Citations de Julia Nole (71)
Mais une fois de plus, je refuse d’être partie prenante de ce genre de manigances. La colère et la déception me poussent à secouer la tête, comme si cela pouvait effacer chaque mot de cette conversation
-Écoute, Juliette… il est temps d’aller de l’avant et d’arrêter de fuir. Fais ce que tu as prévu sans te demander s’il sera présent ou non. Ne gâche pas les quelques jours que tu t’accordes avec ta famille en t’enfermant chez eux.
-Tu ne nous laisses pas le choix, dit ma grand-mère. À ce rythme, dans six ans, vous y êtes encore.
-Merci, dis-je, un peu sonné.
Liliane me fait les gros yeux.
-Attention, joli cœur : ce qu’on te propose, c’est juste une ouverture. Pour le reste, on compte sur toi. Tu vas devoir faire les choses bien, cette fois.
Ces lumières, les flocons de neige qui s’invitent tous les soirs, la gaieté qui plane dans l’air…Ici, j’ai le sentiment de respirer.
Un silence de mort emplit la salle à manger. Les hostilités sont lancées. Seul le tintement des couverts de Quentin se fait entendre. Il s’empresse de finir son assiette pour le cas, assez probable, où la conversation ne mènerait à rien et où il faudrait partir sans terminer le repas pour éviter une énième dispute.
Je l’ai menacé de me servir des prises tous les soirs entre minuit et une heure du matin, ce qui l’obligerait à sortir de son lit pour procéder à la réparation, puisque j’ai découvert qu’en qualité d’unique électricien du secteur il était mandaté par la mairie pour les travaux d’urgence. Sans surprise, nous avons donc fini par nous mettre d’accord sur le prix.
Là où l’on remise les vieux, me disait ma grand-mère.
Mais comment faire ? Je suis moi-même incapable de faire le tri dans ce que je ressens. A un détail près : mon cœur bat plus fort quand Juliette est dans les parages. Et ça, c'est bien réel, ce n'est pas un mirage.
Je suis à bord de l'avion qui traverse l'océan que j’ai moi-même placé entre Colin et moi et je veux débarquer sur son île le plus tôt possible. Que son île devienne... la notre.
Ce soir , je découvre combien chaque couple est différent. Certains sont dotés d'une combativité qui leur permet de dépasser tous les obstacles de la vie et d'autres semblent s’engluer dès les premières difficultés. J'ai longtemps cru que Colin et moi appartenions à la première catégorie, mais je réalise que ce n'est pas le cas. Nous partageons Ia responsabilité du naufrage de notre relation.
Ce n'était pas seulement lui.
Ce n'était pas seulement moi.
C'était nous.
Tu sais, les émotions, ça donne faim.
Il est sincère, fiable et attentionné. Le genre de cocktail qui pourrait bien faire exploser mon pauvre petit coeur en mal du véritable amour.
En leur présence, j'ai l'impression de comprendre enfin ce que l'on appelle les bonheurs simples de la vie. Ces petits moments doux et éphémères qui repaissent les coeurs avides d'amour et remplissent les yeux de poudre étoilée.
Je la soupçonne d'employer cette technique d'usure mise au point par l'armée pour interroger les terroristes les plus récalcitrants.
J’aime de plus en plus l’idée que cet homme si adorable soit Tom. Ce garçon qui a fait partie de mon enfance et qui voulait attirer mon attention avec tant de maladresse.
L’odeur de la neige mêlée à celle du chocolat chaud est de loin la plus réconfortante au monde.
Il y a un an, à Noël, cette pièce dégageait plus de chaleur qu’une centrale nucléaire. Là, on dirait un décor de la série The Walking Dead.
Parce qu’au terme de ces trois semaines j’ai compris que la famille, c’est ce qu’il y a de mieux.
La passivité n'apporte rien. Ou plutôt si, des remord et des regrets. Il y a toujours quelque chose que l'on regrettera de na pas avoir fait. Parce qu'on n'a pas osé, parce qu'on a laissé filer le temps. On s'est cru perdant avant même d'avoir joué le match. Ou, dans ce cas, parce qu'on a développé une impressionnante capacité à tout foirer dès le départ.
Le bon. Celui qui me rendra heureuse. Celui qui m'apportera un plus. L'époque où je cherchais quelqu'un pour combler le vide de mon existence est révolue. Il n'est plus question que je sacrifie la qualité de ma relation simplement pour en avoir une.