AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-Marie Gourio (143)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


J'ai soif ! soif ! soif ! mais soif !

En bon gars du Sud que je suis, c’est à l’heure de l’apéro que je rédige ce retour de lecture.



Je commence par un mojito. Quel drôle de titre que ce nouveau livre de Jean-Marie Gourio. Il explique dés le départ que sous l’emprise de l’alcool, il a insulté son éditeur. Pourtant, ils sont chouettes au Cherche Midi, ils ont 40 ans cette année, comme moi !



Je décide de m’envoyer un petit Prosecco sous le coup de la stupéfaction.



En effet, ce mec a carrément écrit un essai sur l’alcool et la culture et mélange allègrement Apollinaire, Duras ou Proust à du cointreau, du vin et du limoncello … Pourtant, on m’a toujours dit de faire attention aux mélanges …



Une petite coupe de champagne Ruinard pour fêter cette rentrée littéraire 2018 qui est décidément pleine de surprises. En effet, on a affaire ici à une plume virevoltante, irrévérencieuse et pleine de vérité. Entre déboires alcoolisés d’un écrivain sans modération et recueil de meilleures phrases à boire des plus grands écrivains, ce livre n’a rien d’ordinaire.



Je m’enquille dans le gosier quelques petites bières et m’égare complètement dans ma lecture. Quel talent quand même de pouvoir papoter comme un poivrot en chef et délirer autour de thèmes comme l’écriture, les écrivains et la bibine. Respect. Dans un monde de plus en plus politiquement correct, il fallait des c… pour oser sortir un tel livre !



Après, ça devient plus flou. Je sais juste que je me suis retrouvé des crevettes dans les cheveux au beau milieu de ma rue avec des escarpins au pied trois tailles au dessus de ma taille habituelle de chaussures…



Comme quoi, il est bon parfois lire sans modération …

Commenter  J’apprécie          9414
Sex Toy

Didrie est une jeune ado complètement paumée, grande adepte de l’ alcoolisation paroxystique intermittente (le binge drinking pour les intimes). Vivant dans une société hyper-sexualisée, avec des camarades totalement obsédés par la pornographie omniprésente sur internet et surconsommée par ces jeunes mâles plein d’hormones.



Elle m’a bien expliqué pour les tampons et si je voulais la pilule. J’écoutais pas. J’en voulais pas. Je voulais rien. Même pas le chocolat. Elle m’a dit, c’est ce qui se passe quand on devient une femme. Moi je veux pas être une femme. Je veux pas qu’on m’envoie des giclées dans la gueule. Je veux pas qu’on m’encule. J’en ai rien à foutre. Tout ça c’est dégueulasse (...)

J’ai 13 ans et les hommes sont des loups. Je les hais, je les hais, je les hais.

Ces deux phrases sont à la fois un indicateur du style de l’auteur, à la première personne, direct, froid, cru, très ado et du contenu du livre.



Un regard sur une jeunesse désabusée, totalement larguée, des adultes démissionnaires. Un mal-être gluant, avec des mots très crus et une descente rapide aux enfers de la folie et du mensonge.



Ce n’est ni un livre pornographique ou érotique ni même sensuel. Une vision édifiante d’une certaine jeunesse, qui si elle n’est pas représentative (vraiment, c’est sûr ? ) existe assurément.

Un livre que devrait lire tout parent d’ado, soit pour se rassurer sur sa marmaille, soit pour envisager de commencer à éventuellement comprendre son rejeton qui part en sucette.

Un livre qui devrait être lu par tout futur professeur de collège et de lycée (intérimaire ou pas). Vous en aurez des comme ça.
Commenter  J’apprécie          734
Le Grand Café des brèves de comptoir

J'avais toujours dans l'idée de déguster, un de ces jours, ces Brèves de comptoir soigneusement (amoureusement?) collationnées par Jean-Marie Gourio.

L'occasion a fait le larron (et non le gorgeon, faut pas exagérer), lorsque j'ai

trouvé ce pavé en poche de Points dans ma précieuse et accueillante Bouquinerie du Centre. Il était, le gros bouquin, sur le comptoir où il m'attendait, le pépère.

927 pages, pour 9000 morceaux, souvent bribes de sagesse, bêtise et poésie populaire! Cela en fait, des kilomètres de comptoir et d'heures de bistrot! Hips! Burp, pardon!

Jean-Marie Gourio a vraiment établi une anthologie du dialogue bistrotier!

Une œuvre de longue haleine (chargée?), qui ne vole pas très haut mais ne vole pas ses cinq étoiles!

Tant qu'il y aura des bistrots, et Jean-Marie Gouriot pour relater.
Commenter  J’apprécie          503
2 grammes 40

Pedro Da Silva, un maçon, termine sa journée au bar L’Amandier. Il devait aller chercher sa fille après ses épreuves de baccalauréat, que, brillante élève, elle passe à seize ans, mais sur le trajet, avec deux grammes quarante d’alcool dans le sang, il percute et tue une jeune femme, sa fille et son bébé, qui attendaient tranquillement à un arrêt de bus. ● Jean-Marie Gourio reconstitue la journée de Pedro Da Silva, le nombre de verres qu’il a bus et les endroits où il les a bus, ainsi que les conséquences mortelles de cette beuverie ordinaire. Car le maçon ne s’est même pas saoulé volontairement, il n’a fait que boire toute la journée, comme, semble-t-il, il le fait d’habitude, sans se rendre compte de ce qui pourrait en découler. ● Est posée la question de la responsabilité du bistrotier, qui lui a servi ses derniers verres alors qu’il était déjà visiblement ivre. « Ce qui frappait le plus, dès qu’on se mettait à refaire le chemin qu’avait emprunté le malheur, c’est qu’un rien aurait évité le pire. » « C’est toujours presque rien qui provoque presque tout. » ● L’auteur montre aussi que la plupart des clients de L’Amandier ressemblent à Pedro Da Silva, ils conduisent « bourrés », parfois sans permis, ce qui n’est pas plus mal parce qu’alors « ils font plus attention ». C’est la tradition du «bistro à la française », que Jean-Marie Gourio, auteur des Brèves de comptoir, connaît bien : « Quand on sait pas conduire bourré, on conduit pas. ». ● Le pire, c’est que tout cela semble parfaitement ordinaire et que le malheur peut surgir n’importe quand, prenant ses racines dans un alcoolisme quotidien, toléré par la société, même si les media se déchaînent lorsqu’un « accident » survient. ● Si le roman constitue un bon réquisitoire contre l’alcoolisme ordinaire, j’ai quand même trouvé à de nombreuses reprises que le récit tournait en rond, et, malgré le peu de pages (208), était parfois longuet.
Commenter  J’apprécie          460
2 grammes 40

Le titre et l’incipit synthétisent ce roman : “Deux grammes quarante, il avait deux grammes quarante”.

Pedro Da Silva, un patron maçon, quitte le bistrot “L’amandier” et tue avec son véhicule une mère et ses deux enfants.

Il devient le chauffard, l’assassin du quartier dont l’épicentre se situe dans le bistrot. Tout le monde commente son alcoolisation.



Gourio décrypte cette tragédie en évoquant les co-responsabilités, celle du patron qui a resservi le client “imbibé”, celle de Damien le plaquiste, de Cointreau, de Denis le vendeur d’olives, de Germain le plombier, ceux qui avaient partagé avec Pedro les tournées de fin de journée. “Tout le monde conduisait bourré et ça se passait bien”.



J’ai retrouvé l’ambiance de nos bistrots et des brèves de comptoir qui ont fait le succès de l’auteur, en livres et au théâtre : “Je conduis mieux sans permis… parce que je fais plus attention”.

“Quand on sait pas conduire bourré, on conduit pas “.



Jean-Marie Gourio développe des cercles concentriques autour de notre tradition bistrotière, avec le réalisme et la véracité d’un documentaire sociologique sur le milieu franchouillard des figures traditionnelles de comptoir.

Le café du quartier devient une véritable alternative aux réseaux sociaux en version locale.

En parallèle avec les déclarations, avis, sentences, vociférations de chacun, l’auteur remonte le fil de la journée du maçon où il ne put refuser les coups à boire offerts.



En lisant ce livre, vous aurez l’impression de vous accouder au comptoir d’un de nos bars traditionnels, de partager les conversations alcoolisées.

Pour ma part, j’ai aimé cette immersion “ethnologique”.

Commenter  J’apprécie          450
Brèves de comptoir, tome 5 : 1996

Jean-Marie Gourio a commencé à recueillir et compiler ses 'Brèves de comptoir' en 1988.

Au milieu des années 1990, je me régalais à lire ces petits échanges saisis dans des bars et retranscrits. Ces paroles sont à la fois bêtes, touchantes, absurdes, sages. Souvent logiques et pleines de bon sens, en tout cas. La restitution par l'auteur est très drôle, généralement plus bienveillante que moqueuse.



Un quart de siècle plus tard, ces brèves m'amusent-elles toujours autant ? Ont-elles bien vieilli ? Et moi ?

Oui, elles me font toujours rire, beaucoup. Certaines sont intemporelles (la météo, le bac, les vacances, le Tour de France…), d'autres témoignent de l'époque. On se replonge ainsi dans les années Mitterrand - le scandale du sang contaminé, la guerre en Bosnie, le référendum de Maastricht, Tapie, Cresson, Thatcher, etc.



Finalement, même si 'le monde bouge' d'après certains, rien n'a vraiment changé ici-bas (à part le climat 😓) et notre façon de voir et commenter les événements reste humaine, pour le meilleur (clairvoyance, esprit critique, empathie) et le pire (raccourcis, ignorance, mauvaise foi, bêtise…).



Posologie : quelques pages chaque soir, seul ou à deux, pour se coucher de bonne humeur et se marrer tout(e) seul(e) en repensant à certaines répliques, par exemple si la canicule chasse le sommeil… re-😓

___



♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=VI3C6MROOvY
Commenter  J’apprécie          422
2 grammes 40

Quand l’horreur s’invite dans l’insouciante banalité du quotidien...

Da Silva, maçon, vient de faucher à un abri de bus une mère qu’il a coupée en deux, son bébé de quelques mois qu’il a écrasé et sa petite fille qui est décédée arrivée à l’hôpital. C’est arrivé après qu’il ait remonté l’avenue à près de 100 km/h, après avoir passé sa journée à boire sous le prétexte qu’en ce bas monde, il y a toujours quelque chose à fêter, quelque chose à arroser. « 2 grammes 40 » est le taux d’alcool relevé dans son sang lorsque les médecins ont soigné ses légères commotions...

A partie de cette anecdote macabre, Jean-Marie Gourio fait l’autopsie de ce meurtre accidentel en recueillant le témoignage des différents belligérants, tour à tour dans le déni, l’accusation, le procès d’intention, l’absurdité... Ils ont toutes et tous la culture du « levé de coude », l’alcool est le trait d’union qui les réunit quotidiennement jusqu’à l’électrochoc de l’accident qui ne sera pas suffisamment fort pour qu’ils se remettent en question.

Combien de fois Da Silva a-t-il pris son véhicule dans le même état d’ébriété sans qu’il ne se passe rien ? C’est tout le problème de l’univers des consommateurs d’alcool, un dernier verre pour la route, une tournée que l’on offre parce qu’on a pas encore mis la sienne, et si tu ne bois pas tu es un rabat-joie, tu n’es pas un « homme » ! Un verre pour ne pas être la risée d’une assemblée de pochards, parce que ça ne se refuse pas selon les sacrosaints commandements de l’apéro.

Jusqu’au jour où tout bascule dans l’indicible horreur où des gens meurent, souvent des victimes innocentes. Et là, la société de la bienpensance cherche un coupable. En l’occurrence le coupable désigné est celui qui conduisait « bourré ». Mais on oublie qu’il a des complices, tous ceux qui l’ont accompagné durant toute cette journée de saoulerie sans qu’aucun ne tire la sonnette d’alarme, ne frappe le gong de la fin du match. C’est aussi la faute à « pas de chance », avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment : la fatalité. C’est surtout ne pas avoir pris conscience du danger, des conséquences, et de ne pas avoir eu le courage de mettre en panne la mécanique bien huilée des réunions éthylisées.

Boire c’est prendre une arme automatique, l’armer et jongler avec, faire le malin jusqu’au jour où le coup part tout seul et où il y a des blessés et des morts.

Le récit de Jean-Marie Gourio est intéressant pour le problème de société qu’il soulève. Le style peut sembler redondant mais il enfonce le clou par petits coups répétés afin que la leçon s’imprime bien dans les esprits. La retranscription qu’il fait de la philosophie de comptoir de ses protagonistes est éloquente.

C’est une excellente piqure de rappel !

Editions Bouquins, 190 pages.

Commenter  J’apprécie          402
Hitler = SS

Petite mise en bouche :

Un officier SS entre dans un baraquement et lance à la cantonade :

Encore en pyjama à cette heure-là ?!



Allez , sous l'insistance des amateurs d'humour grivois , et je sais qu 'ils sont nombreux , je cède une seconde fois mais c'est bien pour faire plaisir .

Une femme juive , visiblement violée par un consciencieux maton , ouvre malencontreusement la porte d'un four et s'écrie :

Ciel , mon mari !



C'est fin , léger et d'une rare subtilité .

D'ailleurs , dès sa sortie , cet album fera l'objet de nombreux prix visant à saluer le sérieux et la rigueur des auteurs auxquels il convient d'y ajouter le professeur Choron , personnage haut en couleur rarement consensuel . Une avalanche de récompenses donc :

France - plusieurs procédures judiciaires dans le but d'en interdire la publication et débouchant finalement sur le versement d'un franc symbolique .

Espagne - interdiction pure et simple suite à divers procès intentés par deux associations foncièrement hostiles à " l'hommage " rendu à savoir le B'nai B'rith  et l'Amical de Mathausen .

La cour , dans le but de protéger un jeune lectorat , leur donnera raison en invoquant l'incitation à la haine et la violence .



Provocateur , sans doute . Totalement absurde et érigeant le non-sens en une discipline de niveau olympique , certainement .

Difficile d'évoquer un tel sujet sans faire grincer des dents . Le quotidien des camps de concentration prête bien plus souvent à la réflexion qu'à la raillerie . Chacun ira de sa petite lecture personnelle tout en criant légitimement au scandale où à la blague de potache totalement assumée et poussée à l'extrême .

Personnellement , j'ai adoré ce coup de crayon si particulier de Vuillemin qui fera les beaux jours d'Hara Kiri et de l'Echo des Savanes ; ces coloris blanc , noir et jaune accentuant un peu plus le sentiment de malaise ; et il faut bien l'avouer , cet humour féroce et sans concession qui jalonne ce récit .



A noter , pour les plus curieux que le format PDF ne rebute pas , une version complète totalement gratuite ici :

http://www.zarma.fr/hitler-ss/



Le parti Nazi , ils ont pris le parti d'en rire...
Commenter  J’apprécie          3816
2 grammes 40

Paru lors de la rentrée littéraire hivernale, « 2 grammes 40 » est l’histoire d’un drame, celle d’un chauffard alcoolisé qui tue 3 personnes qui attendaient à un arrêt de bus. Toutefois, l’auteur, Jean-Marie Gourio, ne se cantonne pas seulement à ce fait divers mais met l’accent aussi quant aux conséquences désastreuses que cela peut avoir pour la famille de l’auteur, la famille des victimes mais aussi aux personnes évoluant en périphérie.



Pedro Da Silva est patron maçon et père de famille. Un jour, après avoir éclusé de nombreux verres, au volant de sa voiture, il tue une mère et ses deux enfants à un arrêt de bus. Viennent alors les questions : qu’avait-il bu ? Combien de verres avait-il bu ? Est-ce que les patrons ou les cafés où il avait bu n’auraient-ils pas dû l’empêcher de prendre le volant?



J’ai beaucoup aimé cette histoire, pourtant tragique, d’un gars ordinaire qui décide de prendre le volant malgré l’alcool ingurgité. L’auteur imagine les discussions de comptoirs notamment du bar que Pedro a quitté peu de temps avant l’accident. Jusqu’où s’étendent les responsabilités des patrons de bistrots servant de l’alcool à des personnes déjà sous emprise alcoolique alors qu’ils savent très bien qu’elles doivent ensuite prendre la route afin de rentrer chez eux?



Combien d’individus ne se sont-ils pas déjà dit qu’un verre en plus ne le fera pas de mal? Combien de personnes ne se sont-elles pas senties capables de conduire alors qu’une voiture est une arme en puissance?



C’est une histoire somme toute banale que l’on pourrait lire le lundi dans un journal aux lendemains d’un week-end ordinaire. Pourtant, ce type de drame n’endeuille pas seulement la famille de la ou des victimes mais peut avoir des conséquences graves sur de nombreux individus.



Revenant sur ce qui se passe dans la journée du maçon, on suit les discussions de l’alcoolisation comme si on y était, au zinc d’un bistrot, par le phrasé très parlé, utilisé par l’auteur. Menant à la réflexion, Jean-Marie Gourio reste cohérent dans la trame de son récit. On ne peut s’empêcher d’y trouver une certaine banalisation lorsqu’on entend ce type d’histoires dans la presse écrite, radiophonique ou parlée. Pourtant ce sont ceux de destins brisés à jamais.!



Pour reprendre le slogan d’une campagne belge contre l’alcool au volant, boire ou conduire, il faut choisir!
Lien : https://www.musemaniasbooks...
Commenter  J’apprécie          302
Alice dans les livres

Alice au pays des livres m’a entraîné aux pays des supplices.

Ce thème et mes préférences sont loin d’être complices.

Alice, 6 ans, hospitalisée gravement malade.

A son chevet Samuel, son père lui lit infiniment le roman de Lewis Carroll, Alice aux pays des merveilles.

L’intrigue se tisse, s’enlace, s’entremêle, s’entrelace entre la vie d’Alice aux pays des merveilles et la vie d’Alice aux pays des souffrances.

Alice des merveilles veut mourir à la place d’Alice des souffrances et, pour ça, Alice Merveille quitte son livre pour voyager dans d’autres livres afin d’apprendre ce qu’est vivre, souffrir, rire, aimer. Mourir.

Alice Souffrance dort tourmentée, son père veille pendant qu’Alice Merveille court avec le lapin blanc aux yeux roses toujours en retard d’une vie à vivre, d’un livre à lire.

Les phrases courent aussi, parfois tendres et guillerettes, parfois acides et rêches toujours urgentes comme la mort. Fugue onirique sans délice. Je suis au calvaire comme le ver de terre que bouscule Alice dans son trou noir sans fond, passage obscur d’un livre à l’autre.

Alice Merveille découvre la vie des livres qui s’anime dès qu’elle les traverse puis retombe dans l’oubli des bibliothèques dès qu’elle les quitte. Ode aux livres. Parodies des écrivains ; Zola, Proust, Steinbeck, Giono. Fantaisie lugubre sans grande constance ni consistance. Juste pas mon univers.

Alice Souffrance tombe à son tour dans le puits sans fond. Lapin blanc, aide-moi à mourir...

« Vous êtes immortelle, Alice, à travers vous toutes les petites le sont ! Vous êtes l’enfance des petites filles de la terre, petite Alice, l’éternelle enfance ! Vous ne pouvez mourir. »



Petit jeu bonus à ceux qui m’ont lu et qui ont fait revivre pour un instant seulement mon tourment du moment juste le temps d’une critique. Cherchez l’erreur : « Livre grand du page la tourne et doigt son mouille fenêtre la devant rouge velours de fauteuil le dans lit qui fille petite La. » fini C’est.





Commenter  J’apprécie          282
L'arbre qui donna le bois dont on fit Pinoc..

En voilà une bien étrange histoire. Un fils de menuisier part sur les traces de Pinocchio pour trouver l'arbre magique qui a donné vie à Pinocchio. Par mail il donne des nouvelles à ses parents, exhortant son père ( plutôt découragé) à tenir bon car il est certain de pouvoir ramener ce bois magique.

Voyage en Italie à Collodi, rencontres avec des personnages riches ( de sentiments) et d'autres, moins fréquentables. C'est un livre touchant, on retrouve dans ce texte des extraits de celui de Collodi qui accompagne le héros dans son voyage. L'histoire quand elle n'est pas expurgée m'avait assez intriguée enfant. Quoi c'était ça Pinocchio ? Un personnage pas très sympathique ....

L'auteur nous entraîne dans cette histoire qui n'est pas qu'un conte moderne. Marketing, mondialisation, les italiens et leurs contradictions et ce village de Moisan où je m'étais arrêtée un jour.

L'arbre qui donna le bois dont on fit Pinocchio est un roman magique, rafraichissant et étonnant. J'ai suivi Giacomo " le papa des jouets" avec plaisir.

L'écriture sensible et la malice de de Jean-Marie Gourio font le reste. Un roman atypique à découvrir.

J'ai aimé.

...

Commenter  J’apprécie          232
Le Grand Café des brèves de comptoir

Simplement armé de son crayon et d'un de ses petits carnets Rhodia sur lesquels il a déjà méticuleusement retranscrit plus de 50 000 Brèves, Jean Michel Gourio ne se lasse pas de restituer du mieux possible la parole populaire de son temps.



Ces brèves sont simultanément pertinentes, subtiles, exquises, cocasses, amusantes, facétieuses, et pour ma part, j'ai commencé à m'en délecter au milieu des années 90 lorsque j'ai vu se jouer près de chez moi une de ces adaptations par Gourio lui meme avec une troupe de comédiens (dont Laurent Gamelon ou Chantal Neuwirth, des acteurs particulièrement aux petits oignons)



Genre littéraire qui s'ignore, la brève de comptoir tient à la fois de l'acte manqué, de l'aphorisme à usage unique et de la fusée baudelairienne ; il fallait un poète à l'oreille bien tendue pour en saisir toutes les nuances et ce fut Jean-Marie Gourio qui s'y colla. Elles sont toutes là, fidèles, déconcertantes, drôles, poétiques, désarmantes, les Brèves saisies au vol au cours de ces dernières années que l'on croit condamnés mais qui résistent aux assauts des modes..



Cela étant, de ces Brèves émerge tout de même l'inconscient collectif d'une France qui ne reste pas forcément cantonnée dans sa bulle et qui commente à sa manière sa propre histoire : la politique, les sciences, les moeurs, les faits divers, les événements de toute nature...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          220
Brèves de comptoir - Tome 2 : L'année

Un coup de blues ? Envie d'une lecture... légère...

Ces brèves de comptoirs sont faites pour vous ! Entre Feydeau et Les deschiens, des répliques absurdes, où brille, sans vergogne, la bêtise humaine...
Commenter  J’apprécie          222
Le Petit Troquet des brèves de comptoir

Jean-Marie Gourio nous offre le tout dernier opus des brèves de comptoir.

Dernier volume très réussi, plein de toute la philosophie de vie qu'on peut partager en posant le coude sur un comptoir.

Des pensées les plus profondes aux commentaires avisés de la vie politique ou de l'actualité, c'est un plaisir à chaque phrase.

A lire, à relire et, éventuellement, à citer.
Commenter  J’apprécie          211
Le Grand Café des brèves de comptoir

Après les nombreux volumes des brèves de comptoir que nous a offert Jean-Marie Gourio, on retrouve ici toute une philosophie de la vie et une multitude d'aphorismes qui ne sont pas toujours dénués de bon sens.

Ce sont 900 pages de brèves, agrémentées également de dialogues entre le patron et ses clients ou entre habitués, qui nous offrent des éclats de rire à chaque page et qui nous livrent une vision des choses savoureuse et surtout pleine de convivialité.

A la lecture de ces pensées échangées sur un zinc, on goute l'ambiance et tout le charme des bistrots qui, aujourd'hui, cèdent de plus en plus la place à des bars lounge ou à des établissements franchisés.

Gourio nous offre la possibilité de partager ces moments nombreux sans même avoir à sortir, mais il nous donne aussi envie, parfois, de tendre l'oreille à la terrasse d'un café.

A lire et relire sans modération !
Commenter  J’apprécie          190
Le pire de Hara Kiri : 1960-1985

Ah la la! Toute ma jeunesse! le meilleur du bête et méchant! le meilleur (ou le pire) du journal du professeur Choron avec son ton insolent, délicieusement méchant, qui n'épargnait personne, même pas vous! de l'impertinence comme on pouvait en faire à cette époque. Serait-il possible de refaire un journal pareil de nos jours? J'en doute! Alors, replongeons dans cet album de vieux souvenirs tellement bons à retrouver. Un exemple bien d'actualité : "Hiver sans chauffage : brûlez vos chômeurs"
Commenter  J’apprécie          180
Chiens de comptoir

Cabots, clébards, clebs, roquets, bâtards, chiens chiens à sa mémère (ou à son pépère), le meilleur ami de l'homme, est fidèle et suit son maitre partout.

Même au bistrot, et s'il ne manque que la parole à nos compagnons canins, leurs propriétaires eux, ont la langue bien pendue, et le gosier en pente !
Commenter  J’apprécie          183
Les Nouvelles brèves de comptoir, tome 2

Après m'être délecté du premier tome, je poursuis avec le second et je savoure ces brèves, ces condensés de pensée embrumée par quelques verres, ces aphorismes qui contiennent une vision de la vie pas toujours dénuée de bon sens..

D'autres auteurs trouvèrent l'inspiration dans leur propre vie, d'autres encore dans l'absinthe ou dans l'isolement. Jean-Marie Gourio la trouva dans les bars, au coin d'un zinc ou au détour d'une terrasse.

Et c'est pour nous un bonheur toujours renouvelé qu'on lit et relit sans jamais s'en lasser.
Commenter  J’apprécie          180
Les Nouvelles brèves de comptoir, tome 1

Jean-Marie Gourio nous gratifie depuis 1987 de ces savoureuses brèves de comptoir qui ont été adaptées au théâtre comme à la télévision, dans l'excellente émission Palace.

C'est plein de spontanéité, de verve et de conviction, et on rit souvent, on est touché, parfois, par cette sorte de candeur débridée par les effets de l'alcool.

De courtes sentences qui livrent une certaine vision de la vie vue depuis un zinc.

A lire et à relire !!
Commenter  J’apprécie          180
Brèves de comptoir : L'anniversaire

Un des nombreux tomes des brèves de comptoir de Jean-Marie Gourio. On rit à chaque page, pour ne pas dire à chaque phrase.

C'est particulièrement savoureux et on y trouve toute la sagesse et la philosophie dont l'être humain sait faire preuve.

Un plaisir immense, à relire sans relâche !!
Commenter  J’apprécie          180




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Marie Gourio (800)Voir plus

Quiz Voir plus

L' ile au Trésor de Stevenson par Simon

Dans quel pays commence l'histoire ?

En Angleterre
En France
En Irlande
En Espagne

10 questions
605 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}