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3.97/5 (sur 30 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Amiens , 1975
Biographie :

Né en 1975 à Amiens, Joachim Séné vit et travaille en région parisienne.
Après avoir travaillé dans le monde de la programmation informatique, il se consacre à l'écriture et notamment à l'écriture numérique.

En 1999, en refermant ''Écrire'' de Jean Guenot et le ''Verbier'' de Michel Volkovitch, il court s’inscrire à l’atelier « Tisserands des Mots » de Pierrette Epsztein. Soirées lectures, publications dans la revue ''Filigranes'' et ''Le Monde Informatique''.

Il tient un blog (Journal Écrit) depuis 2004. En septembre 2008, il a publié ''Hapax'' chez [Publie.net|http://publie.net/].


Source : www.marelle.cafewiki.org
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Bibliographie de Joachim Séné   (13)Voir plus

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Lecture de Joachim Séné lors de la soirée organisée au Centre Château-Landon (3ième partie)


Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Fin de moi.
Chaque fin de mois je meurs un peu. "La crise" tue à petit feu. "La crise" m’efface lettre à lettre. "La crise" vide les markers, nettoie les murs, efface les mémoires, tarit les imaginations, essore les moi.
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Elle a le front bas cette maison et ta chambre est à l'étage, un Vélux essaie parfois d'aérer les vieux souvenirs.
( p 10)
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C’était lire, lire en entrant dans le métro et du métro en sortir en lisant. C’était poursuivre sa lecture sur le trottoir, ne pas s’arrêter, impossible dans ce passage-là, une scène coupe-souffle qui fait tourner les pages et c’était donc marcher en lisant et en évitant les obstacles, levant les yeux de la page le moins possible, utiliser sa vision périphérique, trottoirs (hauteur), rues (feu), voitures (vitesse), piétons (trajectoire), détritus (degré de salissure), crottes (éviter) et arriver dans la rue du bureau toujours lisant, ralentir le pas, lire, lire dans le hall, lire dans l’ascenseur, lire, il fallait bien, ensuite, s’arrêter de lire.
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Les stars du foot sont d’anciens pauvres. Les pauvres qui regardent sont pauvres, à présent et à jamais. Et puis, c’est terminé, il faut quitter le terrain de la vie, comme chaque jour. Je lis que le dribble est né au Brésil au début du XXe siècle. Olivier Guez écrit : « Ruse et technique de survie des premiers joueurs de couleur, le dribble leur évite les charges violentes des adversaires blancs que les arbitres sanctionnent rarement. Le joueur noir qui ondule et chaloupe sur le terrain ne sera pas rossé sur le terrain ni par les spectateurs, à la fin de la partie ; personne ne l’attrapera ; il dribble pour sauver sa peau. » Et aussi que, dans les années 30, Arthur Friedenreich réalise sa première feinte de corps dans la rue pour éviter une voiture.
Il nous faudrait dribbler CRS, lois capitalistes, murs-frontières et abysses mortels en Méditerranée. (« Équation Euro »)
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C’était se lever de sa chaise cinq roulettes, dossier et siège réglables, et aller voir tel collègue, pour tel sujet projet et, sur le trajet, discuter, plaisanter, avec qui l’on croise, faire un détour par tel bureau. Pareil au retour, mais plus rare, à cause de l’information, maintenant en main, qui poussait, exigeante, autoritaire, au poste de travail, et qui allait guider les heures suivantes, jusqu’au soir.
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C’était croiser un collègue dans le métro, le matin, et savoir qu’il faudrait terminer le trajet à deux à moins de faire semblant de l’ignorer (détourner la tête, le corps, fermer les yeux, faire celui qui se repose, changer discrètement de rame, être pris d’une frénésie texto, se perfectionner encore à Snake), au risque qu’il constate l’évidence de cette ignorance volontaire.
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Je ne me souviens pas de la multiplication des banques, des facilités de paiement anticipé de produits à forte probabilité d’achat. (…)
Je ne me souviens pas de la réglementation des tortures. (…)
Je ne me souviens pas de la dernière fumée sortie de la dernière cheminée, dans le dernier village laissé à l’abandon des mousses radioactives. (…)
Je ne me souviens pas des premières failles non maîtrisées entre multivers. (…)
Je ne me souviens pas de l’éloignement des marées basses, des rifts siphons brûleurs d’océans. (…)
Je ne me souviens pas des déferlements de sable. (…)
Je ne me souviens pas des stérilisations décidées sur présentation de la déclaration de revenus et des trois dernières fiches de paie. (…)
Je ne me souviens pas du PASDEM créateur de Croissance : Programme d’Aide et de Soutien au Développement des Milliardaires.
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C’était subir chaque matin la stridence du radio-réveil, l’appel au lever, au garde-à-vous et avoir, à ce moment, depuis son lit, la vision du bureau, là-bas, et du temps à y passer, assis, tête baissée vers l’écran.
C’était d’arriver le matin pour trier les mails, passer du temps, classer en listes. Jusqu’à la première sonnerie du téléphone, ou jusqu’au premier mail urgent.
C’était lancer une blague, potache, à travers l’openspace, et dépressuriser d’un coup tout le bureau, pendant cinq minutes, avant que l’entrechoc plastique et liquide des claviers ne reprenne.
C’était mettre le casque pour visionner une vidéo tout juste reçue par mail, et ne pas rire trop fort. La faire suivre, éventuellement, choisir à qui.
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Les maillots sur ces corps pressés sont des rectangles colorés s’agitant au bout d’autant de hampes. Bataillons sur la plaine. On a chanté les hymnes, il s’agit maintenant de vaincre, la bande-annonce est connue.
Chaque corps délimite son territoire, et tous ceux qui forment ensemble une couleur, délimitent un nouveau territoire. Au début, sous les notes des hymnes, les bras s’entrecroisent comme les mailles d’un tissu que le vent ne parvient pas à faire flotter. Les bataillons sont alignés, face caméra on se serre la main comme ailleurs on signe un accord diplomatique à l’abri des caméras. Ensuite, peut commencer le massacre. (« Équation Mondial« )
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armée des soldats en costume, uniforme classe moyenne, neuf heures du matin après les deuxièmes classes de sept heures sous l’esplanade dans le RER et les troisièmes classes de six heures, tous vers plus loin les chantiers ou ailleurs le port, manutentionnaires et bâtiments, mobilisation de tous pour l’emploi et la consommation, le ménage dans les bureaux vides quand le soleil déjà parti ou pas encore là, heureusement que moi, nous ici, avec le temps de venir le matin, la chemise, la veste, ces signes, tranquilles dans les bureaux,
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