William Colber détestait les week-ends. Pour une raison bien simple : il prenait conscience de l'ampleur du vide de sa vie.
Feuillet 439
Il y a des jours "avec" et des jours "sans".
En me réveillant ce matin, un profond sentiment de tristesse et de lassitude m'a envahi. Un jour "sans" pointait le bout de son nez.
Je me suis alors installé à la table de la cuisine. J'ai posé les choses clairement. De quoi avais-je envie aujourd'hui ? Quels étaient les besoins ?
J'ai choisi de permettre à mes émotions de jouer leur rôle : me mettre en mouvement. J'ai écouté dans le silence de mon âme cette tristesse et cette lassitude et j'ai décidé que le mouvement que je souhaitais pour ma journée, c'était de me baigner complètement en elles. Sans gêne et sans scrupule. Parce que j'ai le droit d'être triste, j'ai le droit d'être las, et j'ai le droit de vivre pleinement mes émotions, même si elles semblent a priori négatives. Et cela ne remet nullement en cause ma condition d'homme heureux et épanoui.
La vie m'a appris à toujours me mettre à l'écoute de ce que je ressens profondément en moi. Je peux alors, en connaissance de cause, poser le choix qui s'impose.
Je veux passer la journée dans la tristesse ? Je peux le faire.
Je souhaite plutôt rendre visite à un ami ? Je peux le faire.
Car je suis maitre de ma vie et de mes émotions.
Je te laisse cher Journal.
Je vais prendre un bain de tristesse qui va me faire le plus grand bien !
À demain,
Juan
Ta vie est-elle vraiment comme tu la souhaites ? À toi de décider et quel que soit ton choix, ce sera le bon.
Bonne chance et bon amusement.