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Critiques de Kev Walker (45)
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James Bond les origines : Silverfin (BD)

Cette BD relate la jeunesse de James Bond. On le suit à l'école comme à la campagne où il doit faire face à un méchant américain et son plan diabolique. C'est une bonne petite histoire divertissante qui vaut la peine d'être lu. Cependant, ça vaut mieux de le prendre à la bibliothèque que de l'acheter.
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Star Wars (v8), tome 1 : Terrain dangereux ..

En plein changement de ma décoration intérieure, je suis tombé sur ce kiosque datant de 2019 que je n'avais jamais lu. Lui, comme les 9 volumes de cette série que je possède.



J'avoue que j'avais peur en voyant Larroca sur la couverture mais tout va bien, il ne s'occupe que d'un épisode sur les 3 histoires. Et je vous avoue que le style de Larroca, bien que très réaliste par rapport au film, ne m'inspire rien de bien. Pour ne pas dire que c'est mauvais, mais ça, ce n'est que mon avis.



J'avoue avoir été transporté par les histoires parlant du grand seigneur sith Vador, même celle avec Aphra, qui est liée indirectement. J'attends de voir ce que le 2nd volume va donner, mais bon, en attendant j'ai mon intérieur à terminer !
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Star Wars (v6), tome 5

Bien que le numéro précédent relevait la série avec ses 3 épisodes inédits sur le grand seigneur sith, dans ce nouveau numéro, les épisodes suivent leur cours.



Ainsi, on reprend la lecture là où elle s'est arrêtée.



Bref, comme c'est un kiosque, je ne vais pas m'attarder longuement sur les différentes histoires, mais comparé au tome 4, celui-ci est certes moins intéressant mais il permet de suivre les épisodes de la série.



Sans trop vous en dire, il faut savoir que ce type de comics se lit vraiment facilement, alors si comme moi vous avez de la chance, n'hésitez pas, foncez !
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New Avengers Marvel Now, tome 4

New Avengers, Tome 4 (Marvel Now)

Comics

Hickman, Schiti & Walker



Ce volume 4 de New Avengers de Hickman se lit en parallèle des tomes 5 et 6 de Avengers et 3 de New Avengers du même auteur, les deux séries étant intimement liées.

Ces quatre volumes font suite à l'évent Infinity.

Les tomes d'Avengers mettent en scène une équipe d'Avengers assez large que nous suivons dans leur combat contre les "forces du mal" tandis que les tomes de New Avengers mettent en scène un groupe plus restreint, les "illuminati", un groupe composé de certains des plus grands cerveaux / dirigeants de communauté et qui oeuvrent dans l'ombre pour prendre des décisions difficiles et pas toujours morales.

Ce volume 4 de New Avengers sera le dernier de la série, mais aussi le dernier à lire du duo de série Avengers / New Avengers. (Enfin pas vraiment, il y a encore les 4 tomes de Avengers Time's Run Out derrière, mais pour le moment, ce tome 4 clôt cet arc).

Dans ce tome 4, l'incursion est la, les Illuminati n'ont plus le choix, il vont devoir... faire un choix. Seront-ils prêt à sacrifier un monde pour sauver le leur ?

Un tome que j'ai trouvé excellent ! Un très bon moment de lecture qui me fait revoir à la hausse mon jugement sur certains autres tomes que j'avais pu trouver en deçà et qui me donne envie d'enchainer directement sur la suite et fin du run de Hickman.
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Star Wars - Docteur Aphra, tome 4 : Un plan..

Aphra se retrouve dans une prison, Accresker, un lieu un peu particulier où les détenus sont utilisés par l'Empire pour aborder des vaisseaux rebelles ou pirates. Munis d'un collier explosif, les prisonniers sont bloqués sur cette prison faite d'amoncèlements d'épaves de vaisseaux tiré par un croiseur impérial.

Voici pour le cadre, en ce qui concerne l'histoire, il tourne évidemment autour du Docteur Aphra qui va tenter de trouver un moyen de fuir cette prison tout en évitant ses deux anciens acolytes droïdes et le Seigneur Vador, ces derniers étant à sa recherche pour l'éliminer ou la capturer. Aphra va se révéler encore une fois cupide et machiavélique pour arriver à ses fins. Je parlais dans une autre critique de « Han Solo au féminin en un peu plus sombre » mais je devrais dire plutôt (et avec le clin d'oeil en plus) de « Indiana Jones sans aucuns scrupules, prêt à vendre femme et enfants pour se sauver et s'enrichir ».

Le récit est toujours pour moi un peu trop brouillon. L'idée de cette prison-poubelle-commando est originale mais soit ça se bouscule trop avec la myriade de personnages présents dans l'histoire, soit cela manque d'action, du moins de limpidité dans les événements. La fin du récit est bien plus claire et sauve un peu cet album.

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Avengers Time Runs Out, tome 3

Time Runs Out T01 à T04 :



Ces 4 tomes sont un très bon crus avec un entrecroisement des séries Avengers et New Avengers. On se retrouve plusieurs mois après les évènements de Original Sin et on semble bien loin du statut quo. Hickman a fait vivre ses personnages dans ce laps de temps et on doit recoller les morceaux petit à petit.



La tension entre les avengers et les illuminatis est à son apogée et les incursions et une probable fin du monde ne sont pas là pour aider la chose. Hickman maltraite les personnages, leur idéologie, leur passé et ca fait plaisir de voir ce chamboulement dans un univers aussi carré que celui de la maison des idées. Tout en se contraignant à aboutir à l'évent que sera Secret Wars, Time Runs Out est surprenant sur beaucoup de points et cela a été un plaisir de lecture.
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James Bond les origines : Silverfin (BD)

Un récit qui s’attaque aux origines du plus célèbre des espions, voilà qui s’annonce pour le moins ambitieux !



Alors oui, les auteurs lèvent légèrement le voile sur l’enfance de ce jeune homme qui arbore déjà le célèbre « 007 » lors d’une épreuve organisée par la prestigieuse école privée d’Eton, où il vient d’être envoyé. En plus, on a droit aux origines de l’attirance de James Bond pour le métier d’espion. Mais, au final, ces «origines» sont surtout un prétexte pour livrer une première enquête/mission rondement menée et parfaitement rythmée, mais peut-être un peu trop gentillette et prévisible. Quant aux « pouvoirs » que notre héros développe en fin d’album, hum hum …



Le graphisme de Kev Walker accompagne parfaitement cette première mission proposée par Charlie Higson. Les tons confèrent une ambiance intrigante à l’ensemble et le découpage contribue à un rythme de lecture très fluide.



Un récit agréable et sans surprises !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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All-new iron man & avengers - HS, tome 2

Ce tome est le premier d'une nouvelle série se déroulant après Secret Wars (2015) de Jonathan Hickman & Esad Ribic, qu'il vaut mieux avoir lu avant pour comprendre une partie des enjeux. Il comprend les épisodes 1 à 5, ainsi que 9 pages du prélude contenu dans Avengers 0, initialement parus en 2016, écrits par James Robinson, dessinés par Leonard Kirk avec un encrage de Paul Neary, aidé par Scott Hanna pour l'épisode 3, par Marc Deering pour les épisodes 4 et 5. Les couvertures ont été réalisées par Alex Ross. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu Squadron Sinister (qui se déroulait pendant Secret Wars) de Marc Guggenheim & Carlos Pacheco. Par contre, une idée de l'historique de ce groupe facilite la compréhension du récit.



Prologue - Dans un gratte-ciel portant le logo de l'entreprise Oracle Inc., Nighthawk (Kyle Richmond) supervise l'intervention du Squadron Supreme qui se compose de Hyperion (Marcus Milton), Doctor Spectrum, Blur (Jeff Walters) et Power Princess (Zarda Shelton). Épisodes 1 à 3 - Ces différents individus ont vécu la disparition du multivers pendant les incursions qui ont précédé les Secret Wars. Ils se sont fixés comme objectifs de faire payer les coupables. Le premier sur la liste est le prince Namor qui a détruit une planète Terre (voir A perfect world). Le Squadron Supreme attaque donc de front Atlantis et s'engage dans une bataille avec Namor. Ils devront faire face aux Uncanny Avengers de Steve Rogers du fait de l'issue de la bataille.



Épisodes 4 & 5 - Le Squadron Supreme se retrouve dans une autre dimension sur un territoires des plus étranges, et en prime Hyperion a perdu ses pouvoirs. Ils ont été amenés sur Weirdworld (voir Weirdworld Warzones) par Thundra, en compagnie de l'elfe Tyndall (voir Warriors of the Shadow Realm). Ils y croisent Skull the slayer, Crystar et les autres. Thundra les y a amenés pour qu'ils l'aident dans sa lutte contre le mystérieux tyran en place.



James Robinson s'est fait connaître en écrivant la série Starman pour DC Comics. Il lui en est resté une image de scénariste capable de faire ressentir les émotions de ses personnages, et capable également de manipuler avec respect et inventivité la lourde continuité d'un univers partagé vieux de plusieurs décennies. Le lecteur se demande bien ce qu'il va tirer de cette série. Dès les premières pages de l'épisode 1, le scénariste établit qu'il va plonger dans les recoins de l'univers Marvel. En effet, cette incarnation de l'escadron suprême est en fait constituée de membres en provenance de Terre différentes. Nighthawk correspond à la version Supreme power de Joe Michael Straczynski & Gary Frank, soit la Terre 31916. Hyperion provient de la Terre 13034, détruite lors d'une incursion. Doctor Spectrum habitait sur la Terre 4290001 détruite par Namor. Zarda Shelton était présente sur la Terre 21195 dont un morceau servit à construire Battleworld. Le cas de Blur est encore plus particulier, puisqu'il s'agit d'un personnage ayant fait partie d'une équipe du New Universe : D.P. 7 de Mark Gruenwald et Paul Ryan.



Le lecteur se repérera mieux dans le récit s'il a déjà eu l'occasion de lire les épisodes écrits par Mark Gruenwald (avec des dessins de Paul Ryan et Bob Hall) : Squadron Supreme, ou alors la version plus complète (et plus onéreuse)

Squadron Supreme Classic Omnibus. Il sera encore plus à l'aise s'il a déjà effectué le voyage dans Weirdworld. Il n'est pas nécessaire d'avoir côtoyé Jim Scully (Skull), mais il sort encore un ou deux personnages secondaires à l'histoire compliquée. À l'évidence, une partie du plaisir de cette lecture réside dans cette capacité à évoquer et mettre en scène la riche mythologie de l'univers partagé Marvel, ce qui réserve cette histoire à des lecteurs aguerris, les autres courant le risque de se sentir un peu exclus. Il est certain que de voir Blur se recueillir devant Pittsburgh ne peut parler qu'à ceux qui ont lu The Pitt dans Star Brand: New Universe Vol. 2.



James Robinson ne se complaît pas dans un passéisme poussiéreux, il évoque également l'actualité du moment de l'univers partagé Marvel, avec le crime de Namor, mais aussi ces Uncanny Avengers avec Deadpool en leur sein. Pour pouvoir faire exister l'Escadron, il doit leur donner une lettre de mission qui leur confère une spécificité par rapport à toutes les autres équipes existantes, à commencer par les nombreuses déclinaisons des Avengers. Il choisit un mode opératoire assez risqué : l'escadron est une équipe proactive qui agit en toute clandestinité pour se charger des boulots que personne ne veut envisager. Namor a effectivement détruit une Terre (numérotée 4290001) en toute impunité. Nighthawk et son équipe ne peuvent laisser un tel génocide impuni.



Sur la base de ce postulat, les affrontements sont une certitude. De ce point de vue, le lecteur plonge dans un comics de superhéros très traditionnel. L'escadron est une force de frappe conçue pour des interventions chirurgicales, quand le système de justice est inefficace, voire inexistant. Leonard Kirk donne l'impression d'être le dessinateur type de comics de superhéros. Dès que les affrontements physiques commencent, les arrière-plans se vident de décors pour laisser la place à des fragments qui volent, des énergies qui crépitent et des nuages de poussière. Les hommes sont musculeux à souhait : la plastique féminine n'est pas trop exagérée, même au niveau des poitrines. L'artiste a réalisé les recherches nécessaires pour être raccord sur l'ensemble des costumes de superhéros, y compris quand il s'agit de variations sur le même personnage (par exemple l'évocation des Hyperion des différentes Terre). Il dessine un kymellian immédiatement reconnaissable, par exemple pour les lecteurs de la série Power Pack de Louise Simon & June Brigman.



Cette approche simplificatrice pendant les combats est conforme aux pratiques en vigueur dans les comics de superhéros. Malgré cela, le lecteur n'a pas l'impression de s'enfiler des pages sans beaucoup d'information. Pour commencer, il y a beaucoup de personnages. Ensuite, l'artiste sait leur donner une apparence spécifique, parfois teintée par leur version d'origine, cela se ressent particulièrement pour Nighthawk, avec son visage fermé et indéchiffrable. Hors séquence de combat, Leonard Kirk s'investit plus dans les décors, qu'il s'agisse des rues de New York, d'un diner implanté le long d'une autoroute, d'un appartement à Toronto, d'une vision générale de Pittsburgh, ou encore de la tour de Londres. Les paysages de Weirdworld sont plus génériques.



Le lecteur se laisse donc emporter par la fougue des dessins, même s'il regrette régulièrement que les séquences ne soient pas plus fermement ancrées dans des endroits consistants. Au fil des pages, il se rend compte que James Robinson effectue un travail de titan pour intégrer son récit au temps présent. En voyant Marcus Milton, il comprend qu'il s'agit d'établir un lien avec sa série solo Hyperion de Chuck Wendig et Nic Virella. En voyant le comportement de Nighthawk toujours aussi obsessionnel, il apparaît qu'il s'agit de faire le lien avec sa propre série Nighthawk de David Walker & Ramon Villalobos.



Le lecteur prend plaisir à contempler les couvertures d'Alex Ross, à commencer par cette vision en contreplongée des membres du groupe, dans une posture qui en impose. Celles des épisodes 2 et 3 montrent l'escadron en train de triompher de leurs ennemis, également dans une posture qui impressionne. Thundra est magnifique dans celle de l'épisode 4 et l'impact de celle pour le 5 est un peu atténué par la mise en couleurs d'Alex Garner.



Ce premier tome des aventures de l'Escadron Supreme est à réserver aux lecteurs suivants de près la continuité de l'univers partagé Marvel. James Robinson inscrit son récit dans l'actualité de cet univers au début 2016, et il va piocher dans des recoins de l'univers des personnages très secondaires à l'histoire compliquée. C'est un vrai plaisir de retrouver lesdits personnages, correctement traités, dans une histoire qui les met en avant et qui respecte leur histoire personnelle. Le scénario se compose de 2 récits. Le premier répond à un reproche des lecteurs sur le fait que certains héros commettent les pires atrocités sans avoir à en payer le prix. Le deuxième résout une intrigue en suspens de la série Weirdworld. Leonard Kirk réalise des dessins compétents pour un comics de superhéros en utilisant les trucs et astuces propres à ce genre de comics. Il s'affranchit de dessiner les arrière-plans très régulièrement et il exagère la puissance des superhéros pour assurer le spectacle. Pour un lecteur de passage peu attaché aux arcanes de l'univers Marvel : 2 étoiles. Pour un lecteur investi dans l'univers Marvel : 4 étoiles. En parallèle de cette série, James Robinson a également écrit une série dédiée à Wanda Maximoff : La sorcière rouge.
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Marvel Zombies, Tome 5 : Les Fils de Minuit

Ce tome fait suite à Marvel Zombies 3 qu'il faut avoir lu avant. Il regroupe les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2009, écrits par Fred van Lente, dessinés et encrés par Kev Walker, avec une mise en couleurs de Jean-François Beaulieu.



La mission du tome précédent n'avait pas été un succès complet et l'organisation ARMOR (Alternate Reality Monitoring and Operational Response) doit mettre en œuvre une opération pour contenir les zombies qui ont réussi à s'introduire sur la Terre 616. Alors que l'histoire commence, ils sont en train d'attaquer un paquebot de croisière et d'en dévorer les passagers. Michael Morbius a su convaincre Charles Little Sky (Portal, le responsable d'ARMOR) de le laisser de reconstituer le groupe des Midnight Sons : Werewolf (Jack Russell), Jennifer Kale, Hellstorm (Daimon Hellstrom), et Morbius lui-même.



Mais l'agent infectieux est toujours en liberté : il s'agit de Simon Garth (Zombie) et Headpool (la tête de Deadpool d'une autre dimension) qui sont tous les 2 des zombies, risquant d'infecter d'autres êtres humains. Ils tombent en les mains de Black Talon (Samuel Barone) et de ses propres zombies (ressuscités par des rites vaudou).



Pour leur deuxième histoire, van Lente et Walker ont conservé la même recette que pour la première, en l'améliorant. Pour être honnête, Kev Walker ne dessine pas beaucoup plus de décors, mais quand il les dessine, ils permettent au lecteur de s'y projeter. Walker a développé un savoir-faire impressionnant pour mettre en scène des combats spectaculaires, sans aucun arrière-plan. Heureusement, Beaulieu dispose d'un talent incomparable pour composer des ambiances chromatiques qui masquent ces absences de décors.



Les combats sont spectaculaires à souhait, et les décharges d'énergie sont impressionnantes. Walker prend beaucoup de plaisir à donner à chaque personnage une apparence sérieuse et intimidante, montrant qu'il s'agit d'individus entièrement investi dans leur combat, faisant montre d'une rare détermination. En plus de l'encrage pour détourer chaque forme, Walker ajoute des petits traits secs sur les personnages pour montrer qu'ils sont marqués par la fatigue et les combats, faisant apparaître à quel point ces affrontements sont difficiles.



Walker profite également de la nature des opposants (les zombies sont déjà morts) pour se lâcher dans la représentation des blessures, qu'il s'agisse d'un zombie éventré ou démembré. Si le lecteur n'a plus le plaisir de voir les superhéros Marvel souillés et profanés dans leur chair (comme dans les 2 premiers tomes), il peut apprécier le sort peu enviable des pauvres humains à la merci des zombies. Il peut également apprécier l'intensité avec laquelle Jennifer Kale fait usage de son pouvoir.



En effet, Fred van Lente est un petit malin, avec un sens de l'humour assez retord. Dans le tome précédent, il ironisait sur le fait que cette sorcière ne se balade plus en bikini riquiqui, comme à l'époque où elle n'était qu'un personnage secondaire dans la série Man-Thing. Dans ce tome, les circonstances qu'il a imaginées amène Jennifer Kale à revenir à ce fameux bikini (petit vicieux). Il écrit également des dialogues aux petits oignons pour Headpool, enlevés et drôles.



L'intrigue en elle-même oscille entre un film d'horreur de série B et de série Z, avec des raccourcis difficiles à avaler (en particulier la conscience du nuage de contamination, rien qu'à l'écrire, on sent le n'importe quoi). Néanmoins, Fred van Lente utilise sa connaissance de l'univers partagé Marvel à bon escient pour piocher des personnages délaissés qu'il jette dans cette invasion de zombies, dans une intrigue où chaque ennemi a ses propres motivations et ses propres objectifs.



Cette série reste donc placée sous le signe de zombies affamés, et sous le signe de raccourcis rigolos mais impossibles à avaler (comme la capacité d'Headpool à parler malgré l'absence de cordes vocales et de poumons). Avec ces réelles limites narratives, cette deuxième histoire concoctée par Fred van Lente et Kev Walker se laisse lire avec plaisir, grâce à des images qui prennent régulièrement aux tripes, et à une intrigue mêlant personnage secondaire, et assez de factions différentes pour que les péripéties ne soient pas prévisibles.



Cette histoire a été rééditée dans Marvel Zombies: The complete collection volume 2 qui contient Marvel Zombies 2, 3 et 4, ainsi que "Marvel zombies return".
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Avengers Time Runs Out, tome 2

Ce tome fait suite à Time runs out, volume 1 (épisodes 35 à 37 de "Avengers", et 24 & 25 de "New Avengers") qu'il est indispensable d'avoir lu avant. Il contient les épisodes 38 & 39 de la série "Avengers", et 26 à 28 de la série "New Avengers", initialement parus en 2015, tous écrits par Jonathan Hickman. Par ordre de lecture, l'épisode 26 de New Avengers est dessiné et encré par Kev Walker, le 38 d'Avengers par Stefano Caselli, le 27 de New Avengers par Szymon Kudranski. Les épisodes 39 d'Avengers et 28 de de New Avengers sont dessinés et encrés par Mike Deodato (aidé de Mike Perkins pour le 28).



Arrivé à ce stade du récit, c'est très compliqué. Tony Star est prisonnier de Yabbat Tarrut (Black Swan) qui évoque un mystérieux Rabum Alal pour qui elle donnerait sa vie. Valeria Richards fait le point avec Victor von Doom qui garde un œil sur Owen Reece. Corvus Glaive et Proxima Midnight (2 membres du Black Order, voir Infinity) supputent les motifs de la stratégie de Thanos.



À ce niveau du récit, les stratégies et les actions des différentes factions en lice les amènent naturellement à plusieurs confrontations, entre le Shield (et Steve Rogers), les Avengers de Reed Richards (dont un Captain Britain), les Avengers de Roberto da Costa, une nouvelle équipe de New Avengers, et encore plein de monde.



Tout a commencé avec Avengers world et Everything dies, en 2013. Jonathan Hickman a conçu son récit sur 2 ans à l'échelle de plus de 60 épisodes. À l'évidence, un lecteur qui entrerait dans cette histoire par ce tome n'aurait aucune chance d'en comprendre les enjeux, ni même comment les personnages ont pu évoluer à ce point-là.



Avec le concept de "Time runs out", Jonathan Hickman a vendu une idée assez incroyable aux responsables éditoriaux ; avancer le récit de 8 moins dans le futur (par rapport à la série elle-même, mais aussi par rapport aux autres séries de l'univers partagé Marvel). Il peut ainsi raconter une histoire (qui compte vraiment) dans cet univers partagé, tout en pouvant modifier chaque personnage qui apparaît car cette même histoire se déroule après les autres séries en cours. En prime, il peut modifier ce qu'il veut car tout l'univers Marvel se dirige vers un crossover massif et généralisé : "Secret wars", version 2015.



Le lecteur peut ainsi avoir son gâteau et le manger (ou en français, le beurre et l'argent du beurre) : lire des aventures qui comptent de ses superhéros préférés, et ressentir une illusion du changement totale (puisqu'Hickman a la possibilité de faire évoluer chaque personnage comme bon lui semble, débarrassé de l'obligation de préserver le statu quo des autres séries). En plus, le scénariste intègre avec naturel tous les changements survenus récemment dans les autres séries (par exemple Thor sans son marteau, ou le vieillissement de Steve Rogers).



Non seulement, Hickman utilise avec intelligence et efficacité cette liberté peu commune, dans un univers partagé étant propriété intellectuelle d'un grand éditeur, mais en plus l'intrigue génère un suspense décoiffant, tout en maintenant un rythme soutenu, avec des personnages hauts en couleur, et des moments énormes.



Au vu de l'ampleur du risque de destruction (les incursions), chaque sous-équipe des Avengers, chaque Avenger ont leur propre idée sur les mesures à prendre pour éviter l'annihilation. Plusieurs d'entre eux ont choisi de compromettre leurs idéaux moraux, en développant des stratégies de défense ou d'évitement, générant d'énormes dommages collatéraux (= la mort de la population d'autres planètes, des Terre de dimensions parallèles).



Jonathan Hickman gère avec une adresse ahurissante de nombreuses équipes (chacune avec sa stratégie et ses modes opératoires), une multitude de personnages (en prenant le temps d'en développer un de temps en temps, et en respectant le profil psychologique de chacun), des sous-intrigues interconnectées au travers de ces dizaines d'épisodes (la communauté des Prêtres Noirs, dans l'espace nul des univers détruits), en introduisant des changements surprenants et logiques (Doctor Strange, Roberto da Costa, Shang-Chi). Son intrigue va encore crescendo, se rapprochant toujours de cette Incursion finale qui semble de plus en plus inéluctable, quelle que soit l'énergie développée par les superhéros et supercriminels pour l'éviter.



La narration d'Hickman n'est pas parfaite. Il a souvent besoin de développer des séquences de dialogues conséquentes pour que les personnages puissent faire le point sur ce qu'ils savent, obligeant le dessinateur concerné à faire des efforts de mis en scène (plus ou moins réels) pour rendre ces scènes visuellement intéressantes. Disposant de l'intégralité de l'univers partagé Marvel comme terrain de jeu, Hickman doit faire de choix sur les personnages qui apparaissent.



Sans surprise, le lecteur ne peut que constater qu'Hickman a rapatrié les Fantastic Four dans le giron des Avengers (il avait écrit leur série avant, à commencer par Dark Reign: Fantastic Four). Il remarque aussi que l'accent est plus mis sur les superhéros que sur les supercriminels, étrangement absents, à quelques exceptions près. À nouveau dans ce genre d'événement de très grande ampleur, les civils brillent par leur absence, comme si cet univers partagé n'existe que pour les individus disposant de superpouvoirs.



Ces 2 séries "Avengers" et "New Avengers" constituent également un défi éditorial de coordination de haute voltige puisqu'il faut que les 2 séries avancent en même (l'histoire se poursuivant d'un épisode de l'une dans l'épisode suivant de l'autre), et qu'elles aboutissent en temps et en heure pour le crossover généralisé "Secret Wars" (2015). Ce niveau de contrainte explique que chaque épisode (ou presque) est confié à un dessinateur différent.



Au vu de la force narrative de l'intrigue, les dessinateurs semblent réduits au simple rôle de metteur en image, sans aucune marge de manœuvre pour interpréter. Dans ce type de prestation très contrainte, les pages de Kev Walker sont un peu fades, trop fonctionnelles, avec une absence trop flagrantes d'arrière-plan. La narration visuelle est claire et lisible, mais fade.



Alors que Stefano Caselli hérite de nombreux dialogues, ses pages sont plus immersives que celles de Kev Walker, avec des décors plus présents et plus substantiels, et des personnages bien détaillés visuellement. Szymon Kudranski a également beaucoup de pages de dialogues à illustrer. Il s'en sort mieux que Walker et Caselli, avec des dessins rendant mieux compte de la démesure des personnages en présence, des énergies déchaînées, et de la compromission des héros.



Mike Deodato est toujours aussi impressionnant dans ses compositions de page énergétiques, dans son encrage fin et appuyé donnant une impression de sérieux impeccable. Le lecteur peut juste regretter que tous les personnages féminins soient affligés du même défaut morphologique qui les contraint à être cambrées au-delà du raisonnable quelle que soit leur posture, ou leur activité.



Ce deuxième tome "Time runs out" continue de faire monter le suspense et la tension, les différentes factions de superhéros se heurtent du fait des convictions légitimes (mais irréconciliables) de leurs meneurs, et l'Incursion finale se rapproche inexorablement, comme si les actions des uns et des autres n'avaient aucun effet. Jonathan Hickman est un chef d'orchestre formidable, coordonnant avec maestria tous les fils de ses intrigues, tout en profitant de la grande liberté dont il dispose du fait du décalage de 8 mois en avant du récit, tout en respectant les spécificités de chaque personnage, de chaque série.
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Judge Dredd Mandroid

Ce tome regroupe 2 histoires écrites par John Wagner, la première introduisant le personnage de Nate Slaughterhouse, la seconde donnant une suite à la première.



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Première histoire : "Mandroid", dessinée et encrée par Kev Walker parue dans les numéros 1453 à 1463 du magazine "2000AD", en 2005 - Nate Slaughterhouse est un sergent dans l'armée, effectuant des missions de combat sur le terrain, contre des forces extraterrestres. Lors d'une de ces batailles, il est grièvement blessé, et doit son salut au capitaine Kitty Rosson (sa femme). Il est reconstruit par les chirurgiens et biomécaniciens, les parties biologiques manquantes étant remplacées par des parties mécaniques. Il devient un cyborg, un Mandroid (contraction de Man et Android). Il est rendu à la vie civile et sa femme décide de le suivre avec Tommy leur enfant. Il s'installe à Mega-City One, dans le Block Dean Gaffney, dans le secteur 6. Pas facile pour un vétéran avec un corps de cyborg de combat d'espérer de s'intégrer dans une vie civile de chômeur, dans un appartement minable, dans une citée malfamée, avec un enfant à charge, une femme qui travaille, et une société qui a vite fait d'oublier les services rendus à la nation. Un soir, Kitty Rosson ne rentre pas à l'appartement. Slaughterhouse prévient les Juges ; Judge Dredd est chargé du dossier. Il explique que les disparitions se comptent par centaine, qu'il n'est pas possible d'agir avant plusieurs heures, que les effectifs de police sont insuffisants pour accorder beaucoup de temps à ce genre de dossier. Slaughterhouse se met à enquêter par lui-même, et à faire un peu de ménage en même temps (= éliminer la racaille de manière permanente), grâce aux capacités de son corps de mandroid.



Le début ne donne pas vraiment confiance. Kev Walker s'applique à singer le style graphique de Mike Mignola, en moins massif, moins brut de décoffrage, moins anguleux, et donc moins convaincant. John Wagner dresse le portrait d'un vétéran doté de capacités physiques faisant de lui un tank sur pattes. Sa femme disparaît et il commence à jouer le redresseur de torts, comme un ersatz de Punisher.



Mais très vite, John Wagner s'écarte des clichés propres au citoyen prenant la loi entre ses mains pour devenir juge, jury et bourreau. Slaughterhouse n'a rien d'infaillible, il ne possède pas le mental de Frank Castle et il vit dans une société où tout les policiers appliquent une loi sévère, répressive, aux sanctions brutales et très lourdes. Slaughterhouse doit s'attaquer à un racket organisé par un parrain Denzo Schultz qui ne se salit jamais les mains, et très retors (il s'est fait enlever les cordes vocales pour ne pas se trahir au détecteur vocal de mensonge). Il a face à lui des policiers efficaces, accordant une importance prioritaire à la disparition de sa femme parce qu'il est un vétéran, sous la houlette de Judge Dredd, le meilleur. Pourtant rien n'avance, sa situation sociale se détériore, sa confiance en lui s'effrite. Wagner utilise les conventions du roman noir pour montrer comment le cadre rigide et castrateur de la société mine l'individu en le rendant superflu (personne n'a besoin d'un vétéran amoché et inadapté), impuissant (toute la force de frappe de son corps de mandroid ne sert à rien), incapable d'évoluer (Slaughterhouse ne peut que constater ses échecs, sans espoir de reprendre le dessus). Sa situation s'aggrave encore aux yeux du lecteur qui sait que Judge Dredd incarne une loi sans pitié, et qu'il est un policier sans faille auquel le "perp" (pour "perpetrator", criminel) n'a aucune chance d'échapper (non, même pas la plus petite).



Dans cette histoire, Judge Dredd n'est qu'une présence sans âme, l'incarnation d'une loi sans cœur, une force normalisatrice de la société implacable. Par contraste, Nate Slaughterhouse est un individu inadapté qui se débat dans une société où il n'est qu'un individu de plus, sans importance, sans intérêt, juste un criminel en puissance aux yeux des Juges. De page en page, John Wagner met en scène un individu sachant que ses actions ne changeront rien, n'amélioreront rien, mais qui n'a d'autre choix que de faire ce qu'il sait faire (se battre). Du début jusqu'à la fin la situation et le caractère de Slaughterhouse en font une figure tragique, dépassant les conventions du genre pour rendre compte de la fragilité de l'individu dans la société, soumis à des forces sur lesquelles il n'a aucune prise. Wagner réussit le tour de force d'inclure des séquences d'action impressionnantes, totalement intégrées et organiques par rapport au récit (même l'assaut final en armure de combat).



Au départ, le style de Walker semble trop superficiel : des décors vaguement esquissés par quelques traits et quelques aplats de noir, des visages rapidement définis. Il n'y a que ces tâches noires pour donner de la consistance aux personnages mangés par l'ombre. Et puis, peu à peu, l'économie de moyens rend compte du dénuement matériel dans lequel se trouve Slaughterhouse, puis de son dénuement psychologique sans rien à quoi se raccrocher. Il apparaît que Walker a donné à chaque personnage un signe distinctif qui permet de le reconnaître immédiatement. Il gère admirablement la profondeur de champ. Le scénario de Wagner évite les longs tunnels de dialogue, et Walker sait imaginer des mises en scène où le langage corporel vient renforcer les non-dits des paroles prononcées. La paucité des détails évite que le lecteur ne soit distrait par l'environnement, l'enferme avec Slaughterhouse dans une réalité finie et limitée, ne lui laisse d'autre choix que l'instant présent. Ce style graphique participe à la désolation psychique subie par Slaughterhouse, à son manque d'alternatives.



Dans le cadre contraignant de la série "Judge Dredd", John Wagner raconte une histoire d'action, qui parle de solitude moderne, de coercition sociétale, d'absence de valeur ou de reconnaissance de l'individu, d'impuissance de la force virile face au malheur, un récit très noir, parfaitement exécuté, avec des dessins amplifiant discrètement les thèmes abordés.



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Deuxième histoire : "Instrument of war", dessinée et encrée par Simon Coleby (numéros / progs 1555 & 1556), puis par Carl Critchlow (progs 1557 à 1566), parue en 2007 - Nate Slaughterhouse purge sa peine de prison. Il a déjà effectué 2 ans. Régulièrement le programme de gestion de sa cellule lui rappelle qu'il a été condamné à perpétuité, et que dans cette situation sans issue, le devoir d'un bon citoyen est de demander l'euthanasie pour ne pas gâcher les ressources de la société. Le corps de sa femme va d'ailleurs bientôt être intégré au programme de recyclage, le délai étant arrivé. Slaughterhouse réussit à s'enfuir de manière rocambolesque et il trouve refuge chez un vieux général Trig Vincent, vétéran des guerres spatiales. Il lui propose de lui faire remettre de nouveaux implants cybernétiques, à charge de revanche, bien sûr.



C'est la malédiction des héros récurrents et des magazines périodiques : quand une histoire a du succès, elle doit forcément générer une suite parce que le bénéfice monétaire sera d'office au rendez-vous. John Wagner s'atèle donc à raconter la suite de la vie de Nate Slaughterhouse. Il respecte le personnage en le plaçant dans une nouvelle situation où il est à nouveau un pantin au milieu d'événements sur lesquels il n'a aucune prise. Néanmoins la dimension sociale et psychologique présente dans la première histoire a diminué d'intensité, et la part dévolue à l'action augmente un peu en contrepartie. Wagner oriente l'histoire sur un thème plus classique qui est celui d'un soldat obéissant aux ordres qui ne sont pas forcément compatibles avec ses convictions. Il y a à nouveau une motivation très personnelle pour Slaughterhouse, mais pas aussi intense et viscérale que dans la première histoire. De page en page, le lecteur ne peut que constater que les motivations du général Vincent sont surtout un prétexte pour servir d'intrigue, sans grande consistance. Les tourments affectifs de Slaughterhouse sont plausibles, sans être à la hauteur de ceux de la première partie. Son dilemme moral est également assez mince, et la fin sacrifie au spectaculaire dans une grande explosion pyrotechnique manquant singulièrement de nuances.



Les 12 premières pages sont dessinées par Coleby dans un style qui évoque celui de Walker, mais en moins dépouillé, et un peu plus réaliste. Il réussit à rendre crédible cet individu sans bras ni jambes qui s'enfuit en se déplaçant en rampant et en mordant (très beau moment d'humour second degré où le personnage principal réduit à un tronc avance encore). Les 58 pages suivantes sont dessinées par Critchlow dans un style plus brut, pas fait pour faire joli, assez rugueux, rappelant aussi bien Kevin O'Neill (en moins anguleux) que Carlos Ezquerra. La narration est claire, les décors rares, et Judge Dredd prend les poses habituelles, à commencer par l'appel à la radio assis sur sa moto, en vue de trois quarts arrière. Critchlow a l'art et la manière de faire prendre corps à un environnement peu accueillant, à la fois stérile (aucun végétal) et un peu usé, où évoluent des personnages usés par la vie, sans joie de vivre.



Après la première histoire exceptionnelle, celle-ci apparaît comme superflue. Malgré tout elle permet de retrouver Nate Slaughterhouse coincé dans une nouvelle situation inextricable, d'avance perdant, avec quelques dilemmes moraux bien posés.
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New Avengers Volume 4: A perfect world

Ce tome fait suite à Other worlds (épisodes 13 à 17). Il contient les épisodes 18 à 23, initialement parus en 2014, tous écrits par Jonathan Hickman. Valerio Schiti a dessiné les épisodes 18 à 21. Kev Walker a dessiné et encré les épisodes 22 & 23. La mise en couleurs est réalisée par Frank Martin, pour tous les épisodes.



Il faut impérativement avoir commencé la lecture de la série par le premier tome (Everything dies), et lire en parallèle la série Avengers également écrite par Jonathan Hickman, à commencer par Avengers world.



ATTENTION - Ce commentaire révèle des éléments de l'intrigue des tomes précédents.







Avec la série "New Avengers", Jonathan Hickman a trouvé un danger qui pousse tous les héros dans leur dernier retranchement. Il a imaginé le concept des incursions qui fait que 2 terres appartenant à des dimensions différentes en viennent à se percuter. D'un côté ce principe est d'une efficacité redoutable ; de l'autre le lecteur aurait pu craindre qu'il ne relègue les personnages au second plan.



Comme dans la série "Avengers", Hickman écrit sa série sur la base d'un concept (les incursions) qui génère un risque de destruction de la planète sans cesse renouvelé. Mais les Avengers ne peuvent pas utiliser 2 fois le même procédé pour sauver la Terre 616. Du coup, chacun de ces héros doit s'investir et s'impliquer toujours plus, pour pouvoir imaginer de nouvelles solutions. Sous cet angle, le lecteur peut craindre une forme de répétition, et une prépondérance de l'intrigue dans la narration.



Avec cette nouvelle incursion, le pire (ou presque) se produit : non seulement la Terre qui menace la nôtre est habitée par des êtres humains, mais en plus elle est défendue par de valeureux superhéros qui souhaitent eux aussi sauver leur propre Terre. Le lecteur se doutait bien que cette configuration allait survenir. Il lui reste à découvrir comment le scénariste gère son intrigue. Surprises garanties. Non seulement Hickman évite la redite, mais en plus il élève à nouveau le niveau des enjeux.



Avec ce tome, le lecteur trouve également la confirmation de ce qu'il avait commencé à observer dans le tome précédent. Les personnages ne sont pas oubliés, et les superhéros ne sont pas interchangeables. Chacun d'entre eux réagit à sa manière pour essayer de trouver une parade à l'anéantissement, et pour essayer de contourner les règles du jeu. Par exemple, Tony Stark imagine des armes de destruction toujours plus puissantes, tout en essayant de faire pression sur Black Swan pour trouver un moyen qui n'implique pas la destruction d'une planète. Hickman montre comment Stark paye le prix de cette stratégie toujours plus destructrice, sans solution pérenne. Il suffit de faire la comparaison avec le comportement de Doctor Strange, pour voir apparaître les différences entre les 2 caractères.



Avec un peu de recul, le lecteur se rend aussi compte que le récit d'Hickman est d'une noirceur absolue. Il ne s'agit pas simplement de voir comment les superhéros éviteront une nouvelle fois la destruction. À chaque occurrence d'une incursion, ils compromettent un peu plus leurs idéaux, y renoncent pour pouvoir éviter l'anéantissement. Au fur et à mesure, ils commettent des actes de plus en plus répréhensibles sur le plan moral. La noirceur provient du fait que chaque réussite rend la suivante plus difficile (il reste moins de solutions potentielles) et que cette spirale semble sans fin, menant forcément à l'échec à plus ou moins long terme.



Enfin le lecteur peut déceler un autre niveau de lecture. Hickman met donc en scène une version alternative du Squadron Supreme, composé à la base de décalques transparents des superhéros DC. Ici par exemple, Sun God est l'équivalent de Superman et The Norn est l'équivalent de Doctor Fate. La confrontation entre les superhéros des 2 Terre peut donc aussi être vue comme un commentaire sur la concurrence que se livrent Marvel et DC.



L'intrigue est d'une telle force que les artistes sont relégués au rang de simple dessinateur. Valerio Schiti s'acquitte consciencieusement de sa tâche. Quel que soit le nombre de personnages dans une case, ils sont tous aisément identifiables. La mise en scène est un peu convenue pour les scènes de dialogue. Il a souvent recours à des cases de la largeur de la page, avec uniquement le buste d'un seul individu au milieu, en train de parler, sans forcément d'arrière-plan. Heureusement, le langage corporel est juste ce qui permet de donner plus de conviction à ce type de case.



Sa mise en scène des conflits physiques est plus élaborée et implique fortement le lecteur. Schiti est capable de gérer les manifestations des superpouvoirs, les coups donnés et encaissés, pour tous les personnages présents. Il sait rendre compte de la force et de l'impact (en particulier l'utilisation de l'engin de destruction massive à la fin de l'épisode 21). Il arrive également à gérer et intégrer les hommages aux superhéros DC dans ces mêmes séquences, comme par exemple l'apparition d'ankhs à proximité de The Norn.



Kev Walker utilise une mise en page identique à toutes les pages (à l'exception de 2) : des cases de la largeur de la page. Majoritairement, Walker évite le défaut de Schiti : ses cases comprennent plus que le buste d'un personnage en train de parler. Il en découle des séquences en grand écran, avec un niveau d'informations visuelles satisfaisant. Par contre l'emploi systématique de cette mise en page crée un décalage d'intention lors des dialogues intimistes entre personnages, qui prennent une ampleur de grand spectacle, sans rapport avec la teneur de l'échange, ou l'intimité du moment.



Dans ce tome, Jonathan Hickman augmente l'enjeu d'un cran, et révèle la personnalité de chaque superhéros, tout en s'amusant avec un méta-commentaire sur la rivalité entre Marvel et DC. Ces épisodes se lisent d'une traite, avec un suspense à couper le souffle, et des héros pris dans un paradoxe infernal. Plus ils se conduisent en héros et plus ils mettent leur savoir-faire en pratique, plus ils sacrifient leurs valeurs et plus ils courent à l'échec. Chaque victoire leur fait transgresser leurs principes, et les rapproche d'une défaite inéluctable.
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Avengers Time Runs Out, tome 3

• Avengers Time Runs Out, tome 3

• Jonathan Hickman (Scénario), Mike Deodato Jr & Stefano Caselli (Dessin)

• Panini Comics



Après un run assez conséquent sur les Avengers (6 tomes d'Avengers, 4 tomes de New Avengers, Infinity) Time Runs Out est la dernière ligne droite de Jonathan Hickman avant son évent Secret Wars.

Et si jusque la les série Avengers et New Avengers avaient droit chacun à leur propre bouquin, désormais, les deux séries sont rassemblés en un seul tant elles sont liées.



Ce tome sera pour moi le meilleur de la série. Pas parfait, mais pas loin !

Dans ce tome, des alliances se forment, et parfois des alliances bien étranges.

S'il n'est pas étonnant de voir les Avengers et les Illuminatis de nouveaux réunis, voir Namor faire équipe avec la cabale de Thanos est un peu moins classique.

Mais l'heure de la fin approchant, il n'est désormais plus question gagner, mais de ne pas perdre.

De nombreux personnages dans ce tome, les Shiars, les personnages de l'univers Ultimate... un gros mélange, et un gros kiff !
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Avengers Time Runs Out, tome 2

Time Runs Out T01 à T04 :



Ces 4 tomes sont un très bon crus avec un entrecroisement des séries Avengers et New Avengers. On se retrouve plusieurs mois après les évènements de Original Sin et on semble bien loin du statut quo. Hickman a fait vivre ses personnages dans ce laps de temps et on doit recoller les morceaux petit à petit.



La tension entre les avengers et les illuminatis est à son apogée et les incursions et une probable fin du monde ne sont pas là pour aider la chose. Hickman maltraite les personnages, leur idéologie, leur passé et ca fait plaisir de voir ce chamboulement dans un univers aussi carré que celui de la maison des idées. Tout en se contraignant à aboutir à l'évent que sera Secret Wars, Time Runs Out est surprenant sur beaucoup de points et cela a été un plaisir de lecture.
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Star Wars - Docteur Aphra, tome 2 : L'énorme ..

Assez déçu par ce second tome du Docteur Aphra. Une histoire que je trouve brouillonne.

La vente de l’Artefact aux pires groupes criminels de la galaxie est organisé par Aphra, mais elle ne se passe pas comme prévu...

Il y a pas mal d’action et de combats dans cet album mais ils ne sont pas très réussis, notamment le combat entre .

Malgré quelques péripéties, je ne retiens pas beaucoup d’intérêt à l’histoire qui manque d’intrigue et qui est simplement une succession d’explosion, de tirs de blasters... le seul petit intérêt réside sur un flashback de Krrsantan qui éclaire sur sa vie d’esclave et de combats d’arène.
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ABC Warriors - Zenda 2 : La 7ème tête

A l'approche de la lune de sang, le gouverneur étend son autorité...

Cible tentante pour les ABC Warriors, il est cependant bien protégé et a fait appel aux meilleurs commandos , "les noxologues impériaux".

L'opération Jupiter menace la planète Hécate avant la conjonction des trois lunes, nos héros réussiront-ils à la sauver ?
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Avengers Time Runs Out, tome 2

Un copieux programme qui fait son effet, Jonathan Hickman n’hésitant pas à régulièrement surprendre le lecteur et à entretenir la dramaturgie de la situation qu’il a créée.
Lien : http://www.actuabd.com/Aveng..
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Avengers Time Runs Out, tome 2

• Avengers Time Runs Out, tome 2

• Jonathan Hickman (Scénario), Mike Deodato Jr & Stefano Caselli (Dessin)

• Panini Comics



Après un run assez conséquent sur les Avengers (6 tomes d'Avengers, 4 tomes de New Avengers, Infinity) Time Runs Out est la dernière ligne droite de Jonathan Hickman avant son évent Secret Wars.

Et si jusque la les série Avengers et New Avengers avaient droit chacun à leur propre bouquin, désormais, les deux séries sont rassemblés en un seul tant elles sont liées.



Deuxième tome de Time Runs Out, et sachant que le temps restant à la Terre est compté, de nombreux groupes s'activent chacun de leur côté pour essayer de trouver une solution, les Avengers, les Illuminatis, Dr Strange, Fatalis...

Il y a du combat, mais c'est presque secondaire, ce qui m'a personnellement le plus intéressé c'est vraiment les décisions de chaque groupe.
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Avengers Time Runs Out, tome 1

• Avengers Time Runs Out, tome 1

• Jonathan Hickman (Scénario), Mike Deodato Jr & Stefano Caselli (Dessin)

• Panini Comics



Après un run assez conséquent sur les Avengers (6 tomes d'Avengers, 4 tomes de New Avengers, Infinity) Time Runs Out est la dernière ligne droite de Jonathan Hickman avant son évent Secret Wars.

Et si jusque la les série Avengers et New Avengers avaient droit chacun à leur propre bouquin, désormais, les deux séries sont rassemblés en un seul tant elles sont liées.



Dans ce premier tome, nous retrouvons les Illuminatis qui après les évènements de New Avengers se retrouvent persona non grata. Ils sont devenus des fugitifs et sont recherchés par le Shield.

Un point de départ intéressant pour ce nouvel arc, pas forcément besoin de méchant, juste des héros opposés à d'autres par des idées divergentes. C'est déjà vu, mais c'est bien fait.
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Avengers Time Runs Out, tome 1

Time Runs Out T01 à T04 :



Ces 4 tomes sont un très bon crus avec un entrecroisement des séries Avengers et New Avengers. On se retrouve plusieurs mois après les évènements de Original Sin et on semble bien loin du statut quo. Hickman a fait vivre ses personnages dans ce laps de temps et on doit recoller les morceaux petit à petit.



La tension entre les avengers et les illuminatis est à son apogée et les incursions et une probable fin du monde ne sont pas là pour aider la chose. Hickman maltraite les personnages, leur idéologie, leur passé et ca fait plaisir de voir ce chamboulement dans un univers aussi carré que celui de la maison des idées. Tout en se contraignant à aboutir à l'évent que sera Secret Wars, Time Runs Out est surprenant sur beaucoup de points et cela a été un plaisir de lecture.
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