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Critiques de Joseph d` Anvers (78)
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Un garçon ordinaire

17 ans, l'âge où l'avenir se dessine, vibrant d'espoir et d'incertitude.



Pour Victor, comme pour ses amis, la vie est un puzzle dont ils assemblent les pièces, entre rêves d'évasion et réalité du bac qui approche. A l'ombre du grunge et du suicide de Kurt Cobain, ils vivent leurs premiers émois, s'affirment face à leurs parents et découvrent les nuances de l'amitié.



Victor, musicien dans l'âme, rêve de gloire et d'amour. Mais entre sa timidité maladive et les exigences scolaires, il se heurte aux obstacles de l'adolescence. Ses journées oscillent entre moments d'euphorie et crises d'angoisse, tandis que le temps semble s'accélérer à l'approche du fatidique examen.



Le lecteur est happé dans le tourbillon des émotions de ce groupe d'amis. Il partage leurs rires et leurs larmes, leurs espoirs et leurs déceptions. A travers leurs aventures, c'est une époque charnière qui se dessine, avec ses codes, ses rites et ses défis universels.



Ce roman initiatique nous rappelle que chaque génération vit l'adolescence avec la même intensité, et que les rêves de jeunesse, qu'ils soient brisés ou accomplis, façonnent à jamais l'adulte que l'on devient.
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Un garçon ordinaire

C'est à un retour à nos jeunes années d'adolescents auquel nous convie Joseph D'anvers avec ce titre. On est en 1994, Kurt Cobain est mort mais certaines choses restent inchangées : le temps de la bande et de toutes les promesses mais aussi l'angoisse de l'avenir et les dangers présents.

Ils sont six, de la génération X qui succède aux babyboomers, tous différents, chacun son jardin secret mais avec beaucoup de partage. Dans un lycée de banlieue, dans trois mois, ils passent le bac mais en attendant...



Fragments de vie, description d'une époque, d'un moment dont on connaît la fin prochaine et qu'on regrette déjà avant le grand plongeon dans la vie d'adulte.



Un récit plein de nostalgie et de sensibilité. Un peu de l'adolescence de l'auteur, sûrement, mais aussi de la nôtre. Dans la bande, pas de clivages sociaux ni raciaux mais la rue et l'entourage familial les dévoilent. La musique est très présente et Nirvana à l'honneur (on ne résiste pas à l'envie de s'y replonger).



Un livre qui se lit d'une traite, qui convoque nos propres souvenirs.

Ce n'est pas la vie en rose, il y a également de l'action et l'évocation de la violence, comme l'accrochage avec des Skinhead et bien sûr des excès propres à l'âge.

Un bon moment lecture. Si vous ne l'avez pas encore lu et qu'il vous tente, il est en poche.
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Un garçon ordinaire

En tant que pré-ado à l'époque de la mort de Kurt Cobain, je me suis dit que je devrais ne pas être trop dépaysée de l'ambiance. Et de fait, les années 90/2000 dans lesquelles se déroule ce roman ne m'ont pas dépaysé. C'est d'ailleurs bien le problème, parce qu'un monde déjà vécu, qui n'est même pas agrémenté d'une histoire stupéfiante, j'ai l'impression d'avoir perdu mon temps.

Si on rajoute à ça le saupoudrage régulier de lieux communs, de préjugés, de facilités, qu'ai-je gagné à lire ce livre ? Pas grand chose. Mis à part peut être un rappel de la musique de l'époque... ( bon après soyons honnête, ce qui suit Nirvana dans ma culture musical ce sont les boys band, ça aurait pu faire la base d'un livre encore pire, donc on va mettre une étoile pour la base musicale !)
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Un garçon ordinaire

C’est l’histoire d’un lycéen ordinaire des années 90, Kurt Kobain vient de mourir et, si vous êtes de cette génération X aussi, vous vous souvenez peut-être du sentiment de désespoir et de vide qui a envahi la jeunesse à cette occasion.

Génération sans autre but que de vivre l’instant présent, entre répète du groupe et tentative de séduction de la belle fille de la classe.

À travers ses souvenirs, Joseph d’Anvers peint à petites touches le portrait d’une génération doucement désenchantée. Un joli moment…
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Un garçon ordinaire

"Allez, le lover, sors ton cahier, c'est l'heure de intégrales."

Quelle meilleure façon de résumer l'année de Terminale ? Le passage de la friend zone aux papillons dans le ventre, les révisions du bac, sauf pour ceux qui y vont au talent. Mais ça a beau être l'histoire d'un garçon ordinaire, avec ses cinq potos, l'année l'est un peu moins: on est en 1994, et Kurt Cobain vient de mourir.

Après "une veillée funèbre grunge et désenchantée pour l'icône disparue", on retourne sur les bancs du lycée avec toute la bande (en traînant un peu les pieds quand même). On part en virée à moto "d'un coup de kick ravageur" avec le même élan et la même urgence que dans "Nous rêvions juste de liberté" d'Henri Lœvenbruck .

Et la musique, au centre de ce roman, grâce au groupe créé par la bande, les 1ers frissons créatifs de Victor qui s'autorise enfin à composer et interpréter ses propres chansons, avec l'espoir de marquer un jour l'histoire du rock.

L'ambiance, la playlist, les films, les objets, les débats politiques des adultes, tout contribue au réalisme de "ce(s) fragment(s) de vie ordinaire" et à la réussite de ce voyage dans le temps. Mais en laissant suffisamment d'espace au lecteur pour compléter le décor à sa façon.

Un roman touchant, drôle et badass !
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Un garçon ordinaire

J'ai beaucoup aimé lire ce roman que j'ai lu en très peu de temps. J'ai eu l'impression de revivre mes années lycée, mon année de terminale avec les révisions, le bac , les soirées chez les copains..

Une belle histoire sur la génération x , je le conseille

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Un garçon ordinaire

Lorsqu'on le croise avec son père, il baisse le regard, essaie de donner le change, mais la gêne et la honte sont tellement palpables qu'elles vous happent et accélèrent la fin de l'échange. Il a sa vie avec nous, et sa vie aux Oeillets. Et jamais ces deux mondes ne pourront cohabiter.
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Juste une balle perdue

Percutant, au rythme rapide, au langage direct et cru, on sait d'emblée que ça va déménager.

Le protagoniste est inspirant, vrai et cabossé. Comme ceux qu'il rencontrera page après page... Le monde de la nuit et d'excès dans lequel il atterri est décrit d'une façon vraie - pour avoir connu le monde de la nuit, j'ai adoré lire cette description qui colle à la réalité.

Cependant, cette réalité s'est peu à peu dégradée, versant dans des exagérations grotesques. Ce qui a fait que j'ai adoré la moitié des pages de ce livres, et détesté l'autre. J'ai décroché plusieurs fois, a cause de ce manque réalisme. Puis, repéchée par des évènements et une intrigue génialement torsadée.

Il manque résolument quelque chose pour que ce livre gagne le rang des 5 étoiles.
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Les jours incandescents

Jolie surprise que cet album Les Jours Incandescents dans lequel Joseph d’Anvers s’inspire de l’univers de ses chansons (on retrouve en filigrane des titres des Jours sauvages, de Rouge fer, des Matins blancs) pour proposer des nouvelles poétiques, mystérieuses et elliptiques, mises en images par Stéphane Perger. À chaque histoire, son style graphique, oscillant entre noir et blanc stylisé, bichromie sensuelle ou teintes ombrées d’une malchance qui semble coller à la peau des personnages. Malgré les rencontres charnelles ou romantiques comme des feux ardents éclairant la nuit, les vies minuscules se résolvent à s’éteindre plutôt que faire durer l’étreinte. Dans une ambiance mi-parisienne mi-américaine, conforme à l’univers littéraire et musical construit par l’auteur au fil des années, la vie brûlée, souvent la nuit, n’est qu’une suite de chutes et de perditions. “Les chants désespérés sont les chants les plus beaux…”

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Un garçon ordinaire

Chronique réalisée lors du live de Joseph D'Anvers



"Un garçon ordinaire"



Ce roman aurait pu commencer avec les paroles de la chanson très peu connue de Claude François "17ans", car c'est l'âge des protagonistes de ce livre et tout leur correspond.



De quoi rêve-t-on quand on a 17 ans ?



Certains on déjà tout et d'autres presque rien, une villa en campagne, un appartement en hlm, un scooter ou un vélo, peu importe quand on a 17 ans rien ne va...



On a des projets (parfois un peu fou) pleins la tête, on aimerait déjà être adulte, vivre sa vie sans dépendre des autres...



Mais quand on a 17 ans, que ce soit en 1994 comme ici, ou à l'époque actuelle, les rêves, on les vit par procuration...



1994, justement, vous souvenez vous de ce mois d'avril ?



Une journée en particulier a marqué le monde du rock et les fans que nous étions, le décès de Kurt cobain...



Comment quand on a 17 ans ,que l'on a le bac qui approche, on vit ses instants marquants?



Ce groupe de six lycéens, amis pour la vie, bien qu'ils vont être marqués par cette annonce, vont continuer à vivre leur vie d'ado...



À la façon "journal intime", l'auteur nous plonge dans la vie d'un jeune de 17 ans.



Un garçon simple, bon à l'école, qui espère comme ses copains décrocher ce fameux bac...



Fan de rock (musicien dans l'âme), il aime retrouver ses potes pour répéter et boire des bières...



Les hormones en feu, mais encore trop timide pour faire le premier pas, la fille de ses rêves le fera peut être pour lui...



Comment à 17 ans, on gère tout ça ?



Des jours avec et des jours sans, a 17 ans, on apprend.



Nous en tant que lecteur, on replonge dans nos années lycée, on ressent le stress qui monte a l'approche de l'examen, les sentiments qui s'affolent en même temps que le cœur pour l'être tant convoité mais que l'on n'ose pas approcher...



Vous l'aurez bien compris, avec ce roman, on retourne dans le passé ou tout n'était pas forcément plus simple que maintenant...



On s'aperçoit que toutes les générations qui ont eu 17 ans, les ont vécues de la même manière...



Et c'est pour cela que Victor, 17 ans, est un garçon ordinaire...



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Un garçon ordinaire

"Aujourd’hui, Kurt Cobain est mort. Je suis encore dans mon lit… C’est un matin ordinaire. Sauf que Kurt Cobain est mort." C’est aussi un garçon ordinaire qui parle et je l’entends, je l’écoute. Ou plutôt j’entends la voix de l’auteur de "Un garçon ordinaire", merveilleux roman. J’entends la voix – je ne l’ai pas oubliée – de Joseph D’Anvers.



C’était le samedi 16 septembre dernier, à la Comédie à Besançon…la lecture musicale inspirée de son roman et ce fut un moment magique. J’entends encore la guitare et le piano, les voix off, mais surtout la voix de Joseph D’Anvers… "Kurt Cobain est mort." Et je viens de terminer le roman, lu d’une traite. Le roman d’une génération, "l’instantané fulgurant d’une époque en mutation" dit la quatrième de couverture. Pour ma part, j’y ai trouvé beaucoup plus que ça. J’ai été totalement émue par cette bande de jeunes sur le point d’affronter les épreuves du baccalauréat et dont la vie bascule à l’annonce de la mort d’une de leurs idoles. A travers eux, l’auteur livre une étude fine, lucide, tendre de ce monde de l’adolescence, cette période si particulière de la vie où chacun se cherche.



Dans ce roman, j’ai tout aimé : les personnages attachants avec leurs forces et leurs faiblesses, les sujets abordés, la musique toujours présente avec de nombreuses références de l’époque, l’amitié, les débuts de l’amour magnifiquement étudiés, les débordements, l’habitude de se déplacer en meute, les bagarres entre clans, et les bières descendues. C’est à peu près à cette époque que j’ai cessé d’enseigner, mais je garde mes élèves en mémoire. Ils auraient pu s’appeler Tom, Alice, Youri et Sakina. Et, même si, plutôt que de Nirvana je tirais mes cours d'anglais des morceaux de Dire Straits ils réagissaient avec la même exaspération, les mêmes envies et les mêmes attitudes. Joseph d’Anvers a su donner vie à ces adultes en devenir mais au fond, peut-être les a-t-il côtoyés ?



Et cette écriture, simple, directe, vive ! Les phrases courtes claquent, assènent. Les propos révèlent à la fois une belle dose d’insouciance, mais aussi une certaine gravité. Le texte est parfaitement équilibré, les dialogues lui apportent une vie particulière.



Un roman d’apprentissage fort, un portrait de groupe saisissant, trois mois d’une vie intense : une très belle réussite.




Lien : https://memo-emoi.fr
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Un garçon ordinaire

Le narrateur fait le récit de ses derniers mois de lycée en 1994 : l’année du BAC !

Le récit commence le jour de l'annonce de la mort de Kurt Cobain, le 5 avril 1994.

Nous sommes plongés au cœur de l’adolescence avec la musique en point central d’une bande d’amis, Sakina, Karim, Youri et Tom et Alice, l’amour naissant.

Les personnages sont bien croqués, et l’analyse des situations et des questionnements est bien faite.

La prise de conscience du passage à la vie d’adulte / étudiant est bien construite.

L’auteur a su mettre du rythme dans son récit, agréable à lire. Le roman est touchant, plein de nostalgie, il se lit d’une traite.

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Un garçon ordinaire

« Un garçon ordinaire » de Joseph d'Anvers (Français, né en 1976) – Avril 2023 – Payot et Rivages

« Les Ultimes représentants de la génération X » sont sous le choc ! C'est un Mardi ordinaire, sauf que ce Mardi, Kurt Cobain est mort. C'était leur idole, ils sont perdus, déboussolés, faut-il suivre son exemple ?!...

Une plongée dans l'univers adolescent et ses idoles en 1994…

Le rythme est très bancal.

Un petit regain de rythme après la moitié, avec plus de dialogues.

« Je cerne leurs faiblesses, leurs limites, et ça m'atteint.

Ce doit être cela qu'on appelle grandir »

Un roman qui commence assez mal mais qui s'améliore. Néanmoins je ne peux pas lui pardonner complétement sa lenteur initiale.

Un style qui me rappela BB Easton (sans doute le côté amours adolescents).

Au final la mort de Kurt Cobain aura rapproché le narrateur et son Alice.

« Je m'appelle Victor, j'ai dix-sept ans, et je suis un garçon ordinaire. »
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Un garçon ordinaire

Formule laconique, à la manière d'Albert Camus : " Aujourd'hui, Kurt Cobain est mort." Toute une génération est marquée par le surgissement, venu de Seattle et sa disparition toute aussi subite, de ce groupe Nirvana, de la scène musicale. Cependant, il a laissé des traces dans les cœurs et les actes de ces afficionados. Faut-il vivre dangereusement, alors qu’on est si bien protégé et contrôlé, dans le cercle familial ? Cela donne lieu à des conflits avec les parents qui laissent pointer à l’horizon, l’échec au baccalauréat. La référence à ce goût à être exposé aux expériences extrêmes, était portée par la célèbre devise de James Dean, « Vivre vite, mourir jeune et faire un beau … », en passant par les Sex Pistols. Elle est portée par ce groupe de lycéens qui sont portés vers le rock alternatif et indépendant, à l’affût des dernières sorties. Ils aiment à tout partager, au gré de leurs fêtes de leurs répétitions et de leurs bœufs. Notre garçon ordinaire et son ami Karim ont des petites accointances, avec Alice et Sakina, pourvu que le flirt éveille un jour à la grande déclaration pour la vie. Il y a aussi les confrontations entre bandes musicales rivales, si tenté qu’elles visent à dénoncer les insultes et les discriminations raciales et qu’elles peuvent terminer en bagarre de rue. Tout cet univers qui met en exergue une certaine manière de vivre paradoxale, qui oscille entre tentation nihiliste et au contraire volonté de construire un autre futur, en tentant de perpétuer ses désirs. Voici un roman visionnaire à sa manière qui permettrait de répondre à certaines interrogations sur notre monde contemporain.
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Un garçon ordinaire

J’ai eu du mal en début de lecture, car passer de François-Henri Désérable et sa plume époustouflante à celle, moins brillante il faut le dire, de Joseph d'Anvers était un peu comme rétrograder de la 6 eme à la 3 eme vitesse sans passer par la case freinage.



Et puis, je me suis laissée emmener par le récit, celui de la génération voisine de la mienne (je suis née en ‘82), avec laquelle je partage un bon paquet de références, à commencer par Nirvana et le rock grunge.



Ce récit sur cette petite parenthèse nichée entre la fin de l’adolescence et le début de l’âge adulte, ces heures où l’on perçoit le crépuscule de l’enfance à laquelle on dit au-revoir et l’aube de l’étape suivante, celle que l’on redoute un peu, celle qui ravira, on le sait, notre insouciance et, avec elle, un peu de notre joie de vivre.



J’ai finalement adoré cette lecture, qui m’a couté quelques larmes, versées sur l’autel de souvenirs propices au vague-à-l’âme et à la nostalgie de ces instants couleurs sépia qui ont la la saveur de l’éternité.



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Un garçon ordinaire

Aujourd'hui, Kurt Cobain est mort.

Dans un mois c'est le bac.

Naissance d'un amour.

Ce joli roman évoque le passage difficile mais conscient et raisonné de l'adolescence à l'âge adulte, vécu et raconté par Victor, 17 ans, en 1994.

Victor est un révolté intelligent et réfléchi, qui sait analyser ses rêves (la musique), ses hésitations, ses faiblesses, sa coolitude surjouée, le difficile statut de parents, l'ami Youri, qui disparaît un beau (mauvais) jour, les autres, Sakira, Karim, Tom et Alice, son amoureuse, qui se disperseront pour poursuivre ailleurs des études supérieures.

Ça picole pas mal à la Taverne et le partage du joint était déjà bien connu dans cette petite ville de province où ils semblent s'ennuyer ferme.

Si on laisse Victor au milieu du gué, le jour des résultats, j'ai été heureuse de faire sa connaissance, bien que l'auteur ait une approche politique un peu simpliste, mais il est vrai que le narrateur n'a que 17 ans...

Petit message pratique à l'usage de Joseph d'Anvers : il ne se passe jamais un mois entre la vente d'un bien immobilier et l'arrivée des nouveaux propriétaires, c'est plutôt trois bons mois...
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Un garçon ordinaire

Ce sont des fragments de vie d'un adolescent, en 1994, à quelques mois du bac, qui démarrent par "Aujourd'hui Kurt Cobain est mort". Il se désigne comme un garçon ordinaire, dont on ne connaitra le prénom qu'à la dernière ligne, qui habite dans une petite ville ou banlieue, où cohabitent différentes classes sociales, qui n'est pas nommée.



Est-ce vraiment un garçon ordinaire ? Non, c'est lui qui se juge ordinaire, c'est une vision nombriliste, car il n'est pas un garçon comme tous les autres garçons, il a une personnalité qui lui est propre, il est marqué par sa génération, son milieu, ses origines. C'est un témoignage de la génération X, la bof génération, celle du déclin de la natalité après le baby boom.



Le héros narrateur est un fils unique, bon élève, hypersensible, pudique, timide, qui n'ose pas se déclarer à la fille qu'il aime.



Sa vie tourne autour de la musique. Il gratte la guitare avec Tom à la batterie et Youri au micro, dans le « local » où s'improvisent des petites fiestas.



« Ça commence dans le ventre, ça me prend là, au plus profond, puis ça irradie dans tout mon corps… » p. 31



Le roman est rythmé par son monde musical. Il y a des joints qui circulent, de la bière, de l'alcool mais pas d'héroïne.



Un garçon ordinaire a sa bande avec Youri qui a redoublé deux fois, dont le père est un petit entrepreneur dans le bâtiment, avec Tom, dont la famille gère Mammouth, qui est riche et généreuse, qui leur prête le « local » pour répéter, une vieille remise au fond de leur jardin, avec Sakina qui habite en foyer, avec Karim de la Cité des Oeillets qui ne les a jamais invités chez lui, et enfin Alice, la plus belle fille du lycée, celle dont il est amoureux qui a une grande maison et dont le père vient la chercher en Volvo.



La bande fait fi des clivages sociaux ou ethniques, et les rôles sont inversés, ce sont les filles qui prennent les initiatives en amour.



Ils ont leur QG comme le « local » ou La Taverne, leur bistrot.



Il habite un petit pavillon avec des parents aimants et sans histoires : les rôles sont bien distribués, le père tond la pelouse pendant que la mère est à la cuisine. La communication en famille est sommaire et bienveillante. Les quelques bémols sont politiques.



« Mon oncle assure que le Pen « ne dit pas que des conneries ». Mon père, encarté au PS, s'insurge. La bonne humeur se teinte d'une tension palpable. » p. 43



Rien de bien méchant, par contre les clivages sociaux sont perceptibles dans la rue et donnent lieu à de la baston, pour un rien comme un crachat de petits pois à la cantine, skaters, skins contre la bande au garçon ordinaire. Il y a aussi « les cassos ». Ce n'est pas un roman à l'eau de rose, il y a des moments forts.



C'est un témoignage lyrique très poétique qui fige l'instant éphémère du passage à l'âge adulte, moment où la vie est la plus intense, pour le meilleur, passion, sentiments exacerbés, promesse de l'avenir, et pour le pire, violence, choix à faire, société sclérosée.



C'est un livre que j'ai dévoré en quelques heures portée par le rythme musical et les battements du coeur d'un garçon ordinaire.



C'est une prose agréable avec une prosodie singulière qui joue des poncifs de "Aujourd'hui, maman est morte" ou des bagarres de gang de West Side Story, probablement d'autres que je n'ai pas décelés, tout comme les nombreux clins d'oeil musicaux de la génération X, le titre Un garçon ordinaire donne bien le ton.  

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Juste une balle perdue

Comme je suis plutôt d'une nature bienveillante je n'aime pas émettre des critiques négatives d'autant plus que je serai bien incapable d'écrire une seule page publiable.

Pourtant c 'est ce que je suis en train de faire car je n'ai pas du tout aimé ce livre .

L histoire est somme toute banale : Un boxeur prometteur rencontre une jeune fille dont il tombe amoureux et la suit pour rejoindre une bande de camés qui cambriolent des œuvres d'art pour le collectionneur qui les héberge.

Pendant un long moment il ne se passe pas grand chose d'intéressant ,les états d 'âme et les souvenirs d'enfance du narrateur m'ayant plutôt ennuyé.

La fin est un peu plus vive ce qui a récompensé en quelque sorte ma persévérance.

D'après ce que je lis (et qui m'a amené à emprunter cet ouvrage dans une des bibliothèques où je suis inscrit) de nombreux lecteurs ont ,eux , apprécié .

Tant mieux pour cet auteur .Pour ma part je le raye de ma liste
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Un garçon ordinaire

Un roman candide, utopique par un auteur qui est plus militant politique qu'écrivain.



En pleine inversion du réel..

Le danger dans une ville moyenne comme le Nevers des années 90 serait les fameux "Facho"...

Le lycéen maghrébin bien évidement le pauvre opprimé victime du racisme...



Des protagonistes ayant des idées, des pensées, des loisirs à l"opposé des lycéens de cette génération.



Ce roman relève plus du conte, mais un conte engagé politiquement
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Un garçon ordinaire

Le personnage principal de ce roman est un lycéen qui passe son bac en 1994 dans une ville de province. Il a une bande d'amis et un groupe de rock, il écrit des chansons. Il est très choqué par la mort de Kurt Cobain. L'auteur retranscrit de façon très juste les interrogations propres à cet âge, les premières amours, les amitiés fortes. Un roman touchant qui ressemble à une autobiographie. Très juste. Ce roman m'a rappelé aussi les romans de Jean-Philippe Blondel. J'ai bien aimé et je le recommande.
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