Citations de Kennedy Ryan (58)
Votre sens olfactif est un prélude à vos papilles gustatives. C’est le cas du sexe de Banner, si doux et musqué qu’il est tout autant une saveur qu’une odeur et je la goûte avant même d’en déguster la première bouchée, d’en boire la première gorgée. Avant que ma langue ne s’insère entre les plis soyeux trempés, je les écarte et pendant quelques secondes me contente de simplement frotter mes lèvres contre les siennes, réunissant sa moiteur et la léchant.
Sa bouche cherche la mienne, avide et douce quand elle m’embrasse. Son plaisir, son excitation correspondent aux miens, répondent et attisent mon désir.
Je ne suis pas un idiot. Elle veut que l’on reste dans le noir parce qu’elle est gênée, mais de mon point de vue, elle n’a aucune raison d’avoir honte.
Je ne suis pas très attentionné, mais quand je suis avec Banner, il m’est difficile de me concentrer sur autre chose. Je perds rapidement mon intérêt, mais je me surprends à penser à des choses qu’elle a dites, à ses opinions des jours plus tard. Elle me fascine sans même vraiment essayer de le faire. Je veux la connaître aussi intimement que possible.
Cette envie dans ces yeux, cette anticipation de son désir pour moi, je ne les possède que depuis une heure. Il est impossible que je puisse les conserver, les alimenter s’il me voit. Je veux simplement m’y accrocher un peu plus longtemps.
Le plaisir engourdissant mon cerveau a mis en sourdine mes pensées rationnelles. Je n’avais pas envisagé que le sexe arrivait typiquement, en majeure partie, nu. Et bien que Jared Foster soit une œuvre d’art, ce n’est pas mon cas.
Désirer autant quelque chose secrètement, pendant si longtemps, et qu’il vous tombe tout cuit dans le bec est déconcertant.
Il se penche pour me mordre les seins ; la douleur mélangée au plaisir me pénètre même à travers mes vêtements et j’explose. Je pousse un cri et il résonne dans la laverie automatique, se mêlant au bruissement et aux chutes des vêtements dans les machines. Ma colonne vertébrale fond. La seule chose qui me maintient debout est sa main entre mes jambes.
C’est une sensation soudaine, électrique et agressive, le plaisir le plus choquant que j’ai jamais expérimenté. Mon corps tout entier frissonne et ma tête percute le bois derrière moi tandis que je me frotte de manière incontrôlée contre sa main.
Je m’étire, mordant, grognant en goûtant son goût acidulé. En goûtant la fermeté parfaite et douce de sa bouche. Le baiser se transforme en quelque chose de chaud, humide et sauvage.
Le garçon sur lequel je craque depuis la première année a envie de moi. J’ignore totalement pourquoi ni comment c’est possible, mais c’est le cas. Son rythme cardiaque rapide sous ma main en atteste. Et si cette nuit, pour une satanée nuit, je faisais ce que j’ai envie de faire au lieu de ce qui doit être fait ? Je ne sais pas comment toutes les pièces du puzzle s’assemblent, mais ce que je sais, c’est que je me suis refusé beaucoup de choses durant des années en poursuivant mes objectifs. J’ai envie de ça. J’ai envie de lui et, pour une fois, je vais me faire plaisir.
Je sais ce que je suis et ce que je ne suis pas, et je vis en paix avec ça. Mais ces choses que Jared dit… elles me rendent perplexe. Elles se confondent à nouveau et relancent les espoirs futiles de la fille rondelette assise à côté du type le plus beau de la rentrée. Le type qui se souvient probablement davantage du crayon que je lui ai donné plutôt que de moi.
J’ai grandi avec un père qui n’a jamais regardé une autre femme que ma mère et qui m’a donné une belle image de la fidélité. Ça avait l’air possible, normal. Donc je n’ai aucune tolérance en ce qui concerne la tromperie. Quand j’avais découvert l’infidélité de Byron et que je l’avais largué, il s’était senti insulté que moi, qui aurait dû me sentir reconnaissante qu’il ait daigné sortir avec moi, j’aie mis fin à notre relation.
Des types comme lui, pas seulement beaux, mais aussi brillants, ont toujours cette fille avec laquelle ils sont sortis à l’université pour leur cerveau. Cela leur assure qu’ils ne sont pas entièrement superficiels. Quand cette fille deviendra PDG, trouvera un remède au cancer ou sera la première femme à avoir marché sur Mars, ils pourront dire qu’ils la connaissaient à l’époque. Je suis sortie avec elle… Non, j’ai couché avec elle… à l’époque.
À force de faire la lessive depuis quelques années, je comprends ce qu’est l’électricité statique, la charge produite quand des choses se frottent les unes contre les autres. Je n’avais pas encore réalisé que d’une manière ou d’une autre, nous nous étions frottés l’un à l’autre durant tout ce semestre ; l’affrontement de nos volontés, la rencontre de nos esprits et maintenant nos lèvres les unes contre les autres. Nos langues bougent en un tandem. Nous nous accrochons l’un à l’autre. Il possède ma bouche. Il n’y a aucune autre manière de le dire. C’est tout autant un ordre qu’un baiser. Je n’ai jamais été embrassée de cette manière.
Sent-il mon cœur battre à travers mon sweat-shirt, l’espoir et le doute cognant alternativement dans ma poitrine ? Je me suis imaginée l’embrasser, pas seulement découvrir le goût qu’il avait ou ce que la sensation de ses lèvres me ferait, mais également qu’il en aurait autant envie que moi. Imaginé ce que cela ferait d’être désirée en retour. Maintenant qu’il dit que c’est ce qu’il veut, cela me semble trop beau pour être vrai.
Jared peut en dire plus avec le coin de sa bouche que la plupart des gens avec une centaine de mots. Baissée, inclinée, tordue. L’humour, le mépris, le scepticisme. Ces lèvres disent tout sans prononcer le moindre son, mais j’ignore ce qu’elles disent à cet instant.
Nos conversations sont stimulantes. Personne ne me challenge autant dans un débat. Il est le type le plus intelligent que je connaisse, mais il ressemble également à un beau moniteur de ski qui a troqué les pentes pour le campus d’une université prestigieuse…
Toutes les pièces du puzzle se mettent en place et je comprends pourquoi il voulait que je l’humilie. La vengeance a les traits de cette salope égoïste, pleurnicharde et qui se croit tout permis appelée William Prescott.
— Waouh, m’exclamé-je même si les rouages continuent de tourner dans ma tête. Félicitations. C’est merveilleux.
Nous sommes des êtres au fonctionnement supérieur, pas seulement intellectuellement, mais aussi émotionnellement. Darwin suppose qu’une compétition évolutionniste mène à la survie. Maslow croit que la survie est un besoin et que si ce besoin est satisfait, nous posséderons une marge émotionnelle pour la compassion et la coopération pour satisfaire les besoins des autres également. Avec Darwin, il n’y a qu’une seule personne qui atteint le sommet. Avec Maslow, nous pouvons tous être au sommet.