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Citations de Kerstin Gier (516)


- Pas de souci, le rassurai-je. Je n'ai pas peur des morts. Contrairement aux vivants, ils ne peuvent pas nous faire de mal — d'après mon expérience.
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- Mon sentiment me dit que vous vous êtes de nouveau pelotés, remarqua Xemerius. Mon sentiment et ma perspicacité.
- Mais non ! protestai-je.
Xemerius émit un rire caquetant.
- Crois-moi, je suis sur cette Terre depuis le XIe siècle et je sais à quoi ressemble une fille qui émerge d'un tas de foin.
- D'un tas de foin ! m'écriai-je, fâchée.
- Tu me parles, là ? demanda Gideon.
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- Bon, je veux dire, à part ceux que nous connaissons déjà. C'est terriblement excitant. Ces prochains jours, la maison de Temple va fourmiller de légendes vivantes. Des hommes politiques célèbres, des prix Nobel et des scientifiques hautement décorés vont séjourner dans ces salles sacrées à l'insu du monde. Koppe Jôtland sera là, oh, et Jonathan Reeves-Haviland... J'aimerais trop lui serrer la main !
Pour une fois, Charlotte montrait un réel enthousiasme.
Personnellement, je n'avais pas la moindre idée de qui elle parlait. Je lançai un regard interrogateur à Xemerius, mais il ne put que hausser les épaules.
- Jamais entendu parler de ces clowns, sorry, dit-il.
- On ne peut pas non plus tout savoir, l’excusai-je avec un sourire.
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- Et ça ne fait rien à votre mari de savoir que vous travaillez pour une loge secrète qui garde dans sa cave une machine à remonter le temps ?
Mrs Jenkins éclata de rire.
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- Savez-vous que j'ai rencontré votre ancêtre ?
En fait, je l'avais même pris en photo, mais je ne pouvais pas la lui montrer : il aurait aussitôt mouchardé que j'avais emporté des objets interdits dans le passé.
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Mais je n’avais guère le choix. Il ferait bientôt nuit noire et il fallait bien que je passe la nuit quelque part au chaud. Et sans me faire découvrir par Jack l’Éventreur. Mon Dieu !
Quand est-ce qu’il circulait celui-là, au fait ? Et où traînait-il ? Espérons que ce n’était pas par ici, dans cet honnête Mayfair !
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- Demande-lui s’il n’aurait pas enterré un trésor quelque part, fut en revanche la première chose à laquelle pensa Leslie quand je les présentai l’un à l’autre.
Malheureusement, James n’avait enterré aucun trésor nulle part. Il s’était trouvé plutôt vexé que Leslie l’en crût capable.
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- Je voulais juste... Bon, à propos de tout à l'heure... Mr George nous a interrompus au moment où je m'apprêtais à te dire quelque chose de très important.
- C'est à cause de ce que je t'ai raconté hier dans l'église ? Bon, je comprends bien que tu puisses me prendre pour une folle, mais un psychiatre ne pourra rien y faire.
Gideon plissa le front.
- Tu ne voudrais pas fermer la bouche une minute, non ? Là, il faut que je prenne mon courage à deux mains pour te faire une déclaration d'amour. Et je n'ai absolument aucune expérience en ce domaine.
- Pardon ?
- Je suis amoureux, Gwendolyn, dit-il gravement.
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Xemerius pensait apparement à peu prés la même chose. Il leva vers moi des yeux innocents.
- Je peux le bouffer, là, s'il te plaît ?
Je lui souris.
- Puisques tu me le demandes si gentiment, je ne peux pas te le refuser !
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Gideo avait maintenant le visage baigné de larmes. Il comprimait toujours ma blessure de toutes ses forces.
- Reste avec moi, Gwenny, reste avec moi! chuchotait-il.
Et soudain, je ne vis plus rien, mais je sentis a nouveau la dureté du sol sous moi, la douleur sourde dans mon ventre et toute la pesanteur de mon corps. Je chercher respirer dans un râle, tout en sachant que je n'aurais plus assez de force pour une autre inspiration.
Je voulus ouvrir les yeux pour regarder une dernière fois Gideon, mais ce fut en vain.
- Je t'aime, Gwenny, je t'en prie, ne me quitte pas, dit Gideon.
Ce fut la dernière chose que j'entendis avant de sombrer dans un grand trou noir.
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De nature, je ne suis pas trop du genre à me plaindre; mais c'était le premier chagrin d'amour de ma vie. Un vrai, je veux dire. Un de ceux qui font vraiment mal. Du coup, tout le reste passait à l'arrière-plan. Même le fait de survivre. En vérité, je caressais presque la pensée de mourir. Finalement, je ne serais pas la première à périr d'un cœur brisé, je me trouvais en très bonne compagnie : la Petite Sirène, Juliette, Pocahontas, la Dame aux Camélias, Mme Butterfly... et maintenant moi, Gwendolyn Shepherd. Le bon côté, c'est que je pouvais m'épargner le numéro (dramatique) du poignard, car dans l'état misérable où je me trouvais, j'étais déjà atteinte de phtisie depuis longtemps et on en mourrait de façon beaucoup plus pittoresque. Pâle et belle comme Blanche-Neige, je serais allongée sur mon lit, les cheveux étalés sur l'oreiller. Agenouillé auprès de moi, Gideon regretterait amèrement ce qu'il avait fait, à l'instant où je prononcerais mes dernières paroles...
Mais avant cela, il fallait absolument que j'aille aux toilettes.
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"- Vilaine grenouillette ? s'étonna Gideon dans l'escalier menant à la cave, en me jetant un regard en coin.
Je me concentrais à soulever mes jupons pour ne pas trébucher dessus.
- Mon amie Leslie et moi avons été obligées, il y a quelques années, de glisser une grenouille écrasé dans la soupe d'une de nos camarades... Le directeur nous en veut toujours.
- Vous avez été "obligées" de glisser une grenouille dans la soupe d'une élève ?
- Oui, répliquai-je en le snobant di regard. Pour des raisons pédagogiques, on est parfois tenu de faire des choses qui paraissent étranges, vues de l'extérieur.
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_ Si tu veux, tu peux aussi tartiner ton chemisier avec mon assiette, ajouta Leslie.
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Je cherchai une cachette, mais la pièce était sobrement meublée. Il y avait une sorte de canapé sur des pieds arqués dorés, un bureau, des chaises rembourrées, rien derrière quoi se dissimuler à moins d'avoir la taille d'une souris. Je n'avais plus qu'à trouver refuge derrière l'un des rideaux dorés qui tombaient jusqu'au sol... pas vraiment le genre de cache originale. Mais pour l'instant, personne ne me cherchait non plus
Dehors, dans le couloir, des voix se firent entendre.
- Où tu vas ? Demanda une voix d'homme, d'un ton plutôt furieux.
- N'importe où ! loin de toi ! répondit une autre voix.
C'était celle d'une jeune fille... d'une jeune fille en pleurs, plus exactement. A ma grande frayeur, elle entra dans la pièce en courant. Et le type à ses trousses. J'aperçus leurs ombres flottantes à travers le rideau.
Ah, évidemment ! Parmi toutes les salles disponibles à l'étage, il fallait justement qu'ils choisissent la mienne !
- Laisse moi tranquille ! Dit la fille.
- Il n'en est pas question, fit l'homme. Chaque fois que je te laisse seule, tu en profites pour faire n'importe quoi.
- Va-t'en ! Répéta la fille.
- Non, je ne m'en irai pas. Ecoute, je suis désolé pour ce qui s'est passé. Je n'aurais pas dû le tolérer.
- Mais tu l'as fait ! Parce que tu n'avais d'yeux que pour elle !
L'homme rit doucement.
- Tu es jalouse !
- Ça te plairait, hein ?
Eh bien, super ! Deux amoureux en bisbille ! Ça pouvait durer. J'aurais le temps de m'encroûter derrière ce rideau avant de revenir dans le présent et de me trouver face à Mrs Counter en plein cours d'anglais. Je pourrais peut-être lui expliquer que j'avais participé à une expérience de physique. Ou que j'avais été là tout le temps, sans qu'elle me remarque.
- Le comte va se demander où nous sommes passés, dit l'homme.
- Il n'a qu'à envoyer à nos trousses son frère d'âme transylvanien, ton comte. En fait, il n'est même pas comte. Son titre est aussi faux que les joues roses de cette... Comment c'était déjà son nom ?
Dans sa colère, la fille n'arrêtait pas de renifler.
Tout ça m'avait un air connu. Bien connu, même. Je risquai discrètement un oeil derrière le rideau. Ils se trouvaient de profil juste devant la porte. La fille était vraiment une fille et elle portait une robe fantastique, de soie bleu nuit et de brocart brodé, dont le bas était si large que ça devait être coton de passer par une porte normale avec ça. Elle avait des cheveux blanc neige, qui formaient une montagne étrange sur sa tête et retombaient en boucles sur ses épaules. Ce ne pouvait être qu'une perruque. L'homme avait aussi les cheveux blancs, retenus sur la nuque par un ruban. Malgré leurs cheveux de vieux, ils paraissaient très jeunes, et très beaux aussi, surtout l'homme. En fait, c'était plutôt un jeune homme, dans les dix-huit ou dix-neuf ans, peut-être. D'une allure à couper le souffle. Un parfait profil de mâle, je dirais. Pour le voir encore mieux, je me penchai beaucoup plus que je ne le voulais.
- J'ai déjà oublié son nom, dit le garçon en continuant à rire.
- Menteur !
- Le comte ne peut rien au comportement de Rakoczy, dit le garçon, redevenu tout à fait sérieux. Il va certainement le punir. On ne te demande pas d'apprécier le comte, tu dois seulement le respecter.
La fille émit un reniflement de mépris et elle me sembla de nouveau étrangement familière.
- Je ne dois rien du tout, dit-elle en se tournant brusquement vers la fenêtre.
C'est-à-dire vers moi ! Au moment de plonger derrière le rideau, je me figeai sur place.
C'était impossible !
La fille avait mon visage. Je jetai un regard dans mes propres yeux effrayés !
La fille parut tout aussi stupéfaite que moi, mais elle se remit rapidement de sa frayeur. Elle fit un geste de la main sans équivoque.
Cache-toi ! Disparais !
Oppressée, je rentrai la tête derrière le rideau. Qui était-ce ? Une telle ressemblance, ce n'était pas possible. Il fallait jeter de nouveau un oeil.
- Qui est-ce ? dit le garçon.
- Rien ! répondit la fille.
Est-ce que ce n'était pas ma voix aussi ?
- A la fenêtre.
- Il n'y a rien !
- Et si c'était quelqu'un derrière le rideau, qui nous esp...
La phrase se termina dans un son de surprise. Puis soudain le silence. Que s'était-il encore passé ?
Sans réfléchir, je poussai le rideau sur le côté. La fille qui me ressemblait pressait ses lèvres sur celles du jeune homme. D'abord il se laissa faire, puis il lui enlaça la taille et l'attira vers lui. La fille fermait les yeux.
D'un coup, des tas de papillons se mirent à danser dans mon ventre. C'était étrange de se regarder soi-même en train d'embrasser. En fait, je ne me débrouillais pas si mal. Il était clair que la fille n'embrassait le garçon que pour le détourner de moi. C'était gentil de sa part, mais pourquoi faisait-elle ça ? Et comment passer près d'eux sans me faire remarquer ?
Dans mon ventre, les papillons se muèrent en oiseaux voletants, et l'image du couple enlacé s'estompa à mes yeux. Et puis, je me retrouvai brutalement dans la classe des sixième.
Silence parfait.
Je m'attendais à des cris horrifiés des élèves et peut-être même à voir Mrs Counter tourner de l'oeil. Mais la salle était vide. Je soupirai de soulagement. Cette fois-là, au moins, j'avais eu de la chance. Je me laissai tomber sur une chaise et posai ma tête sur le pupitre. Pour l'instant, ce que j'avais vécu dépassait mon entendement. Cette fille, ce joli garçon, le baiser...
La fille faisait plus que me ressembler.
La fille, c'était moi.
Aucune erreur possible. Je m'étais parfaitement reconnue à la cicatrice sur la tempe en forme de demi-lune, dont tante Glenda avait toujours dit que c'était ma "drôle de petite banane".
Une telle ressemblance, ça ne pouvait pas exister.
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Elle est le Rubis,la douxième, l'ultime voyageuse.
Avec elle le cercle est fermé et le secret révélé.
Un secret qui remonte à la nuit des temps.
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-Les autres ne peuvent pas me voir, me confia le petit esprit.
-Je sais, dis-je. Je m'appelle Gwendolyn? Et toi ?
-Pour toi, ce sera toujours le docteur White, répondit le docteur White.
-Je m'appelle Robert, me chuchota l'esprit.
-C'est un très beau nom, dis-je.
-Merci, approuva le docteur White. En revanche, toi tu as de très belles veines.
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- Le comte m'a expliqué que tu... que toi et lui, vous pensez qu'une femme amoureuse est plus facile à contrôler. Ce doit être énervant d'avoir fourni tout ce travail préliminaire avec Charlotte et de maintenant devoir remettre ça avec moi, non?

- Mais qu'est-ce que tu me racontes là?

- Tu as vraiment fait un travail de pro, poursuivis-je. C'est d'ailleurs aussi l'avis du compte. Évidemment, je n'étais pas un cas particulièrement difficile... Mon Dieu, j'ai tellement honte de t'avoir tant facilité les choses !

Je fus incapable de le regarder plus longtemps.

- Gwendolyn, il faut y aller maintenant? Peut-être devrions-nous reparler reprendre cette conversation plus tard. En toute tranquillité. Je n'ai pas la moindre idée de là où tu veux en venir...

- Je veux seulement savoir si c'est vrai, dis-je.

Naturellement que c'était vrai. Mais on sait bien que l'espoir meurt en dernier. Mon estomac commençait à m'annoncer le prochain saut dans le temps.

- Je voudrais juste savoir si tu as vraiment voulu me rendre amoureuse de toi, comme tu l'as fait précédemment avec Charlotte, complétai-je.

Gideon me libéra.

- Le moment est vraiment mal choisi, déclara-t-il. Gwendolyn ! Nous en parlerons après. Je te le promets.

- Non ! Maintenant ! m'écriai-je en laissant libre cours à mes larmes. Tu n'as qu'à me répondre par oui ou non ! Est-ce que tout cela était calculé ?

Gideon se frotta le front.

- Gwen...

- Oui ou non? sanglotai-je.

- Oui, avoua Gideon. Mais je t'en prie... arrête de pleurer!

Et pour la deuxième fois de la journée, mon cœur - cette fois, la deuxième version, ce cœur fantôme, né de mon fol espoir- bascula par-dessus la falaise, s'écrasa au fond du ravin et vola en milliers d'éclats minuscules.

- D'accord, chuchotai-je, c'est tout ce que je voulais savoir. Merci de ta franchise.

- Gwen, j'aimerais vraiment t'expliquer...

Gideon s'évanouit dans l'air sous mes yeux.
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-Tu verras, dit-elle encore. Demain, il m'aura déjà oubliée et c'est une autre qu'il appellera "ma belle".
-Oui, mais…
En voyant une rougeur traîtresse sur ses joues, je compris tout à coup.
-Ah, je vois! Ton attitude de rejet n'a rien à voir avec Gideon ! Tu as simplement la trouille de t'amouracher de Raphaël!
-Arrête ! Il n'est pas du tout mon type !
Ah, ah, ça voulait tout dire. Finalement, j'étais sa meilleure amie et je connaissais Leslie depuis des éternités. Mais sa réponse n'aurait même pas trompé Cynthia.
-Allez, Leslie ! À qui veux-tu faire croire ça ? dis-je en riant.
Leslie détourna enfin ses yeux du tableau d'affichage pour le regarder en souriant.
-Et alors ! remarqua-t-elle. Pour le moment, nous ne pouvons pas nous permettre de souffrir toute les deux d'un ramollisement hormonal du cerveau. C'est déjà bien suffisant que l'une d'entre nous ne soit plus responsable.
-Merci bien.
-C'est pourtant vrai ! Ton esprit est tellement occupé par Gideon que tu ne réalises même plus de la gravité de la situation.
Tu as besoin de quelqu'un qui garde la tête froide et ce quelqu'un c'est moi. Tu peux me croire, je ne vais pas me laisser embobiner par ce Français.
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Xemerius afficha un sourire insolent.
- Mais si tu te sens seule... tu pourrais peut-être te procurer un chat ?
- Plus tard, peut-être, répondis-je. Quand je n'habiterais plus à la maison et que tu te comport...
Je m'arrêtai net. Devant moi, sortant du mur de la salle de classe de Mrs Counter, une silhouette sombre se matérialisait. Au-dessus d'une cape de velours déchirée, je vis un maigre cou se tendre et, par-dessus encore, les yeux noirs haineux du comte di Madrone, alias Dark Vador.
Il se mit aussitôt à râler :
- Ah, vous voici donc, démon aux yeux de saphir ! J'ai parcouru les siècles sans répit pour vous trouver, vous et les vôtres, car j'ai juré votre mort, et un Madrone ne rompt jamais son serment.
- Un ami à toi ? demanda Xemerius alors que j'étais resté clouée sur place.
- Arghh, râla l'esprit.
Il tira son épée de sa ceinture et s'avança vers moi en titubant.
- Votre sang abreuvera la terre, démon ! Vous serez transpercée par les épées de la sainte Alliance florentine...
Il arma son bras pour un coup qui aurait emporté le mien s'il ne s'était agi d'une lame immatérielle. Cela ne m'empêcha pas de sursauter.
- Eh, eh, mon pote, ne nous stresse pas comme ça, intervint Xemerius en se posant directement à mes pieds. Tu ne sais manifestement pas à quoi ressemblent les démons. Celle-ci est une humaine - certes un peu particulière - et ta débile épée de pacotille ne peut rien lui faire. Mais si tu veux des démons, tu peux toujours tenter le coup avec moi.
Dark Vador s'interrogea un instant. Puis il éructa d'un air décidé :
- Je ne m'écarterai pas d'un pouce de cette créature diabolique tant que ma mission ne sera pas remplie. Je maudirai chacune de ses respirations.
Je soupirai. Quelle perspective atroce ! Je voyais déjà Dark Vador tituber derrière moi et proférer des paroles meurtrières tout le reste de ma vie. Je raterais mes examens parce qu'il n'arrêterait pas de me râler des trucs à l'oreille, il me ficherait en l'air mon bal de fin d'études et mon mariage et...
Xemerius pensait apparemment à peu près la même chose. Il leva vers moi des yeux innocents.
- Je peux le bouffer, là, s'il te plaît ?
Je lui souris.
- Puisque tu me le demandes si gentiment, je ne peux pas te le refuser !
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-S'il vous plaît, émis-je une dernière fois.
Mais Gideon atterrit à l'instant même près de l porte légèrement courbé. Il n'eut pas le temps de se redresser que Mr Whitman appuyait déjà sur la gâchette. Puis encore une fois. Et encore et encore, jusqu'à vider tout le chargeur.
Les coups claquèrent bruyamment et les balles l'atteignirent à la poitrine et au ventre. Le regard de ses yeux verts écarquillés erra dans la pièce, jusqu'à me trouver.
Je criai son nom.
Comme au ralenti, il glissa le long de l porte en laissant une large trace de sang. Le corps bizarrement tordu, il demeura inerte au sol.
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