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3.91/5 (sur 43 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tanger , le 25/05/1953
Biographie :

Jimmy Lévy est photographe, peintre et producteur de spectacles.

Né d'un père télégraphiste et d'une mère espagnole secrétaire bancaire, il s'installe avec sa famille à Genève, en 1961. Dans les années 70, il fait ses études de philosophie et de littérature du Moyen-Age à l'Université protestante de Genève, suit les séminaires de Jacques Derrida, Roger Dragonetti ou George Steiner.

En 1978, il réalise son premier one-man-show avec Pierre Miserez et crée le Moulin à Danses à Genève.

En 1982, il crée son premier spectacle à Paris : Michel Lagueyrie à la Gaîté Montparnasse. Il devient propriétaire du Palais des Glaces en 1988 et prend la direction artistique du Palace et 2008.

Producteur, c'est lui qui a accompagné Gad Elmaleh, Dany Boon, Pierre Palmade, Jean-Marie Bigard, les Vamps, Patrick Timsit, Eric & Ramzy, Elie Semoun, François Rollin et une bonne vingtaine d'autres dans leur ascension vers les sommets.

"Petites reines" (2017) et son premier roman.

L'année suivant il publie son deuxième roman "Adoration".
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Viens, on va le faire. Aujourd'hui. On va le faire pour la première fois. On va le faire une fois pour toutes, pour toutes les fois où on l'a pas fait, toutes les fois où on aurait dû le faire. On va le faire en représailles d'hier. On va le faire pour toujours.
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Je ne sais pas situer un début dans le début. La part du mensonge dans le souvenir, la part de rêve qui corrige l’instantané, qui rehausse ses couleurs, qui fige l’instant premier d’une rencontre, qui érige sa banalité en naissance. Ce n’était donc que ça, le début, le passage d’une ombre dans un couloir. Pourtant, rien ne commence là, rien ne se passe, rien n’y succède, des mois durant. Rien que l’instantané gravé sur les rétines, qui se grime en mystère au fil des jours, qui tatoue la mémoire émotionnelle et laisse la peau à vif. Si l’image s’était dissoute, ou voilée d’une autre, plus prégnante, plus urgente, plus lumineuse, il n’y aurait pas lieu d’écrire cette histoire. De toute façon, il n’y a pas lieu de l’écrire, ce n’est pas une histoire. À peine des fragments dispersés dans le temps, un puzzle d’illusions et de terreurs, un grimoire.
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Les jolies souvenirs ne me tuent plus. Ils se sont usés à force d’être toujours les mêmes. Nago ne me tue plus. Mes rêves sont vagues et lourds. Ils s’effacent au réveil et ne me laissent qu’un goût de sang dans la bouche. Pourtant les gens de ma tribu disent que je suis au faîte de ma beauté, au comble de ma splendeur, à l’apogée irradiant de mon règne sacré. De si haut je ne peux que chuter. Il ne me reste plus qu’à attendre de déchoir. Je ne sais pas m’y résoudre. Il faut que je trouve moyen de chahuter mon coeur engourdi, de le faire battre à nouveau comme lorsqu’il voulait sortir de ma poitrine d’enfant qui courait éperdue à la rencontre du monde. Trouver la pluie qui me rendra source. Ce ne sera pas une pluie d’antan, une de ces vieilles pluies que la sécheresse absorbe instantanément. Il me faut une pluie qui inonde et dévaste, autre chose que l’immobilité de la pierre. Quitte à précipiter ma chute. Il me faut autre chose que l’attente du sable qui ensevelit. Quitte à finir dans la gueule des hyènes au milieu du désert. La seule chose que je sais, c’est que je ne peux pas continuer à être Anoua, le nuage sans pluie dans un ciel vide.
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J'imagine à quoi ressemblerait l'instant où un écrivain s'éteint. Ses livres, ses manuscrits, ses fichiers s'effacent pour laisser place à des pages blanches, assoiffées de récits nouveaux.Ce serait merveilleux et tellement plus conforme à cette minuscule séquence perdue qu'on appelle l'existence. Ça changerait tout. Ça enlèverait toute valeur à la mémoire. Ça donnerait à la présence le prix du diamant. Tout deviendrait précieux si on savait que toute trace était perdue d'avance.
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La solitude je l’ai bien cherchée. Et elle m’a bien trouvée. La compagnie des humains est devenue une tare. Ça distrait certes parfois, mais tout autant que ça encombre. Ça soulage autant que ça empoisonne. Il suffit qu’un détail de leur comportement, de leur tenue, de leur parfum ou de leur intonation te rappelle quelque chose, quelqu’un, et c’est reparti pour les égoûts du passé. La compagnie, à la longue, ça te fait te sentir plus seule que quand tu l’es. C’est juste une attestation de ta solitude. Une augmentation. Une entrave à sa liberté.
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À ces moments de grâce où nous écumons les librairies du quartier, légers comme des voleurs d’histoires, j’imagine que nos esprits s’enlacent, se pénètrent jusqu’à la moelle de l’âme, qu’ils copulent silencieusement dans le reflux des pages, qu’ils jouissent d’un mot, d’un titre, d’un incipit, d’une trouvaille, d’un parallèle, d’une métaphore. Tout se joue à la surface des livres, dans un papillonnage aléatoire que nous alimentons tour à tour, dans une surenchère de convergence des goûts. C’est à celui qui aime le mieux ce que l’autre adore.
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Le présent était barbant à force de disparaître sans cesse, le réel ennuyeux à mourir tant il restait têtu à se répéter. Dès que j’y pense, au présent et au réel, je m’emmerde magnifiquement.
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Tout ce qui s’écrit de la passion est un faux en écriture, un plagiat édulcoré, un arrangement, l’enluminure épique d’un texte hermétique qui ne se donne pas à lire, dont çà et là affleurent seulement des aspérités et des leurres. La passion est imprenable, c’est elle qui prend. Toute tentative de roman est une passion. Cendres en pages. Pages en suaires.
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Au commencement, l'adoration flingue à coups de réalité augmentée. Le trivial devient sublime, le sublime inouï. Le detail dévore l'ensemble. L'anecdotique confine au merveilleux. Tout passe à l'essoreuse. Rien n'échappe au cyclone. Au cœur du tournoiement, l’œil vide, calme, implacable, regarde l'ancien monde s'envoler dans une vrille ascensionnelle. Tout décolle, emporté par la sauvagerie tourbillonnante. Je suis l’œil , et le cyclone.
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Les souvenirs ça me tue et je ne peux pas prétendre l’inverse. Pour tuer les souvenirs il n’y a que cette délicieuse maladie qui mange la tête. Mais il paraît que même avec ça on s’en fabrique quand même. Des trucs inventés pour se soutenir de quelque chose. On a besoin de combler le passé à n’importe quel prix, avec n’importe quelle foutaise, comme si on craignait en se retournant de tomber dans le vide.
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