AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean-Louis Pradel (18)


Au mépris des genres et des styles, Eduardo Arroyo multiplie les images irrespectueuses où l'histoire de son Espagne natale, demeurée franquiste, côtoie celles des contraintes de l'exil. Toujours ailleurs, toujours à côté, Arroyo fait valser les signes, les symboles dans une peinture d'une savante perversité, où jubile le plaisir de célébrer le déshonneur du bon goût.
Commenter  J’apprécie          120
Un genre de vie est basé sur la volonté de la majorité et se caractérise par de libres institutions, par un gouvernement représentatif, par de libres élections, par des garanties de liberté individuelle, de liberté de parole et de religion, et par la protection contre la répression policière. Le deuxième genre de vie est basé sur la volonté d’une minorité imposée par la force à la majorité. Il repose sur la terreur et l’oppression, une presse et une radio contrôlées, des élections truquées et la suppression des libertés personnelles… Je crois que les Etats-Unis doivent soutenir les peuples libres qui résistent à des tentatives d’asservissement par des minorités armées ou des pressions venues de l’extérieur… Je crois que nous devons aider les peuples libres à forger leur destin de leurs propres mains. Je crois que notre aide doit consister essentiellement en un soutien économique et financier indispensable à la stabilité économique et à une vie politique cohérente.
Commenter  J’apprécie          40
L'espèce de beauté la plus noble est celle qui ne ravit pas d'un seul coup, qui ne procède point par assauts fougueux et grisants (celle-là provoque facilement le dégoût), mais qui s'insinue lentement, que l'on emporte avec soi sans la sentir et qu'il nous arrive un jour de retrouver en rêve.....
Commenter  J’apprécie          40
Comptable de l'effervescence de la création contemporaine, le musée, aujourd'hui est la cause, le but et le lieu ou transite forcément l'art vivant. Il est omnipotent, rien de ce qui se fait n'échappe au réseau très serré qu'il a tissé.
Commenter  J’apprécie          30
Et même s'ils s'en défendent, le plaisir de peindre demeure fondamental dans l'activité de ces artistes. Ils ont beau être accusés d'être cinématographiques, photographiques, publicitaires, d'utiliser platement les codes de la bande dessinée, de céder à l'anecdote, aucun d'entre eux ne se résout à utiliser systématiquement les techniques mécaniques de la reproduction. Ils persistent tous à travailler à la main; Et ce faisant, ils constituent sans le vouloir un dernier bastion de résistance pictural. Ils ne se résignent pas à laisser la peinture déserter le terrain des images et à abandonner ce dernier tout entier aux médias de masse.
Commenter  J’apprécie          20
L'ironie et le goût du paradoxe cernent la question de la peinture avec une lucidité pathétique que la pudeur de l'artiste habille élégamment d'accessoires de pacotille.
(concerne les peintures de Jean-Michel Alberola)
Commenter  J’apprécie          20
Longtemps exemplaire, mais maintenant irrémédiablement ternie, l'image des Etats-Unis et de la toute puissance culturelle américaine ne permet plus aux artistes qui s'en réclament ou la subissent de prétendre au leadership que revendiquaient leurs aînés.
Commenter  J’apprécie          20
Cette peinture d'autant plus provocante qu'elle est délibérément accrochée à l'envers, comme un quartier de viande au crochet du boucher, n'a d'égales, dans la violence, que les sculptures en taille directe, où le bois est attaqué à la hache pour faire surgir les blocs mal équarris, des figures grossières et pathétiques, rehaussées d'une polychromie hâtive.
Commenter  J’apprécie          20
Ecartée des palmarès de la biennale de Venise pendant des décennies, la France remporte avec Daniel Buren le Lion d'or en 1986, suivi quelques années plus tard par Fabrice Hyber, Pierre Huyghe et, l'année dernière, par Annette Messager. La création française relève aujourd'hui la tête à l'international, développe son marché intérieur et ses collectionneurs, et fourmille de talents. Une scène riche par sa pluralité d'expressions, singulière par son esprit. Ce livre s'ouvre sur une histoire de la scène artistique française des années 1960 à nos jours, racontée par des personnalités qui en ont été les acteurs. Ensuite, et surtout, Qu'est ce que l'art contemporain en France ? dresse un panorama représentatif de la création hexagonale à travers 100 portraits d'artistes vivants de toutes générations, confiés à une trentaine de critiques qui les défendent et les suivent.
Commenter  J’apprécie          10
Par-delà les fluctuations du marché de l'art, tous les grands courants européens et américains sont étudiés, à travers la peinture, la sculpture, l'architecture : le pop art, l'art cinétique, l'hyperréalisme, l'art conceptuel, le land art...
Commenter  J’apprécie          10
A rebours du processus moderniste, la figuration narrative réconcilie le quotidien le plus immédiat avec l'horizon mythique. A l'épanchement sentimental, aux impulsions gestuelles, au culte de la "petite sensation", aux complaisances matiéristes ou narcissiques, elle oppose une pratique picturale glacée et distanciée, ancrées aux exigences du dessin, de l'aplat et du cut up, pour redonner à la peinture les moyens de tenir tête au zapping généralisé et pour tenter d'y voir clair à nouveau ! Depuis près de quarante ans, elle occupe la scène d'une représentation largement désertée, afin de restaurer la subjectivité de l'artiste face à l'objectivité du monde, et le commerce des images mémorables contre l'aveuglement amnésique...
Commenter  J’apprécie          00
Hervé Télémaque - Banania n°3 - 1964
Nous nous identifions à notre époque, nous tentions de la raconter, de raconter notre vie à travers des signes “parlants”.
Prenons un exemple qui me concerne, Banania. Il s’agit d’un objet/symbole/signe chargé d’une histoire coloniale...
J’essaie de créer une narration complexe, à partir d’objets “paradoxaux”, qui soit stimulante pour l’esprit mais qui me conduise à l’abandon du beau.
Commenter  J’apprécie          00
Gérard Fromanger - Au Printemps ou la vie à l’envers 1972
Il y a deux interprétations possibles : “À la fois, ensemble, ils peuvent changer le monde”. Et aussi : “Mis ensemble, unifiés, ils se collectivisent et s’éliminent comme individus”. C’est un constat, froid, du réel, sans complaisance, sans tragédie visible. C’est un constat coloré, mais pas joyeux.
Commenter  J’apprécie          00
Bernard Rancillac - Enfin silhouette affinée jusqu’à la taille
1966
Mon travail consiste à faire dire aux photographies ce que je veux qu’elles disent, en les démontant. Il y a opposition de deux images.
Il s’agit de rendre visible l’idée que la réalité est contradictoire.
Dans les magazines, on regarde des publicités ou des reportages mondains et, à la page suivante, on voit des scènes de torture.
Le lecteur passe de l’un à l’autre, tout lui paraît vrai, exact et crédible.
Commenter  J’apprécie          00
Peter Klasen - Panoplie du désir - 1964
Mon discours a toujours été vers les extrêmes pour être clairement compris. Cette brutalité du morcellement, du télescopage inattendu de corps, celui de la femme, premier sujet de la publicité, et de l’objet, souvent agressif... De là une cruauté qui sert la lisibilité et le discours que je m’étais donné. C’est-à-dire montrer une agressivité permanente et sous-jacente dans nos rapports, dans la société telle qu’elle a évolué
Commenter  J’apprécie          00
Eduardo Arroyo - Grand pas du Saint-Bernard 1965
“Je peignais l’histoire, non comme elle a été faite ou enseignée, mais comme j’aurais voulu qu’elle soit, c‘est-à-dire tellement différente... D’où le détournement, la caricature, le côté dérisoire, grotesque... Et l’irrespect que je montre parfois pour la peinture, c’est en fait l’amour de la peinture”
Commenter  J’apprécie          00
Gilles Aillaud - Cage aux lions 1967
L’homme n’est pas dans la cage sous la forme du singe mais le singe a été mis dans la cage par l’homme. C’est l’ambiguïté de cette relation qui m’occupe et l’étrangeté des lieux où s’opère cette séquestration silencieuse et impunie. Il me semble que c’est un peu
le sort que la pensée fait subir à la pensée dans notre civilisation.
Commenter  J’apprécie          00
Vivre et laisser mourir ou la fin tragique de Marcel Duchamps
Les premiers, nous avons compris le danger idéologique de Duchamps...
J’ai tout de suite su ce qu’il allait advenir quand j’ai lu une enquête dans une revue qui s’appelait Arts et Spectacles. On y demandait qui était le plus important entre Duchamp et Picasso, et Duchamp a gagné.
Alors, j’ai compris que c’était fini, que c’était la porte ouverte à tout ce que je déteste : le marché officiel, le double marché, les œuvres destinées exclusivement au musée... Tout ce que je déteste vient de là et c’est pour cela qu’il fallait l’assassiner.
D’après les propos d’Arroyo, nov. 2007. (page 58)
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jean-Louis Pradel (33)Voir plus

Quiz Voir plus

Le petit chaperon rouge

Qu'est-ce qu' amène la petite fillette à sa grand -mère ?

une galette et un petit pot de beurre
du pain
un pot de confiture

10 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : 1000 ans de contes, livre 1 de MilanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}