"Votre cerveau n'a pas fini de vous étonner" de Boris Cyrulnik, Pierre Bustany, Jean-Michel Oughourlian, Christophe André, Thierry Janssen et Patrice van Eersel lu par Bernard Gabay etAntoine David-Calvet. Parution numérique le 24 février 2021.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/votre-cerveau-na-pas-fini-de-vous-etonner
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L’isolement qui conduit à l’enfermement dans ses névroses, dans ses psychoses. Qui détruit et empêche de vivre dignement…
Je ne suis pas moi sans l’autre. Je ne suis pas, ce soir exactement le même que celui que j’étais ce matin.
Mon moi a été remodelé par les mécanismes du mimétisme, et il le sera en permanence, tout au long de notre existence, sous l’influence des modèles que nous adoptons.
il est plus facile pour un mouton de panurge de suivre le mouvement que de s'arrêter pour réfléchir et se demander où le mouvement va le conduire
Comment éviter l'apocalypse étant donné le bouillonnement de violence qui n'a plus d'exutoire, et la montée des technologies dévastatrices? Nous sommes […] devant une pénurie de boucs émissaires qui apparemment se sont multipliés mais en réalité sont inopérants parce qu'ils n'ont plus les qualités des bons vieux boucs émissaires de jadis. Étant donné la faillite du politique, comment faire pour éviter l'apocalypse? Il n'y a plus peut-être qu'une seule solution ; celle dont Platon et d'autres philosophes avaient rêvé : un chef d'état ou un politicien qui soit un sage éclairé et qui engage son peuple sur la voie de la sagesse. Et que veut dire la sagesse dans le cas qui nous occupe? C'est la lutte contre soi-même. Or si on dit à quelqu'un vous devez lutter contre vous-même on a trouvé un ennemi parfaitement identifié, et donc à ce moment là en engageant les gens à lutter contre leurs passions, à lutter contre eux-mêmes et à se transformer individuellement, je pense qu'on peut canaliser les énergies, mais cela demande une grande sagesse à la tête de l'État, et cela demande une ascèse personnelle.
L'insurrection, la révolution et aujourd'hui le terrorisme, poussent sur un terreau pourri : la pauvreté, l'humiliation, le ressentiment, la frustration. Le terrorisme est une violence réciproque différée, c'est-à-dire une vengeance. Or l'étude des processus vindicatifs et des techniques vindicatoires nous apprennent que la violence ne peut pas effacer la vengeance, seul l'argent le peut : « le prix du sang ». C'est pourquoi je hasarde une hypothèse : la violence terroriste, qui est une vengeance terrible, ne peut être soluble que dans une seule substance : l'argent. Au lieu de dépenser des sommes astronomiques en armements, dépensons en routes, hôpitaux, écoles, habitations, entreprises, pour créer des emplois etc … Au lieu de financer la guerre, achetons la paix.
Le contraire de la folie n'est pas la santé mentale. Le contraire de la folie, c'est la sagesse.
Nos usines ne sont pas des hôpitaux, mais elles sont néanmoins des lieux de "soin"! Nous ne connaissons pas les handicaps de nos opérateurs, nous savons seulement qu'ils ont une reconnaissance de travailleur handicapé.
La liberté n'est pas un donné, elle n'est pas un acquis. Elle est la possibilité d'une libération offerte à chaque être humain.
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On apprend en travaillant, et on travaille en apprenant...