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Critiques de Jennifer Murzeau (79)
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Le second souffle

Ulysse, un adolescent de 16 ans, vit au Centre et n'a connu que lui. Depuis l'Effondrement, le monde extérieur n'est plus le même et est dangereux. Les seuls voyages qu'il fait sont olfactifs et sont racontés, une fois par trimestre, par le professeur Hook. De santé fragile, comme tous les autres adolescents, il est suivi par des scientifiques et subit de nombreux tests. S'il peut compter sur l'amitié indéfectible d'Achille et Pénélope, il se pose beaucoup de questions sur le monde extérieur, sur ses dangers, sur la Bête qui rode autour du Centre. Il veut voir ce qui existe encore de l'ancien monde tel qu'on le lui a décrit...



Ava, lycéenne à Paris, écologiste et militante, vit seule avec son père depuis que sa mère est partie du jour au lendemain. Chercheur agronome, à la tête d'une étude top secrète à l'autre bout de la France, ce dernier est absent au moins 20 jours par mois. Une situation dont s'est accommodée l'adolescente d'autant qu'elle passe le plus clair de son temps avec sa meilleure amie, Nour, quand elle ne marche pas contre le réchauffement climatique...



Ulysse et Ava ne savent pas encore que leur destin est lié...





Écrit à quatre mains par Gilles Marchand et Jennifer Murzeau, auteurs que l'on retrouve habituellement en littérature générale, ce roman, destiné aux adolescents, frôle avec la dystopie et n'a d'autre but que de leur faire prendre conscience des enjeux climatiques (si ce n'est déjà fait). Nous suivons, à tour de rôle, le destin d'Ulysse et d'Ava. L'un au Centre, dans le monde d'après l'Effondrement ; l'autre à Paris, de nos jours. Si les deux adolescents semblent ne rien avoir en commun, peu à peu, grâce à la curiosité d'Ava, leurs chemins vont pourtant se croiser... par un habile détournement de la part des auteurs. Si le personnage d'Ava est un brin caricatural, celui d'Ulysse est très touchant, en proie à de nombreux questionnements. Ce roman d'anticipation, qui aborde aussi bien l'écologie, le militantisme, l'amitié et l'entraide, saura, sans nul doute, sensibiliser les adolescents...



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Le coeur et le chaos

Iris, Alice, Aurélien. 3 solitudes avides de liberté, confrontés à leurs envies (Iris veut mourir, Aurélien partir et Alice vibrer), dans un Paris et un monde en pleine déroute : climat déréglé, violence, précarité du travail et des relations amoureuses. Un livre sombre, dérangeant, qui pose réflexion.

Les personnages sont parfaitement incarnés. Le style est vif. Les 3 voix s’harmonisent bien. Et il subsiste quelques lueurs d’espoir, heureusement
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Le second souffle

Je remercie Rageot Editeur pour l'envoi, via net galley, du roman jeunesse : Le second souffle de Gilles Marchand et Jennifer Murzeau.

Ulysse, 16 ans, vit avec d’autres sous la coupole protectrice du Centre, dont il n’est jamais sorti.

Dehors règne la Bête. L’extérieur est hostile, empoisonné. Les enfants gravement asthmatiques, à la santé précaire, sont encadrés par des médecins.

Ava, elle, habite Paris. Elle milite pour la planète avec sa meilleure amie Nour.

Quand elle découvre le secret de son père, un scientifique dévoyé, elle réussit à alerter Ulysse…

Le second souffle est un roman jeunesse qui nous présente deux adolescents au premier abord très différents : Ulysse et Ava.

Ulysse vit dans un centre, dans un monde qui pourrait être le notre dans quelques années. Il est asthmatique, éduqué un minimum, il subit de nombreux examens de santé au fil des années. Il n'a pas le droit de sortir du centre car l'air extérieur est vicié, une bête rode... Il a deux amis, et il s'est fait la promesse qu'un jour il partirait du centre avec eux.

Je pensais vraiment au départ que le jeune garçon vivait dans un futur proche, mais c'est plus sournois que ça..

Ava est une jeune fille qui vit de nos jours. Elle s'inquiète pour notre planète, milite pour protéger celle-ci. Elle vit sans sa mère et son père est souvent absent, à cause de son travail.

Un jour, elle en apprend plus sur ce travail, sur Ulysse qui vit dans un centre.. Elle décide d'en découvrir plus et surtout de sauver le jeune garçon.

J'ai beaucoup aimé les personnages d'Ulysse et Ava. Un chapitre a pour narrateur Ulysse et le suivant Ava, et ainsi de suite. C'est très intéressant, très vivant, et on ne s'ennuie jamais en leur compagnie.

Que de rythme dans ce roman jeunesse. Par contre, j'ai parfois eu un peu de mal à accrocher ici et là car il manque quelques explications. J'ai eu par moment une petite impression d'inachevé, c'est dommage.

Par contre, j'ai apprécié le dénouement, et la fin est réussie.

Je n'ai pas eu de coup de cœur tout en appréciant ma lecture ; c'est pour cela que je mets quatre étoiles.
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Le second souffle

C'est dernier temps, cela devient courant pour moi, d'avoir du mal à rentrer dans l'histoire des livres et celui-ci n'y échappe pas.

Dans ce roman, l'on va suivre le destin de Ulysse, Achille, Pénélope, Ava et Nour qui sont tous des adolescents.

Les chapitres alternent entre la vision de Ulysse et de Ava, les deux principaux héros. Ceux-ci vont nous conter l'histoire à leur manière.

Ulysse est dans un Centre avec ses amis Achille et Pénélope, des prénoms issus de la mythologie. Ils vivent dans ce Centre avec d'autres enfants plus petits qu'eux. Ils n'ont pas le droit de sortir car l'air extérieur est pollué suite à l'effondrement. Eux sont asthmatiques et à chaque fois qu'ils vont dans le ventre du Centre, à leur retour, ils subissent des examens poussés.

Ulysse, Achille et Pénélope rêvent de s'échapper du Centre. Y arriveront-ils ?

D'un autre côté, Ava est spécialisée dans les causes pour l'environnement climatique, l'écologie et toutes les conséquences liées à ces causes. Elle veut ouvrir les yeux à son entourage et participe à des manifestations pour la lutte pour l'environnement.

On a l'impression que ces adolescents ne vivent pas dans le même monde et cependant …

Se rencontreront-ils ?

Ulysse parviendra-t-il à s'échapper du Centre avec ses amis ?

Un livre très ancré sur les dégâts écologiques et sur l'environnement. On se laisse porter par le récit. Ulysse est un personnage attachant à qui l'on ne souhaite que du bien et qu'il s'en sorte. Que son esprit se sente libéré de toute emprise.

Merci aux Premières 68 et aux Éditions Rageot de m'avoir permis de découvrir ce livre.

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Le coeur et le chaos

Ce que j’ai ressenti:



Je suis une femme. Je suis une femme qui ne voudrait pas en finir, pour d’excellentes raisons. J’ai encore des choses à vivre, des émotions à ressentir, des horizons à voir et des toits parisiens à fouler du pied, si c’est encore possible…Et puis, j’aimerai relire Le cœur et le Chaos. Parce que la tendresse d’Aurélien, la sensibilité d’Alice et la fragilité d’Iris m’ont cueilli le cœur, malgré le chaos. Ce n’était pas évident, cette alchimie entre ces trois voix qui se racontent, dans un Paris sans dessus-dessous, et pourtant, l’effet est là dans ce joli roman choral. On les écoute dans leurs tourments personnels, et leurs confidences sont touchantes. Le cœur et le chaos font beau mélange dans ces quelques 200 pages… Le chaos de chacun vibre fort, les cœurs de ces trois-là n’ont pas fini de leur en faire voir de toutes les couleurs, que ça leur plaise ou non…Et la vie, parfois est tenace, revancharde et excitante…Mais parfois, dans la vie, c’est compliqué d’y trouver du sens et des raisons de pas vouloir en finir avec elle…



C’est tellement ridicule de creuser sa propre tombe comme ça, de pas s’arrêter.



Les corps, les esprits, la ville, les cœurs, les convictions, les limites, le ciel, les écritures, les attentions, la musique, les gestes de tendresses, les mots que l’on tait: tout ça à la dérive. Tout cela, comme des bouées fatiguées, sur la crue des eaux de Paris. On étouffe dans ces rues, on cherche désespérément l’étincelle de vie, d’éclats, de bonnes vibrations qui pourraient mener à la reconstruction du cœur et du chaos. On cherche un nouvel horizon, clair et grand. Encore faudrait-il dépasser les codes, les humeurs maussades, le vide, la peur…Ce roman de Jennifer Murzeau, m’a émue. Parce qu’il parle d’amour et de tendresse, mais pas seulement, il aborde des thèmes sensibles de sociétés et d’environnement qui poussent à une réflexion méditative sur toutes les dérives de ce monde. La plume est hypersensible et j’ai reçu certains passages de cette histoire, comme des dégringolades de douceur sur mon cœur, mais j’ai parfois eu mal à voir le chaos plus tangible à chaque minute…



C’est désarmant, la sincérité.



Je suis une femme qui n’a pas envie d’en finir. J’ai pourtant, regarder de près les effets dévastateurs de la vieillesse, de la marginalité, du vide intérieur avec Le cœur et le chaos, mais je reste lucide. Je suis peut-être folle remarque, mais je reste persuadée qu’il y a de la beauté partout, et de l’espoir aussi dans cet avenir. La preuve, ce roman! Alors, je vais aller m’assoir sur le seul banc survivant du boulevard, qu’importe le vertige et les débordements, je promets de ne pas bouger. Et j’ouvre encore ces pages qui m’ont foudroyée d’émotions…



« Il n’y a qu’ici qu’existe cette lumière. »




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Le second souffle

Je ressors avec un grand ouf ! de ce roman. Ouf, je l'ai enfin fini. Qu'est-ce que c'est long.

Je commence par les personnages. Ava est un personnage agaçant, une jeune fille avec une conscience écologique aigüe, qui pousse très loin le militantisme et se coupe de ceux qui ne pense pas comme elle. Ava, gosse de riches avec un toit sur la tête, à manger tous les jours, l'école à portée de main et surtout un portable et un ordinateur, mais qui vient donner des leçons sur comment les autres doivent vivre. Même quand elle retrouve Ulysse qui ne rêve que de profiter de ce qui l'entoure, elle ne peut pas s'empêcher de lui faire la leçon.

Ulysse est plus sympathique, mais j'ai pourtant eu du mal à m'attacher à lui. La faute, peut-être à une action qui peine à démarrer, puisqu'on passe quand même la moitié du roman à présenter les personnages, en passant de l'un à l'autre et il faut encore attendre quelques chapitres pour les voir se rencontrer, après l'échange de messages. Là, l'action peut enfin commencer, mais comme il ne reste moins d'un tiers du roman... Et la fin, qui n'en est pas une puisqu'on ne sait pas vraiment ce qui va ressortir de leurs actions, avec beaucoup de questions qui restent sans réponse.

Reste la plume des deux auteurs, agréable, d'autant que l'exercice d'écriture à quatre mains ne doit pas être aisé. C'est dommage, parce que l'histoire avait tout pour m'allécher.
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Le coeur et le chaos

Alors que le monde tourne à l’envers, que les pénuries se multiplient, que la violence des blacks blocs envahit les rues de Paris, trois âmes solitaires cherchent encore un sens à leur vie, à leur survie. Alice, Aurélien et Isis ont perdus leurs rêves, leurs espoirs et leurs fois. Ils s’accrochent mais le combat est inégal, le chaos pointe à l’horizon…



Les trois voix de ce roman soufflent un vent de désastre. Ces trois âmes sensibles sonnent l’alarme d’un monde qui se meurt. Est-il encore temps de rebrousser chemin, de changer les choses, de prendre une autre direction ?



Avec tact et subtilité, Jennifer Murzeau écrit l’histoire de trois êtres sensibles qui s’éteignent doucement.

Alice, médecin radiologue, tente en vain de reprendre une bouffée d’air en multipliant les rencontres d’un soir, faire vibrer ce corps qu’elle ne comprend plus.

Aurélien a abandonné l’idée d’une communauté solidaire et fait corps jour et nuit avec son vélo, sillonnant les rues pour livrer et gagner quelques euros au prix de sa vie.

Isis, ancienne pianiste renommée, sent que sa fin est proche mais qu’elle perd la tête et qu’elle ne sera bientôt plus maître de rien.



Rien ne devait les rapprocher. Ils sont tous les trois bien trop éloignés d’une rencontre aussi pure, aussi vraie.

Ils ne voient que ce qui détruit, ce qui éloigne, ce qui pèse sur la nuque et fait plier le dos.



Pourtant, ils vont se croiser. Et ils vont comprendre, accepter, rechercher la force de l’autre, l’ultime énergie qui maintiendra la flamme. L’espoir existe, et il réside dans le regard de celui qui vous aime, qui vous respecte et qui vous tiendra la main suffisamment fort pour vous garder debout…



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Le second souffle

Ce n’est pas un roman, c’est une grosse claque. Une claque à la fois littéraire et sociale; Le second souffle est un roman young adult, et il serait bon justement que les jeunes, les moins jeunes adultes aussi le lisent et se questionnent.

Nous suivons le point de vue de deux personnages, deux personnages qui, a priori, n’ont en commun que leur âge et leur localisation – sur Terre. Mais est-ce bien la même Terre ? Ava et son amie Nour vivent à Paris, de nos jours semble-t-il : la crise due au Civod-19 est même évoquée. Elle milite pour que les gens prennent enfin conscience que l’on n’a qu’une Terre. Ce n’est pas facile, entre un père presque toujours absent et des grands-parents qui semblent mettre un point d’honneur comme s’ils vivaient encore dans les Trente glorieuses. Ava se sent parfois seule face à l’énormité de la tâche, bien qu’elle fasse tout ce qui est possible pour lutter : nous vivons dans une société de consommation qui n’est pas vraiment prête pour la décroissance.

A moins de traverser une grave crise. Ulysse vit dans un univers dévasté. Lui et d’autres enfants, d’autres adolescents vivent dans un Centre très fermé : ils font partie des rares survivants. Sortir du Centre ? Hors de question. Ce serait la mort assurée, l’air n’est plus respirable depuis longtemps, et les survivants souffrent tous de pathologies diverses, l’asthme en majorité. De plus, une Bête rôde autour du Centre. Dit ainsi, cela donne presque l’impression de se retrouver dans un conte très noir, avec des interdits à respecter, sous peine de mort. En lisant, j’ai pensé à d’autres univers dystopique, Meto d’Yves Grenier ou encore la très connue Servante écarlate de Margaret Atwood. Les adultes de ce monde ? C’est sans doute ce qui est le plus choquant. Les enfants sont soignés, certes, mais ils sont le plus souvent maltraités physiquement, moralement, mentalement. L’espoir ? Ils ne l’ont pas, même si les adultes leur demandent sans arrêt de se tourner vers l’avenir. Ulysse, lui, veut cependant plus, mieux, autre chose enfin, et tant pis si ses deux seuls amis – les rares enfants à être devenus des adolescents – ne sont pas aussi optimistes que lui.

Cette lecture a pour but d’émouvoir, de secouer, de faire réagir. Ce récit ne sombre jamais dans le pathos, dans le mélo, et c’est pour cela qu’il est si fort, parce que je me suis dit : « oui, c’est possible, oui, la folie des hommes peut nous entraîner jusque là, oui, les conséquences pourront être aussi tragiques. Parce que l’homme croit qu’il peut toujours tout contrôler, tout modifier, que le pire n’est pas à craindre alors que le pire est à nos portes »

Le second souffle est un coup de coeur de cette rentrée littéraire 2021.
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La vie dans les bois

Il est vrai que ces dernières années, on parle beaucoup de l'environnement autour de l'affrontement entre les scientifiques qui alertent et les climatosceptiques qui rigolent. Certains ont peur, d'autres réfléchissent à des moyens de limiter leur empreinte carbone. D'autres s'en foutent. Le vert est devenu une couleur tendance, on en peinturlure les façades des politiques, des entreprises et des industries. A en croire les publicités actuelles, tout est pensé en termes de "développement durable", respect de la santé, on achète aux producteurs locaux, on vend du bio... Derrière, la réalité est bien différente. L'homme continue à se considérer "en dehors" de l'environnement et non "partie" de cet environnement. Pire, il asservit, détruit, domine. Des romanciers se sont emparés de la question. Dernièrement, l'immense Richard Powers nous a offert un fantastique roman, L'Arbre-Monde qui ne peut pas laisser le lecteur indifférent. Il est l'un de ceux qui plaident pour une prise de conscience massive de l'espèce humaine qu'il convient de changer radicalement de paradigme et d'attitude. L'homme s'est exclu de ce qu'il appelle "la nature" pour mieux la saccager. Il s'en est tellement éloigné qu'il est peut-être temps de s'en rapprocher, de se rappeler qu'il n'y est pas extérieur mais l'un des éléments.



C'est un peu la démarche entreprise par Jennifer Murzeau, écrivain et journaliste, très concernée par les questions environnementales. Mais comment parler de nature quand on est une citadine de naissance, que les seuls espaces verts que l'on côtoie sont ses lieux de vacances et que l'on est habitué au confort matériel procuré par la civilisation ? L'expérience qu'elle entreprend n'a a priori rien de l'aventure du siècle. S'immerger en pleine nature pendant une semaine, se déconnecter du bruit, de la ville, de la facilité octroyée par les moyens modernes. S'éloigner des distractions et de la pollution de la société de consommation. Tenter de se reconnecter à son environnement. A la terre, à l'air, par tous les sens. Pour cela, elle contacte un "guide de survie", un certain François adepte des théories de la collapsologie et qu'elle charge de l'initier. Faire un feu, dormir à la belle étoile, se nourrir de ce que l'on cueille, chasse ou pêche... Pour la citadine habituée à appuyer sur des boutons, c'est la totale.



"Nous sommes des êtres assistés (et donc asservis) comme nul autre jamais. J'ai beau être critique, je sais bien que je ne fais pas exception à la règle. Parce que je baigne dans le monde et que, comme tout individu, je suis poreuse".



Jennifer Murzeau avance à la fois sans fard mais avec le regard de la journaliste nourrie de littérature, d'idées et d'études sur les sujets environnementaux et de société. Elle ne nous cache rien de ses difficultés, ses étonnements, son sentiment d'être complètement paumée, ni même ses peurs alors qu'elle est confrontée à la nature à l'état brut et que cela bouleverse tous ses repères. J'ai particulièrement apprécié son rejet des attitudes agressives et guerrières de son guide qu'elle finit par lâcher pour se retrouver seule dans la montagne. Ainsi que les mises en relief des situations qu'elle rencontre avec les constats des scientifiques, philosophes et sociologues ; cela permet de montrer clairement de quoi on parle quand on dit "reconnexion avec la nature". Pas mal de recoupements avec L'Arbre-Monde, justement. J'ai beaucoup pensé également à ma récente lecture de Chien-Loup de Serge Joncour qui vient de recevoir le prix du roman d'écologie et interroge judicieusement la relation de l'homme à son environnement.



La réflexion de Jennifer Murzeau est passionnante en ce qu'elle englobe la question du sens que nous donnons à nos vies. Cet éloignement de la nature, cet asservissement fruit de la société contemporaine, est-ce vraiment le but que nous poursuivons ?



"La nature, en nous éloignant des vanités de la civilisation, en nous arrachant aux automatismes de la ville, aux petites histoires qu'on s'y invente, à la vitesse, nous offre l'occasion de nous déprendre de nos conditionnements, de reconquérir un libre arbitre malmené, d'oublier un peu son nombril pour considérer quelque chose de bien plus grand que soi-même, quelque chose qui nous dépasse. La société contemporaine dicte nos désirs, exalte la compétition, produit l'insatisfaction, valorise l'agitation et condamne la contemplation. Elle fait de nous des êtres engoncés, impose des existences étriquées (...). La nature explose ces cadres, atomise ces diktats, nous rend la liberté et le temps perdu. Je crois que la nature rend moins con".



Suivre Jennifer Murzeau dans son périple, c'est s'ouvrir un vaste champ de réflexion d'autant plus intéressant qu'il est balisé par des sources variées et mêle la théorie à l'expérimentation en balayant les extrêmes, le défaitisme et les adeptes de la chute de la civilisation. Non, suivre Jennifer Murzeau c'est s'interroger profondément sur la notion de progrès et envisager de revenir à ce qui fait l'essence de l'homme, son appartenance au monde du vivant.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Tendances - Plaidoyer pour ne plus en suivr..

Oui, navrants ! Nous sommes navrants !



A vouloir être « nous-même » tout en cherchant à ressembler à … (à qui d'ailleurs ?). A nous regarder le nombril pour y trouver notre richesse intérieure. A acheter notre aura pour mieux étaler notre humilité…



Un livre qui m'a souvent fait penser à l'excellent Développement (im)personnel de Julia de Funès. Démontage en règle de tous ces manuels, tous ces gourous, toutes ces tendances qui nous promettent le bonheur en nous vendant leurs techniques et merdouilles éphémères et standardisées (tout en salopant, exploitant, détruisant et exterminant en toute hypocrisie). L'industrialisation de nos tristesses ou comment tirer profit des misères humaines.



Un essai salutaire et hilarant d'une triste société consternante d'individualisme
Lien : https://www.noid.ch/tendances/
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Le second souffle

Ulysse, vit depuis son plus jeune âge enfermé dans un centre, au fil des années, d'autres enfants sont arrivés alors que certains ont disparus. Il fait donc parti des plus âgés tout comme Achille et Pénélope ses meilleurs amis. Ils sont tous gravement asthmatiques mais ont la "chance" d'être soigné. Malgré un extérieur dangereux ils rêvent de braver l'interdit et de s'évader. Eva, elle vit à Paris, c'est une jeune fille autonome depuis le départ de sa mère, son père travaillant loin elle vit seule la plus part du temps et plutôt que d'avoir des préoccupations de son âge, elle a choisi d'embrasser la cause écologique et de se battre pour l'environnement. Deux époques? Deux lieux? Et pourtant.... 



Roman polyphonique qui nous emmène au sein d'une dystopie au cœur d'un avenir plus ou moins proche... puis  vers le milieu du roman, l'histoire bascule vers le roman à suspense et à partir de-là elle devient rythmée et totalement addictive! Une manière originale de sensibiliser les adolescents à l'écologie, les interrogations d'Eva, parfois un brin moralisatrice sont légitimes, elle a une conscience aigu des problèmes qui nous entourent et nous amène à nous interroger sur nos habitudes. L'histoire d'Ulysse est révoltante et même si nous sommes dans une fiction, n'oublions pas qu'aujourd'hui encore de nombreux enfants n'ont pas notre chance! Une écriture à quatre mains pour un roman écologique avec deux personnages, deux vécus qui nous permettent si ce n'est déjà fait de prendre conscience et de se dire qu'il n'est pas trop tard que le monde d'Ulysse n'est pas la finalité! 



Une lecture que j'ai beaucoup aimé, les personnages sont vraiment justes et le thème de l'écologie parfaitement amené! La fin nous laisse espérer une suite que j'aimerais beaucoup découvrir. Je ne peux que le conseiller à tous et pas qu'aux jeunes! 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Le coeur et le chaos



Qui veut prendre une petite claque ?



Immense coup de coeur pour ce roman dont le rythme ne faiblit jamais. D’une grande maîtrise narrative, pertinent et visionnaire, il nous cueille à l’arrivée des gilets jaunes pour nous poser dans un futur proche aux allures d’apocalypse, où l’amour semble pousser par hasard.



Car il en faut du hasard, pour regrouper ces trois personnages que tout oppose.

Alice, radiologue, s’ennuie dans une vie bourgeoise et écume les sites adultères pour se perdre dans des bras d’hommes qu’elle ne revoit jamais.

Aurélien, alias Trelox le toxico, pédale comme un fou sur son vélo pour livrer des burgers et des sushis au tout-Paris avant de rentrer dans son squat.

Iris, 90 ans, ex-pianiste virtuose, repense à sa vie pailletée en contemplant la démence s’emparer d’elle et ne désire plus qu’une chose : mourir.

Elle croise Aurélien sur le trottoir en bas de chez elle et lui demande de l’aider, il doit bien avoir quelques produits adaptés. Aurélien s’installe chez Iris et une étrange relation d’entraide mutuelle commence, elle la grand-mère permissive, lui la jeunesse et l’audace.

Un soir, Aurélien livre des sushis à Alice. Et si on allait danser ? lance-t-elle à l’inconnu, assommée par les confinements. S’ensuit l’une des scènes les plus incandescentes du roman, cette fête en plein air organisée dans une ancienne usine, où l’amour naît, où les corps dansent, devant nos yeux de lecteurs ébahis par l’improbable.

Tout cela pourrait bien se terminer, mais ce serait trop facile, si peu réaliste. Il ne faudrait pas oublier que la planète tourne à l’envers, l’eau déborde et les virus nous figent. La question est la suivante : étouffés par les gaz lacrymogènes, la panique et la colère, y-a-t-il encore une petite place pour l’amour ?
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Il bouge encore

Mlle Alice: "J'ai reçu ce roman par erreur et il ne me tentait pas vraiment. Je l'ai donc offert à mon amie Caroline, qui a eu la gentillesse d'écrire son avis que voici, rien que pour vous."



Mlle Caroline, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Il bouge encore?



"Mon amie Alice a reçu ce livre très contemporain en service presse. Elle ne partage pas mon intérêt pour ces histoires sociales, actuelles et très ancrées dans notre époque "de crise de l'emploi", elle m'a donc proposé de lire pour elle et d'en tirer une chronique avant sa sortie."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Un matin, Antoine est convoqué par son supérieur, après 10 ans de bons et loyaux services dans la société, il perd son travail en une heure sans s'en douter le moins du monde. Il en ressort abasourdi et hagard. S'en suit une descente personnelle, une déchéance émotionnelle. Puis il recouvre la vue, certaines valeurs, finalement il écarquille les yeux sur le monde et les personnes qui l'entourent"



Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

"L'auteure, Jennifer MURZEAU, m'a entraîné avec elle et Antoine dans ce gouffre, dans cette terreur que l'on peut tous ressentir en se retrouvant sans travail. J'en ai fait l'expérience récemment et je me suis reconnue dans son abattement en début de livre. La peur du regard des autres, de ne pas se conformer, de ne pas réussir à boucler ses fins de mois. L'auteur emploie des mots très durs, très cinglants, elle dissèque les moindres états d'âme d'Antoine et de sa compagne Mélanie. J'ai beaucoup apprécié d'entendre tour à tour les deux points de vue de ce couple qui n'a définitivement rien en commun. L'écriture est cuisante, cruelle, le choix des mots est blessant, tout comme la violence des échanges et des retenues du couple."



Et comment cela s'est-il fini?

"J'ai une nette préférence pour le début qui est centré sur l'abattement et le désarroi des personnages plutôt que pour la fin du livre. Antoine est comme réveillé après avoir été léthargique dans son emploi puis dans son absence de travail. Il se questionne et devient enfin capable de prendre des décisions personnelles libératrices que j'ai appréciées! Mais Antoine est aussi soudainement interpellé par des causes plus grandes comme la préservation de l'environnement, l'écologie...On est en droit de se demander s'il faut forcément être sans activité, sans projet, avec du temps à perdre pour avoir une conscience..."
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Il bouge encore

Je serai brève : je n'ai eu aucun atome crochu avec ce livre. Il dépeint sans doute une réalité du monde du travail et des trentenaires des années 2010, mais ce monde m'est totalement étranger.

Antoine et Mélanie travaillent dans des sociétés aux langages abstraits, où il convient de faire du profit, d'écrabouiller les concurrences ou les rivaux, où il faut être "opé", quitte à employer des aides médicamenteuses pour cela. Il faut en mettre plein la vue aux autres, par son appartement, par son mariage (pourquoi se marier si on n'épate pas les amis ?), par ses enfants, aussi, preuve de sa réussite sociale : Elle s'était vue annonçant à ses copines, à son frère, à ses parents, à sa boss même, elle s'était entendue, frissonnante, prononcer les mots "j'attends un enfant", elle avait joui à l'avance de cette nouvelle inscription sociale, "être parent", dire "mon fils", ça claque "mon fils". Vous remarquerez qu'elle veut "un fils", et non "une fille". Le féminisme n'a vraiment pas droit de citer pour Mélanie, qui adore parler avec une voix de petite fille, formule de protection dérisoire. Elle ne cherchait pas non plus l'amour mais "un mâle reproducteur", qu'elle a "ferré" comme un poisson. Pour ses copines, même constat : elles ne peuvent se construire seules, il leur faut un homme et un enfant. Sommes-nous vraiment en 2014 ? Mélanie ne veut rien voir, ni de son couple, ni du monde extérieur, avec l'excuse bienvenue qu'elle "bosse comme une tarée".

Pour Antoine, ce chômage lui permet de se rendre compte qu'il s'est leurré sur ses amis, qu'il les connaît moins bien qu'il le croyait. L'homme qu'il est devenu ne lui plaît pas vraiment, alors il va changer, dit-il. Ce qui est fascinant est la capacité de ce couple à ne pas se parler, mais à crier, hurler ou pleurer (pour Mélanie), s'injurier avec une intense vulgarité à chaque fois qu'ils entament une discussion. Le style est d'ailleurs très souvent proche de l'oralité, entre terme cru et syntaxe relâchée.

Antoine, pendant les trois quarts du roman, n'a suscité aucune empathie chez moi (et je peux vous dire que le style m'a fait plusieurs fois tomber le livre des mains). Plus il se libère, plus il ouvre les yeux sur qui il a été, plus il devient intéressant, tout en conservant des traits à faire grincer les dents du lecteur. Il a encore bien du chemin à parcourir, ce cher Antoine.

Un roman que j'ai terminé pour écrire cet avis, mais que j'ai bien du mal à conseiller
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Le coeur et le chaos

C'est un coup de poing ce roman. Une radiographie de notre société que l'on se prend en pleine poire. Des vérités qui claquent, des images qui interpellent, des peurs et des angoisses qui surgissent. Des êtres qui se débattent au milieu du chaos, cherchent une issue, attentifs au moindre battement de leur cœur comme autant d'espoir de repousser les ténèbres. Jennifer Murzeau sonne l'alerte, déclenche le compte à rebours d'un monde en perdition mais semble vouloir croire que la lumière est encore possible, petite flamme tremblante qui n'attend qu'à être ranimée. Avant qu'il ne soit trop tard.



Pour cela, elle effectue une légère distorsion temporelle, sans tomber dans la dystopie, juste quelques pas en avant. Nous envoie une image anticipée de notre monde dans 3, 6, 10 ans ? Peu importe, c'est presque demain et c'est criant de vérité. Pas besoin de trop d'imagination, il suffit de continuer sur le chemin que nous suivons. Les personnages qu'elle met en scène sont ceux que nous côtoyons, ils pourraient être nous aussi. Aurélien, Alice, Iris. Ils ont 30, 40 et 90 ans. Fatigués d'un monde dans lequel ils ne se reconnaissent plus, usés par le manque de perspectives, la fuite en avant. Aurélien a passé la moitié de sa vie à militer et combattre en faveur de l'environnement, ses idéaux ont fini par se fracasser sur les charges violentes des policiers, il risque sa vie chaque jour en livrant à vélo pour gagner quelques euros et tient par-dessus tout à sa liberté, malgré la précarité. Alice souffre du conformisme social dans lequel elle se coule malgré elle au risque d'imploser. Iris assiste chaque jour un peu plus à son déclin, l'esprit qui s'enfuit, la menace de l'enfermement, l'impuissance qui la mine et l'indifférence qui l'entoure. Ces trois-là vont se croiser, leurs solitudes vont se confondre un instant, leurs quêtes de liberté se rejoindre. Ils sont à la marge, chacun à sa manière. Aurélien par choix assumé, Alice par rejet du rôle que la société veut lui faire jouer et Iris du fait de son grand âge qui l'éjecte de facto de cette même société.



Sur fond de chaos social, des conséquences du changement climatique, des limites d'un modèle de croissance au bord de l'épuisement, Jennifer Murzeau ausculte la vérité des êtres à travers des questions qui se posent à chacun de nous. Comment résister seul contre tous ? Comment continuer à croire à un monde meilleur et conserver l'envie de le bâtir ? Comment rester maître de sa vie, libre de ses choix jusqu'à l'instant ultime ? La littérature est un petit caillou qui peut tenter d'enrayer le rouleau compresseur déjà tout à son œuvre destructrice. Les hommes et les femmes en sont d'autres, pour peu qu'ils croient en ce qui les relie. Ce roman est un coup de poing dans la figure. Espérons qu'il en mette beaucoup K.O.
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La vie dans les bois

J'ai choisi ce court roman pour le côté "témoignage IRL". L'auteure, un parisienne très urbaine se rend compte que sa vie très consumériste n'est plus en phase avec la Nature. L'a -t-elle été d'ailleurs? Je précise que moi-même citadine, je ne peux que la comprendre. Il nous manque le côté immersif, d'ancrage avec la Terre. Et ce n'est pas avec une marche dominicale qu'on arrive à se connecter aux arbres.

Jennifer est donc partie en Charentes, accompagnée d'un guide survivaliste, n'ayant en poche qu'un couteau et des habits chauds. Une semaine à pagayer sur la rivière, dormir à la belle étoile, chasser, manger de sa cueillette. Puis direction les Pyrénées où seule cette fois, pour découvrir l'immensité des montagnes et la sauvagerie du monde.



Son récit s'articule autour de ce périple, jour par jour et également de petits rappels sur l'éthique environnementale, les vanités de la civilisation, des chiffres, des statistiques très intéressantes (on les connait mais ça ne fait pas de mal de les relire).

Je trouve tout de même que l'auteure aurait pû mieux se préparer à ce voyage atypique (flore, animaux, plans..). le guide, François est abject et condescendant avec elle. Elle a eu beaucoup de patience, pour ma part, je l'aurais viré dès le premier soir! L'auteure a un discours humble (elle nous confie ses peurs, ses angoisses, ses défaites), bref, elle est à l'antithèse de Sylvain Besson.

J'ai beaucoup apprécié ses questionnements et surtout ses positionnements vis à vis de notre citoyenneté écologique; elles ne sont pas radicales (ni d'un coté, ni de l'autre).

Le périple "retour à la vie sauvage" était un peu court. J'aurais voulu que l'expérience se rallonge sur un mois par exemple. Car l'expérience ne peut pas être si concluante en seulement 8 jours (enfin, je trouve!).

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Les grimaces

Pourquoi je n'ai pas aimé ce livre:



1- le vocabulaire tantôt pompeux tantôt vulgaire

2- l'attente d'une action qui n'est jamais venue

3- les personnages sont caricaturaux



Je n'ai absolument rien de positif à écrire sur ce livre.

Dommage, le thème était pas mal.
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Le second souffle



L'histoire est racontée par deux protagonistes qui sont Ulysse et Ava. Ce sont deux adolescents. D'un côté, on a Ulysse qui est enfermé dans un centre. Ulysse et ses camarades sont malades. Ils souffrent de problèmes respiratoires. Ils a deux amis qui sont Achille et Pénélope. Leur vie est rythmée par les cours le matin et en début d'après-midi, après ils peuvent sortir dans le ventre. C'est un endroit où il y a un mélange d'air extérieur et l'air du centre. Après, ils ont des batteries de tests pour voir si ils vont biens. On leur dit que l'air extérieur est irrespirable. Le trio d'amis s'est lié d'amitié avec Hook qui leur fait cours. Il est aussi Leurs confidents. Ulysse rêve de sortir du centre. De l'autre côté, on a Ava qui est lycéenne. Elle est beaucoup livrée à elle même car son père est souvent en déplacement. Ava est bonne élève mais elle sèche souvent les cours pour aller aux manifestations contre le réchauffement climatique. Elle n'a pas beaucoup d'amis. Elle parle beaucoup de réchauffement climatique et ça énerve les autres. Un jour quand elle rentre, Ava surprend une conversation téléphonique de son père. Il y a des enfants enfermé dans un centre et elle entend parlé d'Ulysse. Elle décide de le secourir. Ulysse et Ava vont-ils se retrouver ?

J'ai aimé le livre. Les auteurs ont une écriture fluide. J'ai bien aimé l'alternance des personnages dans l'histoire. J'ai trouvé Ulysse attachant. À la fin du livre je le trouve touchant. Ava a un fort caractère et elle est engagée dans une cause qui est bien d'actualité. Le livre parle d'amitié, d'entraide et de réchauffement climatique.

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Le coeur et le chaos

J'ai été happée dès les premières pages par l'écriture de Jennifer Murzeau, un style vif qui donne du rythme à l'histoire.

J'ai aimé la solitude de ces trois personnes, de ces trois voix qui se croisent, se rencontrent.

C'est difficile de dit plus que j'ai beaucoup aimé ce roman.

Mais je peux tout de même ajouter que les pointes d'urgence disséminées en toile de fond en lien avec le réchauffement climatique, la société qui va mal ont apporté une profondeur supplémentaire.

Un roman que je n'ai pas fini de parler autour de moi.

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Le coeur et le chaos

Paris, dans quelques années. Nous sommes en plein désastre écologique, le climat ne cesse de se dérégler, les pénuries de pétrole paralysent les voitures, les magasins d'alimentation sont vides, la mousson en plein Paris amène la prolifération des rats, des incendies au sud du pays font fuir vers le nord les habitants qui se mêlent à d'autres migrants climatiques venus du Sud de l'Europe ... un monde en ruine, une société où les tensions montent avec l'arrivée au pouvoir d'une fasciste populiste...



Alice, la quarantaine, chef du service de radiologie d'un grand hôpital parisien, trompe son ennui - et son compagnon - en recourant frénétiquement aux sites de rencontres. Iris, ancienne pianiste célèbre, nonagénaire atteinte de la maladie d'Alzheimer, a perdu le goût de vivre et éprouve la nécessité d'en finir avant que son état ne s'aggrave de trop, elle tente au maximum de cacher à ses enfants la gravité de son état. Aurélien, idéaliste trentenaire, livreur à vélo, ne se fait plus d'illusions sur la vie communautaire des ZAD vidées de leur esprit révolutionnaire, il économise pour s'acheter un voilier et quitter la rive.



Ces trois êtres, unis par la solitude et leur obsession de la liberté, vont se trouver réunis par le hasard.



Une histoire qui nous projette dans un avenir très proche sur fond de désastre écologique. La description de ce monde, qui malheureusement nous attend si nous ne réagissons pas très vite, est parfaitement réussie, saisissante de réalisme et de vérité. Dans ce roman choral l'auteure mêle les voix de trois personnages de générations différentes qui tiennent par dessus tout à conserver leur liberté, des êtres solitaires dont les chemins vont se croiser, s'entremêler au milieu du chaos. L'idée était excellente mais si Iris m'a profondément émue, je suis hélas restée à distance des deux autres personnages. Dans ce monde au bord du chaos, l'auteure aborde des sujets passionnants tels que la grande vieillesse, le réchauffement climatique, l'uberisation du travail, la perte des contacts sociaux tout en parvenant à glisser une lueur d'espoir. Un roman cri d'alarme, un livre d'utilité publique.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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