Trente loups gris, soigneusement gardés dans le Parc Animalier de la Louvetière, fleuron touristique du Haut-Pays (un département imaginaire, entre Cantal et Puy-de-Dôme), se sont mystérieusement et nuitamment échappés de leur enclos et sont en route vers leur Sibérie natale, menés par Solo, le chef de meute. Un cadavre (humain) suivra, puis un autre. Clara Wyler, une enquêtrice hors pair déjà célébrée par la presse pour son flair (?) hors du commun, arrive... On s'attend à une resucée du fameux "Chien des Baskerville" (une aventure de Sherlock Holmes), mais pas du tout ! Joachim Sebastiano Valdez bouscule les poncifs du genre, et nous entraîne dans une sarabande mêlant politique (une sombre rivalité entre élus locaux de bords très opposés), sexe (disons amour mais on est très très loin des souffrances du jeune Werther), danger écologique (un mystérieux laboratoire souterrain d'enfouissement des déchets nucléaires, où on enfouit aussi des secrets militaires), espionnage (de mystérieux agents du Mossad qui n'ont pas froid aux yeux et... aux fesses !) et, pour couronner le tout, éthologie (super malins ces loups !). Au bout de ces 300 pages, qui s'avalent d'une traite, on n'ignore plus rien des soucis colo-rectaux et vagino-utérins de notre super-enquêtrice, soucis physiologiques qui vont disparaître comme par enchantement lorsqu'elle va, enfin, connaître l'amour (disons plutôt le sexe) dans les bras du beau cinéaste Marc Santenay. C'est donc aussi un roman psychothérapeutique, un peu à la louche comme on s'en doute, mais qui se lit sans déplaisir. Si vous avez aimé les polars français des années 70, un peu anarchistes, un peu foutraques mais d'une redoutable efficacité narrative, vous aimerez celui-ci...
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Entre un amour tout neuf et des collègues suisses pas pressés (de découvrir la vérité) la capitaine Clara Wyler enquête sur le double meurtre d'une riche héritière d'une holding internationale et de sa compagne un peu chtarbée. On voyage beaucoup, du Lubéron à la Suisse en passant par Jersey, pour suivre à la trace le destin pas commun d'une jeune femme qui pensait "moraliser" le capitalisme tout en vivant largement en marge de la morale. Comprenne qui pourra, mais c'est quand même un excellent roman policier, original et bien construit. On se laisse guider pas à pas avec un plaisir constant vers la solution de cette énigme policière, au travers du labyrinthe des activités avouées et inavouées des sociétés internationales. Mine de rien, ce polar, qui mêle action et analyse psychologique, brosse un panorama très réaliste de la société d'aujourd'hui. Une qualité d'écriture rare, qui se laisse déguster du début jusqu'à la fin. Vivement le prochain...
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Un flop.
Pour toute l'eau torrentielle qui imprègne les pages de ce roman, l'intrigue est un long fleuve tranquille. Ce n'est pas qu'il ne se passe rien entre les moult descriptions de la vie inca. C'est que tout est mou. Il y a un cruel manque de rythme qui ne rend pas la lecture attrayante. J'avais hâte d'arriver jusqu'à la fin, coincée derrière toutes ces pages jusqu'à l'ultime point. J'avais bon espoir que le final soit un peu plus mouvementé mais l'événement qui pouvait ravigoter l'histoire moribonde est déjoué par encore plus d'inaction. Pour moi qui l'attendais comme le point culminant, le salaire de mes efforts, c'est comme si ce final tant espéré s'était écroulé telle une vieille carne essoufflée sur le bord de la route, mes espoirs dessous. D'un bout à l'autre, que ce soit les scènes pensées pour être choquantes ou la description d'une spécialité culinaire, tout est dépeint sur le même ton plat, rien ne surnage. L'intrigue étend ses ramifications jusqu'au sommet de l'État, mais on dirait que c'est la mère Michel qui a perdu son chat.
A sa décharge, l'auteur a plus ou moins essayé de donner des personnalités différentes à tous ses personnages. L'effet est raté cependant. Ils baignent tous dans les bons sentiments qu'on ressasse d'ailleurs un peu trop souvent. En fait, on dirait plutôt une déclinaison du même prototype avec des noms et fonctions différentes que des personnages divers et variés. Ils vont jusqu'à s'exprimer de la même façon. Tous. De l'empereur au potier. Les méchants de l'histoire échappent au manichéisme, néanmoins j'aurais aimé ressentir plus de hargne émaner d'eux. Décrits cruels, violents et courageux, ils sont aussi indolents que le reste. C'est fâcheux à de nombreux niveaux, car :
-Ils ne rajoutent pas de piment à une histoire qui en a bien besoin.
-L'opposition entre deux protagonistes - l'empereur et son frère – aurait pu être bien mieux mise en valeur.
Je pense que le point fort de Celui qui sait lire le sang est la somme de connaissances sur les Incas et autres peuples de leur empire qui s'y trouve réunie. Tout est très détaillé, très précis. Après, ne maîtrisant absolument pas le sujet, je ne peux rien affirmer concernant les coutumes, habitudes culinaires ou sexuelles qui nous sont présentées par M. Valdez ; de son nom de plume.
Maintenant que j'ai refermé ce livre, je n'ai pas envie de découvrir la suite, même si je suis d'habitude toujours prête à en lire toujours plus à propos de ces peuples piquant mon intérêt. En dépit de ma déception, je peux comprendre malgré tout que l'histoire et/ou le style ( pas moche du tout ) aient leur charme pour d'autres lecteurs. Heureusement qu'il y avait des lamas !
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Un excellent polar, une intrigue bien construite. Elle nous permet en plus de nous plonger dans la société de l'empire Inca d'avant l'arrivée des européens.
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Un polar historique au temps de l'Empire inca. Parfois didactique... mais toujours passionnant.
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C'est la deuxième enquête de Tupac Hualpa, un homme de confiance de l'empereur Inca, au XVe siècle. Cette fois, l'enquêteur doit trouver ce qui se trame derrière des incidents divers : attaques de villages, enfants attaqués par des pumas aux quatre coins de l'empire. Ces événements cachent une menace plus importante pour l'Inca.
J'aime assez les polars historiques, souvent simple au niveau de l'énigme policières, mais qui permettent de voyager dans le temps à la rencontre de civilisations lointaines. En cela, le livre tient une partie de ses promesse. Nous sommes bien plongés dans la complexité de l'empire inca. De même, j'ai bien aimé retrouvé les personnages de Celui qui sait lire le sang. Cependant, j'ai mieux aimé le premier livre de l'auteur. L'effet de surprise est moins présent.
Pour découvrir cet auteur, autant commencer par le premier livre de la série, d'autant plus que la chronologie des événements familiaux des protagonistes prend une place importante dans ces romans.
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