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3.96/5 (sur 439 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Leigh-on-Sea , le 31/03/1926
Mort(e) à : Lyme Regis , le 05/11/2005
Biographie :

John Robert Fowles est un écrivain anglais appartenant au courant postmoderniste.

Après le coup d'éclat des « Jeunes gens en colère » et les débuts, sur la scène britannique des années 1950, d'Angus Wilson, Iris Murdoch, Muriel Spark et du futur Prix Nobel William Golding, on assiste dans les années 1960 à l'entrée en scène de John Fowles.

Sa carrière romanesque durera de 1963 à 1985 et comporte deux phases : les trois premiers de ses sept romans le rendirent célèbre, riche et respecté. Les quatre suivants déçurent, à des degrés divers, ses admirateurs.

Il a été formé à Bedford School et à l'université d'Oxford où il a étudié le français, puis il a enseigné en France et en Grèce.

Le succès international de son premier roman, L'Obsédé (The Collector) met fin à sa carrière d'enseignant et il se consacre ensuite à la littérature.

Ses romans les plus remarquables sont Le Mage (The Magus) et Sarah et le lieutenant français (The French Lieutenant's Woman).

En 1965, le roman The Collector a été adapté au cinéma (titre français L'Obsédé) , réalisé par William Wyler avec Terence Stamp et Samantha Eggar.

En 1981, le roman Sarah et le Lieutenant français a été adapté au cinéma par Harold Pinter sous le titre La Maîtresse du lieutenant français, dans une réalisation de Karel Reisz, avec Meryl Streep et Jeremy Irons dans les rôles principaux.

The Aristos, son œuvre la plus connue hors fiction, est un recueil de réflexions philosophiques.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (79) Voir plus Ajouter une citation
Un personnage n'est-il pas, soit "réel", soit "imaginaire" ? Si c'est ce que tu penses, hypocrite lecteur, laisse-moi donc sourire. Tu ne peux même pas considérer ton propre passé comme tout à fait réel : tu l'arranges, tu l'ornes et tu le noircis, tu le caviardes, tu le bricoles... En un mot, tu en fais de la fiction : et tu le poses sur un rayon - ton ouvrage, ton autobiographie romancée. Nous fuyons tous en débandade devant la vraie réalité - et c'est là la définition fondamentale de l'homo sapiens.
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Je me souviens d'un jour où nous étions arrêtés dans une des salles de la Tate Gallery. Alison s'appuyait légèrement contre moi, tenant ma main, regardant un Renoir avec l'air d'un enfant qui suce un bonbon. Je sentis soudain que nous n'étions qu'un seul corps, qu'un seul être, même dans cet endroit public. Si elle avait disparu j'aurais perdu la moitié de moi-même. Je fus envahi d'un trouble mortel que quelqu'un de moins cérébral et de moins égoïste que j'étais alors aurait su reconnaître. Je ne vis que désir dans ce qui était de l'amour.
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Puis elle posa sa tasse vide sur la table. Nous étions sur le seuil de la porte. Je voyais son visage, ses joues un peu bouffies, ses yeux gris cherchant les miens comme si il n'était pas encore trop tard, comme si ce n'était qu'un mauvais rêve. Ses yeux se remplirent de larmes. Elle allait parler, mais elle se pencha et maladroitement, désespérément, elle m'embrassa, si vite que je ne sentis qu'à peine sa bouche. Elle était partie. Elle ne se retourna pas. Son manteau en poil de chameau disparut au tournant de l'escalier. J'allai à la fenêtre, elle se hâtait de traverser la rue. Je vis son manteau clair, ses cheveux couleur de paille, presque du même ton que le vêtement. Sa main chercha dans son sac, elle se moucha. Elle n'eut pas un regard en arrière. Elle se mit soudain à courir, j'ouvris la fenêtre, me penchai, et la regardai disparaître au tournant de la rue, dans Marylebone Road. Même tout à la fin, elle ne se retourna pas.
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Elle est silencieuse, elle ne parlera pas, ne pardonnera pas, ne tendra pas la main, restera à jamais dans ce présent glacé. Tout est en attente : les branches d'automne, le ciel d'automne, les promeneurs anonymes. Dans les saules, au bord du lac, un merle un peu fou chante hors de saison. Un vol de pigeons au-dessus des maisons ; des fragments de liberté, de hasard... une algèbre incarnée. Et venant d'on ne sait où, l'odeur âcre des feuilles qui brûlent.

"cras amet qui numquam amavit - quique amavit cras amet"
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J’étais une espèce parasitaire qui a besoin, pour réaliser une symbiose précaire, d’une situation d’un genre particulier… Je ne considérais pas les filles comme des proies. Je n’avais accès à l’humanité normale, je ne pouvais connaître une vie sociale décente, une vie sentimentale satisfaisante que par l’intermédiaire des femmes. C’est en cela que j’étais une victime.
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Je me trouvai partagé, comme si deux êtres distincts m'habitaient, l'un qui observait et l'autre qui essayait d'oublier que le premier observait.
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Mes parents, dont j’étais le fils unique, avaient passé leurs jeunes années dans l'ombre de cette naine monstrueuse, la reine Victoria.
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Pour ceux qui devaient travailler afin de gagner leur vie, il n’y avait pas grand problème : après une journée de travail de douze heures, la question de savoir ce que vous allez faire après souper est assez facile à résoudre. Mais que ces malheureux riches étaient donc à plaindre : car même s’ils pouvaient obtenir la liberté d’être seuls avant la nuit tombée, la convention sociale exigeait ensuite qu’ils s’ennuient de compagnie.
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Sentimentalement c’était le désert. La trahison de Lily me rendait incapable d’aimer. J’étais guéri de Lily ; mais mon désappointement de n’avoir pas réussi à la conquérir se changeait en dégoût de moi-même, et je ne pouvais m’empêcher de penser qu’elle allait désormais pour moi hanter, corrompre toute relation avec une autre femme, son fantôme apparaissait derrière tout manque de goût, toute réaction stupide.
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Je fis bientôt une autre découverte. (...)
J'avais l'impression d'être en rapport avec la réalité fondamentale, et cette réalité s'annonçait à moi et m'interpellait de toutes parts. Pas de sens du divin, de la communion, de la fraternité humaine, rien de ce à quoi je m'étais attendu, et pas davantage de panthéisme, d'humanisme. Mais quelque chose de beaucoup plus large, de plus froid, de plus complexe. Cette réalité était universelle interaction, il n'y avait ni bien ni mal ; ni beauté ni laideur ; aucun mouvement de sympathie ni d'antipathie. Rien d'autre qu'une pure interaction. Et cette totale interaction du Tout ne se différenciait pas de l'Un dans sa solitude, dans son parfait isolement. Les contraires étaient abolis, il n'y avait plus oppositions mais communication immédiate et liaison nécessaire. J'eus l'intuition soudaine, toute nouvelle pour moi et prodigieusement intense, de l'existence de l'Autre.
Je n'avais aucun désir de définir, d'analyser, ni même d'affirmer cette interaction.
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