5 romans recommandés par Joseph d'Anvers
Découvrez les coups de cœur littéraires du chanteur-écrivain

Article publié le 28/09/2023 par Pierre Krause

Auteur, compositeur, interprète et désormais écrivain consacré, Joseph d` Anvers est aussi un grand lecteur. Alors que son dernier roman intitulé Un garçon ordinaire (Rivages) rencontre un vif succès en librairie, nous lui avons demandé de nous recommander 5 livres particulièrement importants pour lui. 

 
Steve Tesich, Price
Points, traduit de l'anglais par Jeanine Herisson, 528 pages, 8,50 €

Karoo
Points, traduit de l'anglais par Anne Wicke, 600 pages, 8,50 €

Joseph d'Anvers : « Impossible de choisir entre ces deux uniques livres de Steve Tesich. »

Joseph d'Anvers : « Le premier (Price) est, pour moi, l’un des plus beaux romans sur l’adolescence. Années 1960. Dans une ville industrielle de la banlieue de Chicago, on suit Daniel Price durant son dernier été avant l’entrée dans l’âge adulte. Son père est mourant, le lien avec ses amis de toujours se distend déjà, tout est confus. Quand soudain débarque la belle et énigmatique Rachel. »


« Karoo raconte brillamment l’épopée de Saul Karoo, script doctor à Hollywood, perdu dans sa vie privée et professionnelle et pour qui tout va basculer à la faveur d’une proposition très particulière.

Il n’y a rien à jeter dans ces deux ouvrages. »


Bret Easton Ellis, Les Éclats         
Robert Laffont, traduit de l'anglais par Pierre Guglielmina, 616 pages, 26 €

Joseph d'Anvers : « Cet auteur n’est certainement pas étranger à mon désir d’écrire. J’aurais pu choisir n’importe lequel de ses romans. Mais celui-ci, le plus récent, peint de manière extraordinaire cette jeunesse dorée de la côte ouest des USA au début des années 1980. On nage pendant 600 pages dans cette inquiétante étrangeté propre à Ellis. Et on reste hanté par cette drôle de musique longtemps après avoir refermé le livre. »


Philippe Djian, 50 contre 1     
J'ai Lu, 216 pages, 3,70 €



Joseph d'Anvers : « C’était l’été, j’entrais dans l’adolescence, et ce recueil de nouvelles traînait chez moi. Je m’y suis plongé et ne suis jamais réellement ressorti de l’univers de Philippe Djian, que j’aime tout autant en écrivain qu’en auteur de chansons. »


Richard Lange, Dead boys    
10/18, traduit de l'anglais par Cécile Deniard, 290 pages, 8,90 €

Joseph d'Anvers : « Encore des nouvelles. Mais made in USA cette fois. Douze histoires de perdants magnifiques qui errent dans Los Angeles, douze épopées minuscules d’anonymes perdus parmi les ombres du côté obscur de la Cité des anges. Une écriture simple, à l’os, qui va droit au cœur. »

Niccolo Ammaniti, Je n`ai pas peur     
Le Livre de Poche, traduit de l'italien par Myriem Bouzaher, 252 pages, 19 €



Joseph d'Anvers : « Eté 1978, un hameau perdu dans les Pouilles. C’est la canicule. Tout le monde se terre chez lui, à la recherche d’un peu de fraîcheur. Michele a 9 ans et, suite à un gage donné par ses copains, il va faire une sinistre et lugubre découverte.

Une histoire d’enfants, de secrets enfouis, d’adultes inquiétants et monstrueux. Un roman initiatique, quelque part entre Stand by me et les romans graphiques de Gipi. »

Bonus : Joseph d'Anvers, Un garçon ordinaire 
Rivages, 224 pages, 20 €

C'est par l'annonce d'un décès que commence le récit, un décès qui a marqué une génération entière dont fait partie le héros de ce roman. Ce décès, celui de Kurt Cobain, marque la fin d'une double époque : à la fois celle des années 1990, ces quelques années avant l'arrivée massive d'internet, mais aussi la fin d'une certaine adolescence. Kurt Cobain est mort et avec lui, les rêves des ados ? 

Une lecture bouleversante pour Carolina78 : « C'est un témoignage lyrique très poétique qui fige l'instant éphémère du passage à l'âge adulte, moment où la vie est la plus intense, pour le meilleur, passion, sentiments exacerbés, promesse de l'avenir, et pour le pire, violence, choix à faire, société sclérosée. C'est un livre que j'ai dévoré en quelques heures portée par le rythme musical et les battements du cœur d'un garçon ordinaire. »


Merci à Joseph d'Anvers d'avoir pris le temps de nous répondre !