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3.76/5 (sur 63 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Versailles , le 10-08-1924
Mort(e) à : Paris , le 21-04-1998
Biographie :

Jean-François Lyotard, né à Versailles le 10 août 1924 et mort à Paris le 21 avril 1998, est un philosophe français associé au post-structuralisme et généralement reconnu pour sa théorie de la postmodernité.

Il est le père de Corinne Enaudeau, également philosophe, spécialiste de son œuvre ainsi que de celle de Derrida.

Communiste anti-autoritaire, Jean-François Lyotard a participé dans les années 1950 au groupe « Socialisme ou barbarie », qui était alors sur des positions conseillistes et dénonçait l'URSS comme une forme de capitalisme d'État. En 1959, Jean-François Lyotard quitte « Socialisme ou barbarie » pour fonder une nouvelle organisation d'ultra-gauche qui prendra le nom de « Pouvoir ouvrier ». Il milite ensuite contre la guerre d'Algérie.

Il a aussi participé à la revue Critique, dirigée par Jean Piel.

Sous le nom de Jef, il est l'un des personnages du roman Pierrot-la-lune, de Pierre Gripari, qui fut son camarade d'études.

Mort en 1998, Jean-François Lyotard a été enterré à Paris, au Cimetière du Père-Lachaise.


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http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=38930&razSqlClone=1 LE POSTMODERNISME Une utopie moderne Thomas Seguin Pour Comprendre Voici décrit les principaux motifs de la théorie sociale et culturelle postmoderne en simplifiant l'abord de la pensée post-68 (Baudrillard, Deleuze, Derrida, Lyotard, Foucault, Guattari). Ce livre a pour ambition de clarifier les incompréhensions et les erreurs qui ont alimenté les débats parfois polémiques concernant ce courant de pensée. le postmodernisme n'est pas une constellation théorique, il déploie aussi ses valeurs propres au sein d'une utopie assumée. Broché ISBN : 978-2-336-00638-3 ? décembre 2012 ? 188 pages

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
La transmission des savoirs n’apparaît plus comme destinée à former une élite capable de guider la nation dans son émancipation, elle fournit au système les joueurs capables d’assurer convenablement leur rôle aux postes pragmatiques dont les institutions ont besoin.
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[I]l faut bien qu’il y ait du sens dans le devenir, non pas parce que les hommes pensent ce sens, ou fabriquent des systèmes du sens de l’histoire, mais parce que les hommes en vivant, et en vivant ensemble, secrètent du sens.
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L'éclectisme est le degré zéro de la culture générale contemporaine : on écoute du reggae, on regarde du western, on mange du McDonald à midi et de la cuisine locale le soir, on se parfume parisien à Tokyo, on s'habille rétro à Hong Kong, la connaissance est matière à jeux télévisés. Il est facile de trouver un public pour les oeuvres éclectiques. En se faisant kitch, l'art flatte le désordre qui règne dans le « goût » de l'amateur.»

L'innovation est à vendre. Vendre, c'est anticiper la destruction de l'objet par son usage ou son usure, et anticiper la fin du rapport commercial par l'acquittement du prix. Quand on se quitte, il ne s'est rien passé, on se quitte. On pourra seulement re-commencer. Le négoce du nouveau ne laisse pas plus de trace, n'ouvre pas plus de blessure, qu'aucun négoce.

En l'absence de critères esthétiques, il reste possible et utile de mesurer la valeur des oeuvres au profit qu'elles procurent.

Dans un univers où le succès est de gagner du temps, penser n'a qu'un défaut, mais incorrigible : d'en faire perdre.
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Dans un univers où le succès est de gagner du temps, penser n'a qu'un défaut, mais incorrigible : d'en faire perdre.

P.63
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Le savoir scientifique étant lui-même relatif à notre organisation, aucune loi ne pouvait être dite absolument vraie, elle était une hypothèse en voie de vérification sans fin, l’efficacité des opérations (pragma) qu'elle rend possibles définissait sa validité. La science tisserait donc un réseau de symboles commodes (énergie, force, etc.) dont elle habille le monde ; son sent objectif serait alors d’établir entre ces symboles des relations constantes permettant l'action. II n'était pas question à proprement parler d'une connaissance du monde.

On ne pouvait pas davantage affirmer un progrès de cette connaissance au cours de l'histoire de la science: l'histoire est un devenir sans signification assignable, une accumulation d'essais et d'erreurs. II faut donc renoncer a poser a la science des questions auxquelles il n'y a pas de réponse.

Enfin, la mathématique est un vaste système formel de symboles établis conventionnellement et d'axiomes opératoires sans contenu limitatif : tout y est possible à notre fantaisie (Poincaré). La vérité mathématique se trouve elle-même définie selon le référentiel d'axiomes choisis au départ. Toutes ces thèses convergent dans le scepticisme.(p. 10)
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Le texte argumentant publiquement l'Idée d'une histoire universelle ne peut être déclaré vrai ou faux, mais il peut être utile ou inutile.
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Ce progrès aujourd'hui se poursuit; sous le nom plus honteux de développement. Mais il est devenu impossible de légitimer le développement par la promesse d'une émancipation de l'humanité tout entière. Cette promesse n'a pas été tenue. Le parjure n'est pas dû à l'oubli de la promesse, c'est le développement même qui interdit de la tenir.
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Le savoir en général ne se réduit pas à la science, ni même à la connaissance. La connaissance serait l’ensemble des énoncés dénotant ou décrivant des objets, à l’exclusion de tous autres énoncés, et susceptibles d’être déclarés vrais ou faux. La science serait un sous-ensemble de la connaissance. Faite elle aussi d’énoncé dénotatifs, elle imposerait deux conditions supplémentaires à leur acceptabilité : que les objets auxquels ils se réfèrent soient accessibles récursivement, donc dans des conditions d’observation explicites ; que l’on puisse décider si chacun de ces énoncés appartient ou n’appartient pas au langage considéré comme pertinent par les experts.

Mais par le terme de savoir on n’entend pas seulement, tant s’en faut, un ensemble d’énoncés dénotatifs, il s’y mêle les idées de savoir-faire, de savoir-vivre, de savoir-écouter, etc. Il s’agit alors d’une compétence qui excède la détermination et l’application du seul critère de la vérité, et qui s’étend à celles des critères d’efficience (qualification technique), de justice et/ou de bonheur (sagesse éthique), de beauté sonore, chromatique (sensibilité auditive, visuelle), etc. (p. 36)
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Qu’appellera-t-on humain dans l’homme, la misère initiale de son enfance, ou sa capacité d’acquérir une « seconde » nature qui, grâce au langage, le rend apte au partage de la vie commune, à la conscience et à la raison adultes ? Que celle-ci suppose celle-là, tout le monde l’accorde. La question est seulement de savoir si cette dialectique ne laisse aucun reste. Si tel était le cas, il serait inexplicable, pour l’adulte lui-même, non seulement qu’il ait à lutter sans cesse pour assurer sa conformité aux institutions et même pour aménager celles-ci en vue d’un meilleur vivre-ensemble, mais que la puissance de les critiquer, la douleur de les supporter et la tentation de leur échapper persistent dans certaines de ses activités. Il suffit, en somme, à nos contemporains de rappeler que le propre de l’homme est son absence de propre pour afficher « complet ». Je n’aime pas cet empressement. Ce qu’il presse, qu’il écrase, c‘est l’inaccordable.
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Nous devenons ce que nous sommes et nous sommes ce que nous devenons, nous n'avons pas de signification assignable une fois pour toutes, mais de la signification en cours, et c'est pourquoi notre avenir est relativement imprévisible pour le psychologue, pourquoi nous sommes libres.
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