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Critiques de José Luis Corral Lafuente (29)
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L'héritier du temple

On révise son histoire au temps de Philippe Le Bel qui convoite le trésor des templiers.

On plonge dans ce roman et on en sort à regret.
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L'héritier du temple

J'ai enfin lu "l'héritier du temple" ! Je présente toutes mes excuses à Babelio et à HCC édition pour ce retard, car j'aurai dû rendre mon avis il y a déjà de nombreuses semaines.

Ce laps de temps n'est pas dû à la qualité du livre qui une fois commencé se lit facilement malgré sa taille, mais bien à ma PAL déjà trop longue.



José Luis Corral est mon premier auteur espagnol et c'est une bonne découverte. Tout n'est pas parfait dans ce roman, mais cela reste une belle représentation d'une époque lointaine qui nous parait souvent obscure. (12e-13e siècle avant l'arrivée des Rois Maudits)

Les descriptions nous plongent dans l'univers des Templiers, de leur apogée jusqu'à leur chute, orchestrée par Philippe le Bel et le pape Boniface VIII. Nous suivons un jeune homme, Jacques de Castelnou, pieux chevalier, qui rentre dans l'ordre pour payer une dette familiale, et sommes témoin son évolution au sein de l'organisation.



Personnellement, Jacques est pour moi un personnage insipide, bien trop "parfait" et maître de lui. Je l'ai donc pris comme le fil conducteur qui me guiderait à l'intérieur de la trame - certes, le rôle d'un personnage principal - mais de manière plus technique que réellement fictionnel.

De même, alors que les longues descriptions, pouvant parfois se délier sur plusieurs pages, sont un plaisir à lire, les dialogues frôlent parfois le ridicule, se rapprochant plus des intonations du théâtre que du roman. Le vieux français qui est parfois si chantant, ici, casse le rythme si élevé de la narration, et fait retomber le soufflet. Il y a paradoxalement peu de dialogue dans ce pavé, ce qui me fait dire que l'auteur est conscient de cette faiblesse.



J'ai donc pris du plaisir à cette lecture, mais en tant qu'apprenti historienne, j'ai été chagrinée par la vision manichéenne du duel entre les Templier et le roi de France. Certes, nous apprenons tous que la dissolution de l'ordre est dû en priorité à la puissance effrayante des moines chevaliers et leur prétendue fortune dont avait bien besoin le pouvoir en place, mais ici, les Templiers sont quasiment vus comme des saints tandis que les agents du roi sont décrits comme pire que des démons, et ce, jusqu'à la fin de l'histoire. Bien sûr, vous allez me dire que l'on voit l'histoire du point de vue de Jacques, mais pas seulement. Cette histoire aurait pu permettre une meilleure répartition des réputations. A mon sens, tous les templiers n'étaient pas des bienheureux, mais en dehors de ça, le travail historique et le rendu doivent être mis en valeur pour dépasser ce genre de défaut.
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L'héritier du temple

Verdict : j'aime beaucoup l'histoire particulièrement celle des templiers bien que je vive dans la région marquée par le catharisme; châteaux que nous visitons régulièrement avec les filles et dont je pourrais mettre quelques photos.



Alors des bons points : très bien documenté et avec l'appui d'un templier inventé, ce roman nous fait vivre les dernières heures du Temple, de la chute de St Jean d'Acre à la terrible fin du dernier maître de l'ordre. J'ai bien aimé ce brave chevalier ancré dans des préceptes devenant peu à peu obsolètes et pourtant jusqu'à la fin, il accomplit sa mission; on l'aime bien, on se prend à détester les intrigants et les anciennes légendes des templiers ( car il y avait des commanderies templières partout ( à Capbreton si Echappées passe par là il y en eut une mais je ne sais pas s'il en reste des traces) me reviennent en tête. Sans compter le Mas Deu, Montsalvat, autant de mots qui me parlent parce que j'ai déjà beaucoup lu pour le sujet.



Ce livre aurait été une réussite pour moi s'il n'avait manqué un petit quelque chose; car Jacques est intelligent, le meilleur chevalier de son Temple sans nul doute; mais pourtant si je l'ai bien aimé je n'ai pas réussi à m'attacher totalement à lui. Comme si un coup d'éclat de sa part m'aurait plus plu, une brève rebellion contre le maitre , je ne sais pas. Au fond le Templier m'est apparu comme il semblait apparaitre aux gens de son époque; un peu trop hautain pour moi.



Cela dit j'ai passé un très bon moment de lecture et j'ai beaucoup appris ( une croisade avec une alliance Arméniens-Mongols, il faut que j'approfondisse le sujet!!). Pas un coup de coeur mais un bon moment. A réserver cependant aux fans d'histoire.



Je remercie vivement Babelio et les éditions HC pour cet envoi.
Lien : http://noryane.canalblog.com..
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L'héritier du temple

Ce roman très bien documenté nous fait vivre, au travers d'un héros très attachant, les derniers épisodes de l'Ordre des Templiers.

Un livre qui plaira plus que certainement aux amateurs de romans historiques sur fond de vérité!
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L'héritier du temple

Fin XIIIème- début XIVème siècle.

Jacques de Castelnou, orphelin, est recueilli et élevé, comme son propre fils, par le comte d'Empuries en Catalogne.

Le jeune homme, sans qu'il le sache, est destiné au Temple pour parachever la mission de son père mort alors qu'il partait en croisade pour défendre la terre Sainte.

Il vouera sa vie au Temple comme chevalier, échappera à la rafle des templiers effectué par Philippe IV le bel et terminera sa vie, plein de sagesse et de raison dans un monastère aragonais.



Bon encore un livre sur les templiers! La malédiction du grand maitre, Jacques de Molay sur le bûcher à l'intention de Nogaret, du pape Clément V et du roi Philippe jusqu'à la treizième génération.

Oui, il y a tout cela, mais il y a aussi le Temple vu de l'autre côté des Pyrénées, la défense de la terre Sainte, la bataille et la perte de Saint-Jean d'Acre (formidablement décrite) et l'alliance du Temple avec les mongols et les arméniens pour la reconquête de la Palestine.

L'écriture (la traduction) est de très bon aloi faisant que l'on ne s'aperçoit (presque) pas que l'on tourne les pages jusqu'à la dernière.

La fin du bouquin étant pleine de vertu et de sagesse et l'aboutissement d'une quête tant attendue, même si c'est improbable c'est bien quand même.

J'ai beaucoup aimé bien que connaissant le thème par coeur.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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L'héritier du temple

Pourquoi ai-je mis autant de temps pour terminer une histoire qui m'a de plus en plus intéressée au fil des pages alors qu'au bout de quelques chapitres je pensais l'abandonner?

C'est que je m'attendais à une histoire romancée, sur fond historique, certes, mais avec des personnages principaux suivis de près auxquels je pourrais m'attacher. Ce n'est pas le cas. L'auteur a largement privilégié l'aspect historique et l'important ici c'est l'histoire de la fin de l'ordre des Templiers dans son ensemble. C'est certainement très bien fait et passionnant mais évidemment, l'érudition aidant, la lecture se fait plus lentement, ce qui ne me déplairait pas, n'était le sentiment de retard ressenti pour les raisons déjà précisées.

Le livre refermé, il me faut maintenant me documenter davantage sur cette grande aventure de l'ordre des Templiers, de Jérusalem au milieu du XIIe siècle, de la Terre Sainte à la fin du XIIIe siècle, de Saint-Jean d'Acre en 1291 et surtout des véritables rôles joués dans la tragédie finale par le roi Philippe le Bel, si détestable ici, le pape Clément V et l'inquisition, enfin Jacques de Molay, le dernier Maître de l'ordre, mort sur le bûcher.

Si on aime l'histoire et cette époque en particulier, comme c'est mon cas, nul doute que ce roman se révèle passionnant mais on risque d'être déçu si on ne cherche qu'une lecture divertissante.


Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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L'héritier du temple

Envoûtée !

Par la maîtrise de l'histoire, par la qualité de la traduction et par le sujet. Tant et tant de livres ont été écrits sur l'Ordre des Templiers et leur fin épouvantable ! Et pourtant celui-ci me paraît bien différent de ceux que j'ai lus. D‘abord parce qu'il est écrit par un historien espagnol, que le héros de ce roman historique est espagnol, et parce qu'il donne à connaître des faits survenus à des Espagnols.



Le roman démarre aux jeunes années de Jacques de Castelnou, catalan élevé par le très catholique comte d'Empuries qui le destine à l'Ordre du Temple. Une faute du grand-père, cathare, à réparer ! A 20 ans, Jacques, rompu aux combats par son maître d'armes et aux règles de l'Ordre par son père adoptif, rejoint Saint-Jean-d'Acre, l'une des dernières forteresses chrétiennes de Jérusalem. Les Mamelouks ont vaincu les Arabes qui dominaient la ville sainte et toléraient les pèlerinages et la présence des Croisés. Les Egyptiens les interdisent et c'est à nouveau la guerre.



En mai 1291, Acre tombe et cette défaite est aussi le chant du cygne de la présence franque en Terre sainte. Jacques de Castelnou est chargé de mettre les richesses de l'Ordre, notamment le Graal, en lieux sûrs. Parmi les Templiers, se trouve Roger de Flor, excellent navigateur, qui embarque des civils à prix d'or sur l'un des navires de l'Ordre. Il s'approprie le bateau, est accusé de trahison et de vol d'une partie du trésor de l'Ordre. Il en est banni et devient mercenaire en Occident, à la tête des almogavres, au service de la couronne d'Aragon.



En 1294, Jacques de Molay, nouveau grand maître de l'Ordre, envoie Jacques de Castelnou proposer une alliance aux Mongols et aux Arméniens contre l'Islam pour reprendre la Syrie et la Palestine. La bataille de Homs (1299) est un succès pour les alliés mais, délaissés par les royaumes d'Occident, les Templiers ne peuvent conserver ce qu'ils viennent de reconquérir.



Jacques de Castelnou, décidé à se venger de la trahison de Roger de Flor, se fait engager dans la troupe des Almogavres qui sert à présent l'empire byzantin en lutte contre les Turcs. Fantastiques pages des sièges divers menés par les Aragonais qui repoussent les Turcs. Roger de Flor est fait mégaduc (grand amiral de la flotte impériale). Trop ambitieux et trop coûteux pour les Byzantins, il est assassiné, ce qui rend caduque la promesse de Jacques de Castelnou.



En 1306, en France, alors que les dépenses exorbitantes de Philippe le Bel et de ses prédécesseurs ont vidé les caisses de l'Etat, le roi, ingrat et fourbe, expulse tous les Juifs du pays et confisque leurs biens, préambule à l'expropriation des avoirs des Templiers l'année suivante. Juifs et Templiers sont les créanciers du royaume et les rentes de la couronne sont incapables de rembourser ses dettes. de sinistre mémoire et par traîtrise, tous les Templiers sont arrêtés en 1307. L'âme damnée du roi, Guillaume de Nogaret, lance contre eux, tous azimuts et à répétition, des rumeurs d'hérésie, de comportements obscènes et d'idolâtrie.



Jacques de Molay et bon nombre de ses compagnons sont torturés et, pour éviter des souffrances et des morts inutiles, le dernier grand maître de l'Ordre passe aux aveux, puis se rétracte et en appelle au pape, Clément V, seul habilité à juger les Templiers. Hélas ! le pape doit son trône pontifical à Philippe le Bel et préfère se ranger à ses côtés. de procès iniques en emprisonnement et en tortures répétées, Jacques de Molay se déclare innocent, ainsi que son ordre, de tous les délits dont ils sont accusés.



En mars 1314.alors qu'il est sur le bûcher, il aurait prononcé cette terrible malédiction contre ses accusateurs : « Pape Clément !… Chevalier Guillaume !… Roi Philippe !… Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste jugement ! Maudits ! Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races ! ». Qui se réalisa…

L'ordre du Temple a définitivement cessé d'être.



Jacques de Castelnou a échappé à la rafle de 1307 et retourne en Espagne avec le Graal, cette coupe en onyx censée avoir recueilli le sang du Christ après sa crucifixion. Il se retire au monastère aragonais Saint-Jean-du-Rocher près de Jaca et y dépose le Graal qui, deux siècles plus tard, est expédié à la cathédrale de Valence.



L'héritier du Temple raconte donc les dernières années de l'Ordre. Si Jacques de Castelnou paraît trop obéissant, trop intègre, trop parfait en quelque sorte, c'est que l'auteur a voulu qu'il symbolise cet idéal religieux du Moyen Age sans émettre de jugement a posteriori. Historien, José Luis Corral s'en tient strictement aux faits. Néanmoins, son héros est animé de doute sur sa foi, d'incertitude quant à la réalité du Graal dont il est dépositaire et de perplexité quant au rôle de l'Eglise.



Les Templiers ont fait et font encore l'objet d'un engouement certain en raison des mystères qui planent sur eux et sur leur prétendu trésor qui suscite tant d'élucubrations et de fantasmes depuis des lustres. La pondération de l'auteur n'exclut absolument pas une histoire palpitante et efficace qui fait de ce roman une prouesse littéraire érudite sans prétention ni emphase.



Un tout grand merci à Pecosa car ce livre est encore une pioche réussie dans la liste consacrée à « Romans historiques à travers l'Espagne, du Moyen Age au XVIIe siècle » dont je ne me lasse pas.

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L'héritier du temple

L'héritier du temple est un roman magnifique qui retrace la fin du célèbre ordre des Templiers. Nous suivons pas à pas le héros, figure imaginaire du roman, de ses premiers pas comme novice jusqu'à devenir un guerrier aguerri. Il traverse les dernières décennie que vit l'Ordre: de la chute de Saint-Jean-d'Acre, où les chevaliers vivent leurs dernières heures en Terre sainte, au bûcher qui consumera Jacques de Molay, le dernier maître du Temple, après un dernier stratagème de Philippe le Bel, roi de France, vouant une haine tenace aux Templiers...



José-Luis Corral Lafuente nous livre, dans un langage clair et précis, un récit dépaysant et captivant. Une trame très bien documentée, évitant les pièges de la simplicité et ne tombant que rarement dans le mythe, fait de ce roman un livre à lire absolument.Un héros attachant, que nous suivons de bout en bout du roman, permet de sortir de l'aspect purement historique et amène une touche romanesque bienvenue.

Le connaisseur chevronnée du temple y trouvera un récit agréable, le béotien y apprendra, en outre, une foule de choses sur la vie et la fin des Templiers... Personnellement, je me suis délecté de ce roman que j'ai eu de la peine à lâcher une fois commencé !



Un grand merci à Babelio et aux éditions HC pour ce beau cadeau reçu lors d'une opération Masse Critique



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Le nombre de Dieu

Autant le dire tout de suite, j'avais un peu d'appréhension à lire ce nouveau roman de José Luis Corral, en effet j'avais adoré "L'héritier du temple" et je redoutais que celui-ci ne lui arrive pas à la cheville...

Rapidement mes craintes se sont envolées et j'ai pu me délecter d'un roman prenant, qui présente bien les enjeux de son siècle (le 13ème) dans la péninsule ibérique. On y suit Henri de Rouen, issus d'une lignée de bâtisseur de cathédrales et maître d’œuvre lui-même ainsi que Teresa Rendol, maître peintre. Ils vont s'aimer, mais aussi confronter leurs visions différentes sur ce que doit être une cathédrale... Ensemble ils vont construire deux cathédrales... Pour l'auteur, l'histoire avec un petit « h » de Henri et Teresa est presque un prétexte pour nous compter, magistralement, l'Histoire avec une grand « H ». On y saisit bien cet esprit de liberté qui plane sur ce siècle, mais aussi les dangers qui guettent ceux qui ne pensent pas comme l'église, par exemple les cathares et nous assistons au fil des ans au resserrement de la morale de l'église qui prend petit à petit, à nouveau, les femmes en otages...

J'ai apprécié l'écriture narrative et rythmée de l'auteur qui donne du souffle au roman et nous entraîne sans longueur au bout du récit.

Sur le 4ème de couverture on peut lire « Alliant précision historique et puissance romanesque, José Luis Corral nous plonge dans une période du Moyen Âge d'une incroyable modernité. » Pour moi cette phrase résume parfaitement l'esprit qui se dégage de se livre.

Un livre que je recommande chaudement aux amateurs de beaux romans et aux amateurs d'histoire !

J'ai vu que la bibliographie espagnole de l'auteur comptait neuf ouvrages à ce jour et que celle en français, trois, je suis certain que nous retrouverons José Luis Corral prochainement sur nos étals et je m'en réjouis !

Un grand merci à Babelio et aux éditions HC pour ce beau cadeau reçu lors d'une opération Masse Critique
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Le nombre de Dieu

Tout d'abord, un très grand merci à Babélio et à HC Editions pour m'avoir offert ce roman qui est tout simplement magnifique. Ce roman historique nous apprend beaucoup de choses autant sur l'art de bâtir une cathédrale que sur la vie au Moyen-Âge en général. L'histoire se passe pour la plus part du temps en Espagne - il y a quelque chapitre à Paris-, plus particulièrement à Burgos. Henri, jeune apprenti architecte rejoint son oncle pour travailler sur la cathédrale de Burgos. En effet, nous sommes en plein Moyen-Âge lors du passage de l'art roman à l'art gothique et chaque évêque veut sa cathédrale dans ce nouveau style très prisé par les français à l'image de la cathédrale de Chartres, Bourges, Reims, Notre-Dame de Paris, etc... Ces cathédrales se caractérisent par le fait de laisser entrer la lumière par d'immense vitraux. Henri arrive donc en Espagne et va rencontrer là-bas son premier et seul amour Teresa, elle-même apprentie peintre. Les deux jeunes gens vont pourtant devoir se séparer car Henri doit retourner à Paris, finir ses études et passer son examen pour devenir maître d'oeuvre. Leur passion pour leur métier respectif et le destin les réuniront pourtant à nouveau sur la construction d'une cathédrale mais la religion de la jeune femme va mettre leur amour à dure épreuve... Ce livre très bien écrit, nous fait vivre la construction dune cathédrale du début à la fin (plusieurs décennies) mais aussi les enjeux politiques et religieux de celle-ci : chaque évêque souhaite un monument plus grand, plus beau que son voisin. A cette époque, tout peut remettre en cause la construction de la cathédrale : la mort de l'évêque qui est à l'origine de celle-ci, les successions royales, les guerres : nous sommes à l'époque des croisades vers Jérusalem et de la lutte contre les hérétiques, notamment les cathares, mais aussi les maures qui occupent une partie de l'Espagne. Ce roman nous met face à la dure réalité de la vie au Moyen-Âge : les épidémies, mais aussi la religion qui est très forte et dicte les conduites à tenir. Nous comprenons aussi comment l'Histoire est passé du style roman au style gothique, donnant la part belle à la lumière grâce à des vitraux et au "Nombre de Dieu" qui permet de calculer les proportions idéales d'une construction. Le roman est émaillé de nombreuses références historiques, mathématiques, architecturales, ce qui ne gâche en rien la belle écriture de l'auteur. Un très beau roman historique qu'il faut absolument découvrir...
Lien : http://missreadingschronicle..
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Le nombre de Dieu

Ce roman historique nous plonge dans le monde des bâtisseurs de cathédrale du 18ème siècle, entre la France et l’Espagne. Nous découvrons le quotidien des hommes et femmes qui consacrèrent leurs vies à bâtir les plus belles cathédrales du monde. Cette époque est marquée par l’évolution du style architectural entre tradition et renouveau. L’auteur signe un roman visiblement très documenté sur les techniques des maitres bâtisseurs, mais aussi sur la politique et la société de l’époque. Il nous éclaire notamment sur la condition de la femme et le poids de l’Eglise.

Une documentation foisonnante qui m’a donné plus une impression de cours magistral que de réelle fiction. Dommage.

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Le nombre de Dieu

Évidemment lire ce livre renvoie à la triste actualité de l'incendie de Notre Dame. Tout le talent de l'auteur est de mettre l'art, la singularité et le génie des bâtisseurs en exergue. Une lecture distrayante et surtout instructive.
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Le nombre de Dieu

Un regard sur le 13ème siècle, au temps des cathédrales. A cheval, ou plutôt à pied, entre l'Espagne et la France. Henri et Teresa. Un Normand et une Cathare.



En fait, il ne se passe pas grand chose. On empile des pierres, on bâtit la cathédrale de Burgos, et on suit l'évolution des mentalités.



C'est, ma foi, intéressant, ça se lit calmement, et pour ce qui me concerne, ça me change des romans policiers. Mais c'est aussi le revers de la médaille. Pas grand chose. Cela dit, c'est peut-être notre destinée à tous : notre vie n'est pas grand chose, et à nous de construire nos cathédrales, pour marquer notre passage dans ce bas monde.



Je me sens bien philosophe, tiens. C'est peut-être grâce à ce livre.
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Le nombre de Dieu

A l'époque de la construction des plus grandes cathédrales, nous découvrons le destin d'Henri, maître d'oeuvre et Teresa, maître peintre, en Espagne. L'une est cathare et l'autre chrétien, à une époque où l'on n'a pas vraiment le choix de sa religion. Cette différence d'idéologie aura un impact fort sur leur vie, mais leur amour pourra t'il y survivre? Pour le savoir, il faudra le lire.



J'aime beaucoup les romans historiques, et particulièrement les histoires qui se déroulent à l'époque médiévale. J'avais adoré le roman " Les piliers de la Terre" de Ken Follet, qui nous faisait découvrir une famille de bâtisseurs de cathédrale, ainsi que la saga Damné de Hervé Gagnon qui m'a fait découvrir les Cathares, alors quand j'ai lu le résumé de cette histoire qui semblait synthétiser ces 2 aspects, je me suis laissée tenter, et je ne regrette pas mon choix.



Je suis passionnée par cette période de l'histoire, qui est un mélange de tout ce qui s'est fait de meilleur... et de pire! L'auteur est professeur d'histoire médiévale et cela se ressent dans la précision historique que l'on retrouve dans ce roman. Sa plume est agréable à lire, et il nous emporte rapidement au cœur de l'Espagne, dans les débuts du XIIIème siècle. Sous ses mots, on voit se construire sous nos yeux les cathédrales, pierre après pierre et on y participe à notre façon. Cependant j'ai trouvé certains passages un peu trop condensés en information, surtout lorsqu'il est question des guerres de territoires, des mariages arrangés etc et j'avoue avoir survolé ces passages, car même si je m'intéresse à l'Histoire, mes connaissances dans ce domaine ne sont pas suffisantes pour prendre note de toutes les données dont nous fait part l'auteur.



J'ai lu ce roman relativement rapidement étant donné son épaisseur et j'ai été étonnée d'avancer si vite, sans temps mort, sans ennui (à part ce dont je vous ai parlé juste au dessus). Je suis d'autant plus surprise car il n'y a finalement qu'une seule intrigue, l'histoire de Teresa et Henri, et que tout se déroule tranquillement, sans heurts, ni intrigues secondaires. Je dois dire que cela m'a manqué et que je me suis rapidement fait la remarque de savoir où l'histoire nous menait, quel était le but de ce roman? Et finalement, je pense qu'il n'y a pas d'autre objectif que de nous faire découvrir ce couple, cette tranche d'histoire, de manière romancée. Et cela, l'auteur l'a très bien fait.



Henri est le dernier d'une famille de maîtres bâtisseurs et comme son père avant lui, il souhaite construire sa cathédrale, la plus belle et la plus lumineuse de l'époque. Son talent va lui permettre d'être engagé pour construire la cathédrale de Burgos, en Espagne, qu'il va imaginer selon le nouveau style de l'époque, où la lumière est mise en avant. Comme tous les maîtres bâtisseurs, il est le détenteur du secret des proportions divines: le nombre de Dieu. C'est très intéressant de rentrer dans le secret des bâtisseurs, j'ai appris par exemple qu'ils avaient beaucoup de philosophie pendant leurs études, la construction étant, comme tout à l'époque, reliée à Dieu.

Teresa est une maître peintre. A cette période de l'histoire, après le passage d'Aliénor d'Aquitaine, les femmes jouissent d'une certaine liberté, et peuvent exercer des métiers importants et avoir une place dans la société. Le talent et la renommée de Teresa va l'amener à travailler pour les plus grands de l'époque et à se faire un nom, sans avoir besoin d'être mariée.

Ce couple est une somme de talents et d'amour. Leur histoire est suffisamment forte pour être le cœur de l'histoire et finalement, tout le reste n'est que fioriture autour de leur relation. On traverse avec eux, les années et les changements d'époques pour les quitter dans les débuts d'une période plus sombre.



Un roman historique qui nous fait participer à la construction de ces cathédrales, en partageant avec nous le grand secret des bâtisseurs de cette époque. Si vous aimez les romans historiques, vous apprécierez Le nombre de Dieu.

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Le nombre de Dieu



Il y a plusieurs lectures possibles de ce livre. On peut y voir essentiellement le destin d’une femme libre, ou la description des chantiers de construction des cathédrales gothiques, celle aussi de la royauté espagnole au XIIème siècle et des premiers succès de reconquête sur l’Al Andalous.

C’est pour ma part l’aspect architectural qui m’attirait, et j’avais hésité à entreprendre cette lecture craignant que l’histoire d’amour soit trop présente. Je suis restée effectivement un peu sur ma faim en ce qui concerne les techniques de construction. En revanche j’y ai trouvé plus qu’une bluette. Surtout la restitution d’une période excitante dans toutes ses nouveautés. Les interrogations sur la foi avec la théologie de la lumière et la fin des cathares, le foisonnement intellectuel, du moins pour l’élite, avec la poésie, les lectures et les échanges qui en résultent entre les deux personnages principaux, une relative entente avec les musulmans malgré le désir du roi Ferdinand III de récupérer l’intégralité de la péninsule, et surtout, grâce à la fine amor et l’exaltation de la femme, une plus grande liberté de celle-ci. Une impression de richesse matérielle aussi. Il faut dire que dans ce récit nous vivons principalement dans le monde des maitres d’œuvres, compagnons et apprentis, dans celui du haut clergé et un peu dans celui de la royauté. Nous ne savons rien puisque tel n’est pas le propos, sur les paysans.

L’accent est mis sur la liberté des femmes. En effet dans cette courte éclaircie du début XIIIème, elles ont pu jouir d’une assez grande autonomie dans le choix de leur travail, et être relativement maitresse de leur destin si elles en avaient la force (voir la différence entre Térésa l’héroïne et Matea qui est mariée par son père sans qu’elle semble avoir vraiment choisi). Avec un bémol toutefois, l’Église continue à s’opposer à la femme, tentatrice de l’homme et création du diable. « Une minute, l’interrompit l’évêque, certains pensent que les femmes devraient exercer un métier propre à leur condition. C’est le cas des boulangères, aubergistes, poissonnières, couturières, bouchères, tisseuses, fileuses, cuisinières, sages-femmes, messières, faucheuse, batteuses de grain… et même des prostituées qui sont des filles de Dieu. Vous, maître Térésa, vous dirigez un atelier, mais cela ne vous autorise pas à intervenir dans ce débat entre hommes. Contentez-vous de ce que vous êtes, ne cherchez pas à aller plus loin que ce qui a été convenu et ne forcez pas votre chance […] Vous devriez être mariée et sous la tutelle d’un époux. » Quand les hommes parlent, les femmes et les enfants se taisent.

Et le nombre d’or ? C’est le calcul de la proportion idéale, qui préside aux constructions nouveau style.

Un petit reproche toutefois, peut être dû à la traduction. Un personnage parle de son « identité sexuelle », j’aurais tendance à penser que cette expression et l’idée qu’elle sous-tend est contemporaine.



J’ai aimé dans ce texte l’impression de grande liberté et de possibilités infinies qui semblent avoir régné dans ce début du XIIIème siècle. A lire si vous vous intéressez à cette période, en revanche si vous voulez connaître les conditions de construction, il existe sûrement d’autres livres plus à même de répondre à votre attente bien que cet aspect ne soit évidemment pas absent, et les tractations pour obtenir l’argent nécessaire encore moins.



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Le nombre de Dieu

Comment se bâtissaient les cathédrales ?

J'en parle encore souvent en visitant ces oeuvres splendides qu'il nous est donné d'admirer.



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Le nombre de Dieu

Je m'attendais à un récit du niveau de "Les piliers de la terre" de Ken Follett mais j'ai été déçu.

Il s'agit d'un roman historique s'attardant sur les motivations qui ont présidé à la construction des cathédrales gothiques en Espagne mais dont l'intrigue est un peu légère, quoique maline.
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Le nombre de Dieu

Je termine "Le nombre de Dieu".

L'histoire de la construction des cathédrales selon le style gothique dans l'Espagne du XIIIè siècle. José Luis Corral aborde les difficultés auxquelles ont du se confronter ces bâtisseurs d'un art nouveau dans un siècle qui tombait peu à peu dans l'obscurantisme. Cette opposition à leur envie, leur besoin d'égaler la lumière de Dieu, les luttes et les concessions. Au delà du roman, un très beau portrait de femme. On se demande ce qu'il aurait pu advenir si l'église de Rome avait revêtu la robe des "Parfaits" et si le monde d'aujourd'hui n'en aurait pas été mieux éclairé?
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Le trône maudit

Un roman historique très riche qui retrace une période charnière en Israël qui commence en l'an IV avant J.C avec la mort d'Hérode le Grand et qui se termine avec la mort de Caligula empereur romain au milieu du 1er siècle après J.C. Seulement une cinquantaine d'années mais qui marqueront l'humanité puisqu'elles verront la vie et la mort de Jésus de Nazareth et la naissance du christianisme. Mais le sujet de ce roman c'est ce trône d'Israël devenu vacant à la mort d'Hérode et qui va voir ses prétendants se déchirer, pour pouvoir lui succéder. Les auteurs nous expliquent les enjeux géopolitiques, nous plongent dans les complots et nous font les portraits de ces personnages qui ont fait l'Histoire. Une Histoire où le sang coule à flots, où les coups bas sont légions et dans laquelle l'empereur romain à tous les pouvoirs (souvent de vie et de mort). C'est la force de ce livre, de réussir à la rendre compréhensible sans pour autant la dénaturer ni la simplifier. Replacer Jésus Christ comme un personnage historique et non comme le personnage de la bible permet aux lecteurs (croyants ou pas ) de le resituer dans son contexte historique . J'ai appris beaucoup de chose, même sur des personnages que je connaissais comme Ponce Pilate dont je connaissais le rôle qu'il a tenu lors du procès de Jésus mais je ne savais pas comment se terminait sa destinée. Un roman que je recommande à tous les lecteurs férus d'Histoire car c'est un roman passionnant et dont à la lecture on mesure les recherches qu'il a demandé .



Un grand merci à Agnès Chalnot et aux éditions HC Éditions pour m'avoir permis de découvrir ce roman historique.
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Le trône maudit

Je vous l'avoue tout de suite : j'ai abandonné ce roman au bout de 250 pages (le livre en compte environ 570). Tout simplement parce que, quand arrivée à ce stade, je n'arrive toujours pas à entrer dans l'histoire et à apprécier le livre, je me dis que ça ne sert peut-être à rien de me forcer. En général je pousse quand même ma lecture pour arriver à la fin (qui parfois peut me surprendre agréablement), car je déteste abandonner un roman en cours de route. le problème pour celui-ci, c'est que je l'ai reçu avec un mois de retard et que, ayant d'autres engagements de lectures, je ne pouvais pas me permettre de passer un mois sur ce livre. du coup je m'abstiens de le noter, mais je vais quand même expliquer ce que j'en ai pensé, pourquoi je n'ai pas du tout accroché.



L'histoire en elle-même est intéressante : en l'an 4 avant J.-C., la mort du roi d'Israël, Hérode le Grand, est le point de départ de nombreux conflits, car ses fils se disputent le trône, le peuple juif refuse qu'un nouveau tyran règne sur eux, et l'empereur Auguste doit décider ce qu'il doit advenir de ce trône d'Israël tout en prenant en compte la complexité de ce peuple. Apparaît alors Jésus de Nazareth, jeune prédicateur qui, par ses sermons, va tout remettre en question, ce qui va faire de lui l'ennemi des puissants.

En gros ce livre est censé raconter “Israël au temps d'Hérode, de Ponce Pilate et de Jésus de Nazareth” (bandeau de l'éditeur). Un beau programme, mais peut-être trop gros pour un seul roman.



Tout d'abord, le livre est très dense. Lire un roman de plus de 500 pages ne me dérange pas, encore faut-il que les auteurs (ici il y en a deux) parviennent à m'entraîner dans leur histoire. Or ici ce n'est pas le cas. J'ai davantage eu l'impression de lire une sorte de docufiction qu'un roman historique. L'écriture est beaucoup trop froide : à aucun moment je n'ai réussi à vraiment m'intéresser aux événements, ni à m'attacher aux personnages. Les scènes de batailles, qui auraient pu donner un rythme plus épique au roman, m'ont laissées de marbre. Les personnages sont trop nombreux et les auteurs ne se fixent vraiment sur aucun : du coup aucun n'est suffisamment développé. le seul chapitre qui m'ait vraiment intéressée, c'est lorsque l'histoire s'est justement fixée sur deux personnages et leur relation : durant tout un chapitre, on a eu leur histoire (sans qu'elle soit parasitée par toutes les autres histoires autour), ce qui m'a permis de m'intéresser un peu plus à ces deux personnages. le reste du temps, tout est mélangé au sein d'un même chapitre, ce qui rend la lecture hachée et, par conséquent, fastidieuse. D'autant plus que, selon moi, les auteurs ont voulu être trop précis : il y a beaucoup trop d'éléments, trop d'informations juxtaposées sans vraiment de transition et avec une certaine redondance dans le schéma narratif, ce qui m'a fait sauter des paragraphes ou simplement refermer le livre à plusieurs reprises. C'est un peu comme si les auteurs avaient voulu transformer un documentaire en roman sans vraiment y parvenir. Ce que je trouve fort regrettable étant donné que le sujet m'intéressait beaucoup. Mais si j'avais voulu lire un documentaire, j'en aurais pris un, je n'aurais pas choisi un roman.



Ceci est un avis basé sur les 250 premières pages du roman, je le rappelle. J'ai lu une critique disant que le livre devenait lisible au bout de 300 pages, je n'ai pas eu la patience ni le temps d'aller jusque-là. Peut-être en retenterai-je la lecture d'ici quelques mois, lorsque j'aurai plus de temps à y consacrer. Ou peut-être pas. Après tout, quand un lecteur abandonne la lecture d'un livre, c'est tout aussi significatif que lorsqu'il passe toute une nuit sur un livre sans avoir vu le temps passer tellement celui-ci l'a passionné.
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