Petite vidéo qui célèbre les 10 ans de la maison d'édition ABC Melody. Voici le chemin qui a été parcouru ces dernières années
et celui qu'il nous reste encore à découvrir ! ;)
Vidéo réalisée sur IMovie
Chanson : The Cure, A Forest (Tree Mix)
Mon père est un con pitoyable. Il s'est trompé sur tout. C'est parce qu'il est pitoyable que j'arriverai, peut-être, à lui pardonner tout ce qu'il ne m'a pas fait.
On trouvait ça romantique, beau comme les tragédies. On était des victimes. On était des bandits et tous les flics étaient des salauds. Mais qu'est-ce qu'on avait mal. Et personne ne voulait le voir. Un monde sans loyauté. Un monde de mort. Et de salauds qui veulent en profiter.
Je repense à mon cher prof d’art et je me demande si l’art me permet d’être davantage ou le contraire. Touriste de l’existence, est-ce que je ne me coupe pas de mes sensations comme une téléphage ou une droguée ? J’ai tendance à la compulsion. C’est un retrait, une fuite. Alors je me dis qu’il faut que j’arrête. Et si c’était bien quand même ?
Voilà, j’ai été au bout de l’impudeur. J’arrête là l’exhibition de ma souffrance, de mon infamie. Je ne suis plus une victime. Avec ce carnet, je me reconstruis. En fait, je vous utilise. J’étale ma vie en place publique. C’est aussi une façon de me forcer à l’accepter moi-même. Il y a une fracture constante entre un être et son histoire, entre ses désirs et sa vie. Se mettre à nu peut mener aussi sûrement vers le début d’autre chose qu’à une auto-complaisance totale. Mais pourquoi publier ? S’agit-il d’exploiter, de façon mercantile, le voyeurisme des lecteurs ? Ou de me contraindre à assumer en ancrant collectivement et durablement mes propos ? Est-ce qu’on tourne des pages ?
Mon histoire peut-elle toucher quelqu’un d’autre ? Peut-on écrire impunément sa propre vie ?
J'ai rencontré Richard. Il était tox, comme moi. On ne faisait pas l'amour, bien entendu. Quand on n'a pas de corps, on ne fait pas l'amour.
D'une certaine manière, je suis donc née le jour de mes 25 ans.
Revenir dans la maison d'enfance, c'est aussi retrouver la place qui nous y était assignée, et celle que je ne suis plus, et celle aussi que j'ai voulu fuir, peut-être, en allant vivre à Paris puis Bruxelles. La famille, c'est toujours un noeud, et on est forcément pris dedans. Je n'y peux rien, mais c'est chaque fois la même chose : je me sens prise au piège et j'étouffe.
comme je n'ai pas de talent, je fais du flou
Je suis parvenue à acquérir un peu d'existence propre, mais je sens qu'il me faudra d'autres carnets, et me raconter encore beaucoup, pou exister enfin.