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3/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cahors , le 04/02/1859
Mort(e) à : Paris , le 07/07/1916
Biographie :

Jules Léon-Jean Combarieu est un musicologue français

Il est d'abord professeur de lettres au Lycée de Cahors. En 1894, il reçoit le titre de docteur ès lettres, avec Les rapports de la Musique et de la Poésie considérées au point de vue de l'expression.

Il fonde en 1901 la "Revue d'histoire et de critique musicales" qui devient la "Revue musicale" en 1904 avant de fusionner avec la revue de la Société internationale de musique en 1912.

Entre 1904 et 1910, il est professeur de musique au Collège de France.

Son frère Abel Combarieu est l'oncle du diplomate et écrivain, membre de l'Académie française, Paul Morand.

Christophe Combarieu, auteur du Lied (1998) et du Bel Canto, (1999) (Presses universitaires de France) est son arrière-petit-fils.

Son "Histoire de la musique des origines au début du XXe" (3 volumes, Paris 1913-1919, fait autorité. Il sera réédité en 5 volumes avec René Dumesnil, A. Colin 1955-1960).
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
L'étude de la musique se rattache aux sciences les plus belles et peut être abordée de différents côtés ; son intérêt éclate dans tous les sens. Elle appartient au physicien et au physiologiste, qui, armés des méthodes de la haute analyse, fixent ses lois et nous découvrent en elle un monde de merveilles ; elle appartient au philosophe qui peut nous montrer comment elle enrichit l'rime humaine de sentiments et d'idées qui, sans elle, n'existeraient point ; elle appartient à l'historien, qui doit faire connaître ses progrès, ses vicissitudes, ses rapports avec l'histoire générale. des moeurs et son rôle dans le mouvement de la civilisation ; elle appartient à l'esthéticien, à qui elle offre un curieux domaine pour l'étude du beau et de ses formes; enfin (et c'est là le point que je voudrais rappeler brièvement pour aller au-devant d'une objection) elle appartient aux philologues, aux hellénistes.
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Pendant ces heures de tourmente où tout l'héroïsme se dresse contre toute la barbarie, la musique parait être une chose bien petite et assez compromise, une « lampe dans le vent», comme disaient les scolastiques pour définir l'homme. Le goût des Beaux-Arts a pour domaine la région des sentiments désintéressés. Loin de la lutte pour la vie, on éprouve une sorte de pudeur à se laisser distraire de la seule beauté dont le culte soit en ce moment permis, le culte de l'action.
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Placé en présence des faits, sans théories préconçues, avec le souci exclusif de recueillir et de coordonner des témoignages précis, l'historien est obligé de résumer sa doctrine dans la constatation suivante :
Le chant profane vient du chant religieux;
Le chant religieux vient du chant magique.
Je sais bien qu'entre religion et magie des anathèmes très nets semblent avoir creusé un abîme : « Vous ne laisserez point vivre ceux qui usent de sortilèges et d'enchantements, » lit-on dans la Bible. Mais si la Religion est une tout autre personne que la Magie, la première a cependant le même costume que la seconde. L'Eglise des premiers siècles n'a-t-elle pas parlé, même en Occident, la même langue que les Grecs de l'antiquité païenne? Les rites magiques, eux aussi, sont une langue.
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La musique est un acte spécial de l'intelligence intervenant dans le chaos de la vie affective pour y mettre ordre et beauté.
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Les innovations révolutionnaires du XVIIe siècle (limitées à quelques genres) aboutirent h un art aminci et appauvri, quelquefois admirable par la sûreté avec laquelle il atteint son but; mais alors même qu'elles ne sauraient être entièrement approuvées par le sens musical pur, elles ont une importance capitale au point de vue de l'histoire et offrent le plus sérieux intérêt quand on les rattache à l'évolution des moeurs et des idées. Au-dessus d'elles, sont entretenues les belles traditions de la polyphonie qui nous conduiront jusqu'aux deux maîtres souverains et magnifiques du XVIIIe siècle.
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La musique n'est pas dans l'histoire, un fait exceptionnel ou intermittent, un auxiliaire donné par hasard aux cérémonies religieuses, une expression passagère de la joie, de la tristesse ou de la rêverie, ou encore un art de luxe, un divertissement imaginé par des hommes de loisir. Elle est un fait naturel et universel comme le langage, caractérisée d'abord, comme lui, par d'incohérentes ébauches, mais apparaissant partout où il y a des hommes, et pouvant être rattachée, si l'on considère les formes où elle se réalise, aux lois profondes et permanentes de la vie sociale. Il y a des peuples plus ou moins bien doués pour le chant, comme il y en a qui sont plus ou moins artistes, plus ou moins guerriers, mais il n'y en a point qui, sauvage ou civilisé, ne connaisse le chant et le rythme en même temps que la parole, ne fit-il usage que de quelques notes de la gamme.
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« Le chant exprime l'allégresse du croyant pénétré par le sentiment du divin; le chant est un moyen de proclamer et de publier la gloire de Dieu. » — Explication oratoire, suggérée par le texte d'un certain nombre de chants, mais insuffisante parce qu'elle ne rend pas compte des faits principaux.
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Liszt a écrit plus de douze cents compositions ; le drame lyrique est le seul genre qu'il n'ait pas abordé. Son oeuvre a une variété aussi déconcertante que sa vie. Cet homme singulier, fils d'un Hongrois et d'une Allemande, qui n'eut pour ainsi dire point de patrie et vécut à Paris, à Genève, à Londres, à Weimar, à Pesth, à Rome toujours sur les grands chemins de l'Europe, allant d'un nouvel amour à — un nouveau triomphe, cumulant tous les titres honorifiques gentilhomme de la chambre à la cour de Weimar, docteur de l'université de Konigsberg, président de l'Académie de Hongrie... — et qui, sur une soutane d'abbé, pouvait ceindre un magnifique sabre offert par les Hongrois enthousiastes, cet homme dont la gloire fit un demi-dieu, fut, en musique, l'artiste universel.
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Avant Pindare, un des plus célèbres poètes-musiciens est Simonide (556-468), auteur d'hymnes, de péans, de parihénies, d'hyporchèmes, de thrènes ayant la forme chorale, et considéré par Aristoxène (cité par Plutarque) comme un modèle de pur classicisme. On l'avait surnommé Mèlicerte (doux comme le miel), en raison de sa sérénité souriante,, de son charme jeune et facile. Il fut le rival heureux des. plus grands artistes, y compris Pindare, remporta le prix, à 80 ans, dans un concours de dithyrambe, et fut comblé d'honneurs. Malheureusement, il ne reste de lui que quelques fragments poétiques, la plupart informes, et son originalité musicale nous échappe entièrement.
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Pourquoi faut-il qu'en France, aujourd'hui encore, et dans vingt ouvrages signés de noms illustres, la rubrique Histoire de l'Art ne désigne pas autre chose qu'une Histoire des arts du dessin? A quelle place inférieure ou étrangère, à quel ordre d'études abandonnent-ils la musique, ceux qui, après avoir adopté une telle enseigne, croient pouvoir ignorer les musiciens ? Le présent travail, qui a l'ambition de combler une lacune, aurait pu, par voie de représailles, se présenter lui aussi comme une Histoire de l'Art; mais une erreur ne justifie pas une autre erreur, et une usurpation d'étiquette, toujours grosse de conséquences, est partout fâcheuse.
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