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3.91/5 (sur 22 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Covina, Californie , le 01/07/1915
Mort(e) à : White Plains, New York , le 26/03/1979
Biographie :

Jean Stafford est une romancière et nouvelliste.

Fille cadette d’une fratrie de quatre enfants, des événements dramatiques émaillent sa jeunesse. Elle est témoin, au collège, du sanglant suicide d’une camarade de classe; son frère aîné Dick, à qui elle était très attachée, périt dans un accident de voiture en France pendant la guerre.

Son premier mariage, en 1940, avec Robert Lowell (1917-1977), poète brillant, mais mentalement instable, laisse en elle des traces durables, émotionnelles mais aussi physiques. Elle est grièvement blessée en décembre 1938 dans un accident de voiture, alors que Lowell est au volant. Traumatisme qu’elle décrit dans un de ses récits les plus connus, "The Interior Castle" (1947); la défiguration qui en résulte est pour elle un tournant dans son existence. Ils divorcent en 1948.

Son premier roman, "Boston Adventure", paru en 1944, est un succès public et lui vaut des commentaires élogieux à travers tous les États-Unis. Ses œuvres ont été publiées dans "The New Yorker" et dans différentes revues littéraires, telles que "Vogue", "Mademoiselle" et "Harper's Bazaar".

Un deuxième mariage, contracté en 1950 avec Oliver Jensen, photographe au magazine "Life", se termine comme le précédent par un divorce. Elle a cependant une brève période de bonheur conjugal avec son troisième mari, A. J. Liebling (1904-1963), éminent collaborateur au "New Yorker", qu’elle épouse en 1959. Après la mort de Liebling, elle cesse virtuellement d’écrire des œuvres de fiction.

Parallèlement à sa carrière d’écrivain, elle est enseignante au Collège Stephens, à Columbia, dans le Missouri (de 1937 à 1938), collabore à la Southern Review (de 1940 à 1941), et est maître de conférences à l’Université Columbia, à New York (de 1967 à 1969).

Elle obtient en 1970 le prix Pulitzer de la Fiction pour son recueil de nouvelles "The Collected Stories of Jean Stafford" (1969).

Sa santé qui, tant du point de vue physique que psychique, a été fragile tout au long de son existence, se dégrade encore, à la fin de sa vie, sous l’effet d’une affection respiratoire. Souffrant des séquelles d’une attaque d’apoplexie survenue trois ans auparavant, et ayant quasiment cessé de s’alimenter, elle décède d’un arrêt cardiaque à l’âge de 63 ans.
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Y a-t-il sur terre quelque chose de moins terrestre que l'amour d'une fille de dix-huit ans ? C'est comme un luxuriant jardin printanier. Mon cœur embrasait l'Orient tout entier et le soleil s'y levait ; j'aurais pu cueillir les étoiles dans le ciel.
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Mes amies et moi, nous avons organisé ma vie avec un goût parfait. La table du banquet est mise avec une grande élégance : il y manque simplement quelque chose à manger.
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Rod se levait à l'aube pour étudier l'ergot des graminées et la brunisse des pommes de terre, mais au milieu de l'après-midi, il revenait vers nous à longues foulées souples. En atteignant le bas des larges marches qui menaient à la véranda, il n'était ni hors d'haleine, ni en sueur, ni épuisé. Je l'accueillais avec un "Bonsoir Rod" faussement détaché, car je tremblais intérieurement et je pensais : m'accorderait-il sa considération si je lui disais que je suis en train de lire la Guerre et la Paix ? (Le Jour le plus beau)
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Quand l'automne arriva silencieusement, que les arbres de la vallée se couvriront peu à peu de rouge, que Winifred partit étudier à l'université et qu'Oncle Claude quitta le ranch pour aller dans le Missouri, Ralph passa ses journées à déambuler comme un homme endormi, à peine conscient de ce qui l'entourait, sinon du sentiment irrationnel que, si seulement il trouvait comment faire, il pourrait forcer la terre entière à lui révéler ses richesses, malgré la présence de Molly. (page 179)
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Il était bien difficile de croire que les deux filles avaient eu le même père et la même mère que Ralph et Molly, qui étaient timides et parfois effrontés tant ils pouvaient se sentir mal à l'aise. Depuis leur maladie, en outre, ils étaient maigres, blafards, et avaient la goutte au nez. D'un obscur ancêtre, ils avaient hérité de vilains dents mal alignées et des yeux myopes, et devaient donc porter des bagues et des lunettes. Ils avaient la peau mate et les cheveux noirs et, pour tout dire, ils avaient toujours l'air un peu sales. Ils étaient petits pour leur âge mais ils avaient une ossature épaisse, et on prédisait avec compassion qu'à la manière si horrible et disgracieuse de tant d'autres enfants, ils allaient pousser d'un seul coup et ressembler ensuite pendant plusieurs années à ces poulains dégingandés qui font peine à voir. Ils étaient si embarrassés d'eux-mêmes qu'ils ne pouvaient se tenir assis sur une chaise sans donner l'impression d'être perchés au bord d'un précipice et, si un adulte inconnu leur adressait tout à coup la parole, ils se mettaient à avaler la moitié de leurs mots et leurs yeux se remplissaient de larmes, couvrant leurs lunettes de buée. (pages 33-34)
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Du fond de notre misère, de notre affliction, de notre humiliation, parfois, en nos coeurs, nous appelions Mr Murphy au secours. Nous n'osions pas nous ouvrir franchement à lui, car il vivait dans un état d'incertitude permanente, et, souvent, quand il utilisait le pronom "je", il semblait parler de quelqu'un qui se serait trouvé un peu à sa gauche. (Au zoo)
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Le gosse faisait face à Miss Bellamy, ne doutant de rien malgré sa petite taille. Il était emmitouflé jusqu'aux yeux dans un manteau de plaid bleu dont les coudes s'ornaient de pièces de cuir. Il portait un blue-jean et ses mains nues tenaient non seulement la guirlande mais la casquette de laine violette qu'il avait retirée avant de passer la porte. Il dégageait une faible, désagréable odeur de boue. Je te dévorerai, petit garçon, parce que jadis, pendant un temps, moi aussi, j'ai eu les joues roses, une peau blanche et des yeux clairs. Et ne me dis pas le contraire. (Le coffre aux espérances)
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Et ce soir, enfermée dans ma stérilité, je suis plus morte que Marigold Trask dans son cimetière de banlieue.
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Au début du printemps, quand les engoulevents commencèrent à mendier leur nourriture aux fléoles des prés et aux roseaux des marais, quand les lueurs du septentrion mirent une patine sur le lac et la rivière en crue, que les étoiles parurent grossir et que l’énorme aristoloche entama sa feuillaison, May prit l’habitude de se coucher tard
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Si je me sens esseulée dans la chaleur, dans cette lumière mauve, face à une soirée vide, c’est pour d’autres raisons ; je viens de comprendre trop tard que j’aurais dû rechercher une quelconque compagnie, imaginer quelque chose à faire
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