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Critiques de Karl Edward Wagner (20)
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Kane - Intégrale, tome 1

Antiheroic Fantasy



Au panthéon de la Sword & Sorcery (catégorie de romans de fantasy mettant en scène de puissants épéistes confrontés à des sorciers ou autres forces surnaturelles, tout ça avec un maître-mot : Aventure), quatre titans surpassent de leur altière stature toutes les autres divinités : le premier est le cycle de Conan, de Robert E. Howard ; le second est le cycle des Epées de Fritz Leiber (voir ma critique du tome 1 de l’intégrale), mettant en scène les deux antihéros Fafhrd et le Souricier Gris ; le troisième est la série de nouvelles se déroulant sur le continent de Zothique, écrite par Clark Ashton Smith ; et le dernier est le cycle de Kane, dont je vais à présent vous parler, et qui est probablement le moins connu des quatre.



Le cycle de Kane comprend 3 romans complets, des nouvelles, un poème et un fragment de quatrième roman resté inachevé. Ce premier volume de l'intégrale comprend les deux premiers romans, la Pierre de Sang et La Croisade des Ténèbres. « .



Je vous sens sceptiques, voire goguenards… Vous êtes des vétérans de la Fantasy, vous avez tout lu ou presque, donc vous pensez avoir tout vu en matière de personnage hors-norme, qu'il soit héroïque ou un salaud sans coeur ? Détrompez-vous. Comme le dirait Ygrid, « Tu ne sais rien, Jon Snow ». Et en voici la preuve : la caractéristique d'un héros, c'est qu'il possède quelque chose qui le démarque du commun des mortels. Cela peut être un physique imposant, une volonté inébranlable, une science des armes insurpassable, une intelligence hors-norme. La caractéristique d'un antihéros dans la littérature de fantasy, voire au cinéma, dans les comics ou à la TV, c'est que bien souvent, il finit par faire plus de bien que de mal, ou qu'il effectue de bonnes actions avec des méthodes abominables, car contraires à la loi ou la morale (de Dexter au Punisher, vous avez le choix…).



Imaginez maintenant un personnage qui aurait la puissance physique et la carrure de Conan, la soif de sang de Stormbringer, l'habileté martiale de n'importe quel Champion Éternel de Moorcock, qui serait un leader-né comme Aragorn, avec une connaissance du monde ancien égale à celle de Gandalf, l'intelligence démoniaque de Moriarty, la connaissance des pratiques occultes de Ged ou de Pug, le sens politique d'un Lannister, et pour couronner le tout, qui ne pourrait mourir qu'au combat, pas de vieillesse, comme Connor ou Duncan McLeod…



Imaginez maintenant que ce personnage soit pire qu'immoral, qu'il soit complètement amoral. Il n'a ni dieu, ni maître, ou plutôt si, il en a un, et c'est lui-même. Ce personnage ne fait pas le bien. Jamais. Ni par hasard, ni contre son gré, ni en dépit des circonstances. Ja-mais. Il joue avec le sort du monde ou avec celui de royaumes, voire de continents entiers comme d'autres jouent avec les pièces d'un échiquier. La mort de centaines de milliers de soldats, même les siens, ne le trouble pas. Car sa soif de pouvoir, d'or et de meurtre ne connaît aucune limite.



C'est bon, vous imaginez ? Eh bien ce personnage, c'est Kane.



J'en entends qui se posent des questions : « je n'aime pas les personnages qui sont des surhommes, ton Kane, là, il paraît tellement surpuissant que je me demande où est l'intérêt de suivre ses aventures… ». Il y en a un, pourtant. Kane est un des personnages les plus hors-normes qu'ait jamais produit la Fantasy, mais il n'est pas invincible pour autant. Par contre, son profil très particulier fait que l'auteur peut mettre sur la table des enjeux qu'aucun personnage « normal » ne pourrait affronter. A personnage hors-norme, intrigues hors-normes, donc. En cela, le cycle de Kane se trouve au carrefour de la Sword & Sorcery et de la Fantasy épique ou de la « Fantasy politique » style Trône de Fer. Mais le cycle a aussi une autre influence, extrêmement nette, surtout dans le roman La Pierre de Sang : l'influence lovecraftienne. Il se trouve donc aussi, d'un autre point de vue, au carrefour de la Sword & Sorcery et du Fantastique / de la Science-Fantasy.



Tout le cycle, en plus d'un hommage à Howard, Leiber et Lovecraft, est aussi pétri d'influences Moorcockiennes fort agréables, c'est à signaler.



Examinons brièvement les deux romans de ce volume 1 de l'intégrale :



La Pierre de Sang



Kane manipule deux royaumes ennemis, les représentants dégénérés d'une des races qui dominaient la Terre pré-humaine, ainsi qu'une terrifiante Intelligence Artificielle (il n'y a pas d'autre mot) venue d'au-delà des étoiles et aux énormes pouvoirs. C'est un excellent texte, au carrefour de la Sword & Sorcery et de la science-fantasy, avec une surpuissante influence lovecraftienne. A signaler une fin très réussie. Un roman à fortement conseiller, sauf si le mélange des genres vous insupporte. Par contre, c'est un des plus beaux affrontements magie contre technologie qu'il m'ait été donné de voir.



La Croisade des Ténèbres



Beaucoup plus classique (quasi-complètement Sword & Sorcery), avec une influence lovecraftienne bien plus modeste, ce second roman voit Kane se servir d'une croisade religieuse maléfique pour tenter de s'emparer de tout un supercontinent, provoquant des centaines de milliers de morts et la chute de dizaines de royaumes dans le processus. Une fantasy politique de très haute volée, malheureusement un peu gâchée par une fin qui ne résout pas une question capitale.



Dans les deux romans, particulièrement le premier, le rythme est excellent, l'écriture très riche et haletante. A signaler une traduction magistrale de Patrick Marcel, a ceci près que ce dernier a (très) occasionnellement tendance à utiliser des termes inusités que 99 % des gens ne connaîtront pas et qui pourraient avantageusement être remplacés par des synonymes bien plus courants (un exemple, et loin d'être le pire : aumônière à la place de bourse). Pour tout dire, dans ces passages (heureusement extrêmement rares sur les 740 pages du bouquin), on est dangereusement proche de… Jean Sola. Étonnant lorsqu'on sait la façon dont les carrières de ces deux là sont liées au niveau de la traduction du trône de fer. Mais bon, je le répète, dans l'ensemble, la traduction est admirable.



Un dernier mot sur l'édition Folio : elle est pitoyable, et je pèse mes mots. L'impression est déplorable (bavures d'encre et effet de flou sur les lettres du fait d'un déplacement microscopique des têtes d'impression, et ce pratiquement sur une page sur 3, voire 2…), la couverture grotesque (le visage est juste un flou rouge, la hache ridicule pour qui s'y connaît un minimum en matière d'armes blanches, etc). Ces problèmes d'impression sont, d'après ce que j'en sais, assez récurrents dans cette collection (j'en possède heureusement assez peu), et quant à la couverture, elle fait vraiment pâle figure face à celles de certaines éditions américaines.



EN RÉSUMÉ



Un des joyaux de la sword & sorcery, mais pas que. Au carrefour de la fantasy, de la science-fantasy et du fantastique lovecraftien, ces romans puissants sont à lire par tout amateur de littérature de genre. L'écriture, magistrale, la traduction, excellente, l'ampleur des intrigues, cyclopéenne, la stature de l'antihéros Kane, dépassant toutes les normes, concourent à en faire une oeuvre à lire impérativement par tout amateur sérieux de fantasy. Mais attention si vous détestez le mélange des genres, la mystique lovecraftienne, les antihéros ou les scènes brutales, ce n'est en aucun cas de la Fantasy pour vous, vous êtes prévenus.
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Kane - Intégrale, tome 1

Ce premier opus de l'intégrale des œuvres de Karl Edward Wagner comporte deux romans : La pierre de sang éditée en 1975 et La croisade des ténèbres qui est sortie en 1976.



Dans le premier roman, Kane, le héros joue un double jeu en dressant deux royaumes l'un contre l'autre dans le but de s'emparer des terres à son profit. Après avoir trouvé une bague ancienne qui lui permet de manipuler les représentants dégénérés d'une race ancienne qui dominait dans le passé une terre pré-humaine, mais aussi de contrôler apparemment une Intelligence Artificielle d'origine extra-terrestre il va s'attaquer aux deux royaumes après qu'ils aient eux même livrés bataille. Mais Kane ne se rend pas compte que c'est l'AI qui le contrôle mais non l'inverse.



Un premier récit au carrefour de la Sword and Sorcery et de la science fantasy où l'affrontement entre la magie et la technique n'est pas inintéressant malgré certaines longueurs qui ne sont pas toujours directement en relation avec l'intrigue elle-même.



Le deuxième roman de ce premier tome des aventures de Kane, hormis sa présence,est totalement indépendant du premier opus de l'intégrale.



Grâce aux sympathies de la population, un ancien pillard dirige la cité d'Ingoldi sous le nom d'Ortéde Ak-Ceddi prophète du culte démonique de Sataki une divinité maléfique qui fait régner la terreur dans le royaume. Kane suite à une intrigue de palais doit fuir Sandotnéri où il occupait le poste de général des armées. Pour se venger du nouveau général Jarvo, il propose à Ortéde ses services pour créer une véritable armée pour conquérir les terres du sud. Une proposition qui n'est pas totalement désintéressée car une fois de plus il voudrait s'emparer des terres conquises et renverser Ortéde, mais tout ne va pas se passer comme il le prévoyait.



Cette deuxième histoire est plus classique que la première et s'approche plus de l'héroïc-fantasy que de la Sword and Sorcery même si les démons sont bien présents dans ce récit matinée du touche lovecraftienne. Ici le rythme est plus rapide, les combats fort bien maîtrisés, les renversements de situation plus nombreux et les différents protagonistes de premier plan tous aussi fourbe que le héros. L'ambiance de cauchemar totalitaire du culte sataniste est fort bien rendue, pesante à souhait. Si tout comme dans le premier récit les trahisons et les coups de théâtre sont nombreux et spectaculaires, la galerie de personnages est moins fournie, le destin du général Jarvo et les démêlés de Kane avec le prophète de Sataki sont plus plaisants à suivre car il y a moins de longueurs. Ce récit plus direct et les nombreux combats de masse qui s'y déroule donnent une dynamique de lecture plus nerveuse.



Kane est un héros qui tranche considérablement avec les héros d'Howard et de Leiber qui combattent le mal. Il se rapproche à de nombreux détails près du personnage de Moorcock, totalement immoral il veut toujours être le meilleur n'hésitant pas à employer n'importe quels moyens et pactisant même avec le chaos pour y parvenir.



Dans ces deux premiers opus les personnages de premier plan se révèlent majoritairement tout aussi diaboliques que le héros. On est dans une fantasy vieillissante et hormis ceux ayant un rôle primordial dans le récit, les personnages secondaires sont peu développés au plan psychologique et ne sont là que pour mettre en valeur un héros, si l'on peut vraiment le considérer de cette manière.



L’écriture est très riche, utilisant des termes peu usités de nos jours tirés du moyen-âge, ce qui pourrait gêner certains lecteurs. Le style de l'auteur s'avère très descriptif on n’échappe pas à quelques longueurs parfois légèrement indigestes dans les moments où l'action n'est pas présente.



Au final, à l'instar des grands noms des précurseurs de la fantasy, l’œuvre de Karl Edward Wagner est magistrale : elle est à découvrir pour les plus mordus de la fantasy, mais pourra toutefois rebuter les lecteurs moins passionnés du mélange des genres.






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Kane - Intégrale, tome 3

Un ultime tome très inégal



Troisième et dernier volume de l’intégrale des aventures de Kane ! Il comprend neuf nouvelles (plus une première version de Lynortis, qui se trouvait dans le Tome 2), un poème, un fragment de quatrième roman (12 pages seulement) et un article rédigé par Karl Edward Wagner en personne et consacré à son (anti)héros. La plupart de ces textes font 20-30 pages, sauf cinq d’entre eux, qui naviguent entre 70 et 130.



Particularités de ce tome 3 : Kane y vit des aventures dans notre monde moderne, et il rencontre un autre antihéros de Fantasy fameux : Elric en personne. De plus, cette fois, sept des neuf nouvelles étaient inédites en français au moment de la publication de l’ouvrage.



Mais voyons tout cela de plus près :



- Les 9 Nouvelles



* Le nid du corbeau



L’action se déroule dans la même chaîne de montagnes (en Lartroxie) que dans la nouvelle Lynortis, mais plus au sud et à l’est. Kane y mène une redoutable bande de brigands, qui, depuis des années, attaque et rançonne les caravanes marchandes, les campements miniers et les villages. Les riches marchands du sud lui expédient une puissante compagnie de mercenaires, qui décime ses hommes, ne laissant qu’une poignée d’entre eux s’échapper en traînant derrière eux un Kane grièvement blessé et atteint d’une étrange fièvre. Il les mène malgré tout vers un refuge, une auberge (ce qui rappelle la nouvelle Le dernier chant de Valdèse) qu’il pense abandonnée : et pour cause, un peu moins de huit ans auparavant, lui et sa bande l’ont pillée et partiellement incendiée, tuant la famille qui la tenait et violant toutes ses femmes. Les chasseurs de primes à leur poursuite, ainsi que le fait que, comme par hasard, cette nuit soit celle du Seigneur Démon, font que même quand l’auberge se révèle encore tenue par la dernière survivante du massacre, il n’y a pas d’autre alternative possible. Et les choses prennent un tour d’autant plus étonnant quand certains indices sur la véritable nature de l’établissement se font jour, et quand Kane rencontre la fille de sept ans de la propriétaire, une femme dont il a jadis abusé : une rousse aux étranges yeux d’un bleu vif…



C’est un bon texte, sans plus (même si on se demande jusqu’à la fin ce que Kane va faire avec l’enfant, ce qui ajoute un intérêt supplémentaire). La thématique principale est le libre-arbitre, le fait pour Kane de décider de son chemin dans la vie sans être le jouet de forces supérieures.



* Réflexions pour l’hiver de mon âme



Cette nouvelle se déroule dans l’extrême-nord du Grand Continent Septentrional. Son début répond de manière courte mais satisfaisante aux questions laissées en suspens à la fin du roman 2, La croisade des ténèbres (dans le Tome 1 de l’intégrale). Kane se retrouve pris dans une effroyable tempête de neige, et trouve refuge dans un manoir fortifié perdu au milieu de nulle part. Bloqué par les éléments, il se retrouve coincé alors qu’une série de massacres prouve l’existence d’un Loup-Garou parmi les occupants. Commence alors une enquête classique en environnement clos, avec de nombreux suspects, assez pour maintenir l’incertitude sur le coupable jusqu’à la fin.



C’est un texte assez réussi, ayant sur le fond des points communs avec la nouvelle Deux soleils au couchant (du Tome 2), à savoir une opposition entre civilisation humaine et vie sauvage proche de la Nature.



* La froide lumière



Nous nous retrouvons cette fois en Lartroxie du Nord. Après qu’une des innombrables bandes de pillards menées par Kane ait été anéantie, il se dirige vers une nation morte, enclavée entre deux déserts et ravagée par une terrible épidémie. Seuls quelques centaines de survivants, apathiques et ne faisant quasiment rien d’autre qu’attendre la vieillesse et la mort, occupent cette « ville fantôme » à l’échelle d’un pays. Kane, une fois de plus à la recherche de cette paix intérieure qu’il est condamné à ne jamais atteindre, s’y rend et y coule des jours paisibles, sans menacer personne, en compagnie d’une jeune femme locale. Hélas Gaéthaa, dit le Croisé ou le Vengeur, un noble qui s’est donné pour mission de détruire le Mal sous toutes ses formes (sorciers, tyrans, brigands, monstres, etc), a fait de notre antihéros préféré sa nouvelle cible. La traversée du désert a été coûteuse, cependant, et c’est seulement avec huit hommes, pour la plupart des tueurs froids et des mercenaires sans cœur, qu’il arrive en ville, traquant un Kane totalement ignorant du péril mortel qu’il court. Mais rapidement, les chasseurs vont devenir la proie…



C’est un excellent texte, à la fois sur l’aspect « neuf mercenaires », sur l’aspect « la proie devient le chasseur », et surtout grâce à sa thématique centrale : Gaéthaa est supposé servir le Bien, agir dans l’intérêt commun ; pourtant, Alidore, son lieutenant, s’interroge, car depuis quelques temps, les hommes et les méthodes qu’il emploie le font de plus en plus ressembler à ce qu’il combat. Combattre le feu par le feu, le Mal par des méthodes mauvaises, est-ce encore faire le Bien ?



* Mirage



Retour sur le Grand Continent Septentrional. Alors que Kane fuit la capitale, après avoir pris part à la conspiration (ratée) visant à déposer le Roi, il tombe dans une embuscade, et reçoit un coup sur la tête. Lorsqu’il se réveille, tout le monde est mort, il est dans un état second, et entouré par des Goules. Il fuit dans la forêt, sa conscience vacillant sans arrêt. Lorsqu’il retrouve un peu de lucidité, il est parvenu à un village en ruines, au pied d’une citadelle décrépite. Alors qu’il est à nouveau cerné par les Goules, il est sauvé par une jeune femme à la ténébreuse beauté, avant de sombrer à nouveau dans l’inconscience.



C’est un bon texte, bien que sans aucune surprise car très classique (il faut, cependant, souligner l’écriture très évocatrice du texte, magnifiée, une fois de plus, par la remarquable traduction de Patrick Marcel). Les thématiques balayées sont très profondes : vie et mort, réalité et illusion, etc.



* L’autre



Il s’agit d’une très courte mais intéressante nouvelle, qui a pour cadre les jungles tropicales de Lartroxie du Sud. Alors que pour une fois, les plans de Kane pour s’emparer d’une richissime Cité-Etat locale se sont déroulés parfaitement comme prévu, tout s’effondre parce qu’il a négligé un infime mais capital détail. Il s’enfuit alors avec sa maîtresse, la plus jeune épouse du défunt souverain, mais là encore, lui, ainsi que le lecteur, vont aller de surprise en surprise.



Bien que court, il s’agit d’un très bon texte, avec une fin assez surprenante (par contre, je m’interroge encore sur le rapport entre l’intrigue et le titre de la nouvelle).



* La touche gothique



Cette nouvelle narre LA rencontre entre deux antihéros mythiques de la Fantasy : Kane et Elric. Toute l’histoire est d’ailleurs vue par les yeux de ce dernier (et de son fidèle compagnon Tristelune). Cette rencontre ne doit rien au hasard, mais a été soigneusement organisée par Kane lorsqu’une convergence entre univers parallèles propice a eu lieu. Il a en effet besoin d’Elric (ou plutôt de Stormbringer) pour vaincre les gardiens qui l’empêchent d’atteindre un objet qu’il convoite, une partie du mécanisme d’un vaisseau spatial qui s’est écrasé.



Même sans tenir compte de la rencontre entre ces deux grands personnages de Fantasy, c’est un excellent texte, mêlant Sword & Sorcery, Science-Fantasy et mondes parallèles. Un des joyaux de ce recueil de nouvelles, sans nul doute. D’autant plus parce qu’on s’apercevra dans une nouvelle ultérieure que ce texte pose un des derniers jalons dans l’histoire de Kane.



* Lacunes



On y retrouve Kane à l’époque moderne (dans les années 70-80, à vue de nez). Comme on pouvait s’y attendre, il conçoit et deale de nouvelles drogues (après un passage par la fabrication de bombes atomiques !). On y fait également la connaissance de son acolyte, Blacklight, qu’on retrouvera dans les deux nouvelles suivantes.



C’est un texte à la fois étrange, extrêmement glauque (très, très cru au niveau sexuel, et rempli de drogues à ras-bord) et qui fait franchement tâche à côté des aventures Fantasy du personnage. Bref, pour moi, son intérêt est quasi-inexistant.



* Dans les tréfonds de l’entrepôt Acme



Ce texte ressemble au précédent, et met en scène Blacklight, Kane en producteur de musique (et dealer, et pourvoyeur de jouets sexuels très… particuliers), une jeune chanteuse de Soul présentée comme la nouvelle Janis Joplin, et la jeune femme avec laquelle elle veut coucher. Encore plus étrange que le précédent, ce texte est également à oublier.



* Tout d’abord, juste un spectre



Il s’agit à nouveau d’une nouvelle située à l’époque moderne (1987). Un écrivain américain d’Horreur se rend à une convention organisée en Angleterre. Alcoolique depuis la mort de son épouse, il commence à faire d’étranges rencontres, chaque fois qu’il boit, avec un certain Kane et une jolie rousse, Klesst. Il se demande s’il s’agit d’un délire éthylique ou de la réalité, mais le lecteur connaît la vérité… Il s’avérera que notre écrivain a une certaine capacité (en rapport avec les lignes temporelles) dont Kane a besoin dans sa lutte contre un puissant personnage.



Ce texte (dans lequel apparaît également Blacklight) est, comme l’explique le traducteur en postface, largement autobiographique (pas sur l’alcoolisme et sur la perte d’une épouse, mais plutôt sur le groupe d’amis écrivains du personnage et sur le fait d’assister à telle convention en visitant tel hôtel, tel restaurant et tel bar), et donne une conclusion à l’histoire de Kane. Je regrette malgré tout que la dite conclusion ne se fasse que par allusions, et je n’aurais peut-être pas tout saisi sans la postface de Patrick Marcel. Il aurait vraiment été préférable (et carrément épique !) de nous montrer le raid de Kane sur le… mais chut, pas de spoiler !



- La version alternative de Lynortis (Le trésor de Lynortis)



Dès le début, on s’aperçoit que par rapport à la version lue dans le Tome 2 de l’Intégrale, il y a des différences significatives : en effet, Kane apparaît ici dès la première page de la nouvelle. Et cela ne fait que se confirmer au fur et à mesure qu’on poursuit la lecture : en fait, à part quelques fondamentaux (Sessi – Prise et incendie par traîtrise de la ville – Trésor – Gaz toxique), TOUT le reste est différent. D’habitude, je ne suis pas du tout fan des versions alternatives de nouvelles, mais là, du fait de toutes ces différences, ça reste une lecture intéressante. Il faut cependant bien prendre en compte le fait que, comme l’explique l’auteur en postface, cette première version de la nouvelle a été écrite alors qu’il avait 16 ans, et ne peut donc en aucune façon être comparée, en terme de profondeur, à la version finale, qui sera publiée (au contraire de la première) bien des années plus tard.



Au final, cette version alternative s’avère intéressante, bien que ne soutenant en aucun cas la comparaison avec la version finale, aux thématiques beaucoup plus profondes.



- Le fragment de roman : Dans le sillage de la nuit



Ce très court texte (12 pages seulement) était l’amorce d’un nouveau roman de Kane, qui est donc resté à jamais inachevé. Alors que Carsultyale, ville mythique des premiers temps de l’humanité, n’est fondée que depuis peu, une expédition qui en provient explore l’épave d’un titanesque vaisseau spatial, échoué sur une plage non loin de là. Au vu de son apparence, personne ne doute que l’astronef est hors d’état de fonctionner et ne naviguera plus jamais ; cependant, telle n’est pas la conviction du chef de l’expédition…



L’accroche de ce roman est particulièrement intéressante, et tout à fait dans la lignée de l’aspect Science-Fantasy des trois autres. On regrette que ce fragment n’ait pas été plus développé, et encore plus que le texte n’ait pas été achevé.



- Kane passé et à venir : Karl Edward Wagner parle de son personnage



Dans ce texte, assez court mais extrêmement intéressant, Karl edward Wagner nous parle de la genèse de Kane, des particularités de son écriture et des auteurs qui l’ont le plus inspiré. Si certaines références sont évidentes, comme Lovecraft et Howard, d’autres le sont moins. Et même là, on a des surprises, par exemple quand Wagner nous explique que Kane est plus proche de Kull que de Conan. C’est aussi l’occasion d’avoir un aperçu sur quelques auteurs, d’horreur ou de fantasy épique, pas ou très peu connus en France.



C’est vraiment un texte passionnant, à lire absolument si vous voulez comprendre un peu plus ce personnage hors du commun qu’est Kane.



- En conclusion



Alors que j’ai placé sans le moindre doute les Tomes 1 et 2 de l’Intégrale dans mon panthéon personnel de la Fantasy, je dois avouer avoir beaucoup plus de réserves envers ce troisième et ultime tome. Si les nouvelles Fantasy sont de bonne facture (avec une mention spéciale pour « La froide lumière » et évidemment « La touche gothique »), en revanche les trois nouvelles se passant à l’époque moderne vont de l’inintéressant au décevant. Les versions alternatives de textes me laissent en général assez froid (bien que là, il y ait assez de différences pour éveiller l’intérêt), le fragment de roman est trop court (bien que très intéressant), et en dehors des nouvelles purement Fantasy, seul le texte où le créateur parle de sa créature retient vraiment l’attention.



Bref, alors que je vous conseillais sans réserve la lecture des tomes 1 et 2, à vous de voir, en fonction du résumé que j’en ai fait, si ce qui est proposé dans ce tome 3 mérite un achat de votre part ou pas.
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Kane - Intégrale, tome 2

La sword & sorcery qu’aurait pu écrire… Lovecraft !



Après un excellent tome 1 (comprenant deux romans magistraux), ce second volet de l’intégrale des aventures de Kane allait-il être à la hauteur de son prédécesseur ? Il comprend le troisième et dernier roman complet du cycle, Le château d’outrenuit, ainsi que six nouvelles (dont deux frôlent les 70 pages). Nous allons les examiner tour à tour :



- Le roman : Le château d’outrenuit



Kane se met au service d’Efrel, la reine-sorcière horriblement défigurée d’une île faisant partie d’un empire insulaire. Son corps, jadis magnifique, a été ravagé lorsqu’elle a comploté contre l’empereur, son époux, et que celui-ci l’a fait traîner à travers toute la ville par un taureau furieux. Contre toute attente, elle a survécu, un fait qui n’est connu que de ses fidèles serviteurs. Ses origines, à la fois très nébuleuses et particulièrement sinistres, y sont sans doute pour quelque chose : elle ne serait qu’à-demi humaine et aurait pactisé avec des forces démoniaques d’une terrifiante puissance.



Il se trouve que deux siècles auparavant (je rappelle, pour les distraits qui roupillent au fond de la classe, que Kane ne peut être atteint par la vieillesse ou la mort naturelle et ne peut être tué qu’au combat), notre antihéros préféré a fait régner la terreur dans cette région du monde, à la tête d’une sanguinaire coalition de pirates et sous le nom de Kane le Rouge. Les démons conjurés par la reine lui ont appris que ce personnage légendaire était toujours vivant, et lui ont permis de le retrouver. Kane, comme à son habitude, commence à monter patiemment une énorme machine de guerre, parfaitement entraînée, afin qu’Efrel assouvisse sa terrible vengeance contre l’empereur. Il est une fois de plus attiré par l’argent, le pouvoir politique, le sexe (malsain), la perspective du gain de son propre royaume et du prestige associé, et peut-être surtout par les promesses de carnages sans fin pouvant, pour un court moment, faire taire sa soif de meurtre.



Ce troisième roman ressemble en fait à une fusion très réussie entre les deux premiers, l’aspect maritime en plus. Mais il ressemble aussi à une fusion magistrale entre influences Howardiennes (notamment tout l’aspect piraterie qui rappelle la période passée par Conan aux côtés de Bêlit), Moorcockiennes (le commerce pratiqué par Efrel avec les démons résidant dans des plans extérieurs ) et Lovecraftiennes (le point-clef de l’histoire), le tout magnifié par la puissante et très évocatrice écriture de Wagner (et par la remarquable traduction de Patrick Marcel).



Malgré le fait que, comme dans le premier, il y ait un puissant aspect science-fantasy, ce troisième roman est incontestablement le plus Sword & Sorcery des trois. C’est aussi, des trois, celui dont le côté Dark Fantasy est le plus affirmé. Karl Edward Wagner se montre toujours aussi à l’aise pour décrire les puissantes races du monde pré-humain, en faisant des dieux aux yeux des humains du fait de leur maîtrise étrange et terrifiante d’un mélange de technologie et de magie.



J’ai trouvé que les personnages secondaires étaient plus présents et plus vivants que dans les deux romans précédents, et que l’antagoniste principal (Efrel) était très réussi. Les scènes de batailles navales ou terrestres, ainsi que les combats d’homme-à-homme de Kane, sont bien décrits et vivants. L’intrigue est bien ficelée, bien que les rebondissements et la révélation finale soient assez prévisibles, surtout si vous êtes un connaisseur de l’univers Lovecraftien.



Ce roman comprend aussi un point capital pour la pleine appréciation et compréhension de l’ensemble du cycle : nous avons enfin une explication complète des origines de Kane (et de celle de son immortalité). Jusque là, nous avions eu droit à quelques allusions, et les parallèles bibliques évidents permettaient de se faire une idée, mais après la lecture de ce texte, le doute n’est plus permis.



Au final, bien que prévisible et pas originale par rapport aux romans 1 et 2 (dont ce livre constitue un peu un mélange), j’ai trouvé cette histoire palpitante et très prenante à lire, et le récit des origines de Kane est un plus qui fait de sa lecture un quasi-incontournable.



- Les six nouvelles



* Lame de fond



L’action se passe à Casurtyale, la première cité de l’humanité, celle de son âge d’or. L’histoire se déroule donc, par rapport aux romans, dans le lointain passé de Kane. Ce dernier est le plus puissant sorcier de la ville, ce qui nous permet d’explorer plus avant cet aspect du personnage. Certes, ses talents occultes lui ont permis de s’extirper des pires situations dans les romans 2 et 3, mais ils étaient, du moins jusque là, bien moins mis en avant dans l’histoire que ses talents d’épéiste.



On retrouve un Kane si amoureux (si tant est qu’un tel être puisse aimer quelqu’un d’autre que lui-même…) de sa compagne, Dessylyne, qu’il est prêt à toutes les extrémités pour la garder. Mais la belle veut retrouver sa liberté, et est prête à se donner à qui la lui assurera.



L’intrigue est très prévisible, mais cela ne veut pas dire qu’on ne se passionne pas pour elle. Au final, c’est un texte intéressant, avec une fin percutante comme il sied, à mon avis, au format ultra-court d’une nouvelle.



* Deux soleils au couchant



Kane, quasiment chassé de Casurtyale par les autres sorciers, s’enfonce dans le désert qui se situe au sud-est de la ville. Il y fait une rencontre inattendue, un reflet du monde ancien, celui qui a suivi les grandes glaciations. C’est un texte étonnant, assez peu prévisible, un peu au carrefour entre Howard (plus pour l’esprit que pour la lettre) et… Rahan ! Il s’agit aussi d’une réflexion sur la civilisation, et la différence entre elle et une vie qui tente de s’adapter à la Nature plutôt que de chercher à s’en protéger ou à la dompter.



Au final, un texte plus intéressant qu’il n’y paraît au premier abord.



* La muse obscure



L’action se déplace à nouveau, beaucoup plus au nord cette fois, sur le Grand continent septentrional, que la saga n’avait pas encore visité jusque là. Elle met en scène, outre Kane, Opyros le poète, dont une des œuvres ouvrait Le château d’outrenuit. Alors que nous connaissons maintenant bien Kane le guerrier et Kane le sorcier, cette nouvelle est, pour le lecteur, l’occasion de découvrir plus en détails le lettré et le poète. L’érudition de notre antihéros a souvent été évoquée au cours du cycle, mais jamais été montrée de façon aussi nette. C’est désormais chose faîte.



Kane, chef d’une bande de voleurs et d’assassins, entre, en guise de gage d’un prêt qu’il accorde, en possession d’un artefact perdu, une figurine qui permet d’invoquer la belle Muse des rêves. Il se trouve justement qu’Opyros n’arrive pas, malgré d’énormes efforts, à trouver l’inspiration pour achever son chef-d’oeuvre. Il demande donc à Kane d’invoquer la Muse, afin qu’elle l’amène dans le Monde des Rêves, lui donnant ainsi toute l’inspiration nécessaire. Mais l’affaire va très mal tourner…



Il s’agit d’une fascinante réflexion sur l’inspiration, l’écriture, et ses pannes, peut-être en partie autobiographique. C’est aussi un texte marqué par un onirisme éminemment Lovecraftien. Au final, c’est un excellent texte, bien que la fin reste, une fois encore, très prévisible (et très Lovecraftienne).



* Le dernier chant de Valdèse



On reste dans la même région du monde, mais à une époque indéterminée (mais très probablement postérieure au texte précédent). Kane ne fait qu’une apparition furtive dans ce texte qui, comme la première et la troisième nouvelle, relève en partie du registre de l’horreur occulte.



Un prêtre fait une singulière rencontre sur une route de montagne, et voit son cheval lui échapper. Il est forcé, alors que la nuit tombe et que les environs sont réputés très hautement dangereux, de trouver refuge dans une auberge qui se trouve sur une route qu’il ne comptait pas emprunter. Il s’y retrouvera en bien étrange compagnie, et plus étranges encore seront les récits échangés au coin du feu, ainsi que les événements finaux.



Ce texte, moins prévisible que les autres, bénéficie d’un beau coup de théâtre quasi-final.



* Miséricorde



L’action se déroule dans une région montagneuse, au nord-ouest de la frontière des Royaumes du sud (qui étaient le cadre du roman 2, La croisade des ténèbres). La fille d’une puissante famille locale envoie son amant, un habile voleur, tenter de récupérer la couronne des seigneurs locaux, aux mains d’une abominable fratrie (deux frères, leur sœur et leur demi-frère) retranchée dans une forteresse imprenable contrôlant la seule route des environs. Il est bien entendu pris, et exécuté.



Pour se venger, elle fait appel à Kane, qui a pour mission de prendre la vie des quatre potentats. C’est, pour nous, l’occasion de découvrir une nouvelle facette du personnage, l’assassin et tueur à gages. Notre antihéros aura affaire à forte partie, puisque ses quatre adversaires sont respectivement un puissant guerrier, une spécialiste du poison, un redoutable bretteur doublé d’un spécialiste des coups fourrés, et un sorcier / nécromancien / astrologue de forte puissance. Mais eh, c’est Kane la légende en face, hein…



Au passage, nous en apprenons encore un peu plus sur les origines de Kane, un petit bonus non-négligeable de cette nouvelle.



C’est un excellent texte, avec une belle surprise finale et un fort aspect horrifique dans le genre occulte encore une fois, mais pas d’influence Lovecraftienne notable.



* Lynortis



Le texte final de ce volume 2 de l’intégrale se déroule à l’extrémité opposée du monde de Kane par rapport aux précédents, en Lartroxie du nord. Il concerne la citadelle de Lynortis, tellement fortifiée que lorsque un conquérant, voulant se tailler un empire dans ces régions, voulut la faire tomber, il lui fallut deux ans, une traîtrise, les talents de stratège de Kane et… la mort de 300 000 hommes.



Alors que Kane revient, trente ans plus tard, sur les lieux, il sauve Sessi, jeune fille poursuivie par une bande de pillards. Commence alors une histoire d’une remarquable qualité, ayant pour thèmes les horreurs et surtout l’absurdité inhérente à toute guerre. C’est un texte très noir, remarquablement écrit, et qui fait écho, bien que de façon bien plus nette et extrême, à ce qu’on pouvait deviner derrière le roman La croisade des ténèbres. Comme quoi, ce n’est pas parce qu’un auteur fait de son (anti)héros un homme assoiffé de sang et ne vivant que par l’épée et la violence, qu’il légitime, approuve ou fait l’apologie pour autant de la guerre.



Au final, sans conteste le meilleur texte du recueil. Il se révèle en bonne partie imprévisible ou surprenant, point positif supplémentaire.



- En conclusion



Le troisième roman d’un cycle est toujours délicat : soit l’auteur fait du copier-coller par rapport aux deux premiers et lasse, soit il change tout et perd ses aficionados en route. De plus, alors que j’avais pu constater l’excellence de Karl Edward Wagner en format long, je m’interrogeais sur sa capacité à être percutant, intéressant ou à l’aise en format court, qui est un exercice complètement différent.



Ce tome 2 de l’intégrale a balayé mes doutes : certes, le roman 3 est en partie un mélange du 1 et du 2, avec toujours cette forte influence Lovecraftienne, mais étant donné qu’il accentue le côté Sword & Sorcery, il demeure intéressant. Un rythme plus constant, des personnages secondaires plus développés et mis en lumière entretiennent également l’intérêt.



Les nouvelles, bien que souvent prévisibles et marquées, pour la moitié d’entre elles, par l’influence de Lovecraft, sont toutes intéressantes à des degrés divers, particulièrement la dernière. La chute finale percutante, qui est pour moi la marque de toute nouvelle réussie, est bel et bien là, bien qu’elle puisse dans certains cas être prévisible, selon vos lectures antérieures.



Au final, dans un genre différent du tome 1 (du fait d’un mélange roman + nouvelles, déjà), ce tome 2 de l’intégrale se révèle aussi passionnant que le premier, et est clairement un must-have pour tout amateur de fantasy old-school, de sword & sorcery, de romans marqués par l’influence de Lovecraft, ou de livres de fantasy ayant un certain côté science-fantasy. Soyez cependant conscient du côté horrifique et Dark fantasy de l’ensemble, qui pourra rebuter certaines lectrices ou certains lecteurs.



Retrouvez une version légèrement plus détaillée de cette critique sur le blog.
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The Mammoth Book of Vampires

Les maîtres modernes du macabre bring the dead to life in this specially re-vamped edition of the classic compilation every horror fan will want to sink their teeth into.

From an award-winning editor who knows the genre backwards, here is the very best in vampire fiction: from tales of tempting sirens to contemporary serial killers; from the dark origins of fairy tales to a modern reinterpretation of the King of the Undead himself, Count Dracula.

This revised edition features over a dozen new stories, including Tina Rath's A Trick of the Dark and Kim Newman's Andy Warhol's Dracula, as well as classic novellas such as Hugh B. Cave's Stragella and Chelsea Quinn Yarbro's Investigating Jericho. There are contributions by Nancy Kilpatrick, Christopher Fowler, Paul Mcauley, Chelsea Quinn Yarbro, Tina Rath, Neil Gaiman, Harlan Ellison and Kim Newman.

Great collection of stories by a variety of authors. There are shorter stories that are very good, but the novellas made the book for me. There were only two stories that didn't interest me and I skipped. That's not bad for such a large book, and believe me, it lives up to its name, it is big!

- Human Remains - Clive Barker

- Necros - Brian Lumley

- The Man Who Loved the Vampire Lady - Brian M. Stableford

- A Place to Stay - Michael Marshall Smith

- The Brood - Ramsey Campbell

- Root Cellar - Nancy Kilpatrick

- Hungarian Rhapsody - Robert Bloch

- The Legend of Dracula Reconsidered as a Prime-Time TV Special - Christopher Fowler

- Vampire - Richard Christian Matheson

- Stragella - Hugh B. Cave

- A Week in the Unlife - David J. Schow

- The House at Evening - Frances Garfield

- Vampyrhhic Outcast - Simon Clark

- The Labyrinth - R. Chetwynd-Hayes

- Beyond Any Measure - Karl Edward Wagner

- Doctor Porthos - Basil Copper

- Straight to hell - Paul McAuley

- It Only Comes Out at Night - Dennis Etchison

- Investigating Jericho - Chelsea Quinn Yarbro

- Dracula's Chair - Peter Tremayne

- A Taste for Blood - Sydney J. Bounds

- The Better Half - Melanie Tem

- The Devil's Tritone - John Burke

- Chastel - Manly Wade Wellman

- der Untergang des Abendlandesmenschen - Howard Waldrop

- Red as Blood - Tanith Lee

- Laird of Dunain - Graham Masterton

- A Trick of the Dark - Tina Rath

- Midnight Mass - F. Paul Wilson

- Blood Gothic - Nancy Holder

- Yellow Fog - Les Daniels

- Fifteen Cards from a Vampire Tarot - Neil Gaiman

- Vintage Domestic - Steve Rasnic Tem

- Try a Dull Knife - Harlan Ellison

- Andy Warhol's Dracula - Kim Newman



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Kane - Intégrale, tome 2

Le second volume de la saga de Kane comporte un roman «Le Château d'outrenuit » , un poème, six nouvelles .Dans le roman le traître géant roux participe à la vengeance d'Efrel la sorcière contre son ex l'empereur de Thovnos, Nétisten Maril ;Comme d'habitude Kane a dans ce conflit ses propres buts. Les nouvelles dévoilent d'autres facettes de sa personnalité et des pans de son histoire (J'aime beaucoup « Deux soleils au couchant » ). le personnage si violent et peu fiable qu'il soit est tout de même arrachant car malgré sa force et son savoir ,c'est un perdant qui traine son immortalité comme un châtiment car elle le prive de toute véritable satisfaction.
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Kane - Intégrale, tome 2

Je ne vais pas refaire la présentation de Kane, sorte de guerrier-sorcier-multiclassé assassin-traître-bandit-mercenaire, nous le retrouvons dans ce second tome de son intégrale avec un roman et plusieurs nouvelles qui vont nous permettre de le connaître un peu mieux et de suivre ses (més)aventures en des lieux et des époques lieux, avec des créatures plus ou moins recommandables…



Le château d’outrenuit



Le roman qui ouvre ce second tome, et en couvre environ la moitié, voit Kane pris dans un conflit entre deux nations, sur fond de vengeance implacable. Il se mettra au service d’Efrel, une sorcière à demi-humaine, qui cherche à envahir le pays dont son ancien époux l’a chassée et laissée pour morte, après une tentative d’exécution sanglante qui l’a laissée infirme et à demi-folle.



On y croise donc de la sorcellerie, des démons et surtout un antique peuple vivant dans les profondeurs de l’océan, doté de sous-marins, de rayons lasers et commandant à d’énormes krakens ! Une occasion pour l’auteur de mêler de façon astucieuse fantasy et science-fiction, comme il l’avait déjà fait au préalable, pour un résultat réussi.



Comme d’habitude, les plans de Kane tournent court, la malédiction qui semble le poursuivre ne lui permettant pas souvent de réussir, ou d’en profiter bien longtemps. Ce roman permet aussi d’en savoir un peu plus sur les origines du héros et sur sa longévité exceptionnelle, voire son immortalité, qui lui permet d’arpenter sans relâche la surface de la terre en quête de secrets magiques et de combats.



(détail des nouvelles sur mon blog)



Un excellent tome deux, que ce soit pour le roman ou les nouvelles, que j’ai toutes appréciées. Kane se révèle un personnage intéressant (voire attachant) et ses aventures sont passionnantes à suivre, d’autant qu’elles sont souvent inattendues et que son caractère ou ses motivations enlèvent une bonne part de prévisibilité à la chose. Ajoutons une aura mythique, des connaissances hors normes que ce soit en stratégie, art du combat, culture ou sorcellerie, et je ne peux que m’étonner que ce monument, le mot n’est pas de trop, de la dark fantasy, ne soit pas plus connu et lu. Vous savez ce qu’il vous reste à faire !


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Kane - Intégrale, tome 3

Un dernier volume des aventures de l’immortel sorcier rouquin composé de 9 nouvelles très consistantes et de textes annexes .Certaines sont classiques avec affrontements physiques et magiques du héros contre des forces matérielles ou surnaturelles , toujours remarquablement menées . Enfin Wagner boucle le cycle en faisant se croiser Kane et Elric le Nécromancien (La touche gothique) puis en projetant son éternel maudit dans notre monde « moderne » (avec à la clef « sex, drugs and rock’n roll ) Amusant mais je suis moins fan. Cependant , il est clair que l’ensemble du cycle est de remarquable qualité. Je le recommande aux amateurs de fantasy.



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Kane - Intégrale, tome 3

Le Nid du corbeau



A l’article de la mort après une embuscade qui a décimé ses troupes, Kane se réfugie dans une auberge perdue au fond des montagnes. Un endroit qu’il connait bien pour l’avoir attaqué plusieurs années auparavant, et une auberge rouge, où les clients disparaissent parfois mystérieusement.



Dans une ambiance oppressante tirant vers l’horreur gothique, avec un décor lugubre et la menace omniprésente d’un être maléfique qui rôde au dehors sous la lune, on découvrira ici notamment la fille de Kane. Il est un peu dommage que la confrontation finale soit passablement avortée (elle met par contre Kane quasiment sur un pied d’égalité avec une horreur séculaire, ce qui en dit long sur le personnage).



Réflexions pour l’hiver de mon âme



Poursuivi (encore !) par des troupes armées, Kane erre dans le blizzard et finit par arriver, à demi-mort (encore !) à la porte d’un château isolé du monde. Mais une série de meurtres sanglants va commencer, à cause de loups énormes. Sont-ils seuls ou un meneur les dirigent-t’ils dans une oeuvre sanglante ?



Là encore, une belle ambiance glacée, par la neige et le froid qui sont omniprésents, mais aussi sur l’échine du lecteur qui découvre des scènes gore ! Pas vraiment de suspense quant à l’identité du grand méchant, mais un récit de fantasy horrifique plutôt réussi, à défaut d’être original.



La Froide lumière



Poursuivi (toujours !) par des soldats qui ont mis en déroute sa bande de voleurs, Kane cherche la tranquillité dans le pays du Démornte. Une terre victime jadis d’une épidémie, qui n’a laissée en vie que quelques habitants apathiques et déprimés, vivant au milieu des ruines. Un endroit idéal pour Kane, alors d’humeur mélancolique et introspective, qui y trouve même une compagne, aveugle et un peu sorcière. Hélas, le noble Gaéthaa, guerrier émérite (ou paladin fanatique…) qui a juré de pourfendre le mal partout, se met au défi de détruire Kane. Sa troupe dévastée (à lui aussi !), il arrive avec huit compagnons dans la ville fantôme de Sebbeï. Commence alors une partie de chasse, qui se retourne contre les soldats en surnombre tant Kane fait preuve de ruse et de traîtrise, plutôt que d’engager frontalement un combat perdu d’avance.



Un peu long, ce récit vaut aussi pour son ambiance de ville perdue où les habitants sont amorphes, par les dilemmes moraux qui se posent (quand combattre le mal revient à en causer plus ou moins gratuitement) et par la conclusion que la paix de l’âme n’est décidément pas pour Kane !



Mirage



Kane a rallié le camp du frère d’un roi, contre celui-ci, et a perdu. Il est donc contraint de s’enfuir (encore et toujours !), grimé et méconnaissable. Il se mêle à une bande de réfugiés, victimes collatérales du conflit mais celle-ci est victime d’une embuscade et Kane en réchappe de peu, en piteux état. Il est recueilli par la mystérieuse châtelaine d’un bâtiment qu’il aurait pourtant juré avoir vu en ruines..



Après le loup-garou, Wagner revisite le thème du vampire dans ce récit qui vaut là encore pour son ambiance, cette fois-ci de décrépitude et où Kane est bien tenté de se laisser mourir, enfin.



L’Autre



Ah, les veillées au coin du feu, rien de mieux pour raconter une histoire ! Ainsi donc on apprend que Kane avait comploté contre un vieux roi pour prendre sa place (et récupérer au passage son épouse…). Hélas pour lui, il avait négligé un élément crucial dans son plan !



Un court récit où j’ai trouvé quelques réminiscences égyptiennes, et encore une fois les plans de Kane ne se déroulent pas comme prévu. Mais sa vengeance est implacable…



La Touche gothique



Un « crossover » entre Kane et Elric, ça vous dit ? C’est le cas dans cette courte nouvelle où Kane, maîtrisant les règles de l’espace-temps et des univers parallèle (ouais…) se débrouille pour faire travailler Elric, enfin, surtout Stormbringer, pour lui.



Je n’ai pas été très convaincu par ce récit où Elric est vraiment trop crédule et où Kane, un peu trop connaisseur quant aux terres multiples, lorgne sur un artefact science-fictif. Si l’idée de départ est intéressante, l’hommage n’est pas réussi.



Le Soleil de minuit



Une petite poésie qui m’a laissé indifférent.



Lacunes



Un texte qui se situe à l’époque moderne (enfin, de l’écriture) et lorgne vers le porno. Sex, drugs and… Kane ? dans un mélange improbable à fuir absolument.



Dans les tréfonds de l’entrepôt Acme



Ah, la société ACME connue des fans de Beep Beep et de Vile Coyote ! Hélas, elle fabrique aussi d’autres choses comme on l’apprend dans cette nouvelle, aussi peu intéressante et du même genre que la précédente.



Tout d’abord, juste un spectre



Dernière aventure de Kane, celle-ci se déroule à l’époque moderne (1987), alors qu’il vient en aide à un écrivain en marge d’une convention de S.F. Franchement dispensable, Karl Wagner a dû vouloir se faire plaisir en mêlant son personnage fétiche à ses souvenirs (surtout de beuverie) mais le résultat est décevant, et le personnage aurait mérité une meilleure sortie. Au moins y retrouve-t-on sa fille…



Le Trésor de Lynortis



Première version du roman Lynortis, elle a été écrite à 16 ans par Wagner et maintes fois refusée, avant qu’il ne la remanie. A lire avec indulgence ou à éviter pour se contenter du texte final qui lui est largement supérieur.



Dans le sillage de la nuit



Un fragment de roman non terminé par Wagner, que j’ai zappé.



Kane passé et à venir



Un article de l’auteur qui parle des origines de son personnage, de ses influences (dont Robert E. Howard), de l’ambiance qu’il aime trouver et reconstituer dans ses récits… Dommage que ce texte soit bien antérieur à de nombreuses aventures de Kane et n’en doute du coup pas une vision plus complète.



Du bon et du moins bon, voire du médiocre, dans cette intégrale (mais c’est l’exercice qui le veut ). J’ai largement préféré les récits de fantasy de Kane à ses incursions modernes qui sont largement décevantes. Un petit bémol qui ne saurait gâter le plaisir d’avoir découvert et apprécié ce personnage hors normes, dans la veine anti-héros et dark fantasy. Je ne peux que vous inciter à le découvrir !
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Kane - Intégrale, tome 1

LE LIVRE :



Un bel objet, bien maniable, avec rabats. le texte est bien mis en page, aucune erreur sauf pour un l minuscule en début de phrase. Une traduction somme toute compétente et bien écrite. La couverture est prône aux marques, mais le noir les cache plutôt bien. Le dos n'a aucun pli permanent après une lecture. Un livre qui en vaut le prix, je dirais.



LE TEXTE :



La Pierre de sang



Je ne suis pas sûr quoi penser de Wagner en tant qu'écrivain. En tant que personne, je dirais qu'il m'apparait fort intelligent et cultivé, mature. Mais en termes d'écrivain, sa plume apparait plutôt immature, et a des faiblesses majeures; son style se cherche encore. Il dit au lieu de montrer, il répète souvent les mêmes termes et adjectifs (coruscant), il manque de peaufinage et de consistance, le rythme n'est pas le meilleur. Et pourtant, il est capable de moments singuliers et absolument brillants (quand Kane active Pierre de sang, une des meilleures descriptions que j'aie lues de ma vie), de descriptions riches et texturées (si rarement utilisées, pourtant, laissant un syndrome de chambre blanche pour le reste des scènes), de tournures de phrases succinctes et sublimes, de verve pure et forte qui aveugle et laisse abasourdi.



Il a du talent, je ne le nierai pas, et il est meilleur raconteur et écrivain que beaucoup de gens dans le domaine. Mais il n'arrive pas à mes attentes, il manque un quelque chose. Pierre de sang n'est pas une mauvaise histoire, mais elle manque un hook, elle manque l'intérêt de la lire, la verve, la motivation, la force derrière le récit. Car Kane est un héros blasé, immortel, dans une vague quête pour se divertir pendant un temps. Les idées sont bonnes, mais l'exécution manque un peu souffle. Les conflits sont hauts, mais les raisons du conflit sont basses, et donc c'est dur de vraiment s'attacher. D'autant plus que les personnages sont assez banals et que les paysages sont peu nombreux et similaires.



J'aime l'idée de Pierre de sang; j'aime la mythologie de Kranor-Rill; j'aime l'idée des scènes de combats; j'aime le conflit de Kane vers la fin, mais je ne suis pas tombé amoureux des ingrédients tels qu'incorporés à la recette finale. Et c'est décevant, parce que j'avais beaucoup d'espoir en Wagner. Il est loin d'être un mauvais écrivain, mais ce premier roman m'a laissé un peu froid et ambivalent. À part quelques moments précis, ce n'était rien qui sorte de l'ordinaire, de la norme la plus normale qui soit. Kane n'était pas non plus très attachant comme personnage, et ceux secondaires, bien que pas horribles, n'ont pas pu le faire non plus pour moi.



La Croisade des ténèbres :



Je ne dirais pas que ce roman est meilleur que pierre de sang. Il a d'autres forces et faiblesses, mais je les coterais également. C'est une histoire plus militaire, cette fois, et les batailles, comme dans Pierre de sang, j'ai trouvées ennuyeuses et trop longues. Il n'y a pas la même verve et énergie que dans, disons, Conan, où les scènes d'action font vraiment pomper le sang. Le reste du roman est assez standard, sans grandes fautes mais sans grandes qualités non plus. Et ça n'aide pas que la fin soit très abrupte et ne résolve que l'histoire de Kane, laissant en suspens tous les autres éléments de l'histoire. Et comme dans Pierre de sang, Kane n'était pas particulièrement attachant comme personnage. Tout était très gris et sans relief, sans hook, comme je l'ai dit, sans réelle raison de vouloir continuer à lire.



PLAISIR DE LECTURE :



Assez haut, mais je n'ai jamais été emballé ou vraiment accroché. La lecture a passé très vite, le style coule bien et c'est facile à lire. Mais je m'arrête après ce premier tome de la collection. J'ai entendu de bonnes choses quant aux deux autres, mais je n'ai pas la volonté de continuer, ni de me procurer ces livres plutôt rares qui me coûtent trop cher à faire importer. Je recommande les histoires de Kane à tout fan d'Épée et Sorcellerie classique, ça fait une bonne lecture.

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Kane - Intégrale, tome 1

Un personnage type Conan mais aussi un érudit fasciné par les arcanes de sorcellerie antique. Il y a autant de magie que de bastons dans ces romans. Kane est le traître archétypal : Caïn , dénué de toute fidélité aux allégeances et roux (comme le veut la tradition iconographique ) et potentiellement immortel. Deux romans dans ce premier volume : « La pierre de sang » où il joue un scénario à la « Pour une poignée de dollars » entre deux rois qu’il pousse à l’affrontement pour son intérêt personnel. Le second « La croisade des ténèbres » l’affronte à un prophète fanatique et possédé et ses armées de gueux . J’aime beaucoup.
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Tell Me, Dark

Oui 'Tell me Dark' est bel et bien dark ! Kent Williams,le graphiste, utilise moult techniques pour exprimer ces fleurs du mal dont s'inspirent les auteurs Karl Edward Wagner et John Ney Rieber. Le résultat : un roman graphique excessivement esthétique pétri de violence et de mélancolie.
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Kane - Intégrale, tome 1

On l’appelle Kane, aucun de ceux qui l’ont affronté en combat singulier n’est encore la pour s’en vanter, certains racontent qu’il est Immortel mais personne ne connait ses secrets.

Il n’a ni Dieu ni Maître, seule sont ambition le mène mais c’est aussi un érudit qui cherche des artefacts aux pouvoirs immense pour conquérir le monde, aussi quand il s’empare de la Pierre de Sang croit-il avoir atteint son but.

Mais qui de la Pierre ou du Guerrier mène la danse ?

C’est en lisant le premier roman de cette intégrale que vous le saurez.

Bon roman, avec un héros qui oscille entre le bien et le mal et fini par tombés du coté obscurs mais qui parviendra à s’en affranchir après de nombreuses aventures.

Dans le deuxième roman il va s’associer avec un demi-dieu pour conquérir un empire mais leur but ultime ne sont pas les mêmes et c’est brisé et meurtris qu’il va se retrouver dans une autre dimension ou il devra essayer de survivre

Je ne connaissais pas cet auteur et son œuvre et j’avoue que j’ai aimé certains passages et d’autre moins, son héros m’a tout de suite fait penser au héros de Robert E. Howard, Conan le Barbare, et c’est après que j’ai lu dans la préface qu’il revendiquait ces influences.
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Kane - Intégrale, tome 1

Je suis tombé sur ce bouquin un peu par hasard, en cherchant quelque chose de nouveau. Et je n'ai pas été déçu.



Enfin un héros qui n'est pas parfait, tout mignon, beau et gentil avec tout le monde.

Enfin un héros qui est uniquement motivé par ses propres envies, à savoir secouer l'ennui de la malédiction de son immortalité.

Enfin un héros qui n'hésite pas à massacrer allégrement sans se soucier des conséquences morales des ses actes.

Un des reproches que je pourrais faire cependant, c'est le choix de regrouper les romans dans une "intégrale" sans faire de précision sur la chronologie si bien qu'on entame la seconde partie sans trop savoir si l'on est directement à la suite de la première, 150 ans avant ou après.



Sinon, on retrouve un peu de Conan dans ce personnage, et j'aime beaucoup ses passages plus ou moins prolongés dans une forme de folie destructrice, et l'importance de sa fierté, de son arrogance à être le seul maître de son destin.



Une lecture rafraîchissante !
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Kane - Intégrale, tome 3

Dans ce troisième et dernier tome de l’intégrale qui rassemble l’œuvre de K.E. Wagner nous apprenons enfin pourquoi Kane a était condamné à l’éternité et c’est surprenant.

Nous le retrouvons dans plusieurs nouvelles de qualité inégale mais à la fin du livre nous avons une explication de l’auteur qui nous apprend que son personnage a évolué au fil de sa carrière et que certains textes datent des années soixante dix.

Il y en a une où Kane se retrouve au vingtième siècle à Londres, toujours en lutte contre Sathonis, le Dieu Démon, mais pour cette fois sauver l’humanité du chaos. Mais malheureusement ce dernier texte n’a jamais été terminé, l’auteur étant décédé en 1994.

Dans l’ensemble j’ai bien aimé, même si parfois les scènes de massacre n’apportent rien a l’œuvre. On sent au fil des pages le passage des décennies qui laisse notre héros toujours seul survivant, sans famille ni ami, changeant de pays pour se fondre dans la masse avant de tenter de conquérir un nouveau Royaume à la pointe de l’Épée.
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Kane - Intégrale, tome 1

Après lecture des 735 pages qui constituent le premier tome de la trilogie « Kane » de Karl Edward Wagner, auteur américain de Fantasy, j’ai décidé de ne pas aller plus loin. Ce qui est rare…

L’univers de Kane, le héros surhumain de ce livre, mélange le moyen-âge, la sorcellerie et la science. Et bien qu’amateur du genre, je ne parviens guère à y croire, à rentrer dans le scénario. Tant pis…
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Kane - Intégrale, tome 2

Nous retrouvons Kane dans ce deuxième tome de l’intégrale qui rassemble l’œuvre de K. E. Wagner.

Il se retrouve embarqué comme commandant suprême dans une vendetta entre deux royaume barbare mais son but n’est pas le même que ses employeur.

Comme à son habitude, il va gagner des batailles sur mer et a terre, mais ses alliés ne semblent pas être ce qu’ils paraissent et il devra lutter pour sa survie

Beaucoup de combat ou la valeur d’une vie humaine se résume à pas grand-chose pour au final le voir continuer ses errances d’immortel.

Je me suis forcer à finir ce roman et le caractère vraiment noir de Kane a penché dans la balance de façon négative.

Il n’y a que de la violence gratuite et pas la moindre quête avec des personnages qui force l’admiration. De plus d’un roman a l’autre nous retrouvons la même trame il n’y a que les lieux et les circonstances qui change.
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Kane - Intégrale, tome 1

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Kane - Intégrale, tome 1

Kane est un personnage complexe. Du barbare il a la force physique, de l’érudit les connaissances empiriques, du sorcier les compétences techniques. Toutes ces qualités il les met au service de lui-même, et uniquement de lui-même, pour assouvir ses aspirations au pouvoir. Avec un tel personnage, on pense donc inévitablement à Conan, aussi bien qu’à Elric ou encore à Saroumane, voire à Sauron.

On sait peu de choses sur Kane, mais incidemment on apprend qu’il évolue depuis des siècles dans un vaste univers composé de trois grands continents sur lesquels sont disséminées des cités-états dont l’occupation principale est la surveillance de ses voisins, si ce n’est de leur faire la guerre. Il s’agit donc d’un terrain idéal pour un tel personnage qui emploie sa force et son intelligence dans le cadre de machinations politiques qui vireront inévitablement à l’affrontement brutal. Et quand il ne demeure pas dans les villes ou villages, il croise dans les forêts et autres marais de son monde des créatures peu recommandables qu’il n’a guère de mal à tuer, ou à utiliser à ses fins personnelles.

Quasi inconnu jusqu’alors en France (seule une nouvelle avait été traduite et publiée dans l’anthologie de Marc DUVEAU Le monde des chimères, Presses Pocket, 1981), Kane c’est aujourd’hui une intégrale en trois tomes réunissant les trois romans, quinze nouvelles et deux poèmes où le singulier personnage est mis en scène. Les deux premiers romans sont au sommaire du premier volume.

La pierre de sang (Bloodstone, 1975)

Kane cherche à s’approprier la puissance d’une race disparue et oubliée dans un vaste marécage des Territoires du Sud. Pour cela il s’appuie sur la rivalité de deux cités-états de la région, jouant double jeu en proposant ses services à l’une et à l’autre des deux villes. Ce faisant il obtient la logistique nécessaire à la réalisation de ses projets mais compte bien utiliser le résultat de ses efforts contre ceux-là même qui l’ont aidé sans savoir ce qu’ils faisaient…

La croisade des ténèbres (Dark Crusade, 1976)

Au sud du Grand Continent septentrional, le Chapelli voit émerger un culte qui a la capacité de faire retourner les ombres contre leurs propriétaires. Kane, dont les machinations sont découvertes dans l’une des villes de la région, voit là l’occasion de fuir tout en ayant un nouvel objectif à atteindre : se rendre maître de cette sombre puissance…

Avec ces deux premiers romans, le lecteur trouve donc deux histoires simples à classer dans l’Heroic Fantasy dans ce qu’elle peut produire de plus classique. Kane occupe bien entendu le devant de la scène, en dépit de son statut de personnage machiavélique. On rencontre également de nombreux autres personnages, la plupart hauts en couleur, mais peu originaux dans ce genre littéraire. Notons toutefois la propension de Karl Edward WAGNER à opposer à Kane des personnages féminins aux caractères forts, ceux-ci semblant être les seuls capables de venir à bout du héros, tout du moins à freiner ses ambitions.

Il y a donc peu d’originalité à rechercher dans les deux romans. On peut aussi regretter un vocabulaire parfois alambiqué et répétitif, surtout dans La pierre de sang, et des images aussi fortes que caricaturales, surtout dans La croisade des ténèbres. Néanmoins, les histoires narrées sont bien construites et certaines des idées développées sont intéressantes, comme le parallèle qui est fait entre la science et la sorcellerie. C’est pourquoi les deux récits se lisent sans déplaisir et contenteront à coup sûr les adeptes d’une Heroic Fantasy traditionnelle, ainsi que ceux qui apprécient les personnages ambigus.
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Kane - Intégrale, tome 3

Avec ce troisième opus, l’on termine en beauté cette série consacrée aux aventures de Kane, peut-être le plus sombre de tous les héros de fantasy. On peut découvrir, à travers cette petite dizaine de nouvelles, les divers aspects de l’auteur Karl Edward Wagner, un fan revendiqué d’Howard qui a réussi à créer son propre univers, foisonnant, sombre et nihiliste. Fait très intéressant, la présence en fin d’ouvrage de trois nouvelles se déroulant dans un décor contemporain, dans lesquelles l’auteur nous délecte d’un humour noir vraiment très efficace.
Lien : http://www.scifi-universe.co..
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