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Citations de José Carli (11)


— Tu sais, moi aussi quand j'étais petit, j'étais plutôt solitaire. Je n'ai jamais vraiment eu d'ami. Mais je n'en étais pas forcément malheureux pour autant. Je vivais un peu tout seul aussi, dans mes rêves. Je m'inventais des histoires, des aventures. La réalité, c'est pas toujours drôle. Parfois, c'est mieux de rêver. On peut faire tout ce qu'on veut, être qui on veut, tout est possible. Et c'est toi qui décides. Y a pas de limite, ça ne s'arrête jamais. C'est comme avoir une cachette secrète qu'on est le seul à connaître.
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Toute la journée durant, il avait assisté à une véritable marée d'émotions. Finalement, une seule personne était restée inexplicablement insensible à la souffrance générale. L'un des principaux intéressés pourtant : Lui-même !
Il n'eut d'autre choix qu'accepter de regarder en face cette évidence qu'il n'osait s'avouer depuis toujours. Il avait un problème sérieux. Peut-être était-il réellement malade ?
Une chose était certaine, il ne pouvait plus ignorer ce mal qui le dissociait du reste du monde. Julien n'aimait personne, du moins pas comme on se devait d'aimer. ll en était incapable. Il se sentit lourd comme un train hors des rails.
ll était seul et perdu.
Il habitait le néant.
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- Je m'appelle Julien Caron, j'ai trente-trois ans. Je travaille dans une banque. Je suis conseiller..
- Tu crois que j'vais t'embaucher ? le coupa sèchement le psychiatre. T'es pas venu ici pour me lire ton CV, si ? J'te demande pourquoi tu viens consulter ?
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La réalité, c'est pas toujours drôle. Parfois, c'est mieux de rêver. On peut faire tout ce qu'on veut, être qui on veut, tout est possible. Et c'est toi qui décides. Y a pas de limites, ça ne s'arrête jamais. C'est comme une cachette secrète qu'on est le seul à connaître.
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Julien avança sans but et sans énergie jusqu'au fond du jardin. L'immense noyer étendait ses branches comme des bras décharnés. Il avala une grande gorgée d'air frais. Un sourire nostalgique s'imposa sur ses lèvres. Sa main glissa contre son écorce froide et il l'observa, le regard rempli tant de tendresse que de mélancolie.
Ce géant de bois gardait un grand trésor; les mille souvenirs de ses jeux d'enfant. Il avait été son meilleur ami, le compagnon fidèle de toutes ses aventures imaginaires. Il fut le dragon terrifiant qu'un chevalier vint défier un matin de printemps, armé d'un sabre en plastique, pour délivrer le village de son emprise maléfique. Ses branchages qui descendaient presque jusqu'au sol furent autant de soldats ennemis qu'un courageux guerrier ninja dut éliminer l'un après l'autre à mains nues dans un combat épique. Son tronc incarna successivement la paroi abrupte d'une montagne enchantée, le mât d'un navire en pleine tempête, un géant de pierre, un ours enragé, une tour maudite. D'aussi loin que sa mémoire portait, cela avait été son unique bonheur véritable. lI bâtissait des mondes merveilleux, explorait en pensée des contrées vierges, des torêts magiques, des cavernes hantées. Le monde des rêves avait toujours été pour lui un endroit bien plus épanouissant que le réel. Il resta un long moment sous son ombre, comme lové dans les bras d'un être cher.
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En face de lui, juste à côté de l'espèce de Frankenstein qui lui avait ouvert, était assis un petit homme chauve à lunettes dans un costume en velours bien trop large. Il pratiquait à l'infini le même rituel mystérieux. II comptait d'abord les doigts de sa main gauche, dans un sens puis dans l'autre. Ensuite il sortait de sa poche intérieure un petit calepin dans lequel il notait le résultat. Puis il rangeait son stylo et son carnet, et se mettait à compter les doigts de sa main droite et à noter le total de la même taçon, et ce sans jamais s'interrompre.
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14 place Madeleine Caulier, Docteur Chemin.
Ce nom sonnait bien. II apportait déja un espoir. Et cétait l'endroit parfait, loin des regards, loin de la banque, mais seulement à quelques rues de chez lui. Il cliqua sur le numéro. La sonnerie retentit longtemps, au point qu'il s'attendait à tomber sur un répondeur quand une voIx explosa soudainement dans le combiné. L'homme à l'autre bout du fil avait une voix grave et puissante. ll était hilare. Il semblait poursuivre une conversation avec une autre voix plus lointaine. Julien n'entendait pas ce qui se disait, mais il percevait nettement les rires lourds des deux interlocuteurs. Le médecin semblait près de l'asphyxie. Puis soudain, il s'arrêta.
- Q'uest-ce que tu veux ? demanda Chemin sur un ton distant et sec qui contrastait de manière spectaculaire avec la bonne humeur qu'il affichait une seconde plus tôt. Julien en fut tétanisé. Il en oublia le motif même de son appel. Lhomme s'impatienta.
- T'accouches? C'est quoi ton nom?
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Bon, t’as pas l’air d’être un psychopathe. Ça m’arrange pas. Ce que j’en déduis c’est que t’as dû avoir un accident dans ton enfance.
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— Tu sais, je sais exactement ce que tu es en train de traverser.
— Ah oui ?
— Ouais, tu sais, j'ai perdu mon père moi aussi. Il y a deux ans. J'étais comme toi, j'ai tout retenu. J'ai joué les costauds. Et puis...
Julien resta silencieux, intrigué. II ne comprenait pas ce que suggéraient ces dernières paroles non dites.
— Et puis quoi ? demanda-t-il d'une voix inquiète.
— Et puis... Un jour, ça craque. Tout ce que tu as en toi, ça finit par sortir, et là...
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Le jeune homme n'avait aucun ami, pas même la moindre relation vaguement familière avec quiconque. ll se gardait de tout échange comme on se protège d'une maladie. Sa solitude était devenue une sorte de forteresse qu'il défendait corps et âme contre toute tentative d'intrusion affective. Il avait fait le choix de la paix aux dépens de la joie.
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Quels que soient le problème ou la question qu'on lui posait, il avait toujours sa propre interprétation. Et celle-ci, si elle échappait complètement à toutes les règles rigides imposées par l'ordre scolaire établi, répondait pourtant à une logique implacable, et indiscutable dans l'univers tel que lui le percevait
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