On devine les épaules sous ses corsages, des épaules droites, d'une belle courbe, des épaules qui ne tombent pas. Cela tient peut-être aux épaules, à leur souplesse, à l'aisance avec laquelle elle les tourne d'un côté ou de l'autre, comme si elle entendait continuellement des voix et qu'elle était obligée de leur barrer la route. Theresa ne se laisse pas dompter par les voix qui parlent dans son dos, les voix qui parlent d'elle. Elle parcourt le magasin d'un pas si léger, les reins assurés, les reins creusés.
Les pensées sont des cadeaux,on doit les conserver et en prendre soin jusqu'à ce qu'on puisse les remettre à quelqu'un.