Internet est devenu depuis longtemps le système nerveux de l'humain.
Vous croyez peut-être que les hommes sont les maîtres de la création. Mais que verrait un extraterrestre qui atterrirait chez nous pour la première fois. Il verrait d'abord des créatures de métal qui se déplacent sur quatre roues à travers le pays. Il les appellerait peut-être des buveurs d'essence. Il aurait l'impression que ces buveurs d'essence ont dressé des auxiliaires qui les reproduisent et leur procurent la nourriture. Ces auxiliaires font même la guerre pour la nourriture des buveurs d'essence et ils construisent de plus en plus de pistes sur lesquelles vivent les buveurs d'essence.
- Arrête ! Comment tu veux qu'un programme tue quelqu'un ?
- Il a été tué dans un ascenseur. La cabine a chuté plusieurs fois...
Eisenberg se demandait ce qui était pire: être frappé de démence sénile et perdre peu à peu le contact avec la réalité, ou être prisonnier, en gardant toute sa raison, d'un corps qui s'écroule comme un château de sable au soleil.( p 247)
- Quand on regarde l'état du monde, on se rend compte que la plupart des gens n'assument pas la responsabilité de leurs actes. Ils ignorent par exemple les conséquences sur l'environnement quand ils achètent des emballages en plastique ou qu'ils voyagent en low cost au lieu de prendre le train. Les Mirror conduisent les gens à avoir de moins en moins de responsabilités. Ils s'installent confortablement et se laissent mener. Ils se comportent comme des enfants dans une poussette.
- Tu ne crois pas que ça pourrait être une chance, aussi? Si par exemple le MirrorNet éduquait les gens à se sentir plus responsable de l'environnement...
- Oui, "si". Mais qui dirige le MirrorNet? Quelles sont les intentions de ces gens? Qu'est-ce qui leur importe, l'environnement ou l'optimisation de leurs dividendes?"
La pulsion de vengeance est l’un des premiers ressorts de l’action humaine. Il vous a fallu une sacrée force pour y résister.
L’univers est peut-être très étendu, mais il est aussi très vieux. Avec ce que nous savons aujourd’hui sur l’univers et sur l’origine de la vie, il est tout à fait improbable que nous soyons les premiers êtres vivants intelligents dans notre galaxie. Il devrait y avoir quelque part des êtres qui sont en avance sur nous techniquement de plusieurs millions d’années. Et même s’ils ne réussissaient jamais à construire des vaisseaux spatiaux plus rapides que la lumière, ils auraient pu facilement, avec tout le temps dont ils disposaient, coloniser la totalité de la galaxie. En fait, il y a longtemps déjà que nous aurions dû voir des traces de ces êtres. Ils devraient être venus sur la terre il y a déjà un bon bout de temps.
Dans un monde artificiel, les choses peuvent évoluer différemment selon qu’on est dans le petit ou dans le grand, et cela simplement parce que les créateurs l’ont programmé ainsi pour des raisons de simplicité.
Les machines en apprendront tellement sur nous que bientôt elles nous connaîtront mieux que nous ne nous connaissons nous-mêmes. Nous aurons alors des produits qui nous correspondront à la perfection. Les politiciens comprendront mieux ce que les électeurs veulent réellement. La musique, les livres et les films seront plus à nos goûts. Les médicaments seront plus efficaces. L’alimentation sera mieux adaptée. Nous arriverons à tout cela grâce à des méthodes statistiques et à d’énormes quantités de données.
Elle refusait de comprendre que les jeux de rôle en ligne étaient le « monde réel » pour Andy – l’unique monde dans lequel il voulait se trouver. Un monde dans lequel on était tous pareils. Où l’on n’était pas serré par des masses puantes et grouillantes de gens, où l’on ne risquait pas d’être renversé par une voiture parce que l’on était distrait par la multiplicité troublante des impressions. Un monde dans lequel les autres ne voyaient pas au premier regard qu’il était différent. Un monde dans lequel il importait peu de savoir lire les expressions du visage des autres ou de comprendre leurs plaisanteries et leurs jeux de mots étranges. Un monde dans lequel Andy pouvait déployer à la perfection les qualités qui faisaient sa force – l’intelligence, la capacité de compréhension, les réflexes foudroyants. Un monde dans lequel on pouvait se dispenser de coûteux outils de communication pour impressionner les autres ; où seuls comptaient les facultés, la créativité et la richesse de votre imagination.