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Citations de Jean Paul (206)


Le timide a peur avant le danger, le lâche au milieu du danger, Ie courageux après le danger.
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Jean Paul
On ne découvre jamais mieux son caractère qu'en parlant de celui d'autrui.
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Jean Paul
Le souvenir est le seul paradis dont nous ne puissions être expulsé
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Jean Paul
Comment l'amour finit-il ?
S'il a une fin, ce n'est pas de l'amour.
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« Pâle figure, qui es-tu ? » demanda l'homme. « Si je me nomme, tu cesses d'exister », dit-elle sans remuer les lèvres, et son visage de marbre n'avait exprimé encore ni gravité ni joie, ni amour ni colère; l'éternité passait et ce visage ne changeait pas. L'Apparition le poussa sur un étroit sentier, fait de mottes de terre que l'on met sous le menton des morts; le chemin traversait une mer sanglante, à la surface de laquelle on apercevait, comme les fleurs des plantes aquatiques, des cheveux blancs et des doigts enfantins - et le sentier était couvert de colombes qui couvaient, d'ailes de papillons humides, d'œufs de rossignol et de cœurs humains. Le fantôme, sur son passage, écrasait tout cela, trainant derrière lui un long voile gris qui nageait sur la mer sanglante et qui était fait du linceul humide dont on avait couvert les yeux des morts,- Les vagues rouges montaient vers l'homme terrifié, et le chemin rampant n'était plus fait que de quelques champignons froids et lisses, puis ce fut une longue couleuvre, glacée, luisante..
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Le Poète est semblable à la corde: il se rend lui-même invisible lorsqu'il vibre et produit un harmonieux accord.
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Fais tes projets avec du vin, mets-les à exécution avec du café.
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Mais lorsque l'aiguille de l'Éternité jette son ombre sur un siècle nouveau, une brûlante souffrance, comme un éclair, perce le cœur de la Mère des humains : car celles de ses filles chéries qui n'ont point encore habité la terre quittent la lune pour aller vêtir leu
corps, dès qu'elles ont senti le glacial engourdissement que projette l'ombre terrestre - et la Mère des humains pleure à les voir partir, car elles ne reviendront pas toutes de la terre dans la lune immaculée, mais seulement celles qui seront sans tache. Ainsi les siècles tour à tour prennent à la Mère délaissée ses enfants, et elle tremble lorsque, au jour fatal, elle aperçoit auprès du soleil notre sphère de proie, pareille à un grand nuage solide.

L'aiguille de l'Eternité approchait du dix-huitième siècle - et la terre lourde de nuit s'avançait vers le soleil - la Mère, déjà, pressait sur son cœur, en un élan d'amour désespéré, toutes ses filles qui n'avaient point encore porté le crêpe d'un corps ; en pleurant elle les suppliait: « Oh! ne succombez pas, mes filles chéries, gardez la pureté des anges et revenez à moi. », L'ombre géante, maintenant atteignait le siècle, et la terre couvrait de ses ténèbres tout le disque solaire– un coup de tonnerre marqua l'heure - au ciel sombre pendait l'épée flamboyante d'une comète – la Voie Lactée tressaillit et une voix, en elle, s'écria: « Parais, Séducteur des humains. »
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Au sommet de la voûte de l'église était le cadran de I' Éternité, où il n'y avait point de chiffres et qui était sa propre aiguille; seul un doigt noir s'y posait, et les morts s'efforçaient d'y lire le Temps.
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LE PREMIER MAI
J'écrivis cette date à mon réveil; mais c'est faux, car le 30 avril dure encore: j'ai confondu, comme un halluciné, le coucher du soleil avec son lever. Quelles lois font donc que le sommeil soit un podomètre si ambigu sur l'étroit sentier de notre vie, qu'il mesure le temps tantôt en verstes, tantôt en milles, et parfois si exactement qu'on peut être son propre réveille-matin et s'éveiller quand on le veut? C'est avec un sentiment de terreur, comme sans doute on le ressentirait à toucher un léthargique revenant à la vie, qu'on réchauffe le vain et froid hier pour en faire un aujourd'hui ...

Splendeurs du couchant! Reflet d'une longue haie de rosiers bordant l'Éden! Les quatre rayons 1 oses que le soleil projette sur mon âme ennoblis sont plus les quatre lignes rouges que l'on voit aux armes d'Aragon, et tous les vampires rongeurs, à leur aspect, retombent, flétris, leur cœur perdant toute force... Je me suis représenté cent fois que si j'étais un ange, que j'eus­ e des ailes et point de poids spécifique, je prendrais mon or vers le zénith, assez loin pour voir briller le soleil couchant au bord de la terre et, tout en volant auprès du globe, en allant dans le sens contraire à son mouvement rotatoire, je resterais toujours placé de façon à contem­pler durant une année entière, l'œil immense et doux du couchant. Mais à la fin, ivre de lumière, je tomberais sur l'herbe, comme une abeille gavée de miel.
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Rêve de Gustave.
Il descendit en une prairie qui s'étendait à perte de vue sur de belles planètes bord à bord. Un arc-en-ciel fait de soleils alignés comme les perles d'un collier encadrait les planètes et tournait autour d'elles. Le cercle solaire descendait vers l'horizon pour s'y coucher, une ceinture parée de brillants était posée au bord de la vaste prairie, et ces brillants étaient mille soleils de pourpre -le ciel d'Amou avait ouvert mille yeux pleins de douceur. Des bosquets et des allées de fleurs géantes, hautes comme des arbres, couvraient la plaine de leurs diaphanes détours; la rose, haute sur sa tige, jetait une ombre d'un or rougeoyant, la jacinthe une ombre bleue, et les ombres confondues de toutes les fleurs répandaient sur la plaine une gelée d'argent. Une magique lueur de couchant passait, comme si elle eût rougi de joie entre les rives ombreuses, entre les troncs de fleurs, sur la plaine: Gustave sentit que c'était là le soir de l'Éternité et la béatitude de l'Éternité.
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Ah, si souvent l'homme doit cacher sa froideur et son chagrin, pourquoi faudrait-il qu'il cache aussi amour et joie ?
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Ainsi donc, les rêves de Jean Paul sont non seulement la première réussite d'un art conforme à l'esthétique romantique, mais en même temps l'expression d'une croyance à la vie future, à la présence de Dieu dans l'Univers; chez lui déjà, l'union du romantisme et du christianisme s'est opérée, fille de la magie même de son art. On reconnaît cc chemin vers l'Amour que suivront à travers bien des expériences de toutes sortes, les plus grands des romantiques allemands. Et il semble que Novalis se souvienne de Jean Paul, non seulement dans le troisième Hymne à la Nuit qui s'apparente aux songes, mais lorsqu'il note dans ses cahiers ces lignes où l'on pourrait voir aussi tout l'idéalisme romantique: des ombres, il jette son ombre sur le royaume de la lumière. Maintenant, il est vrai, tout, en nous, nous paraît tellement sombre, solitaire, informe! mais comme nous aurons un sentiment différent, lorsque cet assombrissement aura pris fin, lorsque le corps obscur aura été écarté. Nos jouissances seront plus grandes que jamais, parce que notre esprit a été privé de jouissances. »
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Tu trouveras en fait peu de jugements dans la misérable Histoire, tout au plus un ou deux qui dépasseront le tien, car ce n'est qu'un vulgaire imbroglio de passions assorties de leurs moyens.
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Il me semble donc être de mon devoir de chrétien de révéler à d'aussi innombrables hommes comment j'ai pu me confectionner une si bonne épouse. Ils pourront ensuite en commander une semblable chez d'habiles sculpteurs, constructeurs de mannequins ou de poupées de cire, ou même chez moi, avant de l'épouser en quelque sorte, car tout homme a le droit d'épouser deux femmes à la fois si l'Une d'entre elles n'est faite que de bois.
(p. 229)
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Il se sentait dans la position du coq qui aurait avalé beaucoup de scarabées vivants et dont la vie serait menacée par leur grouillement dans son gosier serré par l'angoisse.
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Quand les philosophes déduisent quelque chose d'eux-mêmes, une idée par exemple, ou leur propre personne, alors, si du moins ils sont sérieux, ils déduisent l'univers de la même façon, ressemblant ainsi à cet ivrogne qui urina un jour dans une fontaine et resta planté devant toute la nuit parce que le bruit ne cessait pas et qu'il s'attribuait donc tout ce qu'il continuait d'entendre.
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Rien ne glace davantage les parties les plus nobles de l'âme que la fréquentation de personnes pour qui l'on ne peut ressentir aucune sympathie.
p. 263
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Jean Paul
Jean-Paul vit sans cesse au centre d'une merveilleuse transfiguration des objets et des êtres, qui a les couleurs d'une aurore boréale.Toute chose, par lui et pour lui, devient musique, chant.
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La nuit du sommeil est traversée par les insectes luisants des pensées et des rêves.
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