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EAN : 9782930440842
Atelier de l'Agneau (30/01/2015)
2.33/5   3 notes
Résumé :
La mythologie grecque mise en forme par Hésiode et Homère
nous parle d’Ariane, de Thésée, du Minotaure. Pourtant
la civilisation crétoise est antérieure d’un bon millénaire
à ces récits. C’est un monde sensuel, un art et une société rares.
Arpentant les sites de Knossos ou Phaestos, poèmes relayant la prose, l’auteur de "Ephèse, l’exil d’Héraclite" imagine aussi
des dialogues étonnants : entre Homère et Minos, ou entre
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Opération Masse critique, janvier 2015 : Merci à Babelio et aux éditions Atelier de l'agneau pour m'avoir fait parvenir cet ouvrage, même tardivement.

La Crète d'Ariane et de Minos est un livre déconcertant.

Ce n'est pas un livre d'histoire mais plutôt le récit d'une rencontre entre l'auteur et la civilisation crétoise. Il s'agit moins d'un livre à mon sens que d'une prise de notes de ce qu'il a vu en Crète, celle d'aujourd'hui, frappée par la crise, et celle des musées et des ruines avec des descriptions lapidaires, agrémentées parfois de photos en noir et blanc. A ces notes, l'auteur ajoute des réflexions sur ce qu'était (peut-être) la civilisation minoenne et même pré-minoenne, avec une société matrilinéaire, où le minos pouvait aussi bien être un homme qu'une femme-affirmation que je n'ai lue nulle part ailleurs. Il rappelle que la plupart des mythes grecs seraient venus de cette île, si raffinée à l'époque où la Grèce continentale se débattait dans ses Temps obscurs. Cette société extrêmement civilisée, visiblement en relation étroite avec l'Egypte, n'a rien pu faire contre l'éruption volcanique de Santorin, ni contre des tremblements de terre deux siècles plus tard et ses villes sans remparts se sont trouvées sans défense face aux « Barbares » grecs.

Entre ces réflexions et ces descriptions s'intercalent des dialogues entre Homère et Minos, et entre Ariane et Plutarque. Ces dialogues apportent une respiration bienvenue mais n'offrent malheureusement pas d'intérêt véritable.
Le premier dialogue constitue le début du chapitre 2. Il est annoncé dans le chapitre 1 par :
« Idée d'un dialogue des morts Minos/Homère »
Le procédé m'a laissée pantoise et renforce l'idée d'un brouillon et non d'un livre abouti. Dans ledit dialogue, Homère raconte les grands traits de l'Iliade à Minos et convient finalement qu'il a embelli un simple épisode de piraterie pour en faire une épopée. Enfin, le dialogue se termine de manière abrupte sur « Tu le savais Minos, mais je devais le dire. » et enchaîne sur des remarques de l'auteur sur la place de Minos aux Enfers.
Le deuxième dialogue a lieu au chapitre 4 entre une Ariane que tout ennuie et en particulier son interlocuteur Plutarque. L'objectif est de démonter les mythes ayant trait à Thésée et à son rôle en Crète.

Le chapitre 5 se termine d'une manière étrange : l'auteur-narrateur aurait été hébergé après avoir été surpris par la pluie par un groupe de Crétois dans des conditions dignes de la Crète fantasmée au cours de son voyage : « Hospitalité de cette Grèce d'avant la Grèce »…

En résumé, les points positifs sont peu nombreux. Ils résident essentiellement dans un rappel de ce que devaient être les civilisations préminoenne et minoenne, même s'il est assez flagrant que l'auteur idéalise pour beaucoup ces sociétés.
Sinon, le livre est un carnet de notes et de réflexions personnelles qui n'intéressent guère le public, voire ennuyeux. L'aspect poétique m'a assez peu touchée à l'exception notable de la description des figurines faisant une ronde depuis 3 500 ans et pour les 18 000 à venir –mon côté « historien » sans doute.
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Merci à Babelio et à l'opération Masse Critique pour m'avoir offert ce livre !

Il est constitué de cinq très courtes parties. La première, la troisième et la cinquième sont des descriptions d'une visite de la Crète, de vestiges, avec des méditations poétiques sur les peuples qui ont habité ici. La seconde et la quatrième sont des dialogues imaginaires qui comparent la Crète et la vision qu'en avaient les Grecs, le première entre Homère et Minos, le second entre Plutarque et Ariane. Il y a aussi une vingtaine de petites photographies en noir et blanc d'oeuvres crétoises. L'auteur appelle ce type d'ouvrage "géo-poétique". Je n'ai rien à reprocher d'objectif à son langage poétique, mais il ne m'a pas transportée.

J'ai été déçue par le manque de documentation. La façon dont il décrit la société crétoise est très intéressante. Il mentionne, d'autre part, qu'on n'en sait vraiment rien. Sont-ce de pures rêveries en observant les oeuvres ? Si oui, il ne me convainc pas. Y a-t-il des sources qui lui permettent de faire ses suppositions sur leur état d'esprit et leur société ? Si oui, je regrette beaucoup qu'il ne les donne pas à la fin en bibliographie. (les citer pendant l'oeuvre aurait brisé l'ambiance)

Les dialogues ont des idées intéressantes, mais ne sont que cela. Il ne donne pas aux acteurs de personnalités - par rapport à, disons, Platon. Je suis en particulier déçue par Ariane, j'aimais l'idée d'une Ariane forte qui n'est pas tombée amoureuse de Thésée, j'aimais l'idée de la voir démonter la légende, mais l'auteur propose peu d'alternative, et la plus grande partie de son discours est simplement "Plutarque, tu m'ennuies."

Un livre court et plaisant à lire mais qui me laisse tout de même avec une impression de frustration.
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Ce livre est un mystère. Il m'a fait l'impression d'un pêle-mêle de vieille Grèce, de nouvelle Grèce et de la mythologie. On a des phrases, de la poésie, des réflexions, des explications entremêlées de dialogues entre personnages reliés de près ou de loin à la Grèce. Ou plutôt à la Crète, apparemment le berceau de la Grèce (j'ai dû relire 20 fois ma phrase pour ne pas écrire l'un à la place de l'autre).

On y parle en phrases nominales de la gloire de l'ancienne Grèce (qui s'est évidemment pétée la gueule).

Je pensais que c'était une sorte de Mythologie pour les nuls. Mais non.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ariane :
Evidemment, mais tes douceurs ne m'impressionnent pas ! J'ai eu affaire ainsi à un jeune homme impudent dont nous avions arraisonné le bateau. Entre autres bêtises, un pillage et le rapt d'une fille. Nous l'vons emprisonné dans la tortueuse caverne de Gortyne, juste pour lui donner une leçon. C'est impressionnant mais pas très méchant. C'est là que les jeunes gens subissent leurs épreuves et ça les amuse beaucoup. La fille a refusé de repartir avec les autres. Cet imbécile lui avait plu, elle voulait même l'accompagner. C'était peut-être bien ton Thésée !
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Une ronde.
Elle participait joyeusement, on chantait peut-être.
Danse accompagnée de chant. Elle avait un nom, il faut que je la nomme : Aédé, plus tard l’une des Muses, celle du chant, le chant à l’origine du poème.
Ici, sur cette place
Aédé dansait, robe de toile fine
coiffure raffinée, haut chignon
elle participait joyeusement
d’une ronde, ses amies
entourant un joueur de lyre
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