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EAN : 9782930440965
Les éditions de l'Agneau (02/08/2016)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Février 2016 : le narrateur séjourne dans une Grèce à nouveau malmenées de l'Hellade antique. L'un après l'autre vont alors s'avancer sur la scène de cette tragédie : le voyageur, un vieux musicien, le Consul Mummius, des femmes, un représentant des esclaves, l'historien Polybe présent durant ces journées, Diaïos - le Marat de l'époque, etc.

Au milieu du IIe siècle avant J.C. la "machine" romaine étend son emprise sur la Méditerranée. Elle n'a... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Autant on parle de la chute de Carthage en moins 146 avant Jésus-Christ, autant peu d'ouvrages d'histoire ou de fiction évoquent la destruction quasi concomitante de Corinthe qui marque également en moins 146 avant Jésus-Christ la fin de l'indépendance grecque et son passage pour plusieurs sièges sous la tutelle de l'Empire romain puis de l'Empire romain d'orient (même si on sait que ce dernier s'hellénisa fort vite). Ce sont la Macédoine et la Grèce antique qui perdent successivement leur indépendance. Les repères chronologiques, partant de moins 582 à moins 44 sont très bien faits et couvrent les pages 108 à 110.

Le corps du livre fait alterner un discours d'un narrateur qui visite la Grèce en février 2016, avec des discours de divers protagonistes de l'époque de la bataille de et du siège de Corinthe. Ceux-ci sont connus (comme Polybe, Pylade, Mummius le consul romain) , nommés (mais sûrement largement imaginés par l'auteur) ou carrément anonymes (une femme grecque, le chef des esclaves). Certains personnages décédés avant 146 sont évoqués comme Philopoemen.

En prime, est offerte une longue citation de Hegel au sujet de l'action de la Ligue achéenne à l'époque (page 54) et un extrait d'un texte du poète wurtembergeois Hölderlin (1770-1843). L'impression qui resort est que la modernisation de la Grèce se fait dans l'extrême douleur en passant deux fois sous les fourches caudines. La première épreuve est imposée par Rome et la seconde par Bruxelles. Cet ouvrage est bien plus littéraire qu'historique comme on l'aura deviné.
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C'est tout de même un étrange bouquin que ce petit ouvrage d'une centaine de pages. On se croirait dans un voyage temporel ....Retour vers le futur en Grèce !

C'est tout à fait inattendu et décousu.

En fait, on chemine d'abord avec le Voyageur dans "aujourd'hui" et on croise, à la fois, le poète de Charleville Mézières ainsi que d'autres.

Ensuite, on est embarqués dans les décisions, les enjeux et les drames de la Grèce antique. Et, fait inattendu, l'auteur a une capacité extraordinaire de nous faire découvrir toutes les faces du prisme. On peut "entendre" (et c'est tellement prenant et bien écrit que c'est à peine si on n'entend pas) les différentes voix du drame qui se joue.

Vous aurez, également, l'occasion de "croiser" les lieux grâce aux quelques illustrations qui agrémentent le livre.

Le livre vaut la peine d'être découvert mais il faut s'attendre au départ à ne rien comprendre. J'ai eu la sensation de lire un puzzle où, tout à la fin, on découvre l'image centrale.

C'est très prenant, très court aussi, très intense au fond.

Une belle rencontre. Merci à Babélio et aux éditions : les ateliers de l'agneau pour cette lecture.
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Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio et son opération Masse Critique ainsi que la maison d'édition Atelier de l'agneau éditeur pour leur confiance et m'avoir donné la possibilité de lire cet ouvrage.

En effet, j'ai eu la chance de pouvoir lire ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique. Ce n'était peut-être pas le livre que j'avais le plus envie de recevoir, mais il m'intéressait car il touche à un de mes sujets favoris : l'histoire. Donc, quand je l'ai reçu j'étais toute excitée. Je n'avais qu'une envie : le lire. Pourtant, il m'a fallu attendre une bonne semaine avant de le faire pour pouvoir finir d'autres livres déjà démarrés (pfff).

Je l'ai ouvert un soir, j'étais fatiguée, certes, mais j'avais très envie de le découvrir. Quel choc ! Je n'arrivais pas à suivre. Dans quoi m'étais-je donc embarquée ? Dans d'autres circonstances, je l'aurais surement refermé et laissé de côté, pour le lire plus tard, dans un autre état d'esprit peut-être ? Mais là, je m'étais engagée à faire une critique et je n'ai qu'une parole. Donc, j'ai lutté contre mon envie de poser le livre et j'ai continué. J'ai fini par m'arrêter au bout d'une dizaine de pages. Décidément, j'étais trop fatiguée pour le lire. Il fallait que je dorme.

Le lendemain, je l'ai délaissé. J'étais encore frustrée de ne pas avoir réussir à lire ce si petit livre (il fait une centaine de pages). Puis je l'ai repris plus tard bien décidée à ne pas me laisser faire non mais ! Finalement, je suis allée au bout de ma lecture et je suis bien contente. J'ai fini par réussir à prendre le rythme de l'auteur et à suivre .

Je vous vois penser d'ici : Quelles sont les raisons de ma difficulté à suivre ?

Je ne vais pas faire durer le suspense trop longtemps😉 C'est un roman étrange. Un mélange de présent et de passé. Il est décousu et c'est peut-être cela qui m'a dérangé dans ma lecture. Généralement, je n'aime pas énormément ce type. Cette fois-ci, ce fut encore le cas.

Cependant, j'ai apprécié le fait de découvrir la Grèce et son histoire sous un autre angle. La présence d'illustrations sous forme de photos des paysages, des éléments importants de l'histoire grecque est un vrai plus. Ainsi, j'ai croisé des lieux magnifiques. C'est vraiment agréable.
Le style de l'auteur est particulier, non ? J'ai eu une véritable difficulté à le suivre. le vocabulaire reste accessible, il me semble cependant, nécessaire d'avoir auparavant une certaine culture du sujet pour ne pas trop se perdre😉

Je ne peux que vous conseiller de lire ce livre pour vous faire votre opinion et venir la partager avec moi. Mais comme moi, ne lâchez surtout pas le livre avant la fin, tout est moins nébuleux une fois fini.

[Pour lire la chronique complète, faites un tour sur le blog ;) ]
Lien : https://justeletempsduninsta..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L’hiver pour dépouiller un voyage. À Prague, la jeune fille dessinant devant la tombe de Kafka dans une allée déserte, les arbres comme repaire. Ou bien l’Artémision d’Éphèse, ultime colonne entourée de vase, chien errant. Il est parfois lointain le lien où s’esquisse une plénitude.
En cette saison, à l’écart du rivage, le site sans mystère est désert. Un guide erre entre les ruines. Sur le côté de la grotte sacrée, le sentier monte vers un court promontoire juste au-dessus, le musée bordé d’une terrasse.
On domine : d’un côté quelques restes de ruines, ne pas oublier les Visigoths d’Alaric après les ravages de Xerxès ou de l’armée romaine. Et bien d’autres destructeurs plus ou moins bénévoles. De l’autre, antennes de télévision, cheminées d’usines, grues, câbles, et plus loin cargos ou pétroliers, la mer.
Parfois le temps a pitié des hommes, juste un sursis. Et comme le vieux fauve blasé, leur laisse une chance.
Pas ici.
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Diaïos a voulu négocier avec moi parce que je suis un responsable des dockers sur le port de Léchée.
De là on peut s’éloigner facilement par le golfe de Corinthe. Il y a pensé, et moi aussi. Disposé à rendre leur liberté aux esclaves, à tout promettre, les unir au petit peuple taxé de tous côtés et maintenant en armes. Il ne savait où trouver quelqu’un, un intermédiaire, des renforts. Les gens fuient sur les routes. Je lui ai dit que s’il voulait notre appui, il fallait envoyer le même message de libération à toutes les cités d’Achaïe et pour tous les esclaves. Et j’ai ajouté sans rire : une libération définitive bien sûr, pas seulement le temps de cette guerre. Que nous devrions gagner, avec des Romains fatigués, loin de leurs bases, amoindris je suppose, et beaucoup d’entre nous ont été soldats, etc. Il était trop énervé, m’a approuvé sans comprendre.
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