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3.96/5 (sur 69 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 03/11/1938
Mort(e) à : Paris , le 15/12/2010
Biographie :

Jean Michel Rollin Roth Le Gentil est un réalisateur français, producteur et scénariste, également écrivain et directeur de collections.

Pendant son service militaire, il s'initie à la réalisation en participant au tournage de films de recrutement. Une fois revenu à la vie civile, il tente de devenir assistant-réalisateur auprès de Luis Buñuel5, puis il tourne à la fin des années 1950 et au début des années 1960 quelques courts métrages.

Son premier long-métrage, "Le Viol du vampire" (composé de la jonction de deux moyens-métrages) sort en 1968. Le film est l'un des rares présents en salle à cause des "événements" et provoque des réactions hostiles chez certains spectateurs, pas du tout habitués à ce genre de films.

Son œuvre traite essentiellement de la figure du vampire et se distingue par un rythme souvent lent et éthéré, ainsi que par un érotisme diffus.
Il est également apparu en tant que comédien dans plusieurs films réalisés par Norbert Moutier.

Il a utilisé plusieurs pseudonymes notamment Michel Gentil, Michael Gentle, J.A. Laser, J.A. Lazar, J.A. Lazer, Jean Pierre Sammut, Robert Xavier.

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Vidéo de

Interview de Jean Rollin et Ovidie par Stéphane du Mesnildot (librairie Hors-Circuits, 20 janvier 2009) à l'occasion de la sortie du film La Nuit des horloges et du livre MoteurCoupez !, Mémoires d'un cinéaste singulier. © Éditions Édite, 2009


Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le coeur en paix, serrant le pistolet dans la poche de mon imperméable, je claquais derrière moi la porte de mon petit appartement du XXè arrondissement et traversai la place des fêtes.

Je commençais à descendre la rue de Crimée. Mon intention était de gagner tranquillement le canal afin de m'y faire sauter la cervelle, si les abords étaient déserts et si rien ne pouvait empêcher mon corps de tomber dans l'eau et de s'y perdre.

Le temps était un peu frais et un vent léger faisait tourbillonner les feuilles mortes de cette fin d'automne.

Le ciel, tout à l'heure d'un blanc neigeux s'assombrissait. La nuit serait certainement tombée quand j'atteindrais le canal de la Marne, tout en bas.

Je ne pouvais m'empêcher de rire en pensant à ma dernière pirouette : J'avais branché mon répondeur téléphonique avec un nouveau message qui commençait par ces mots :

"Bonjour, la voix que vous entendez est celle d'un mort. En effet, si je ne suis pas au téléphone pour vous répondre, c'est que je suis sorti pour me tirer une balle dans la tête..."

Je pouffais de rire en marchant, et les rares personnes qui me croisaient se retournaient sur moi. Un homme qui descend la rue de Crimée, les mains dans les poches de son imperméable en riant tout seul, à la tombée de la nuit a quelque chose d'insolite et d'incongru...

Un peu d'humour, surtout noir; surtout de mauvais goût, rendait ma fuite définitive (fuite devant la vie, lâcheté devant l'existence, dit-on, alors qu'il s'agit d'un acte, s'il est délibéré et effectué sans aucune pression telle que pauvreté, deuil d'un être aimé, etc, de liberté absolue).
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La projection ne fut qu'un interminable éclat de rire de la part des spectateurs. Caché dans la cabine de projection, je souffrais en silence, j'étais très vexé. A la sortie on me félicitait en disant: "Bravo, qu'est-ce qu'on s'est marré !". Je ne trouvais plus la force de dire que "Le Viol du vampire" n'était pas un film comique genre Fernandel.
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Je l'aime.
J'aime le fauve, la bête, le monstre. et aussi la fille au cheveux noirs et à la peau sombre, qui rit et s'amuse pour rien. (...)

Moi, petite fille sage, elle, petite fille perverse.
Je sais le secret de la malédiction.
C'est la femme qui devient bête, la bête qui devient femme.
(...)
Maintenant que je sais qu'elle est ma soeur, ma soeur fauve, ma soeur dogue, ma soeur sanglante, mais aussi ma soeur aimante, douce chaude... Oui aujourd'hui que je connais son secret, je veux être totalement sa compagne.
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Viens caresser ta petite Sita ... Viens que je frotte mon museau contre ta belle robe blanche ... Viens appuyer tes mains contre mes flancs qui palpitent ... Tu m'en veux ? (...) Tu es comme moi, le sang de la bête coule aussi dans tes veines. Ma soeur chérie!
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Jean Rollin
«Mémoire inventée. Mémoire énigmatique et fragmentée.
Mémoire disparue, écartée, fossilisée. Mémoire égarée.
Mémoire incomplète, en partie effacée. Mémoire illisible.
Mémoire absente, envolée, impossible.
Souvenirs paramnésiques d'une fausse mémoire.
Mémoire monstrueuse d'un inconscient enfantin.
Arrive que pourra.
Toutes les pistes mènent à cet endroit où l'on flotte «entre deux eaux», dans les méandres des souvenirs incomplets, désorienté quand tombe la nuit et que meurent les émotions issues d'un passé décomposé.
Mémoire ou souvenirs, le dialogue interminable se poursuit, à voix basse, avec pour interlocuteur le visage flou de l'oubli ».
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Délivre-moi ... Je ne peux pas vivre enfermée... Je veux respirer au dehors, courir dans la nuit, Je veux vivre, je ne suis pas méchante... Oh, j'ai besoin, tellement besoin de la lumière de la lune ... Toi qui est belle, toi qui est vivante sors-moi de ce tombeau... vite je n'en peux plus .... Il est fou , tu comprends .... Il n'est que haine ... Je ne te ferais pas de mal ... Je t'aime ... Oh, je t'aime ... Et toi tu ne m'aimes pas un tout petit peu ? Je te dirais tout ce que tu ne sais pas ... Je suis toi, Elisabeth... Je suis une partie de toi !
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Jean Rollin
Écrire ou filmer, il s'agit de transmettre. Une vision, une idée, une pensée qui peut s'exprimer par l'image ou par l'écrit. Transmettre, mais aussi en finir avec.
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Jean Rollin
Pour moi, la seule écriture possible est en même temps physique et intellectuelle.
La symbiose entre le cinéma et l'écriture est ce que je cherche…
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Jean Rollin
Jean fit un pas en avant.
Et… Et Jean-Michel entra dans le champ de marguerites.
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Jean Rollin
Celui qui donne la peur et celui qui la reçoit sont des êtres seuls.
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