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EAN : 9784747154219
Chapitre.com - Impression à la demande (01/01/2014)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Cet ouvrage est une réimpression à l'identique de l'édition originale numérisée par Gallica. Il est possible qu'il présente quelques défauts dus à l'état de l'ouvrage et au procédé de numérisation.
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Le timide a peur avant le danger, le lâche au milieu du danger, Ie courageux après le danger.
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C’en est fait de mon plan ; ici-bas l’on ne peut rien terminer. La vie est pour moi si peu de chose, que c’est presque le plus léger sacrifice que je pourrais faire à ma patrie. J’arriverai au cimetière, seulement avec un cortége plus ou moins nombreux d’années. La joie est également perdue pour moi ; ma main appesantie fait voler trop facilement la poussière des quatre ailes du papillon aux nuances variées, et je le laisse seulement voltiger autour de moi sans le saisir. Le malheur et le travail sont seuls assez peu clairvoyans pour bâtir sur l’avenir. — Soyez bien venues dans ma maison, ô vous tristes et pâles images, faites des couleurs de la terre. Vous hommes, je vous aime et je vous tolère maintenant, doublement ! car quel autre pouvoir que celui de l’amour nous retirera des cendres par le sentiment de l’immortalité ? — Qui pourrait refroidir et raccourcir encore pour vous ces deux jours de décembre que vous appelez quatre-vingts ans ? Ah ! nous ne sommes que des ombres flottantes, et une ombre veut en déchirer une autre ! –
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Je connais dans nos cours une sorte d’honneur et de vertu semblable au polype, que rien ne peut faire mourir. On peut les blesser comme les dieux de l’antiquité, mais jamais les tuer. De même que l’insecte appelé cerf-volant, ils se débattent sous l’aiguille qui les perce et prolongent leur vie sans alimens. — Des naturalistes d’un haut rang font souvent éprouver à de semblables vertus, comme Fontana aux animaux, mille martyres qui feraient de suite expirer des vertus bourgeoises. Mais non, il n’est point question de mourir. C’est une grâce particulière de la nature que la vertu de nos grandes dames soit douée d’une vie comme celle d’Achille, ou d’une telle force de reproduction. D’abord pour qu’elle supporte plus facilement les fractures, les amputations, et en général les intempéries du climat qu’elles habitent ; — ensuite, afin que ces dames, rassurées par l’immortalité et la vitalité de leur vertu, n’aient besoin de mettre aucunes bornes morales à leurs plaisirs, dont les bornes physiques sont d’ailleurs si resserrées.
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Si un mortel était transporté par un songe dans l’Élysée ; s’il y voyait des fleurs inconnues s’épanouir à ses yeux ; si un bienheureux lui en présentait une ; et lui disait : Garde-la pour te rappeler, lorsque tu t’éveilleras, que tu n’as pas rêvé, combien ne languirait-il point après les champs élyséens, toutes les fois qu’il contemplerait cette fleur !

Le temps se perd en momens, les peuples en individus, le génie en pensées, l’immensité en points. — Il n’y a rien de grand !
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Je donnerais dix optimistes idéologues pour un optimiste moral, qui ne sache pas jouir d’une seule plante, comme la chenille, mais de tout un parterre des fleurs de la joie, comme l’homme ; qui n’ait pas cinq sens, mais qui en ait mille pour tout, pour les femmes et pour les héros, pour les sciences et pour les parties de plaisir, pour la comédie et pour la tragédie, pour la nature et pour les cours. — Il y a une sorte de tolérance sublime qui n’est point le fruit de la paix de Westphalie, mais d’une vie épurée par les années et par les progrès. Cette tolérance trouve ce qu’il y a de vrai dans chaque opinion, de beau dans chaque espèce de beauté, ce qu’il y a de comique dans chaque plaisanterie, et dans les hommes, dans les peuples et dans les livres, elle ne prend pas la diversité et l’individualité des perfections pour l’absence de ces dernières. Ce n’est pas seulement ce qui est excellent qui doit nous plaire, mais encore ce qui est bon.
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« […] Plus sensible que le sentimental Sterne (1713-1768), moins sceptique que Montaigne (1533-1592), Jean Paul mêle l'originalité de Swift (1667-1745) au comique d'Érasme (1466-1536), à la profondeur de Descartes (1596-1650), et, quelquefois même, au cynisme de Rabelais (1494?-1553). » (Édouard de la Grange, cité par Hippolyte Carnot)
« […] […] Stefan George (1868-1933), l'un des plus grands poètes allemand du début du XXème siècle, avait consacré à Jean Paul […] une anthologie dans laquelle il résume quelques-uns des traits les plus marquants de l'esprit de Jean Paul. […] « C'est d'un poète, de l'un des plus grands et des plus oubliés que je veux vous parler et détacher de la richesse de l'oeuvre de sa vie, conçue voici un siècle, quelques pages d'une surprenante nouveauté, d'une immuable splendeur, et d'une parenté frappante avec vous, qui êtes d'aujourd'hui […]. » (Eryck de Rubercy)
« […] […] Frédéric Richter […] parle à la méditation, au silence des nuits, à l'amant, au philosophe, à l'artiste ; il parle à tous ceux qui ont une âme et qui s'en servent pour juger, plutôt que de leur esprit ; il s'adresse à ces auteurs infortunés qui ont la mauvaise manie de laisser saigner leur coeur sur le papier, lui-même il leur ouvre le sien ; il es plein de franchise, de bonté, de candeur. […] » (Alfred de Musset, article publié dans le Temps le 17 mai 1831)
« L'auteur de cet ouvrage n'a été jadis que trop souvent, du moins, pour les exigences printanières de la poésie, un peintre de mort, et il se réjouissait ordinairement à des compositions de minuit, uniquement parce qu'il n'était pas encore loin de son matin. Plus tard seulement, cette trop longue contemplation des tombeaux, fut punie, c'est-à-dire troublée. - Dans la jeunesse, les nuits de la poésie, des méditations, ou même celles de la vie sont toujours étoilées, au contraire, dans l'âge mûr, les nuits sont en outre quelquefois couvertes de nuages. » (Jean Paul Richter)
0:00 - 1ère pensée 0:46 - 2e pensée 1:12 - 3e pensée 1:31 - 4e pensée 2:00 - 5e pensée 2:52 - 6e pensée 3:31 - 7e pensée 4:07 - 8e pensée 5:23 - Générique
Référence bibliographique : Jean Paul Richter, Pensées, traduit par Édouard de la Grange, Éditions Pocket, 2016
Image d'illustration : https://www.abebooks.com/art-prints/Jean-Paul-Friedlich-Richter-Brustbild-FRIEDRICH/16274779167/bd#&gid=1&pid=1
Bande sonore originale : Whatfunk - The Times We had The Times We had by Whatfunk is licensed under a CC-By attribution license.
Site : https://soundcloud.com/whatfunk/the-times-we-had?in=whatfunk/sets/mood-melancholic
#JeanPaulRichter #Pensées #LittératureAllemande
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