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Critiques de Karim Akouche (28)
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Allah au pays des enfants perdus

Allah au pays des enfants perdus - Karim Akouche - Édition Écriture -Épreuves non corrigées - Lu en juillet 2019.



Mes remerciements chaleureux à Babelio masse critique du 19 juin et aux éditions Écriture sans lesquelles je n'aurais sans doute pas lu ce livre, ce qui aurait été bien dommage.

Le livre se divise en 4 parties.

La première situe les lieux et les personnages, la période, 2010.

Ath Wadhou, village pauvre, perdu aux confins du Djurdjura, massif montagneux du nord de l' Algérie, la plus longue chaîne montagneuse de la Kabylie. Village purement fictif.

Dans ce village, parmi d'autres villageois, vivent trois hommes :

Zof le berger de 30 ans, soutien de famille, n'ayant pas fait d'études, attaché à ses racines, ses moutons, sa terre.

Zar, percussionniste à ses heures, jeune étudiant doué et plein d'ambition.

Ahwawi, , musicien, chanteur, il joue de la mandole, écrit des poèmes qu'il met en musique. Il est ivre de liberté.

Ils sont amis, et discutent de la vie, du passé, du présent, de l'Algérie, du régime de Boumédienne sous lequel le père d'Ahwawi a perdu la vie.

Zar et Ahwawi discutent sur la possibilité d'ouvrir une maison des jeunes et de leur donner des cours d'alphabétisation, de musique...

page 36 : il faut qu'on sauve nos enfants de la délinquance.. L'avenir de nos enfants me fait craindre le pire"

La seconde partie nous parle de la mise en place de cette maison des jeunes, les embûches rencontrées, les refus des autorités.

Puis vient le jour de l'inauguration avec le sage du village qui préside la cérémonie. Page 45 : "il critique (le sage) les autorités officielles qui avaient refusé aux villageois l'agrément ..." Il félicite tous ceux qui de près ou de loin ont participé au projet.

Mais la liesse sera de courte durée, Daesh ayant entendu parler de cette maison vient un jour y mettre le feu et terroriser les jeunes présents ce jour-là. C'est la déconfiture, la tristesse, la rage.

La troisième partie voit Zar et Ahwawi qui n'en peuvent plus du manque de perspectives d'un avenir meilleur. Ils s'informent et décident de fuir leur pays pour l'Europe, ce qui met en colère Zof le berger si fier de sa terre.

Il ne partira pas.

La quatrième partie, c'est leur rencontre avec l'horrible passeur, le Caporal,

un homme sans scrupule, qui ne voit que le profit, il a aussi un autre métier, juge.

Et voilà nos deux amis et d'autres fuyards qui s'embarquent sur un petit Zodiac, direction la Sardaigne, l'Europe où ils pensent réaliser leurs rêves d'une vie à la hauteur de leurs attentes.

Arriveront-ils indemnes ?

Dans ce livre, Karim Akouche nous parle d'une jeunesse qu'on assassine, qu'on étouffe, coincée par un régime où la corruption est loi, où l'obscurantisme est présent, où l'espoir n'est qu'un mot qui ne veut plus rien dire et qui jette des hommes, des femmes et des enfants dans les mains de passeurs qui les envoient si pas vers la mort, vers une vie qui ne sera pas celle dont ils ont rêvé.

Karim Akouche est dramaturge, poète et romancier. Il est né en Kabylie en 1978 et vit au Québec depuis 2008. Les éditions Écriture ont publié "La Religion de ma mère" et un recueil de chroniques "Lettres à un soldat d'Allah"

Quatre étoiles pour ce roman, il remue, il interpelle, il est percutant.

J'ai beaucoup aimé aussi le style de l'auteur à la fois cru et poétique.

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Déflagration des sens

Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions Ecriture pour leur confiance ainsi que l’écrivain, militant pour la laïcité, homme de théâtre, Karim Akouche, auteur du livre “déflagration des sens”.



“Déflagration”, tout un programme : effectivement, cet ouvrage ne peut pas laisser indifférent.



Kamal Storah, le héros, se surnommant lui-même Kâmal Sûtra, décide de concevoir un lupanar itinérant. Il se confie au fil des pages à un interlocuteur qui pourrait figurer le lecteur, racontant ses aventures, son ancien métier de journaliste, son périple en France et surtout toutes ses désillusions.



Dénonçant tour à tour l’obscurantisme des islamistes en Algérie, la corruption des personnels politiques, la toute-puissance de l’armée, Karim Akouche nous fait aussi voyager dans une quête désespérée de sens vers ses origines.



Un écrit à la fois dérangeant et bouleversant, des mots fous et blasphématoires, un droit que l’auteur revendique. Je le relirai à coup sûr.



Un livre à oser…
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Allah au pays des enfants perdus

Dans ce très bon livre, Karim Akouche nous propose un visage de l'Algérie cinquante ans après l'indépendance, un visage grêlé de souffrances, de misère et d'espoirs déchus.

Trois jeunes garçons se retrouvent pour partager leur amitié, leurs aspirations, leurs envies.



Pour eux, depuis la victoire pour l'Indépendance obtenue après huit ans d'une guerre meurtrière contre la France, le peuple d'Algérie n'a jamais vraiment eu son mot à dire. C'est d'abord le système du parti unique faux semblant de démocratie, avec au pouvoir le controversé Ahmed Ben Bella, puis Houari Boumédiène "le Staline arabe" suivi de Chadli Bendjedid. Cette période où la corruption gangrène le pays est suivie de la décennie noire durant laquelle les "fous d'Allah" sèment guerre civile et désespoir.



Zof, Zar et Ahwawi sont à l'image de leur pays. Entre révolte et résignation, ce sont des enfants perdus. Pourtant, le souffle de vie et d'espoir qui anime leur cœur est grand. Ils sont plein d'énergie, plein de bonne volonté, même si Zof le berger a renoncé, Zar le brillant étudiant et Ahwawi l'artiste continuent à y croire, ils veulent agir pour leur pays, ils veulent voir les enfants sortir de la misère et de la rue pour envahir les écoles et apprendre.



Les années passent et quand un à un leurs projets tombent à l'eau, ils perdent confiance en leur pays.

Acculés contre un mur d'incompréhension, c'est le désespoir qui l'emporte. Ils ne savent plus comment sortir de leur condition. Que leur reste-t-il comme horizon, celui de la mer scintillante sur laquelle souffle encore le vent de l'espoir ?

Alors, comme on jette toutes ses forces dans les derniers mètres qui nous séparent de la ligne d'arrivée, Zar et Ahwawi abattent leur dernier atout. Ils se prennent à rêver de l'ultime traversée, celle qui pourra les sauver ils en sont convaincus, mais les passeurs ne sont pas des philanthropes et la Méditerranée, dont les vagues appellent à une vie meilleure, ne garantit pas la destination.



L'auteur ose dire les choses, dénonce le désastre. Les mots de Karim Akouche font mal mais c'est un mal nécessaire. Ce visage de l'Algérie, celui du désespoir de ses enfants, doit être montré pour ne pas être ignoré, pour qu'enfin chacun comprenne le désespoir qui mène à l'émigration.

Cinquante ans après l'Indépendance, le vide laissé par la France a fait place au néant orchestré par le pouvoir. Vendeurs d'espoir, exploiteurs de la misère, profiteurs de la richesse, "fous d'Allah" asservissant le cœur des plus faibles, tous ces acteurs de la vie de l'Algérie ne font plus qu'un sous la plume acérée mais jamais amère de Karim Akouche. C'est l'ennemi du pays, celui qui souffle la flamme de l'espoir, celui qui brise les rêves, celui qui refuse la lumière, celui qui laisse ses enfants se perdre à jamais.



Merci M. Akouche pour ce roman vivant et imagé, triste aussi, qui donne envie d'en savoir plus sur ce pays magnifique mais malmené.

Merci également aux Éditions Écriture et à Masse Critique Babelio de m'avoir fait découvrir cet auteur qui a su m'interpeller et me toucher.

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La religion de ma mère

La religion de ma mère est un livre déroutant dans lequel le personnage principal, le double de l'auteur, est remué par maelström de sentiments contradictoires entre attirance et répulsion, haine et amour qui l'engluent dans un état second et le dépossèdent de lui même.

C'est là tout l'effet que lui fait, après dix ans d'exil, le retour dans son pays natal pour les funérailles de sa mère. Il y retrouve les souvenirs d'une enfance rendue heureuse malgré la misère grâce à l'amour infaillible de sa mère, une femme simple, une montagnarde kabyle tolérante et proche de la nature. Mais il y retrouve aussi toute la violence, la barbarie des militaires et de religieux qu'il a connues pendant les années noires et qui l'ont poussé à fuir l'Algérie. Violence qui semble avoir contaminé le peuple, capable de tendre une main charitable et de frapper de l'autre...

Les mots percutent, le ton est âpre, il ne s'adoucit pour devenir poétique qu'aux souvenirs de sa mère qui semble symboliser pour lui le peuple berbére dont il est le fervent défenseur. Il dénonce ici le mensonge identitaire et s'insurge contre le dogme fondateur de l'Algérie arabe et musulmane.

C'est une lecture pas vraiment confortable mais intéressante.
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Lettre à un soldat d'Allah

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et Mylène des Éditions l'Archipel pour ce livre reçu dans le cadre de la Masse Critique de février 2020.



L'auteur

Karim Akouche est un dramaturge, poète et romancier Kabyle. Il est régulièrement publier dans plusieurs journaux : Marianne, Causeur, Huffington Post, La Croix ou encore El Watan.



Le livre

Articulé autour de 7 grands thèmes et annexes, cet ouvrage regroupe l'ensemble des "lettres" adressé aux soldats d'Allah, à ceux qui sèment la mort en son nom.



Mon avis

C'est un sujet délicat tant par sa complexité que par les réactions qu'il peut susciter. La plume de Karim Akouche est vraiment plaisante à lire, elle apporte de la "légèreté" au thème sans pour autant lui retirer toute sa force et sa conviction. Il s'agit bien de l'ouvrage d'un homme convaincu, cherchant à libérer la parole et n'hésitant pas à employer des mots forts pour défendre ses propos.



Ce livre m'a accompagné plusieurs jours. Il nécessite des pauses, non pas pour la dureté des propos mais simplement pour réfléchir au message qu'il souhaite faire passer. Si les propos de Karim Akouche sont moins virulents, plus enrobés que ceux de Zineb dans "Détruire le fascisme", ils poussent clairement à s'interroger.

La lettre d'une petite fille au prophète Mahomet m'a particulièrement touchée. Au travers des mots de Godia, l'auteur nous renvoie en ce début d'année 2015. Cet instant ou tout a basculé, ou l'horreur est devenue tangible. Cette lettre dans laquelle Godia interroge Mahomet aurait tellement pu être écrite par un enfant.



Ce livre m'a interpellé, a répondu à certaines de mes interrogations, délivré ou autorisé également à exprimer ces interrogations. L'une d'entre elles restent tout de même sans réponse, ce livre, comme tant d'autres sera-t-il lu, aura-t-il un impact sur les futurs candidats à la mort au nom d'une idéologie ? Néanmoins, je reste convaincue qu'il est nécessaire de continuer à discuter, essayer de comprendre et agir chacun à notre échelle.



Bonne lecture
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Allah au pays des enfants perdus

Au début, on découvre Ath Wadhou un petit village algérien d'un millier d'habitants qui se situe en Djurdjura. Les jeunes jouent au football, vont se baigner et fouillent dans la décharge en plus de pêcher et de chasser pour vendre à la sauvette, comme sur le bord des routes, à cause du chômage et de la pauvreté. Alors que ceux qui travaillent sont maçons, bûcherons, agriculteurs, bergers ou chevriers. Les femmes vont chercher de l'eau elles-mêmes en remplissant des jerrycans qu'elles doivent transporter sur leurs têtes quand elles n'ont pas d'âne pour le faire.







Trois amis parlent sans concession de leur pays en fumant du haschisch et en buvant du café. Ils aiment leur pays mais en sont très déçus, ils ne sont pas écoutés et ont soif de liberté. Zof est berger. Ahwawi joue de la mandole, il est connu régionalement et il écrit et interprète ses chansons, son inspiration il la puisse des ichewwiqen et des poèmes ancestraux. C'est plutôt un rêveur et un philosophe. Zar est titulaire du baccalauréat et est étudiant et chercheur à la faculté en sciences exactes, il est devenu athée contrairement à ses compagnons.







Mais Ahwawi et Zar ne se font plus d'illusions pour la jeunesse dans leur pays qui sape tout espoir d'avancées culturelles. Pour ces deux amis, c'est en Europe qu'ils pourront avoir un avenir et réaliser leurs rêves. Alors que Zof, attaché à sa patrie, est trop fier pour vouloir quitter son pays. C'est ainsi que les événements les poussent à choisir l'exil et à faire appel au Caporal, le magicien de l'émigration.







D'autre part, j'ai aimé la poésie dans le récit et découvrir des expressions kabyles comme celle-ci : Comme dirait le chacal dans un célèbre adage kabyle, si l'automne pouvait durer deux saisons, le printemps deux ans, l'hiver et l'été deux jours seulement ! et j'ai énormément apprécié l'humour noir en particulier dans les dialogues entre les postulants au départ et le Caporal.







La plume de l'auteur, Karim Akouche, est engagée, mêlée de poésie. Ce roman d'actualités, écrit aussi avec vigueur, révèle la réalité d'une jeunesse suffocante poussée à l'exil. Cette citation, présente dans le livre, de Mouloud Feraoun, Journal 1955-1962 vous parlera peut-être : Pauvres montagnards, pauvres étudiants, pauvres gens, vos ennemis de demain seront pires que ceux d'hier.
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La religion de ma mère

Mirak, qui vit à Montréal, apprend la mort de sa mère, et rentre chez lui, en Kabylie poru son enterrement.

Retour auprès des siens, d'une terre, d'un lieu qu'il ne reconnaît plus.



D'abord quelle écriture! J'ai rarement lu des livres avec ce style là.

Rapide, les phrases s'enchaînent, percutantes, "style mitraillette" comme il est écrit en postface du livre.

Et pourtant ça n'empêche pas une vraie poésie dans les écrits.

Des passages m'ont émue aux larmes (bon ok je suis une pleureuse mais quand même!).

C'est un livre étonnant.

On y trouve tout, mélangé, parsemé, énuméré, parfois avec poésie, parfois avec violence;

Une mère incroyable, chantait par des mots d'une beauté profonde, une algérie autant aimée que détestée par moment, l'enfance, difficile et pourtant racontée avec passion par l'auteur.

Bref tout ce mélange dans ce livre, mais ça n'est pas gênant, au contraire, on est pris dans ce tourbillon, les chapitres courts, les phrases incisives.

ON est en kabylie avec lui, même si on y a jamais mis les pieds, on pleure cette mère qu'on ne connaît pas mais qu'on aime, on pleure ausis le temps de l'enfance, disparu.

On partage les désillusions, la folie, l'incompréhension..

Bref j'ai bcp aimé ce livre.

Une vraie découverte.



Deux phrases parmi celles qui m'ont le plus touchée : "l'enfance est un conte qui ne dure pas"



" Ma mère priait Dieu avec ses gestes. C’est avec ses mots qu’elle célébrait l’esprit des ancêtres. Sa Mecque, c’était sa terre. Ses prophètes, c’étaient ses enfants. (...) Je ne suis d'aucune religion, je suis de la religion de ma mère".
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Déflagration des sens

Pour le supporter, il faut déjà le connaître et avoir lu ou vu ses productions. Intenable, mais il vous réconcilie avec votre «moi» profond, celui qui n'ose jamais entièrement s'exprimer ou dire ou même (ceci dit pour les plus «allumés») faire.

nous raconte sa vie. Sa vie en Algérie, sa vie en France, sa vie privée et publique et, surtout sa vie intérieure. La vie d'un homme «en colère» ! Un homme «cinglé» mais libre !

Pour ne pas changer, la vérité, rien que la vérité, toute la vérité, même la plus crue, la plus crasse de celle qui «pique» les langues et les oreilles. Une «bombe littéraire .
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Lettre à un soldat d'Allah

Tout d'abord, cet ouvrage regroupe les lettres, les chroniques, des poèmes ainsi que des interviews parus dans la presse entre 2015 et 2017 de Karim Akouche qui s'exprime avec franchise et courage. De plus, le titre de l'avant-propos est déjà percutant : Répandre la lumière sur les yeux aveugles du monde.



Ensuite, on découvre les articles "lettre ouverte à un soldat d'Allah" (Huffington Post Québec en 2015, Causeur et Diario de Mallorca en 2016) et "Lettre à toi qui dérives vers le djihadisme" (Marianne en 2017). Les textes de ce livre sont également publiés dans la presse suivante : El Mundo, Le Devoir, Journal de Montréal, La Presse, Jeune Afrique, La Croix, El Watan, Le Matin d'Algérie, Liberté, Huffington Post Canada et L'Expression.



Puis, j'ai été très émue en lisant la lettre "Déchire ton niqab" (Huffington Post Québec, 12 février 2015, El Mundo, 8 mars 2016), une lettre destinée aux femmes. En voici un extrait :



Tes mains sont tes mains. Tes pieds sont tes pieds. Tes seins sont tes seins. Ton cœur est ton cœur. Ton ventre est ton ventre. Ton cerveau est ton cerveau. Tu es à toi. Tu n'es la propriété ni de l'homme ni du Seigneur.

...

Que tu es légère sans ton niqab. Que tu es brave sans tes maîtres. que tu es belle sans ton foulard.

Sois ivre. Bats des ailes. Surpasse les nuages. Plane comme une colombe.

Va jusqu'au bout de ta liberté.





Ainsi, l'auteur proteste et lutte contre les assauts envers la liberté de conscience, l'égalité des droits de l'homme, les droits de la femme, la laïcité, la démocratie... Il s'exprime de toute son âme et de tout son esprit en Libre parole et on sent bien qu'il est peiné et en colère. Il a même écrit une lettre au Président de la République Emmanuel Macron.



Par ailleurs, le champs lexical est piquant : Lancinante comme un dard de scorpion, d'un fascisme hirsute et tentaculaire, obscurantisme religieux, leur moraline sirupeuse, aveuglés par leur humanisme mièvre et leur pseudo-tolérance... Ses lettres sont vives et parfois émouvantes comme par exemple "Lettre d'une petite fille au prophète Mahomet" (Huffington Post Québec, 3 février 2015).



D'autre part, les poèmes sont bourrés d'humour noir et parfois déchirants. Ils sont également écrits librement et tendent vers un ardent désir de liberté, de justice et de paix. En voici un extrait :



Complainte pour Haïtï

...

- Liberté

ô liberté

pauvre liberté oubliée dans les portefeuilles des faux prophètes

je ne sais plus comment écrire ton nom

...





La plume tranchante et percutante de l'auteur donnent le ton à ce livre engagé dont l'intensité des textes dévoile un vigoureux cri de révolte mais aussi un émouvant cri du cœur. C'est un essai dont les mots résonnent et interpellent véritablement !
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La religion de ma mère

Culture : LA RELIGION DE MA MÈRE DE KARIM AKOUCHE

Un chant d’exil et de solitude



Dans ce roman étourdissant, la partition est accompagnée d’une musique rythmée et tournoyante comme au son des tambourins. Les sens en éveil, on entend alors chanter les mots. Et on n’écoute d’autre prédicateur que le temps, la mémoire et la terre.

La religion de ma mère est une composition littéraire tumultueuse. Cela évoque le bouillonnement d’une source, ou encore un torrent impétueux et rapide. Karim Akouche a un style d’écriture clair, pur, avec des mots simples et concrets. 

Un style rythmé, incisif. Les phrases (et même les chapitres) sont courtes et concises. Quant à la prose de l’auteur, elle est vigoureuse, souple, mesurée, impulsée par une rythmique proche de la poésie. Cette richesse reflète la sensibilité particulière de l’écrivain à l’égard du langage. C’est surtout sa manière d’exprimer sa pensée, des émotions, des images, des idées... L’art étant le Je, Karim Akouche a le don de libérer sa créativité : il laisse libre cours à son tempérament personnel et s’exprime avec sa propre voix. Dans La religion de ma mère, il fait naturellement jaillir les pluies de printemps (les mots) et il fait parler la voix du cœur.

Le roman est très agréable à lire. Esthétiquement, il est même une réussite tant l’auteur sait construire un langage dans le langage, humaniser son texte et écrire très lisible. Karim Akouche confirme qu’il ne manque pas de punch. 

Et pour mieux dire les mystères de la vie et faire réfléchir sur l’énigme de l’homme et du monde, quoi de mieux qu’une œuvre romanesque percutante ? De l’amour, de la tendresse, de la violence, de la folie... Le tout subtilement canalisé. Il y a notamment le recours (retour) à l’enfance, ce qui permet à la mémoire d’affluer, de restituer des visages, des lieux, des odeurs... «L’enfance est un conte qui ne dure pas. La nuit, on le lit. Le jour, il se dissipe. Au crépuscule, il devient cendre et poussière», fait remarquer le narrateur. Le personnage central du récit a cet autre aphorisme : «La mort est un bateau ivre que tout le monde prendra.»  Le lecteur a tout de suite une mine de chat devant un bol de lait. Son imagination s’emballe : et qui sont les passagers les plus importants du voyage, au cours de cette immersion houleuse dans une mer mémorielle ? Le lecteur commence à laper avec le sérieux de l’enfant qui joue. «Au pays de ma mère, tous les jours on est poète», rappelle le narrateur. Promesse que le roman sera un grand poème : «Maintenant que ma mère s’est tue, je fais le serment de graver sur sa tombe le plus beau de ses poèmes.» Bel hommage à celle qui disait des poèmes sans avoir jamais mis les pieds à l’école. Et toujours ces phrases courtes, actives : «Ma mère était une montagnarde. Elle façonnait l’argile. Elle en faisait des poteries. Je n’ai pas peur pour elle. Elle ne souffrira pas dans sa tombe. Elle est retournée à la terre qu’elle aimait tant.»

Karim Akouche cherche des émotions. Il est à l’écoute de ses sentiments, de ses inclinations altruistes. Mais il est aussi de tempérament artiste. Créateur d’images sonores, il aime par-dessus tout jouer avec le sens des mots. Il a le don de zigzaguer mentalement d’un domaine à un autre, de jongler avec la polysémie «subversive», les formules imagées et les figures de rhétoriques innocentes mine de rien (analogies, métaphores, tropes...). Tout cela contribue à colorer et à «électriser» le texte, à mettre l’imagination du lecteur sur orbite. Exemple : «Les puits de pétrole fument dans le désert. Ils veillent sur la paix sociale. L’élite est éblouie par l’argent. Les commis de l’Etat sont dévorés par l’ambition. La jeunesse est bipolaire. Elle veut le voile et la nudité. Elle veut la cage et la liberté. Parfois elle est kebab, parfois elle est fast-food. Tantôt elle est Europe, tantôt elle est Orient. Roule, frangin ! Ecrase la pédale !» La vie moderne, à l’algérienne.

Le lecteur a un peu le tournis. Il s’accroche. Il finit par s’accorder au rythme des mots. Ses sens sont éveillés, stimulés par le ton et la petite musique qui font un bon livre. La quatrième page de couverture donne déjà une vue d’ensemble qui fait ressortir le sens profond, la philosophie du roman. Voici ce résumé : «Exilé à Montréal, Mirak apprend la mort de sa mère qu’il n’a pas revue depuis longtemps et rentre en Algérie pour l’enterrement. Il traverse une dépossession au fur et à mesure qu’il croise les lieux et les visages de son enfance dans un pays méconnaissable où règnent l’absurde et le chaos. A travers la quête désespérée d’un passé révolu et la découverte d’un présent violent, le narrateur brosse l’émouvant portrait de sa mère et le confronte à l’égarement de son peuple. Alternant monologue et récit, Mirak interroge l’identité d’une nation fragmentée qui peine à se remettre d’une longue crise politique. La religion de ma mère est le roman de la désintégration de l’être humain. Après la disparition de sa mère, Mirak se décompose, son père devient fou, son frère se transforme en djihadiste... On se croirait dans un asile d’aliénés à ciel ouvert. Ce roman exprime on ne peut mieux la folie et la confusion de notre époque.»

Une allégorie de l’Algérie contemporaine. «Les mots s’enfuient comme des balles perdues. Ils s’éteignent dans le brouillard de ma tête», soliloquait le narrateur. Mirak (Karim ?) semble égaré, perdu dans le froid et la brume élégiaque de l’Occident. L’exilé est de retour dans son pays, mais personne ne le reconnaît plus... «Je suis incertain. Je flotte. Je viens d’un peuple mystérieux. Il refuse de mourir. Il vivote comme les oiseaux de passage. Il résiste aux tourbillons des légendes. L’histoire n’est pas l’alliée des vaincus. Elle est la concubine des puissants.» Oui, le monde ment et il n’est pas sérieux, nous dit Karim Akouche : «Il est ovale comme une pastèque pourrie. Telle une mouche, je vrombis autour.» A son tour, le lecteur est entraîné dans le tourbillon des mots. Il est rempli d’un singulier vertige...

Hocine Tamou
Lien : http://www.lesoirdalgerie.co..
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Allah au pays des enfants perdus

Tout le monde analyse ce qui se passe en Algérie, des journalistes, des observateurs, des politiciens… C'est difficile de s'y retrouver tellement les commentaires sont empreints d’émotions et de clichés quand ils ne sont pas approximatifs ou carrément faux. Cela est dû à la maladie de notre époque, l’urgence, car le temps médiatique et le temps historique ne sont pas liés.

Pour savoir ce qui cloche dans ce pays et pour bien en analyser la situation politique, il faut se plonger dans les œuvres des écrivains dont la plume a fréquenté le peuple et sa mémoire. Parce que, eux, ils arrivent à tenir la distance nécessaire et le ton juste pour aborder des sujets complexes. Karim Akouche en est un exemple : ses romans La religion de ma mère et Allah au pays des enfants perdus, que j’ai lus avec grand plaisir, ont su montrer les failles de l'Algérie et la cruelle dépossession de son peuple. En effet, les Algériens sont dépossédés de tout, de leur histoire, mémoire, loisir, amour, rêve…

En me lançant dans la lecture des oeuvres de Karim Akouche, j’ai pris goût à l’aventure des héros. Je me suis accroché vite au récit, et dès que j’en finissais un chapitre j’avais qu’une envie c’est de lire le suivant pour connaitre la suite de « l’aventure », je dis bien aventure car ce n’est pas seulement un livre sur un pays, son peuple et ses modes, c’est un délice à lire et à relire.

Karim Akouche, avec sa plume de poète révolté, donne une vision claire et sans concession de son pays natal et défonce les barricades et les tabous (sexualité, frustration, intégriste…) Boualem Sansal a raison de dire de Karim Akouche qu’il a « du courage, mais aussi du talent ».
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Déflagration des sens

"Ce sera un livre étrange et fou, à la fois pornographique et philosophique, où les jets de sperme orneront les aphorismes jamais inventés par nos aieux. (...) ce sera du Shakespeare ivre dansant dans les immondices de la vie avec Sade, Kafka (...) et tous les grands cinglés de l'univers."



J'ai mis du temps à comprendre où ce roman allait m'emmener. Je l'avoue, Karim Akouche m'a destabilisé. Cette conversation crue, révoltée mais à la fois poétique nous mène hors des sentiers battus dans une Algérie sans repère. C'est déroutant, vulgaire et génant. Attention, l'auteur n'a aucun tabou. Vous serez prévenu ! Il régle ses comptes avec tout le monde. Personne n'est épargné et c'est violent !

Une fois passé le choc, je me suis surprise à apprécier cette lecture hors du commun. La plume de l'auteur est folle ! J'ai finalement pris mon stylo pour souligner toutes les phrases percutantes et (très) bien pensées. Et il y'en a un paquet !

Heureusement que le format est assez court. C'est tellement percutant que j'aurais eu du mal à apprécier un pavé. Karim Akouche ne nous laisse pas reprendre notre souffle !

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Allah au pays des enfants perdus

Merci à Babelio, Masse Critique et aux Editions Ecriture pour l’envoi de ce roman



Algérie, au début des années 2010. Dans le petit village perdu d’Ath Wadhou en Kabylie, les jeunes n’ont pas grand espoir d’avenir. Nombreux sont les chômeurs et tous ont le sentiment d’être délaissés, abandonnés par les autorités.



Pourtant certains gardent encore l’espoir d’un avenir meilleur. C’est le cas d’Ahwawi qui espère faire une carrière de chanteur et de son ami Zar, étudiant en sciences.



Ils ont des projets pour eux-mêmes ainsi que pour les autres jeunes du village. Ils en discutent souvent avec leur ami Zof, berger, qui lui a perdu toutes ses illusions quant au fonctionnement de leur pays.



Ce qu’Ahwawi et Zar apprendront vite à leur dépens : « En effet, notre peuple est écrasé par une hydre à deux têtes, l’une coiffée d’une chéchia et l’autre d’un képi. Nous sommes pris en tenaille entre les galonnés et les barbus. Nous devons résister aussi bien à la brutalité des uns qu’à la folie meurtrière des autres … »



Afin de ne pas renoncer complètement à leurs rêves, les deux jeunes hommes vont tenter l’immigration légale qui n’aboutit pas en raison du refus de visa par la France, puis l’immigration clandestine par l’intermédiaire d’un passeur : » Avec nous vous sillonnerez la Méditerranée en croisière..Les amateurs de sensations fortes seront bien servis. Les romantiques verront le plus beau soleil du monde danser sur l’eau de la Méditerrannée. Oh ! le lever de soleil, c’est féérique ! Les rires de l’aube, c’est hypnotique ! Vous verrez les crépuscules pleurer…Mais faites vite, les places sont limitées. »



Ce roman est bouleversant par la peinture sincère et sans concession qu’il brosse d’un pays où « décapiter quelqu’un ne choque presque personne, alors que tenir la main d’une jeune fille fait scandale ».



J’ai apprécié la puissance de l’écriture de cet auteur que je ne connaissais pas encore :



» Cest ça l’Algérie…C’est ça, l’Absurdistan. (…) Dans ce pays, c’est avec le rire, seulement avec le rire, qu’on assaisonne ses malheurs. »



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La religion de ma mère

Un enterrement est prévu dans deux jours en Algérie. Mirak en est effondré, c'est sa chère mère qu'il vient de perdre. Après avoir vécu sept années à Paris, il est parti pour Montréal où il travaille comme ingénieur. Il prépare donc sa valise, celle qu'il a pris soin de conserver depuis son exil , pour se rendre aux funérailles de sa mère. Cela fait plus de dix ans qu'il ne l'a pas revue.



C'est ainsi que ses pensées se troublent par le souvenir de sa mère et de son enfance mais aussi par l'abandon et la violence de leur père parti pour la France. Sa mère les a donc élevés seule, lui, son frère jumeau et sa soeur. Leur mère, qui modelait l'argile et fabriquait des poteries, était une femme très courageuse face à la dureté de la vie.



Puis, arrivé dans son petit village Kabyle situé dans les montagnes, Mirak va errer sur le chemin de ses souvenirs d'enfance et de la violence des pères de famille et des maris, de la souffrance des femmes et de la pauvreté. Il veut à tout prix se rapprocher de sa mère même dans sa mort.



De plus, se pencher ainsi sur sa vie passée va se révéler une épreuve pour Mirak. Chez lui les habitants le surnomme le Canadien comme s'il avait perdu son identité et ses racines. Même si les paysages de l'Algérie n'ont rien perdu de leur beauté, comment va influer son retour sur l'homme nouveau qu'il est devenu en s'exilant à l'étranger et en retrouvant la brutalité et la misère qu'il a jadis fui ? Jusqu'où va-t-il être désorienté ?



J'avais déjà très apprécié le livre "Allah au pays des enfants perdus" et "La religion de ma mère" est un nouveau roman au coeur de l'actualité mêlant le romanesque et la poésie qui entraîne beaucoup de sentiments et d'émotions. Le style de l'auteur, Karim Akouche, est percutant et cette oeuvre littéraire, écrite aussi avec aisance et avec le coeur, est à lire absolument !
Lien : http://larubriquedolivia.ove..
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Allah au pays des enfants perdus

Intelligence, pertinence et écriture soignée sont autant de qualité de ces chroniques réunies dans ce livre. L'auteur force le respect par son engagement et son courage.
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Déflagration des sens

Une danse avec les astres

Lorsque le lecteur empoigne ce roman et dévore ses pages, il voyage, renifle et goûte aux saveurs de la vie. Avec sa plume vive et mélodieuse, Karim Akouche nous décrit les travers d'un pays qui cache dans ses entrailles des trahisons et des blessures dont les plaies ne s'effaceront jamais. Il nous invite dans l'intimité d'un peuple égaré, qui se cherche, en quête de racine et de but pour s'épanouir. le héros du roman Déflagration des sens se nomme Kâmal Sûtra, un nom pas banal, il est à la fois, moi, mon frère, mon père, mon ami et tous ceux dont la vie a rompu sa promesse, et s'est tirée avec le destin. le ton qu'emploie Karim Akouche et les citations des artistes qui ont fait la littérature, nous font danser jusqu'au bout de l'histoire. A défaut d'une destinée, Kâmal Sûtra accepte tout ce qui arrive avec humour et nargue les espions et les complices de la chienne de vie.

Karim Akouche partage, comme dans les précédents romans Allah aux pays des enfants perdus et La religion de ma mère, des souvenirs et des histoires remplies de rebondissements. Il signe ainsi sa trilogie d'un pays sale, voilé, volé et violé. Grâce à ce roman, Karim Akouche va au bout des choses et conclu en beauté son chef-d'oeuvre. Je vous conseille ce livre qui vous réconfortera et nourrira votre désir de partir à l'aventure.
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Déflagration des sens

Totalement déroutant que ce récit si cru, mais si poétique et si imagé.

Accrochez vos ceintures car ça décoiffe, la prose de M.Akouche ne craint pas les radars oculaires!

Du rythme, du rythme et encore du rythme.

Par contre malgré cette allure débridée, vous vous délecterez de ces expressions si vivantes et si libres.

Oreilles chastes et prudes passez vous routes! A l'inverse amateurs de Frédéric Dard, d'argot et de langue fleurie vous passerez un joli moment.

Après n'allez pas croire le fond absent, le pouvoir algérien et les islamistes sont malmenés tout au long du parcours de ce personnage haut en couleurs.
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Déflagration des sens

Patricia Loison, journaliste à France Info TV, 7 septembre 2020, à Karim Akouche, auteur de Déflagration des sens :

"Déflagration des sens : un roman, une chronique où vous n’épargnez pas ni l’armée, ni le pouvoir, ni même le peuple algérien. Vous ne faites aucun quartier à ceux qui gouvernent l’Algérie, dans une prose très belle mais aussi parfois très crue. Votre narrateur dit tout ce qu’il pense. Il se lance dans une aventure iconoclaste. Il a obtenu un papier pour conduire un minibus, et il va en faire une sorte d’hôtel des plaisirs ambulant. Et il règle tous ses comptes avec tout ce qu’il pense du pouvoir. Mais vous êtes aussi très dur avec vos propres concitoyens en disant qu’il y a une sorte de fatalité, une sorte d’acception de la corruption et de la mainmise de ces généraux sur le pouvoir. »
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
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Lettre à un soldat d'Allah

Karim Akouche est un poète, romancier, dramaturge et chroniqueur kabyle, qui vit au Québec depuis 2008. Avec "Lettre à un soldat d'Allah - Chroniques d'un monde désorienté", il écrit son premier essai.

On retrouve, dans ce livre, des articles qu'il a publiés dans différents journaux tels que le Huffington Post , le Devoir, Causeur, Marianne, La Matin d'Algérie,...

Ces articles sont regroupés en plusieurs chapitres :

- L'islam, l'islamisme et leurs avatars,

- Algérie, Afrique du Nord, Kabylie,

- Occident, France, Etats-Unis, consumérisme,

- Liberté d'expression,

- Québec, Canada,

- Réflexions,

- Amours et révoltes en poème.

Dans ces écrits, Karim Akouche nous parle des dangers en "iste" et en "isme" tels que les islamistes, le consumérisme, les extrémistes,... Cet acharnement à aller vers la mort et l'obscur alors que la lumière nous appelle à travers de belles relations humaines. On y rencontre l'islam, la religion, le fanatisme, l'absence de liberté des femmes arabes,... Ce sont des cris de rage mais aussi d'espoir que l'on rencontre au fil des pages.

Ce sont des textes politiquement engagés qui prônent la liberté de conscience et nous invitent à faire attention, dans notre société de consommation, au contrôle de la pensée et des corps.

Merci à la Masse Critique de Babelio pour cette belle découverte.



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Lettre à un soldat d'Allah

tout d'abord, merci à Babelio et Masse critique pour m'avoir offert ce livre.

Karim Akouche aborde dans ce livre passionnant, des sujets comme l'islam, la religion ou l'islamisme, le fanatisme qui voudrait conquérir le monde, la non-liberté des femmes arabes dans la lettre "déchire ton niqab", les difficultés de penser autrement que les idées prônaient par les intégristes, "la lettre à un soldat d'Allah" fait preuve de beaucoup de courage : tu pries beaucoup, Tu tapes trop ta tête sur le tapis tu pousses la piété jusqu'au fanatisme",

La pièce qui a été tirée de cette lettre et jouée au Festival d'avignon en juillet 2018 a rencontrée un beau succès.

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