vous dire ce qui est vraiment autobiographique et ce qui ne l'est pas dans Plainte contre X n'offre pas d'intérêt. Ce n'est pas mon histoire, mais celle d'un personnage narrateur pour lequel je me suis inspirée de mon expérience et des rencontres que j'ai faites.
A coups de milliards de dollars la propagande continue.
Film suivant
X multiplié par trois
Double pénétration cette fois
T'es encerclée
Fellation forcée
C'était pas dans le script
Mais quelle importance
Ejaculation faciale des trois mâles
Plus de huit mille téléchargements pour voir Roxane Woolf se faire sauvagement enculer.
Pute ! Chienne !
Alors dans la rame du métro, je me demande combien ont joui devant ma déchirure.
La papesse du porno chic est invitée sur un plateau télé. Elle dirige une revue d'art contemporain et a vendu des dizaines de milliers de livres. Face à la victime de viols collectifs, une adolescente devenue femme malgré elle, cette dame lui dit avec mépris :
« Si vous n'étiez pas une coincée du cul vous auriez joui, pauvre idiote ! »
L'anorexie et la boulimie, ce sont en fait les mêmes maladies.
(...)
Il faut voir ça comme un continuum. Beaucoup de personnes passent d'un pôle à l'autre. Des anorexiques deviennent boulimiques, et des boulimiques deviennent anorexiques.
(...)
Ce sont des troubles multifactoriels. Il y a d'abord le côté psychopathologique, l'histoire personnelle de chacun, qui joue. Les victimes d'abus sexuels se retrouvent souvent victimes de déséquilibre alimentaire. De plus, il y a la société. L'environnement dans lequel nous vivons renforce ces maladies parce qu'elle érige en norme un corps qui n'est pas normal. Le tout soutenu par les divers régimes à la mode et même la lutte contre l'obésité.
(...)
Avec sa propre histoire corporelle, chacun peut retrouver son équilibre.
Mais surtout, il faut mettre un terme à cette culture mortifère qui apprend aux gens que leur corps n'est pas ce qu'il devrait être.
Je continuais mes cours de théâtre. Je croyais encore que j'étais une artiste.
Pourtant, j'ai vite compris que je n'aurais pas beaucoup de texte à apprendre. Quand je demandais les feuilles de dialogues avant le tournage, ça les faisait tous marrer. « Des quoi ? Des dialogues ? Il ne faut pas parler la bouche pleine. »
Un prisonnier de guerre a raconté ses sévices : enfermé dans le noir pendant plusieurs jours, frappé, tenu en laisse et enchaîné, on lui enfonce des objets.
C'est un dossier pénal
criminel
de la correctionnelle
Mais avec le contrat du X
La même chose est un film qui se vend
bien.
Le froid lui brûle les oreilles comme en plein hiver. La nausée se poursuit, la soif paralyse la bouche. Elle ne se pose plus la question de savoir ce que peut devenir l'existence d'une gamine de son âge qui passe au moins six heures par jour, dès sept heures le matin parfois, à se faire payer pour jouer tous ces rôles stupides de femmes de toutes les générations, de tous les coins de la France, qui n'ont pour seul point commun que d'être des "salopes".
Elle a failli s'endormir sur l'écran, les yeux se ferment tous seuls. Tout lui fait mal: le dos, la nuque, le ventre... Envie terrible de se coucher n'importe où pour attendre et mourir.
Oui j'ai un pseudo,
Un nom de scène, un nom X.
Parce que quand on devient putain on perd son identité.
Le luxe ne change rien. Le palace de l'escort
est plus propre
en apparence
mais être star des putes c'est rester pute.
Comme l'Alice de Lewis elle peut, grâce aux aliments ornés de "MANGE MOI", varier de volume. Mais contrairement à sa vie antérieure, elle ne fait que prendre en largeur, elle ne grandit pas en mangeant. En peu de temps elle fait quarante huit ou soixante-cinq kilos. Pas grand monde ne se rend compte du changement. On ne s'inquiète pas pour les gens qui mangent, on s'affole quand quelqu'un cesse de manger. Quand on est fasciné par les grévistes de la faim, Alice ricane : elle jeûne trop souvent et avec une trop grande facilité pour savoir que cela n'a rien d'un exploit.