Citations de Katie McGarry (176)
Avoir confiance... Pourquoi pas prouver l'existence de Dieu, pendant qu'elle y était ?
Si seulement j'avais pu trouver l'interrupteur qui éteindrait mon chagrin, moi aussi..
Quand elle a repris la parole, ça a été pour me piquer mon texte.
- Noah ? Que se passe-t-il, entre toi et moi ?
Est-ce que je sais, moi ?
Je me suis passé une main sur le menton. Ensuite, j’ai contemplé ma nymphe. Son décolleté en laissait suffisamment voir pour que je serre les dents. Il n’y avait pas à dire, elle était vraiment belle et j’avais envie d’elle. Maintenant, savoir si je pourrais me contenter d’une nuit - en admettant qu’elle me l’accorde ? Pas sûr. J’étais déjà accro, semblait-il. Cette fille était pire que les drogues dures que j’avais toujours évitées. Le crack, la méthadone, l’héroïne… J’avais toujours jugé ça trop dangereux. Ça vous bousille le cerveau, vous pourrit le sang et vous terminez complètement ravagé. Alors quoi ? [...]
- Tu me plais trop.
Voilà, c’était dit.
- Tu sors avec Haley ? insiste-t-il. Avec ma nana ?
Haley revient brusquement à la vie.
- Je ne suis plus ta nana.
Je remercie le Seigneur, tous les saints, le lapin de Pâques, peu importe... Je remercie celui qui m'a fait cette petite faveur, parce que j'en avais bien besoin. Il n'y a personne dans la vie de Haley. A part ça, Jessica avec raison : Matt est toujours amoureux d'elle et il voudrait bien la récupérer.
Je déclare :
- Elle n'est plus ta nana, et je suis bien placé pour le savoir parce que c'est la mienne.
Il sourit. Je suis au bord de la crise de panique et ce type sourit tranquillement.
Mes tempes battent. Je suis le maillon faible de cette famille.
Je l'ai toujours été.
Elle a baissé la tête. J’ai continué à coiffer sa chevelure soyeuse, en écoutant les oiseaux se faire la conversation. Les épaules de ma sirène ne bougeaient pas. Aucune larme ne coulait sur ses joues. La pire manière de pleurer n’est pas forcément la plus évidente. Rien à voir avec les lamentations qu’on entendait parfois devant un cercueil. Non. Le pire, c’est quand on pleure à l’intérieur et qu’on est inconsolable. Aucun mot, aucun geste, aucune pensée ne peut guérir une âme en deuil. Il y a toujours des séquelles, une cicatrice, un bleu au cœur.
Dans notre cas, à Echo et à moi, ce sont les cicatrices qui prédominent, aux dépens de la vie.
Nos noms sont annoncés dans les haut-parleurs et Ryan me guide sur le terrain. Des cris hystériques s’élèvent des gradins, tout particulièrement de l’endroit où sont rassemblés Lacy, Chris et Logan.
- Quand tu auras gagné, dit Ryan, n’oublie pas que tu m’as dit que tu garderais la tiare sur ta jolie petite tête toute la nuit.
Brusquement, je me rends compte que je tiens le moyen d’obtenir exactement ce que je voulais. Nous nous arrêtons en plein milieu du terrain et je me tourne vers lui.
- Embrasse-moi, dis-je. Pas juste un petit bisou. Un vrai baiser.
Ryan balaie du regard les tribunes pleines à craquer autour de nous.
- Pardon ?
- Moi, Beth Risk, je te mets au défi de m’embrasser devant tous ces gens.
Les yeux de Ryan pétillent tandis que le sourire plein d’assurance qui me fait chavirer le cœur se dessine sur ses lèvres.
- Attends, attends. Il faut m’offrir quelque chose en contrepartie, si je gagne.
Je lève les yeux au ciel.
- Bon, d’accord. Alors, si je remporte le titre de reine du homecoming, ce qui n’arrivera pas, je m’engage à porter cette satanée tiare pendant toute une semaine.
Il prend délicatement ma tête entre ses mains. Ses lèvres murmurent quelque chose contre les miennes, me mettant au supplice. Quelque part, je prie pour qu’il ne le fasse pas, mais il se met à me mordiller la lèvre inférieure. Sa bouche s’ouvre bientôt et nos lèvre s’animent pleines de flamme.
Entre deux respirations, nous entendons alors nos noms ; nous somme proclamés vainqueurs. Je sens les lèvres de Ryan sourire :
- Mission : Possible. J’ai gagné.
La vie nous réservait décidément bien des surprises. La preuve : la femme que j'avais si longtemps soupçonnée de vouloir m'envoyer en enfer était justement celle qui m'en avait délivrée...
Et puis comme ça, à la vitesse de l’éclair, il a posé ses deux mains sur le mur. J’étais prisonnière… Il s’est penché vers moi et j’ai senti les battements de mon cœur s’accélérer comme jamais. Son souffle tiède me caressait le cou. J’ai penché la tête en arrière, dans l’attente de la chaleur de son corps contre le mien. Je voyais ses yeux, à présent, et ils brillaient de désir.
Pour avoir un karma aussi pourri, j’avais dû tuer un nombre incroyable de vaches sacrées, dans une vie antérieure. Si ça se trouve, j’étais même morte l’année dernière et j’avais atterri en enfer sans le savoir ? Vouée à passer l’éternité avec mon père et ma belle-mère ! Condamnée à passer et à repasser mon ACT jusqu’à épuisement !
Vivre, c'est comme être enchaîné au fond d'une mare les yeux grands ouverts sans pouvoir respirer. J'aperçois des images déformées de lumière et de bonheur, j'entends des rires lointains, mais tout ça est hors de ma portée et je reste bloquée au fond, à étouffer. Si la mort est l'inverse de la vie, alors j'espère que la mort est semblable à un flottement.
Je me suis penché vers elle pour lui fredonner ma chanson préféré à l'oreille. Son odeur de cannelle était tout simplement enivrante.
Elle a fini par se détendre complétement et nous avons continué à danser, au son de notre musique imaginaire, dans le froid mordant de février.
Le moment était magique. Nous avions échappé à l'enfer, l'un comme l'autre. Loin des profs, des thérapeutes, des amis, même gentils, des cauchemars ...
Nous étions seuls au monde.
Ma chanson a pris fin, mes doigts ont cessé de battre la cadence, et nous avons arrêté de danser. Echo est restée immobile, sa main toujours dans la mienne, la tête sur mon épaule. Je me suis enfoui le visage dans ses boucles soyeuses.
Echo me devenait aussi essentielle que l'air que je respirais.
J'ai passé un index sous son menton pour l'obliger à me regarder. Du bout du pouce, je lui ai caressé la joue. Mon cœur battait à se rompre. Avec un sourire timide, elle m'a tendu ses lèvres.
Cette fois, le pauvre marin que j'était devenu n'a pas pu résister au chant de la sirène.
Je l'ai embrassée. Sa bouche était douce, pleine, chaude ... Tout ce dont j'avais si souvent rêvé et plus encore.
Je suis amoureux de toi. Je suis amoureux de toi et je ne sais quoi faire pour t’aider. Je suis amoureux de toi et je ne devrais pas. Je suis amoureux de toi mais, quand tu seras qui je suis, tu vas me détester. Je suis amoureux de toi, mais tu n’as pas de chance parce que je fais souffrir ceux que j’aime.
Le visage de Beth s’illumine soudain d’un sourire radieux et ses yeux se mettent à pétiller. Je craque littéralement. Ce moment est précieux, je ne veux pas le laisser filer. C’est moi qui ai mis ce sourire sur son visage.
Elle m’a appris ce que c’est que d’avoir une amie. Je ne sais pas ce qui a pu lui arriver entre le CE2 et maintenant, mais je lui dois beaucoup. Alors voilà le topo : je t’aime beaucoup et je l’aime beaucoup, mais je jure que je te casserai la gueule si tu lui fais du mal.
Lacy a lâché trop de choses d’un coup pour moi ; je me concentre donc sur ce que je connais.
- Tu me casserais la gueule ?
Elle sourit légèrement.
- Oui, bon, peut-être pas, mais je serais furax, et je n’aime pas être furax contre toi.
Pourvu qu’il existe des chirurgiens du cœur, de nos jours ! Parce qu’il me faudrait au moins ça, pour réparer le mien…
Arès et Echo Emerson ... A croire que leur mère devait vraiment les détester, pour les affubler de prénoms pareils!
Echo, mon énigmatique beauté.
J'aimais assez les mystères pour avoir envie de résoudre celui-ci.
Mon père dans toute sa splendeur. Est-ce qu'on demande à un poulet s'il attend avec impatience le moment où il sera transformé en pilon mayonnaise chez KFC ?
J’avais dû me casser quelque chose. Le foie, par exemple. Se casser le foie… N’importe quoi ! Si j’avais été en état, j’aurais ri de ma propre bourde.