L'Enfant ne peut se construire,
Puisqu'il est constamment à nier une partie de soi
Il n'est donc jamais dans la possibilité de connaître
Et de fonder sa réelle personnalité
Et sa propre vision de qui l'entoure
Comment peut-il également se projeter dans un avenir,
Comment imagine-t-il sa future famille,
Lui qui a si peu connu la sienne,
Enfin, dirons-nous, qui a si peu eu l'occasion
De voir sa famille unie et liée par l'amour
Qui normalement la compose
Comment pourra-t-il faire confiance à autrui
S'il n'a fait que se brûler les ailes en faisant confiance
Aux deux êtres principaux de son enfance ?
En effet, faire confiance à l'autre, c'est s'abandonner,
C'est s'ouvrir à autrui, se confier, se montrer vulnérable
Puisqu'il nous connaitra et saura ce qui nous fait souffrir
Alors comment s'ouvrir à un Autre
Après avoir été manipulé, consciemment ou non,
Après s'être fait trahir dans notre passage le plus fragile ?
Se montrer fort, dépasser cette peur de l'Autre
Oser accorder l'entrée de notre âme à autrui,
Voilà le vrai défi des enfances brisées,
Retrouver une part d'Humanité,
De justesse, d'attention et surtout d'Amour
En jouant le tout pour le tout
Et en permettant à autrui de rentrer en nous.
J'ai 4 ans et déjà des questions philosophiques. Comment sait-on qu'on existe ? Au crépuscule de ma vie, je ne le sais toujours pas. J'en ai vécu des choses pourtant, j'ai donné la vie même, j'ai eu mal, j'ai cru mourir, mais cette question est toujours là, me torturant depuis toujours... comment savoir que j'existe vraiment ? Comment savoir que tout ce qui est autour de moi a une existence, EST tout simplement.
Alors voilà, j'ai 4 ans et je suis punie parce que je me pose des questions que les autres ne comprennent pas, ils ne voient pas la détresse qu'elle provoque en moi ! Je me sens étrangère à tout ce qui m'entoure, l'impression de ne pas faire partie de ce monde. Je regarde les gens comme s'ils étaient loin, vivaient dans une autre réalité. Je ne me sens pas à ma place.
Et surtout la leçon la plus importante de la vie que j'ai enfin comprise : le bonheur et le bien-être viennent de nous, de l'intérieur, de notre propre être. Personne d'autre n'en est responsable, personne d'autre n'a la mission de nous faire nous sentir bien.
On ne nous l'apprend pas assez, mais c'est en nous-même qu'il faut trouver l'apaisement, s'aimer soi, se faire confiance, s'écouter et se respecter.
Ne perdez pas de temps à vouloir plaire, vous conformer, vous accrocher, vous changer pour les autres. Vous êtes la planète la plus importante de votre vie.
Les livres sont mes meilleurs amis, avec eux je m'évade, j'ai une autre vie. Je ne suis jamais seule.
Je me suis penchée sur un style particulier ces derniers temps, je ne lis que des histoires vraies. Tristes, pleines de maltraitances, de désespoir. J'ai besoin de savoir que c'est pire ailleurs, que les démons qui me rongent ne sont pas les pires, que j'ai de la chance et que ce n'est pas si grave. Et pour que ça ne soit pas si grave, il faut que j'emmagasine des pages et des pages d'horreur pour me dire « tu as de la chance ! ».
Le message principal que je souhaite qui soit transmis et compris, autant pour toi l'ado qui tient ce livre, que pour toi parent, futur parent, tante, grand-parent, personne en lien avec les enfants / ado c'est que la COMMUNICATION est primordiale.
Il faut porter attention à tous les signes, ne pas prendre à la légère un mal-être, parler, écrire, faire n'importe quoi pour créer un lien et permettre de sortir de l'isolement de la dépression.
Je suis à ma place. J'ai le droit d'aimer et d'être aimée. J'ai le droit d'être moi. J'ai le droit d'être heureuse
Rire, courir, vivre. Tout simplement