Le serdar des troupes auxiliaires tunisiennes, Mehmet Ahmanzadeh, était partout connu pour la discipline de fer qu'il imposait à ses soldats.
- Ce n'est pas l'ennemi qu'il faut craindre, c'est moi !
Tel était le diction qu'il servait aux nouvelles recrues enrôlées dans ses troupes. Et ses soldats étaient en effet bien braves, car ils ne connaissaient pas la peur sur le champ de bataille mais tremblaient devant leur commandant.
Une partie d'échecs périlleuse, Mór Jókai, p. 15
Le jeu d’échecs leur fit comprendre qu'ils n’étaient pas faits l’un pour l'autre. La passion du jeu avait libéré leur nature sauvage et impitoyable, et ce n'est plus en amoureux qu'ils se faisaient face mais comme deux êtres enragés.
Échec et mat, Lajos Bíró, p. 41
Je n’avais pas de briquet. Je n’en ai jamais sur moi. Pourquoi en emporterais-je quand tout le monde en a sur cette terre, le feu étant l’unique chose que l’on offre volontiers.
Prends du feu sur toi, Géza Gárdonyi, p. 55
UNE PARTIE D' ECHEC PERILLEUSE.
Deux soldats le remirent debout mais il continua à regarder droit devant, un sourire glaçant aux lèvres. La terre, le ciel, les hommes, c'était comme s'il voyait tout cela pour la première fois.
Il regarda machinalement autour de lui et se mit à parler une langue qui n'avait rien d'humain. Le dernier coup lui avait fait perdre la raison.
Mör Jökaï