Katie McGarry

 — Quand tu embrasses des mecs, est-ce qu’ils tombent raides morts à cause du venin qui sort de ta bouche ?
— J’aimerais bien, parce que dans ce cas je t’aurais embrassé depuis longtemps. Je suis sérieuse, lâche-moi, maintenant.
— Non.
Non ?
— Un dernier souhait avant de mourir ?

Vivre, c’est comme être enchaîné au fond d’une mare les yeux grands ouverts sans pouvoir respirer. J’aperçois des images déformées de lumière et de bonheur, j’entends des rires lointains, mais tout ça est hors de ma portée et je reste bloquée au fond, à étouffer. Si la mort est l’inverse de la vie, alors j’espère que la mort est semblable à un flottement. 

Je ne pleure jamais, et je ne laisserai personne croire que je suis capable de cet acte idiot.

Un jour, ma mère m’a dit qu’on n’était alcoolique que si l’on buvait avant midi. Heureusement pour elle qu’elle ne se lève jamais avant 15 heures.

— Bon sang, Beth ! Arrête de t’enfuir tout le temps !

Mon pouls vibre dans tout mon corps. Elle me fuit depuis le jour où je l’ai rencontrée. Quoi que je fasse pour la retenir, elle trouve toujours le moyen de m’échapper.

Pas aujourd’hui.

L’eau ruisselle sur ses joues et ses cheveux sont collés à sa tête. Elle tremble violemment sous l’orage qui commence. Je lui frictionne les bras et les épaules.

— Laisse-moi ! crie-t-elle sous la pluie.

— Non.

Ma main remonte vers sa joue. Ces yeux, si sereins il y a quelques minutes encore, sont maintenant fous de panique. Je veux qu’elle me fasse confiance. Je veux qu’elle sente ce que j’éprouve.

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Une partie de moi voudrait répondre à Gwen et revenir à mon ancienne vie. Rien n’était compliqué, alors. Rien ne me faisait trop souffrir ou ne me déboussolait. Tout était bien lisse. Parfait.

De l’extérieur, en tout cas. Mais comment ai-je pu ne pas voir qu’à l’intérieur, rien n’allait ? Mes parents. Mark. Gwen et moi. Lacy. Est-ce que Chris est mal, lui aussi ? Ou Logan ? Combien d’entre nous encore sauvent-ils les apparences ? Combien d’entre nous font-ils semblant d’être quelque chose qu’ils ne sont pas ? Mieux — ou pis —, combien d’entre nous auront-ils un jour le courage d’être eux-mêmes sans se soucier de l’opinion des autres ?


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J'ai trouvé ce livre parait, une histoire d'amour relativement prévisible mais sans trop de suspense ( moi je préfère comme ça;), une fois commencé, je n'ai pas pu m'arrêter de le lire.La couverture n'est pas très attirante tout comme la quatrième de couverture, mais comme on dit l'habit ne fait pas le moine.
C'est un très bon livre, qui montre les dégâts que peuvent provoquer certaines personnes atteintes de certaines maladies graves à leur insu.
Bref en conclusion ce livre est parfait, et je le conseille à toutes les adolescente qui recherche une histoire d'amour mature et qui sort un peu de l'ordinaire.

"Je pourrais être celle qui apprendra deux trois choses à Ryan. Celle qui ne rira pas quand il rougira. Je pourrais être celle dont il se souviendra en souriant quand il sera marié avec la fille qu'il lui faut, trois gamins accrochés à sa jambes. Alors, il regardera sa femme et sera content que je sois partie à ce moment-là. Content de ne pas avoir fini avec moi."

Je hais les lundis, surtout un jour de rentrée au lycée de Ploucville. Je m’appuie contre les fenêtres du bureau du conseiller d’éducation et regarde autour de moi. Le décor doit remonter aux années 1970 : fausses boiseries, bureau et chaises achetés en fin de série au liquidateur du coin. Une vieille odeur de renfermé par-dessus tout ça. Bref, une école de trou paumé dans toute sa splendeur.

— Justement, Elisabeth.

Scott feuillette un épais fascicule.

— Ton ancienne école est la plus adaptée des trois. Tu connaîtras du monde et tu pourras renouer des liens. Tiens, pourquoi pas l’Economie domestique ? On a fait des cookies ensemble quelquefois, tu t’en souviens ?

— Beth. Je m’appelle Beth.

On dirait que ce type a des difficultés d’apprentissage.

— Noah, a-t-elle murmuré.
Ce murmure effarouché… Sans le savoir, elle venait de réaliser un de mes fantasmes. Je lui ai effleuré la joue du bout des lèvres, et je me suis risqué jusqu’à sa bouche. Je sentais ses ongles s’enfoncer malgré elle dans la peau de mon torse, et ça me rendait fou. Je n’avais plus qu’un but dans la vie : embrasser ma sirène.
Et puis ses mains se sont faites plus fermes, et elle a détourné la tête.
— Je ne peux pas, a-t-elle dit en me repoussant carrément cette fois. Je… J’ai pas le droit.
Il n’y avait plus aucune joie dans sa voix. Ses yeux étaient de nouveau ceux du lapin traqué prisonnier de sa cage.
— Je… je suis avec Luke, ce soir, et ça…
Elle nous a successivement désignés d’un geste de la main.
— Ce n’est pas possible. Tu restes Noah Hutchins, et moi, le genre de fille qui ne fait pas « ça » avec… avec…


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Le blouson de cuir noir de Noah serré contre moi, je me dirigeais vers mon casier. Je mourais d’envie de l’enfiler, ce blouson. J’adorais son odeur, il m’avait tenu chaud, et surtout, surtout, il me rappelait le moment magique que nous avions passé ensemble, dans le patio de Michael Blair.

Ressaisis-toi, Echo. Tu n’es tout de même pas idiote à ce point-là !

Les bruits les plus fous couraient sur le compte de Noah Hutchins. Quand il allait aux soirées, par exemple, c’était uniquement pour fumer de l’herbe et repérer une fille assez soûle pour finir la nuit avec lui. Si je l’avais suivi, ce soir-là, j’aurais sans doute allongé la liste de son tableau de chasse. Cela dit, et bien que je ne sois pas du tout intéressée par ce genre de relations sans lendemain, Noah était le seul garçon de ce lycée qui m’ait porté le moindre intérêt depuis bien longtemps.

— Qu’est-ce qui t’arrive ? On dirait une petite fille qui vient de perdre son ballon, a lancé Lila, émergeant d’une porte latérale.

— Je suis vouée à mourir vierge, ai-je répondu sans réfléchir.

J’ai été choquée par mon propre aveu. Comment de telles paroles avaient-elles pu passer mes lèvres ? En même temps, je n’arrêtais pas de penser à Noah. Peut-être aurais-je dû le suivre, en fin de compte. Pas pour me droguer avec lui, mais pour…

Pour ne pas mourir vierge.

J'ai lu ce livre, il est juste enorme! mais je suis dégouttéé.. je l'ai perdu alors que j'était en pleine deuxième lecture! :(

« Comme me l’avait fait remarquer Lila, j’avais le choix. Soit je faisais en sorte de plaire au reste du monde, soit je vivais comme je l’entendais. »

« Tu ne vas pas me faire le coup du sacrifice, Echo. Je t’aime, tu m’aimes, nous sommes faits l’un pour l’autre. Point barre. »

« Ma vie, ce n’était pas comme un examen : je ne pouvais pas passer le rattrapage dans l’espoir d’obtenir de meilleurs résultats. Ce n’était pas un tableau non plus : aucune toile vierge en vue pour recommencer avec des tubes de gouache neufs. Ma mère m’avait détruite, et je raterais toujours tout. »

Beth :
" - Si tu ne veux pas aider Elisabeth au lycée, je comprendrais très bien.
Ryan prend une expression bien trop innocente pour être honnête.
- Ne vous en faites pas, monsieur Risk. Ça me fera très plaisir d'aider Elisabeth.
Il se tourne vers moi et sourit. Ce sourire n'a rien de naturel ou de réconfort; c'est du défi pur et dur. C'est ça, vas-y, sportif. Tu as trouvé un adversaire à ta taille."

Isaiah :
" J'appuie sur " Raccrocher" et je balance le téléphone sur le siège du passager. Tout en me concentrant sur le feu rouge, j'enclenche la première, tandis que mon pied attend au-dessus de la pédale d'accélérateur. La vitesse, c'est ce qui me fait vibrer. Ça laisse mes émotions sur place. Le feu passe au vert, je lâche la pédale d'embrayage et mon dos est projeté contre le siège quand mon pied écrase l'accélérateur.
Je fuis.
Est-ce qu'on peut fuir des souvenirs ?"

West :
" - C'est quand vous voulez, je répète. Jour et heure à votre convenance.
Conner fait un signe de main à Matt, comme s'il hésitait.
- Il y a un tournoi amateur dans deux mois. Mon poignet sera guéri d'ici là, et je pourrai combattre contre lui.
Matt acquiesce.
- Très bien. Tu es toujours d'accord, le nouveau, ou bien tu te dégonfles ?
Je souris. Un flot d’adrénaline se déverse dans mes veines. Leur proposition m'excite au plus au point. Je ne me suis pas senti aussi vivant depuis des années.
- J'ai hâte d'y être.
La cloche sonne pour annoncer la fin du déjeuner. Matt et sa meute quittent la table.
Haley ferme les yeux et se prend le visage à deux mains. Et moi qui avais espéré un peu de reconnaissance."

Je crois que parfois il nous arrive des choses désagréables pour qu’on apprécie les moments heureux.

Maman vient de m’informer que sa styliste va me teindre les cheveux. Apparemment, ma nuance de blond me donne l’air moins sérieux que celle qui sort d’une bouteille. Elle a aussi pris rendez-vous chez l’ophtalmo pour de nouvelles lentilles : colorées, celles-ci. Qui feront ressortir mes yeux. Tout cela est le résultat d’un groupe de discussion.

J’ai du mal à accepter :
1) Qu’on ait créé un groupe de discussion au sujet de mon physique.
2) Qu’on ait vraiment demandé quelles nuances de blond et de bleu me rendraient plus populaire.
3) Que ça ne pose de problème à personne de me demander de changer mon apparence pour faire plaisir à d’autres gens.

- Qu’en penses-tu ? demande maman. Tu seras magnifique.

C’est une question rhétorique. Si je dis oui, maman est contente. Si je dis non, elle sera déçue.