Judith Krantz

Un peintre ne se sert pas d'un modèle en mal dans sa peau

si tu es blessée par autrui, tu peux oublier la blessure. mais si tu le blesses,
tu t'en souviendras toujours.

— Te rends-tu compte, dit Luke d’un ton boudeur, que cinq fois plus de gens achètent des aliments pour animaux que des aliments pour bébés ? Tu ne trouves pas ça horrifiant ?
— Non, bêta. C’est parce que les bébés grandissent et se mettent à manger comme les gens, mais que les animaux mangent de la nourriture pour animaux toute leur vie.

Sa fille était née pour être une star, une vraie ! en raison de son extraordinaire beauté et de l’incontestable talent de comédienne qu’elle montrait depuis qu’elle était toute petite. Ce n’était pas seulement son orgueil de mère qui parlait, tous ceux qui l’avaient vue étaient du même avis.

Il y avait dans la composition du triangle formé par les yeux et la bouche un mélange de tranquillité et de pure sensualité. Ses yeux noirs étaient en amande et bien écartés, sa bouche, même au repos, avait une grâce spirituelle, sa lèvre supérieure incurvée en un arc délicat.

Depuis son mariage, dix-huit ans plus tôt, Tessa Kent, la star de cinéma la plus adulée de la planète, n’avait jamais paru en public sans ses somptueux bijoux. Même en bikini, elle portait des colliers de coquillages incrustés de pierreries. Sur elle, ils n’étaient jamais déplacés, quels que soient l’heure, la saison ou le goût du jour. Ils faisaient partie intégrante de sa personnalité publique et privée, c’était un trait aussi spécifique que le son de sa voix, la forme de sa bouche, la couleur de ses yeux.

le ciel est le plus magnifique, créatif et
éternel show.

- immerge toi dans l,énergie de ce que tu désire .

Si vraiment vous aimez vous sentir à l’aise et passer inaperçue, le seul moyen, c’est de vous habiller comme toutes les autres femmes de là-bas. Curieux, n’est-ce pas ? Il vous faut être très, très chic, simplement pour ne pas avoir l’air pas comme les autres. Pour ne pas sembler une étrangère, une femme en dehors du coup.

Des sœurs ? Des amies intimes ? Elle n’avait jamais pu comprendre ces femmes qui font leurs courses ensemble et s’achètent les mêmes choses. Quelle abomination !

Rien ne garantit rien, Fauve. Le mariage est une loterie.

Des hommes que tu ne recherchais pas vraiment. C’est facile d’avoir un type quand on n’en a pas sincèrement envie. Je te vois opérer depuis des années ; tout est rendu facile au pauvre gogo, et il tombe tout droit dans tes magnifiques toiles d’araignée, en s’imaginant qu’il a fait une conquête, et avant qu’il sache ce qui lui est arrivé, il est foutu parce que, au fond de tout ton numéro, il y a surtout que tu t’en foutais, tout simplement. Tu fais ça pour rigoler, par distraction, il le sent, de façon inconsciente, et c’est ce qui le rend dingue, non que tu sois disponible, mais que tu sois, au fond, indisponible.

À mon âge, on n’a plus de béguin. C’est l’amour, et bon sang, je ne m’y connais pas en amour… Je ne sais pas les mots qu’il faut, je ne peux pas te dire ce que j’éprouve parce que ça ne m’est encore jamais arrivé. Je n’ai jamais utilisé les vrais mots, mais d’autres, pour jouer à l’amour, pour séduire…

Un peintre ne se sert pas d'un modèle en mal dans sa peau

Elle avait assez d’argent pour se vêtir d’une manière que tout le monde associait à la richesse.

Adolescente, elle avait été ingrate à pleurer : comment ne pas être fière, maintenant qu’elle était si belle ? Jamais elle ne portait de soutien-gorge. Ses seins étaient hauts, épanouis, luxuriants presque : le moindre adjuvant n’aurait pu que les faire pigeonner davantage. Elle aurait eu alors trop de poitrine : mauvais pour le chic. Quant à son cul, elle remerciait le ciel qu’il restât plat au-dessous de la ceinture, sur une bonne largeur de main. Grâce à Dieu, ce n’est qu’après avoir franchi sans encombre cette ligne stratégique – où il aurait ruiné toute l’allure de ses toilettes – qu’il commençait à se remplir. Nue, qui l’aurait cru, elle était tout en chair. Une chair qui, depuis des mois et des mois, n’avait pas senti une main d’homme.

Bien des secrets à découvrir, des ateliers d’artistes de Brooklyn aux palaces parisiens, au long d’une intrigue riche en péripéties, où la romancière de Lovers nous dévoile les coulisses du monde fascinant de la mode.

Comme la plupart des jeunes filles de son milieu, Eve vivait dans un monde de femmes. Il fut jugé inutile de l'envoyer à l’école.

- Vous lui avez pardonné, alors ?
- Oui, je l'espère.
- Pourquoi ? demanda-t-elle, se penchant en avant dans son désir de comprendre.
- Pourquoi ? En partie à cause de son génie. Ce n'est pas une excuse, bien sûr, mais c'est une explication, tout au moins partielle. Quelque part dans le livre de Job, il y a cette phrase que me citait parfois mon père : "Les grands hommes ne sont pas toujours des sages." Pas plus qu'il ne sont forcément bons ou courageux. Mais il y a autre chose. Je lui ai pardonné parce que c'est un être humain, tout comme moi. Je suis simplement un homme, pas un juge.

Différence de gouts, d'habitudes, d’intérêts : tout cela n'est rien comparé au fossé qui se creuse entre ceux qui aiment les chevaux et ceux qui s'en moquent.