Jean-Charles de Castelbajac et
Jean-Louis Pradel.
En plateau,
Michel FIELD interviewe le couturier Jean-Charles de CASTELBAJAC qui évoque ses
origines familiales et son parcours artistique. Puis,
Jean-Louis PRADEL présente une exposition sur les expressionistes allemands au Musée d'Art Moderne de Paris (ses propos sont illustrés par de nombreux inserts de toiles). Tentative avortée du groupe vocal
anglais FLYING PICKETS (problème de son).
Au mépris des genres et des styles, Eduardo Arroyo multiplie les images irrespectueuses où l'histoire de son Espagne natale, demeurée franquiste, côtoie celles des contraintes de l'exil. Toujours ailleurs, toujours à côté, Arroyo fait valser les signes, les symboles dans une peinture d'une savante perversité, où jubile le plaisir de célébrer le déshonneur du bon goût.
Un genre de vie est basé sur la volonté de la majorité et se caractérise par de libres institutions, par un gouvernement représentatif, par de libres élections, par des garanties de liberté individuelle, de liberté de parole et de religion, et par la protection contre la répression policière. Le deuxième genre de vie est basé sur la volonté d’une minorité imposée par la force à la majorité. Il repose sur la terreur et l’oppression, une presse et une radio contrôlées, des élections truquées et la suppression des libertés personnelles… Je crois que les Etats-Unis doivent soutenir les peuples libres qui résistent à des tentatives d’asservissement par des minorités armées ou des pressions venues de l’extérieur… Je crois que nous devons aider les peuples libres à forger leur destin de leurs propres mains. Je crois que notre aide doit consister essentiellement en un soutien économique et financier indispensable à la stabilité économique et à une vie politique cohérente.
L'espèce de beauté la plus noble est celle qui ne ravit pas d'un seul coup, qui ne procède point par assauts fougueux et grisants (celle-là provoque facilement le dégoût), mais qui s'insinue lentement, que l'on emporte avec soi sans la sentir et qu'il nous arrive un jour de retrouver en rêve.....
Et même s'ils s'en défendent, le plaisir de peindre demeure fondamental dans l'activité de ces artistes. Ils ont beau être accusés d'être cinématographiques, photographiques, publicitaires, d'utiliser platement les codes de la bande dessinée, de céder à l'anecdote, aucun d'entre eux ne se résout à utiliser systématiquement les techniques mécaniques de la reproduction. Ils persistent tous à travailler à la main; Et ce faisant, ils constituent sans le vouloir un dernier bastion de résistance pictural. Ils ne se résignent pas à laisser la peinture déserter le terrain des images et à abandonner ce dernier tout entier aux médias de masse.
Comptable de l'effervescence de la création contemporaine, le musée, aujourd'hui est la cause, le but et le lieu ou transite forcément l'art vivant. Il est omnipotent, rien de ce qui se fait n'échappe au réseau très serré qu'il a tissé.
Cette peinture d'autant plus provocante qu'elle est délibérément accrochée à l'envers, comme un quartier de viande au crochet du boucher, n'a d'égales, dans la violence, que les sculptures en taille directe, où le bois est attaqué à la hache pour faire surgir les blocs mal équarris, des figures grossières et pathétiques, rehaussées d'une polychromie hâtive.
Ecartée des palmarès de la biennale de Venise pendant des décennies, la France remporte avec Daniel Buren le Lion d'or en 1986, suivi quelques années plus tard par Fabrice Hyber, Pierre Huyghe et, l'année dernière, par Annette Messager. La création française relève aujourd'hui la tête à l'international, développe son marché intérieur et ses collectionneurs, et fourmille de talents. Une scène riche par sa pluralité d'expressions, singulière par son esprit. Ce livre s'ouvre sur une histoire de la scène artistique française des années 1960 à nos jours, racontée par des personnalités qui en ont été les acteurs. Ensuite, et surtout, Qu'est ce que l'art contemporain en France ? dresse un panorama représentatif de la création hexagonale à travers 100 portraits d'artistes vivants de toutes générations, confiés à une trentaine de critiques qui les défendent et les suivent.
Longtemps exemplaire, mais maintenant irrémédiablement ternie, l'image des Etats-Unis et de la toute puissance culturelle américaine ne permet plus aux artistes qui s'en réclament ou la subissent de prétendre au leadership que revendiquaient leurs aînés.
L'ironie et le goût du paradoxe cernent la question de la peinture avec une lucidité pathétique que la pudeur de l'artiste habille élégamment d'accessoires de pacotille.
(concerne les peintures de Jean-Michel Alberola)
A rebours du processus moderniste, la figuration narrative réconcilie le quotidien le plus immédiat avec l'horizon mythique. A l'épanchement sentimental, aux impulsions gestuelles, au culte de la "petite sensation", aux complaisances matiéristes ou narcissiques, elle oppose une pratique picturale glacée et distanciée, ancrées aux exigences du dessin, de l'aplat et du cut up, pour redonner à la peinture les moyens de tenir tête au zapping généralisé et pour tenter d'y voir clair à nouveau ! Depuis près de quarante ans, elle occupe la scène d'une représentation largement désertée, afin de restaurer la subjectivité de l'artiste face à l'objectivité du monde, et le commerce des images mémorables contre l'aveuglement amnésique...