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3.4/5 (sur 51 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Derbyshire , 07/02
Biographie :

Joanna Cannon est diplômée de la Leicester Medical School et a travaillé en tant que médecin à l’hôpital avant de se spécialiser en psychiatrie.

"Mrs Creasy a disparu" ("The Trouble with Goats and Sheep", 2016) est son premier roman.

Elle vit dans la région du Peak District, au nord de l’Angleterre, avec sa famille.

son site : https://joannacannon.com/
Twitter : https://twitter.com/joannacannon/

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Waterstones - Joanna Cannon-The Trouble With Goats & Sheep


Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
— Comment est-ce qu'on empêche les gens de disparaître ? [...]
— On les aide à trouver Dieu. [...] Si Dieu existe dans une communauté, personne ne se perd.
Je pensai à notre quartier. Aux enfants sales que les maisons recrachaient et aux disputes avinées que les fenêtres vomissaient. A mon avis, Dieu ne passait pas beaucoup de temps chez nous.
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L'odeur du macadam chaud me piquait le nez. Je remuais les jambes, gênée par les briques brulantes. Impossible d'échapper à la chaleur. Elle nous attendait tous les matins au réveil, persistante et continue, suspendue en l'ait comme une dispute interrompue. Elle faisait fondre nos journées sur le trottoir et dans les cours, si bien que, incapables de rester cloitrés entre des murs de brique et de béton, nous nous déversions à l'extérieur en emmenant nos vies avec nous. Les repas, les conversations, les débats - tout commençait dehors, puis se libérait, se répandait. Même l'avenue avait changé. D'immenses fissures s'étaient creusées dans les pelouses jaunies, et les chemins se faisaient mous et instables. Ce qui avait été solide et fiable devenait flexible, incertain. Plus rien ne paraissait sûr. Mon père disait que la température distendait les liens, mais ça me semblait plus sinistre encore. J'avais l'impression que l'avenue tout entière se mouvait et s'étirait, tentant de s'échapper d'elle-même.
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L'avenue est plongée dans le silence, les fenêtres sont muettes et impassibles. Les gens travaillent, mangent ou sont occupés ailleurs. Mrs Morton passe devant les maisons sans être dérangée. Dans le jardin de Sheila Dakin, les jouets de Lisa sont éparpillés sur l'herbe comme des fantassins blessés, et la brise fait claquer le loquet d'un portail indécis. De l'autre côté de la rue, l'allée de Dorothy est impeccable et silencieuse, les gravillons sont matés par un balai avant même le lever du jour.
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[...]Le seul problème, c'était qu'à force de survivre on s'apercevait un jour qu'on ne savait plus vivre.
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Les désastres vous trouvent. Ils vous pistent. Même si vous tentez de les ignorer, de vous cacher ou de fuir dans la direction opposée, ils finissent par vous débusquer. Ce n'est qu'une question de temps.
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— Il y a des gens bien, et puis il y a les hurluberlus, ceux qui n'ont rien à faire là. Ceux qui créent des problèmes pour les autres.
[...] Bref, ces gens-là ne pensent pas comme nous. Ce sont des marginaux, des inadaptés. C'est à eux que la police devrait parler, pas à des gens comme nous. Des gens normaux.
[...]
— Comment on les reconnaît, les gens qui ne s'intègrent pas ? demanda Tilly.
[...]
— Ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Ils ont de petites manies bizarres, un comportement étrange. Ils ne se mélangent jamais aux autres. Ils ont l'air différents.
— Ah bon ? [...]
— Vous comprendrez quand vous serez grandes. On les repère à un kilomètre, alors on apprend à changer de trottoir.
[...]
— Peut-être que c'est pour cela qu'ils ne se mélangent pas aux autres, parce que tous le monde est sur le trottoir d'en face ? suggéra Tilly.
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En retraçant les pas de Margaret dans les rues, il parlait comme si elle était à ses côtés. Avant sa disparition, il ne lui avait jamais dit "je t'aime". Manquant de confiance en eux, les mots étaient restés coincés, gênés et peu enclins à sortir. Au lieu de lui dire " je t'aime ", il lui chuchotait " fais bien attention à toi " et " à quelle heure rentres-tu " ? Au lieu de lui dire " je t'aime ", il mettait son parapluie au pied de l'escalier pour qu'elle ne l'oublie pas, et l'hiver il plaçait ses gants sur la chaise près de la porte pour qu'elle s'en souvienne en sortant. Jusqu'à sa disparition, il était incapable de faire autrement, mais depuis les mots s'étaient détachés. Ils s'écoulaient de sa bouche en silence, sûrs d'eux et sans pudeur. Ils bringuebalaient sous le pont du canal et trébuchaient au bord de l'eau. Ils dansaient autour du kiosque et couraient sur le trottoir pendant qu'il marchait. Il se disait que s'il répétait assez souvent les mots elle les entendrait sûrement, et s'il continuait à marcher ils finiraient par se croiser.
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[...]Il est étrange de voir à quel point le pire jour d'une vie commence souvent comme tous les autres. Au point qu'on se plaint parfois tout bas de sa banalité. Qu'on espère qu'il va se passer quelque chose d'intéressant, qui rompra la routine, et, juste au moment où on se dit qu'on ne supportera plus cette monotonie une minute de plus, on est frappé par une telle catastrophe qu'on regrette de tout son cœur d'avoir été exaucé.
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Les désastres vous trouvent. Ils vous pistent. même si vous tentez de les ignorer, de vous cacher ou de fuir dans la direction opposée, ils finissent par vous débusquer.
Ce n'est qu'une question de temps.
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La salle [ pour le thé , de la paroisse] se remplissait peu à peu, bien plus fréquentée que l'église, et des jeans se mêlaient aux vêtements du dimanche. Visiblement , Jésus attirait davantage les foules quand Il multipliait les biscuits. Je reconnus les voisins : les Forbes, l'homme qui passait son temps à tondre la pelouse, et la dame du coin de la rue (...)
Personne ne mentionna Jésus.
En fait , je crois qu'Il aurait pu entrer dans la salle sans que personne ne Le remarque, à moins qu' Il ait eu la délicatesse d'apporter un gâteau roulé.
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