre Homère et Minos, et entre Ariane et Plutarque. Ces dialogues apportent une respiration bienvenue mais n’offrent malheureusement pas d’intérêt véritable.

Le premier dialogue constitue le début du chapitre 2. Il est annoncé dans le chapitre 1 par :

« Idée d’un dialogue des morts Minos/Homère »

Le procédé m’a laissée pantoise et renforce l’idée d’un brouillon et non d’un livre abouti. Dans ledit dialogue, Homère raconte les grands traits de l’Iliade à Minos et convient finalement qu’il a embelli un simple épisode de piraterie pour en faire une épopée. Enfin, le dialogue se termine de manière abrupte sur « Tu le savais Minos, mais je devais le dire. » et enchaîne sur des remarques de l’auteur sur la place de Minos aux Enfers.

Le deuxième dialogue a lieu au chapitre 4 entre une Ariane que tout ennuie et en particulier son interlocuteur Plutarque. L’objectif est de démonter les mythes ayant trait à Thésée et à son rôle en Crète.



Le chapitre 5 se termine d’une manière étrange : l’auteur-narrateur aurait été hébergé après avoir été surpris par la pluie par un groupe de Crétois dans des conditions dignes de la Crète fantasmée au cours de son voyage : « Hospitalité de cette Grèce d’avant la Grèce »…



En résumé, les points positifs sont peu nombreux. Ils résident essentiellement dans un rappel de ce que devaient être les civilisations préminoenne et minoenne, même s'il est assez flagrant que l'auteur idéalise pour beaucoup ces sociétés.

Sinon, le livre est un carnet de notes et de réflexions personnelles qui n’intéressent guère le public, voire ennuyeux. L’aspect poétique m’a assez peu touchée à l’exception notable de la description des figurines faisant une ronde depuis 3 500 ans et pour les 18 000 à venir –mon côté « historien » sans doute.

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Ephèse, l'Exil d'Héraclite, une Approche Géo-Poet..

L'ouvrage est un mélange de fiction, de faits historiques et biographiques concernant Héraclite, poète et philosophe pré-socratique. L'auteur y insère des fragments d'oeuvres diverses comme celles de Nietzsche et Rimbaud pour illustrer la pensée du philosophe éphésien.



J'ai plutôt aimé cet ouvrage qui se lit assez vite. Contrairement à ce que j'ai d'abord pensé en l'ouvrant, les vers libres ne m'ont pas dérangé. Appréciant particulièrement l'Antiquité et la philosophie, j'ai trouvé les éléments historiques et biographiques très intéressants. Je regrette cependant des ambiguïtés sur la chronologie, et un manque de clarté dans les enchaînements et les rapports logiques entre les différents paragraphes.



Je remercie Babelio (Masse Critique du 18/05) et les éditions de L'atelier de l'Agneau.
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L'arrestation

Voilà un ouvrage qui me laisse bien perplexe ! Un journaliste littéraire se rend a Prague en vue de l'écriture d'un livre sur les écrivains et poètes tchèques contemporains. Il en vient à échanger avec une étudiante qui doit choisir on sujet de mémoire concernant la tentation de la fiction chez des essayistes et philosophes. Déambulant dans la capitale tchèque sur les pas de Kafka, apparaît sur le chemin des deux protagonistes la figure emblématique de Derrida qui fut incarcéré dans la capitale tchèque du 30 décembre 1981 au 1er janvier 1982, sur le chef d’accusation de trafic de drogue. Le livre nous plonge dans l’histoire littéraire et philosophique tchèque en même temps qu’il nous emmène sur les pas de figures symboliques. C'est une bonne visite culturelle de Prague, en somme. Sauf que j'ai du mal avec le style de l'auteur : il a certes une bonne plume et une énorme culture historique, littéraire et philosophique qui transparaît bien dans son écriture. Mais je trouve la narration décousue et les références intellectuelles et philosophiques ne sont pas évidentes à appréhender. C'est dommage car l'histoire a du potentiel. Mais je ne suis jamais parvenu à rentrer dans le livre. En tout état de cause, je remercie Babelio et les éditions de l'Agneau de m'avoir envoyé ce livre à l'occasion d'une masse critique.
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Le désert, Rimbaud

Comment encore parler d'un "poète maudit" sur lequel on a déjà (trop) rapporté tant de vérités et de contre-vérités ?

L'angle d'écriture choisi par Jean Esponde est différent , tenant à la fois du documentaire, de l'étude de cas , illustré de nombreuses franges de poèmes. Nous suivons, de façon un peu anarchique, cependant, Rimbaud à la fin de sa vie, dans cette corne de l'Afrique aux peuplades fières, sur les hauteurs de Harar, trafiquant ou pas, mais surtout épris de liberté, différent de la norme de l'époque et donc dérangeant, et donc riche...Riche de génie créateur, mais pauvre d'incompréhension, malade, abruti de khat( peut-être), partageant la vie d'un peuple souffrant, lui aussi, de cette famine qui sévit de façon récurrente en Ethiopie.

Cet ouvrage a sûrement un écho particulier pour la "consommatrice" de longue date que je suis, des vers rimbaldiens ; ajouté à cela les quelques années où mes pas m'ont menée de Harar à Addis Abeba, fréquentant Afars et Issas...





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Le désert, Rimbaud

J'ai beaucoup aimé ce livre car l'auteur s'appuie sur des citations de Rimbaud, surtout "une saison en enfer". Il y voit des prémonitions de sa vie future en Afrique. Ses vers sont des visions. On sait que Rimbaud cesse d'écrire et part pour l'aventure. On le lui a "reproché" mais la continuité de sa vie africaine (Ethiopie surtout la ville de Harar) suit la logique des mots.

"J'ai eu raison de tous mes dédains, parce que je m'évade"

La fin de Rimbaud est très touchante et décrite avec précision et poésie par l'auteur qui connaît la région. Transporté en civière sur 300 km (il dessina même le modèle de la civière) dans les rochers et le désert, Rimbaud regagnera en bateau par la Mer Rouge et la méditerranée la ville de Marseille où sa soeur le veillera jusqu'au bout, l'opération de la jambe ayant échoué.

Ce récit de Jean Esponde s'approche d'une géopoétique à laquelle il reste fidèle comme dans son livre précédent "Les Derniers grecs, Corinthe, moins 140 av.J.C.)". Il rétablit des vérités : lutter contre les colonisateurs anglais et italiens ne fut pas facile et Rimbaud contribua à garder digne l'Ethiopie qui résista aux envahisseurs et garda son indépendance. Histoire, géographie et belle écriture convergent pour un livre hors du commun.
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La Crète d'Ariane et Minos

Merci à Babelio et à l'opération Masse Critique pour m'avoir offert ce livre !



Il est constitué de cinq très courtes parties. La première, la troisième et la cinquième sont des descriptions d'une visite de la Crète, de vestiges, avec des méditations poétiques sur les peuples qui ont habité ici. La seconde et la quatrième sont des dialogues imaginaires qui comparent la Crète et la vision qu'en avaient les Grecs, le première entre Homère et Minos, le second entre Plutarque et Ariane. Il y a aussi une vingtaine de petites photographies en noir et blanc d'oeuvres crétoises. L'auteur appelle ce type d'ouvrage "géo-poétique". Je n'ai rien à reprocher d'objectif à son langage poétique, mais il ne m'a pas transportée.



J'ai été déçue par le manque de documentation. La façon dont il décrit la société crétoise est très intéressante. Il mentionne, d'autre part, qu'on n'en sait vraiment rien. Sont-ce de pures rêveries en observant les oeuvres ? Si oui, il ne me convainc pas. Y a-t-il des sources qui lui permettent de faire ses suppositions sur leur état d'esprit et leur société ? Si oui, je regrette beaucoup qu'il ne les donne pas à la fin en bibliographie. (les citer pendant l'oeuvre aurait brisé l'ambiance)



Les dialogues ont des idées intéressantes, mais ne sont que cela. Il ne donne pas aux acteurs de personnalités - par rapport à, disons, Platon. Je suis en particulier déçue par Ariane, j'aimais l'idée d'une Ariane forte qui n'est pas tombée amoureuse de Thésée, j'aimais l'idée de la voir démonter la légende, mais l'auteur propose peu d'alternative, et la plus grande partie de son discours est simplement "Plutarque, tu m'ennuies."



Un livre court et plaisant à lire mais qui me laisse tout de même avec une impression de frustration.

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La Crète d'Ariane et Minos

Ce livre est un mystère. Il m'a fait l'impression d'un pêle-mêle de vieille Grèce, de nouvelle Grèce et de la mythologie. On a des phrases, de la poésie, des réflexions, des explications entremêlées de dialogues entre personnages reliés de près ou de loin à la Grèce. Ou plutôt à la Crète, apparemment le berceau de la Grèce (j'ai dû relire 20 fois ma phrase pour ne pas écrire l'un à la place de l'autre).



On y parle en phrases nominales de la gloire de l'ancienne Grèce (qui s'est évidemment pétée la gueule).



Je pensais que c'était une sorte de Mythologie pour les nuls. Mais non.
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Les derniers grecs, Corinthe - 146 av.J.C.

Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio et son opération Masse Critique ainsi que la maison d’édition Atelier de l’agneau éditeur pour leur confiance et m’avoir donné la possibilité de lire cet ouvrage.



En effet, j’ai eu la chance de pouvoir lire ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique. Ce n’était peut-être pas le livre que j’avais le plus envie de recevoir, mais il m’intéressait car il touche à un de mes sujets favoris : l’histoire. Donc, quand je l’ai reçu j’étais toute excitée. Je n’avais qu’une envie : le lire. Pourtant, il m’a fallu attendre une bonne semaine avant de le faire pour pouvoir finir d’autres livres déjà démarrés (pfff).



Je l’ai ouvert un soir, j’étais fatiguée, certes, mais j’avais très envie de le découvrir. Quel choc ! Je n’arrivais pas à suivre. Dans quoi m’étais-je donc embarquée ? Dans d’autres circonstances, je l’aurais surement refermé et laissé de côté, pour le lire plus tard, dans un autre état d’esprit peut-être ? Mais là, je m’étais engagée à faire une critique et je n’ai qu’une parole. Donc, j’ai lutté contre mon envie de poser le livre et j’ai continué. J’ai fini par m’arrêter au bout d’une dizaine de pages. Décidément, j’étais trop fatiguée pour le lire. Il fallait que je dorme.



Le lendemain, je l’ai délaissé. J’étais encore frustrée de ne pas avoir réussir à lire ce si petit livre (il fait une centaine de pages). Puis je l’ai repris plus tard bien décidée à ne pas me laisser faire non mais ! Finalement, je suis allée au bout de ma lecture et je suis bien contente. J’ai fini par réussir à prendre le rythme de l’auteur et à suivre .



Je vous vois penser d’ici : Quelles sont les raisons de ma difficulté à suivre ?



Je ne vais pas faire durer le suspense trop longtemps😉 C’est un roman étrange. Un mélange de présent et de passé. Il est décousu et c’est peut-être cela qui m’a dérangé dans ma lecture. Généralement, je n’aime pas énormément ce type. Cette fois-ci, ce fut encore le cas.



Cependant, j’ai apprécié le fait de découvrir la Grèce et son histoire sous un autre angle. La présence d’illustrations sous forme de photos des paysages, des éléments importants de l’histoire grecque est un vrai plus. Ainsi, j’ai croisé des lieux magnifiques. C’est vraiment agréable.

Le style de l’auteur est particulier, non ? J’ai eu une véritable difficulté à le suivre. Le vocabulaire reste accessible, il me semble cependant, nécessaire d’avoir auparavant une certaine culture du sujet pour ne pas trop se perdre😉



Je ne peux que vous conseiller de lire ce livre pour vous faire votre opinion et venir la partager avec moi. Mais comme moi, ne lâchez surtout pas le livre avant la fin, tout est moins nébuleux une fois fini.



[Pour lire la chronique complète, faites un tour sur le blog ;) ]
Lien : https://justeletempsduninsta..
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