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Critiques de Kim Liggett (521)
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L'année de grâce

Quelle claque ! J’ai été charmée par cette dystopie enivrante, à l’histoire originale et particulièrement passionnante. Le prodige est encore plus louable lorsque l’on sait que L’année de grâce est le premier roman de Kim Liggett.



Tierney est une jeune adolescente qui entre dans son année de grâce. Chaque année, pendant un an, des jeunes filles sont obligées de se retirer dans un camp excentré au fin fond de la forêt et de vivre dans des conditions précaires dans le but de retirer toute la magie qui sommeille en elles. A l’issue, toutes celles qui auront surmonté ces épreuves pourront retourner au comté, épouser leurs promis pour celles qui ont été choisies, ou partir travailler pour les autres.



Cette dystopie est extrêmement bien amenée, puisqu’elle permet de pointer du doigt insidieusement des pratiques fâcheuses et de dénoncer une société parfois un peu trop branlante. Ici, les femmes sont clairement asservies et désignées comme le sexe faible. Elles existent et vivent uniquement pour procréer et servir d’esclaves aux hommes. Elles sont choisies par un mari qu’elles n’ont pas voulu, elles sont privées d’éducation, elles doivent se plier aux règles exigées par leurs pères et par le comté, sans jamais avoir leur mot à dire sur les décisions qui sont prises. Enfin, traitées comme des hérésies par des fanatiques religieux, une véritable chasse aux sorcières est mise en place, comme au temps de l’Inquisition. Elles doivent fuir les braconniers, qui attendent patiemment de les capturer pour récupérer leurs organes, soi-disant aphrodisiaques et pleins de vertus.



Tierney, surnommée « Tierney la Terrible » est une femme avant-gardiste et clairvoyante vis-à-vis de la situation dans laquelle elle est. Elle ne croit pas aux histoires de magie et entend convaincre les autres filles du groupe qu’elles ne doivent pas croit tout ce qu’on leur raconte. Malheureusement, instrumentalisées depuis leur plus jeune âge, il est difficile de les convaincre du contraire.



L’année de grâce est un roman assez noir, où la violence est souvent présente. Les tensions apparaissent et s’accentuent entre le groupe de filles, à coup de harcèlement physique et verbal ou de jalousie. Coupées de tout contact avec le reste du monde et en particulier avec le sexe masculin, dit le sexe fort, elles doivent se débrouiller seule pour survivre. Aussi, elles mettent en place des règles absurdes, celles-là même qu’on leur a enseignées depuis leur plus jeune âge et n’hésitent pas à rabaisser, torturer et s’opposer les unes aux autres au lieu de s’entraider. J’ai parfois été touchée et en colère devant le comportement de certaines filles devant d’autres plus faibles, sans voir jamais apparaître ne serait-ce qu’un semblant d’humanité, ou de cœur, tout simplement. Moquées sur leur physique, mise intentionnellement à l’écart, victimes de chantage pour intégrer le groupe… c’est ce qui s’apparente au harcèlement du XXIème siècle, celui dont on entend tant parler dans les médias et qui accroît de jour en jour.



Seules lumières d’espoir dans ce monde bien noir : les fleurs, qui éclosent à intervalles réguliers et contribuent à apporter des messages forts à qui saura les déchiffrer. L’amour apporte également un semblant de luminosité parmi toute cette cruauté. Avant son départ, pendant la cérémonie des voiles, Tierney a été choisie comme femme par son meilleur ami, Michael, alors qu’elle ne le souhaitait pas. Autonome, mais surtout fière d’être libre, de pouvoir décider de sa vie, de son corps et de son destin, elle ne souhaitait pas appartenir à un homme, quel qu’il fût. Enfin, une histoire d’amour inattendue mais particulièrement romantique naîtra sous nos yeux de lecteurs émus.



Beaucoup assimilent ce livre à La servante écarlate de Margaret Atwood, qui dépeint un monde gouverné par des fanatiques religieux dans lequel les femmes sont devenues des esclaves, obligées de procréer sous peine de mourir. La servante écarlate, tout comme L’année de grâce, peuvent être décrits comme des romans féministes, qui nous amènent à réfléchir sur la place de la femme dans notre société, sur les liens qu’elles nouent entre elles ainsi que sur la liberté individuelle et collective qui nous est donnée.



Une dystopie féministe impactante et émouvante, qui nous propulse dans un univers inédit, où la violence côtoie l'amour, l'asservissement rencontre la liberté, le harcèlement fait front à l'entraide. Un roman qui donne à réfléchir sur la condition de la femme et sa place dans la société : j'ai adoré !
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L'année de grâce

J'ai l'impression d'aller à contresens des autres critiques, mais l'année de grâce est loin d'être un coup de cœur pour moi. Pas que je me sois ennuyée, mais franchement, le roman empreinte le chemin maintes fois parcouru des dystopies adolescentes sans apporter la moindre originalité à la chose. Alors oui, l'autrice a dépeint un univers un brin différent, mais les personnages stéréotypés, les rebondissement ultra-attendus et l'intrigue prévisible n'aide pas vraiment à s'immerger dans l'histoire. Au point qu'une fois le roman posé après ma première session de lecture, j'ai mis trois semaine à le reprendre.

Le roman est présenté comme un mix entre La servante écarlate et Sa majesté des mouches, et c'est exactement çà, il reprend des éléments des deux romans sans rien ajouter de neuf ou de percutant. Alors j'imagine que pour une ado qui découvre ce livre en ayant lu aucune dystopie, ou très peu, le roman doit marquer, mais pour moi, c'est déjà un peu plus compliqué.

Merci tout de même aux éditions Casterman et à Babélio pour cette lecture.
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L'année de grâce

Dans cette dystopie loin d'être "fantastique", les adolescentes doivent passer l'année de leur 16 ans en exil, livrées à elle même dans une forêt barricadée. Cette année particulière est pudiquement nommée "l'année de grâce", mais personne ne parle de ce qu'il s'y passe, et les jeunes filles espèrent en revenir, vivantes, survivantes, avec le moins de blessures possible...



C'est une dystopie simple et riche à la fois : de moins en moins manichéenne au fil des pages. Les ennemis ne sont peut-être pas là où on le pense... Les pires dangers ne sont pas ceux auxquels on s'attend le plus. En quatre saisons, les personnages gagnent en folie autant qu'en maturité...

Le roman fait la part belle à "dame nature" : dangereuse et salvatrice par essence ; et il met à mal la nature humaine et ses travers si cruels. Dans cette dystopie féministe, l'autrice met en scène le statut de la femme au sein d'une communauté très fortement patriarcale, dont les principes sont d'une grande violence à l'égard du "sexe faible". Ce dernier inspire tant de crainte aux hommes qu'ils doivent "endiguer leur magie", par tous les moyens, y compris les plus atroces... J'y décèle une certaine représentation du féminisme post mouvement #MeToo.



S'agissant d'un livre "Jeunesse", j'ai été étonnée par les quelques passages plutôt "sanguinolant" et par la violence souvent malsaine, surtout pour un ouvrage à destination d'un public adolescent (indiqué "à partir de 13 ans" par la maison d'édition). La narration est très bien rythmée, le style de Kim Liggett est agréable, à l'exception de certains dialogues un peu poussifs qui manquent de fluidité ou de naturel. Je me suis rapidement plongée dans l'univers mais j'ai mis du temps à m'attacher à Tierney, l'héroïne, malgré son caractère tranché, original, rebel et intelligent.



Mon avis reste tout de même assez mitigé et dans ce style de dystopie, j'ai préféré Le passeur de Lois Lowry, qui a plus attisé ma curiosité...
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L'année de grâce

J'ai un peu tilté au départ, de peur d'être dans un roman de science fiction, parce qu'en règle général, çà n'est pas mon genre de lecture. Mais en faite, j'ai été très vite harponnée par la plume de l'auteure.



On entre dans un monde moyenâgeux, où la femme n'est autre qu'un animal de compagnie, qui n'a aucun droit.

A leurs 16 ans, les jeunes filles du comté envoyées en année de grâce pour évacuer leurs magies. Mais derrière ce camps se cachent bien des horreurs.



J'ai eu l'impression d'être une de ces gamines pendant ma lecture. Perdue et emplie de question. J'ai vécu l'aventure et le cauchemar auprès d'elles. Les épouvantables atrocités qui s'y passent sont dignes d'un thriller. Et d'ailleurs, le suspens y est omniprésent. J'ai eu du mal à lâcher ce roman et à me le sortir du crâne, tout ce que j'aime.



S'il y a des scènes que j'ai vu venir, la fin, elle, était à mille lieux de ce que j'avais pu imaginer !



J'ai adoré le mouvement féministe qui, page après page, se met en route. J'ai aimé le sordide, qui change des romans où tout est beau et rose.

Et la plume de l'auteure, qui est raffinée et grâcieuse m'a définitivement ensorcelée.
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L'année de grâce

Un bon roman ado avec une histoire un peu vue et revue mais que j'ai tout de même apprécié.

A l'aube de l'âge adulte, des jeunes filles doivent partir un an vivre "l'année de grâce" sur une terre isolée afin de gérer la soi-disant magie qu'elles ont et qui pourraient troubler les hommes.

Thierney, l'héroïne va tout faire pour changer son destin durant cette année et fuir la vie qui lui est toute tracée. Courage, solitude, amour et entraide son au programme.

Un petit bémol pour ma part : j'ai eu dû mal a apprécié l'héroïne qui a un égo surdimensionnée.
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L'année de grâce

C'est avec appréhension que j'ai ouvert "L'Année de Grâce". Crainte d'être déçue après avoir vu passer tant d'avis enthousiastes, et qu'une fois de plus tous les personnages masculins soient des monstres (ce qui est souvent le cas dans les romans dits "féministes").

Mais Kim Liggett mérite la moyenne de 4,23 étoiles attribuée par les babeliotes : son univers se révèle bien plus complexe et nuancé que ce à quoi je m'attendais.

Sur la couverture, ce roman est comparé (à raison) à "La servante écarlate", "Sa majesté des mouches" et "Hunger Games". J'ai aussi pas mal pensé au film "Le village" pour l'ambiance mortifère, les règles qui semblent arbitraires mais ont une raison cachée et le rôle de la couleur rouge.

Nous découvrons Tierney à la veille de son départ pour la mal-nommée "Année de Grâce", une année que toutes les filles de 16 ans passent dans camp de fortune, sans autre ressources que les leurs. Elles devront survivre et revenir purgées de leur magie.



Ce roman est assez pessimiste sur les rapports humains que ce soit entre hommes et femmes (les uns usant de tous les stratagèmes imaginables pour contrôler les autres) ou entre femmes elles-mêmes (jalousie et cruauté font bon ménage). Cette vision initiale est assez clichée, mais elle garde toute sa pertinence au vu de ce qui se passe dans certains pays. Et évidemment elle évolue en cours de route.

Car, heureusement, certains personnages ne se laissent pas entraîner dans ce tourbillon d'obscurantisme et luttent chacun à leur manière pour faire changer cette société sclérosée.

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L'année de grâce

Une très bonne dystopie, très symbolique qui met en scène une jeune fille, Tierney, qui vient d'avoir 16 ans.

Dans son "monde", les individus de sexe féminin ont une place très définie et des rites de passage tout au long de leur vie. L'arrivée des règles est marquée par une cérémonie, leurs jeunes filles (toutes coiffées avec une tresse, dégageant leur visage et donc les empêchant de cacher quelque chose) doivent alors porter un ruban blanc.

A 16 ans, comme Tierney, elles changent pour un ruban rouge, l'arrivée dans l'âge adulte. Elles sont donc exclues de la communauté pendant un an, l'année de grâce, pendant laquelle elles vont pouvoir se débarrasser de leur magie innée, néfaste et à l'origine du péché originel.

Avant de partir les hommes en situation de se marier donnent un voile à la future épouse choisie, après une soirée de négociations entre hommes.

Où est le libre arbitre? Qu'en est-il de l'opinion, de l'identité de ces femmes?

Pour la plupart, elles se conforment à ce qu'attend la société d'elles. Tierney est un peu à part ... élevée certes dans la tradition, son père lui a permis d'apprendre à se débrouiller dans la nature ... Aurait-il préféré avoir un fils?

C'est ce que Tierney a toujours pensé, jusqu'à ce qu'elle arrive sur l'île de l'exil et qu'elle comprenne ce qui l'attend pendant un an.

C'est un roman fluide, qui se lit très bien, avec le personnage de Tierney qui est très attachant : courageuse et volontaire, mais également réfléchie et pragmatique, elle est très inspirante dans sa manière de faire face aux différents événements sur l'île.



Une très bonne lecture!
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L'année de grâce

Coup de ❤

L'autrice aborde de manière originale et subtile, la condition des femmes, des jeunes filles.

Un monde sous le joug du patriarcat et où le sexe "faible " fait peur aux hommes.

Cette année de grâce qui met en avant cette ambiguïté que les femmes ont entre elles. D'un côté amitié, solidarité, entraide et d'un autre, jalousie, médisance. Parce qu'il faut bien l'admettre, la pire ennemie d'une femme est une autre femme, et derrière ça.... des hommes qui s'en délectent, mais heureusement pas tous. Certains étant même de véritables alliés.

Une dystopie addictive, très bien écrite.
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L'année de grâce

COUP DE CŒUR

Pour résumé ce roman, je dirais que c'est la rencontre du monde de la servante écarlate et de celui de Hunger games à la sauce ado.

C'est très bien écrit, prenant et on a du mal à le lâcher. Je me suis dis à plusieurs reprises "Aller encore un chapitre".

Nous suivons Tierney qui va devoir affronter son année de grâce comme toutes celles qui ont seize ans. Elles vont se retrouver livrer à elles-mêmes dans un camp sommaire au milieu de la nature pour se débarrasser de leur magie qui attire les hommes et la jalousie des femmes. Toute fille née dans la communauté doit s'y soumettre. Mais attention, si l'une d'elle se fait attraper par les braconniers, que son corps n'est pas retrouvé ou que sa mort est indigne ce sont ses sœurs qui subiront le châtiment et seront exclues de la communauté.



Ce roman nous entraîne sur le chemin de ces filles conditionnées par une société patriarcale où la femme représente l'impureté, que tout les maux de la société sont leurs fautes. C'est parfois glaçant, obsédant car on veut savoir la fin et l'histoire est captivante.
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L'année de grâce

J’avais vu passer des critiques pour le moins mitigées sur ce livre YA, mais la couverture, le titre et le thème m’attiraient, je me suis donc lancée. C’est un genre que j’affectionne particulièrement et suis plutôt arrangeante dans ce cas-là.

Et je n’ai pas du tout été déçue. Ce livre m’a beaucoup plu. J’y ai trouvé un soupçon de Sa Majesté des Mouches et un zeste de La Servante écarlate.

Alors certes, il y a certainement des choses négatives à relever, mais au final j’ai apprécié ma lecture et n’ai pas vu le temps passer. Finalement dès lors que je passe un bon moment avec un bouquin, ça me suffit.
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L'année de grâce

Et bien en voici une jolie surprise, un quasi coup de coeur pour moi.

Non pas que je m'attendais à m'ennuyer avec ce roman, je ne suis pas maso au point de commencer des livres dans lesquels je suis sûre de gâcher mon temps, mais je ne pensais pas que ce roman allait me happer à ce point. J'avais entendu de bonnes critiques sur ce roman, notamment d'une booktubeuse que je suis régulièrement, mais je ne croyais vraiment pas passer un aussi bon moment.



Tierney est la troisième fille d'une famille qui en compte cinq. Elle a 16 ans et comme sa mère avant elle, ses deux soeurs aînées avant elle, elle doit partir pour son "année de grâce" avec les filles du même âge qu'elle. Il ne s'agit pas d'une année à s'amuser, au contraire, mais d'une année où il leur faudra survivre et surtout se débarrasser de leur magie avant de pouvoir revenir dans leur comté pour se marier et faire des enfants. Car c'est bien connu que les femmes sont des ensorcelleuses, fabriquées pour attirer dans leur giron les pauvres hommes sans défense. Cette année sera décisive et les marquera toutes à jamais.



Déjà, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de rythme et très peu de longueurs dans ce roman qui compte quand même 450 pages. L'auteure nous fait vite entrer dans le vif du sujet et je me suis surpris à tourner les pages avec avidité, pressée de connaître la suite de l'histoire. Premier bon point



Ensuite, j'ai beaucoup aimé ses personnages, notamment son heroïne que j'ai trouvée courageuse mais pas téméraire, justement, dans le sens où elle réfléchit beaucoup et fait attention à ce qu'elle peut dire ou faire. C'est le genre de personnage que j'apprécie beaucoup car ça sonne vrai, je trouve que c'est le genre de réaction que tout un chacun pourrait avoir. Oui, j'avoue, j'en ai marre des héros et héroïnes risque tout qui ne sont finalement pas très crédibles. Et si l'auteure a su dresser un très beau premier personnage féminin, les autres ne sont pas en reste, notamment de beaux personnages masculins également. Deuxième bon point



Puis, l'écriture, sa fluidité, son énergie, tout ça fait que c'est un roman à la fois plaisant et facile à lire tout en ne tombant pas dans l'écueil de la niaiserie. Car n'oublions pas qu'il s'agit d'un roman pour adolescents (à partir de 13 ans), et surtout à destination des jeunes filles, et il aurait été tellement simple pour l'auteure de partir dans une certaine forme de simplicité, voire de facilité, chemin qu'elle n'a pas pris comme vous l'aurez compris. J'aime quand on ne prend pas les ados pour des cons. Troisième bon point



Enfin, l'histoire, l'intrigue, oui il y quelques petites choses dont on s'attend, mais dans l'ensemble j'ai trouvé que c'était drôlement bien trouvé et surtout que ça n'allait pas forcément dans la direction attendue. Quatrième bon point



En résumé, un roman que j'ai beaucoup aimé, que j'ai trouvé assez original dans son approche, à la fois roman d'aventure, d'apprentissage et initiatique.

Pourquoi ce n'est qu'un quasi coup de coeur? Peut-être parce que deux-trois petites choses m'ont un poil dérangée, notamment un certain manichéisme homme/femme, quoique si on lit à travers les lignes... Et puis un tout petit côté hollywoodien que j'ai trouvé un peu léger ici.



Je terminerai en vous recommandant de lire, après, la note de l'auteure sur la genèse de ce roman, comment lui est venue l'idée, cela m'a pour ma part touchée.



Lu en mai 2021

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L'année de grâce

Tierney entre dans sa 16e année, une année connue sous le nom de l'année de la "grâce". Un moment où toutes les jeunes femmes sont envoyées dans un campement où elles vont libérer leur "magie". Après quoi, elles rentrent chez elles pour prendre la place qui leur revient d'épouses, ou, dans le cas contraire faire face à un avenir sombre et incertain. Tout ça, en supposant qu'elles reviennent...



La question imminente? Votre pire destin se cache-t-il à l'intérieur ou à l'extérieur des portes?



À qui pouvez-vous faire confiance?

Ni à vos amis, ni aux gardes, ni aux braconniers. Pour citer un proverbe, "Gardez vos amis proches et vos ennemis encore plus proches." Si vous avez lu le synopsis de ce livre, alors vous connaissez l'essentiel de l'histoire. Vous n'avez pas besoin d'en savoir plus avant de vous lancer.

Bien que le comté dans lequel se déroule "L'année de grâce" soit un cadre de type dystopique, il est certainement animé d'une manière qui le rend réel. L'écriture est atmosphérique, d'une beauté à couper le souffle et évoque l'émotion la plus brute du lecteur (et là, je remercie la/le traductrice/eur-dont je ne trouve pas le nom -pour son merveilleux travail) .

Il y a des choses vraiment difficiles, horribles, qui se produisent dans ce livre, et même si, jusqu'à la toute dernière page, personne n'a la certitude d'une fin heureuse, je ne me suis jamais sentie plus optimiste, sûre et fière d'être une femme , comme j'étais quand j'ai tourné la dernière page.

Je sais que je n'ai pas beaucoup donné en matière de détails de l'intrigue, mais je crois vraiment que chaque lecteur devrait aborder celui-ci avec l'esprit et le cœur ouvert.

«L'année de la grâce» ne ressemblait en rien à ce à quoi je m'attendais et pourtant, il s'est avéré être tellement plus. Si vous cherchez quelque chose de complètement différent, ce livre est fait pour vous.

En un mot, c'était formidable! Un gros coup de coeur!
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L'année de grâce

Quand j'ai commencé ce roman je me suis dit : ah, c'est du Servante Écarlate. Et du coup j'ai eu du mal à entrer dedans. Mais au bout d'un moment ça prend ses distances, et là j'ai pu être accrochée. J'ai lu qu'il y avait un côté Hunger Game, et c'est vrai. Mais je ne l'ai pas lu (ni vu) alors cela ne m'a pas dérangé.

Tierney est une héroïne comme on les aime. Fière, droite, déterminée, intelligente, sensible aussi, altruiste. Elle rêve d'entraide entre femmes, de liberté, de meilleures conditions de vie pour toutes.

C'est un monde violent, très injuste, cruel, égoïste qui est dépeint ici. C'est vraiment très dur. Alors c'est pour des lecteurs avertis tout de même. Pour ados oui, mais capables d'encaisser.

Donc un début un peu compliqué pour moi, mais ensuite une lecture qui m'a happée.
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L'année de grâce

Quelque part sur terre, quelque part dans le temps, dans une société dominée par les hommes, il est décrété que les jeunes filles doivent passer l'année de leurs seize ans, appelée l'année de Grâce, loin du monde, loin des leurs. En effet, il faut qu'elles se débarrassent de leur "magie" et pour cela, elles devront peut-être combattre ou faire des choses inavouables... Mieux vaut qu'elles vivent ce moment entre elles !

Tierney atteint son année de Grâce maintenant, elle ne sait pas ce qui l'attend. Libre dans sa tête, elle aimerait tellement pouvoir mener la vie qu'elle souhaite et faire fi de toutes ces coutumes et conventions qu'elle ne comprend pas. Mais personne ne peut échapper à son destin...



D'emblée, la quatrième de couverture nous annonce une dystopie qui se situerait à la croisée de la Servante écarlate et de Hunger Games.

Et c'est vrai, qu'en entamant la lecture, on sent planer les esprits de Margaret Atwood et de Katniss. Rédigé à la première personne, le roman nous fera suivre toute l'intrigue à partir de l'unique point de vue de son héroïne. Dans les premières pages, Tierney se prépare à quitter sa communauté pour vivre son année de Grâce loin de chez elle; une année qui sera sans doute marquée par la peur et la souffrance au vu de l'allure des jeunes filles qui ont la chance d'en revenir chaque année, car toutes ne reviennent pas.



Une fois ces moments rappelant d'autres dystopies, si le lecteur lâche prise, il entre de plein pieds dans l'univers de Kim Liggett et oublie totalement celles qui l'ont précédée.



Il est difficile de lâcher le bouquin une fois la lecture entamée tant le rythme est enlevé et tant l'autrice est parvenue à nous intriguer suffisamment pour que l'on soit impatient de découvrir ce qu'il va arriver à Tierney. Pour un premier roman, Kim Liggett a réussi un bien joli exploit que de nous appâter avec un thème vu et revu dans la littérature du genre tout en nous ferrant avec un univers et une approche inédits.



A la lueur de l'actualité et de ses tenues républicaines, au moment où certains voudraient interdire le No Bra à l'école ou au travail, à cet instant charnière où tout pourrait bien basculer tant les normes ont glissé ces derniers mois, il est bon de rappeler que la dérive, si vite arrivée, peut être dangereuse. Et il est si bon de se dire que la force est en chacun de nous, que nous sommes tous maîtres de ce qu'on fait de nos vies et qu'à ce titre, nous sommes tous responsables, du meilleur comme du pire.



Merci à Babelio et aux éditions Casterman pour la confiance et la découverte.
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L'année de grâce

Quand on lit autant de bon avis sur un livre on a un peu peur de mettre la barre trop haute et au final d'être déçue . Au bout de 100 pages je me suis dit que ce serait le cas et que je ne suivrais pas l'avis général.

J'avais beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire et à comprendre où voulais en venir l'auteur et puis j'ai persisté et finalement ce roman a été une révélation !



Une fois partie je ne pouvais plus m'arrêter de lire l'histoire de cette jeune fille qui voulait que les choses change, que la mentalité de sa communauté évolue et que la vérité soit enfin révélée. Le personnage principal est tellement attachante que j'avais l'impression de vivre toute cette aventure à ses côtés et de ressentir les mêmes émotions !



J'ai beaucoup aimé le sujet de ce roman qui met en-avant les femmes, leurs paroles et leurs forces. Une trame très bien construite qui tient en haleine tout le long et qui offre beaucoup de révélations, d'action et de retournements de situations.

La fin a été incroyable et totalement en accord avec le reste de l'histoire !



Un super moment d'évasion !
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L'année de grâce

L'année de Grâce est une dystopie dont j'entends parler depuis sa sortie avec le rapprochement qu'on a fait entre elle et La Servante Écarlate et avec sa belle couverture féminine et végétale très inspirante.



Cependant me voici une fois de plus partagée face à une lecture qui avait tout pour être prometteuse et qui m'a un peu fait l'effet d'un pétard mouillé. Kin Liggett, l'autrice, esquisse un très bel univers mais ne l'exploite pas assez amplement à mon coup et y greffe des romances à faire lever les yeux au ciel une fois de plus. Je crois que c'est vraiment ce qui me frustre le plus dans les lectures jeunesse.



Pourtant l'univers de L'année de Grâce est fort séduisant et bien développé. L'autrice nous y décrit une société patriarcale où le sort réservé aux femmes fait vraiment froid dans le dos. Comme dans la Servante Ecarle à laquelle on la compare souvent, celles-ci sont totalement soumises aux hommes mais dans une ambiance de sorcellerie un peu archaïque et non futuriste. Les femmes vivent toute leur vie sous la coupe des hommes. Une fois qu'elles ont l'âge et leur règle, elles sont envoyés passer un an dans un camp sensé les débarrasser de leur magie mais avant de partir certaine sont choisies par les hommes pour devenir leur épouse, les autres seront envoyés dans des endroits subalternes pour travailler et les soeurs de celles qui échoueront ou s'enfuiront seront envoyés à l'extérieur pour devenir des prostituées. Glaçant !



Tierney est l'une de ses filles mais contrairement aux autres elle ne rêve pas de devenir une épouse, elle rêve de travailler et être libre car elle ne veut pas être soumise à un homme. Depuis toujours, son père, le docteur du coin, lui a appris d'ailleurs à se débrouiller. Mais le grand jour arrive et elle va aller de surprise en surprise.



J'ai beaucoup aimé le ton pesant et délétère de l'histoire. C'était étouffant et cinglant à la fois. J'ai ressenti beaucoup de colère face à cette société où les femmes semblent se laisser faire et se complaire dans les rôles qu'on leur attribue. C'était révoltant pour moi et ce dès le départ mais ça va être pire au fil des pages.



En effet une fois les filles parties pour leur année de Grâce, une deuxième couche va venir s'ajouter, une couche plus mystique diablement intrigante. J'ai adoré découvrir aux côté de Tierney et ses compagnes de quoi il en retournait dans ce camp où on les enferme. On croit volontiers au début qu'effectivement c'est pour débarrasser les femmes de leur magie mais petit à petit on va découvrir tout autre chose, une vaste tromperie et ça va faire mal !



Il y a ainsi un très bon rythme dans l'histoire pendant plus de la moitié du roman. C'est fascinant de suivre ses relations entre Tierney et les autres filles, toutes très différentes d'elle et notamment celle qui s'improvise meneuse et souhaite à tout prix la bâillonner et l'isoler des autres pour rester dans le moule et profiter en quelque sorte de cette année pour régner, ce qu'elle ne pourra pas faire après. C'est fascinant d'assister à leur terrible vie dans le camp où elles sont abandonnées à elle-même. C'est passionnant de voir l'héroïne démêler petit à petit les fils de l'histoire.



Là où tout est gâché, c'est quand l'autrice s'est senti obligée d'introduire de la romance dans son histoire... D'abord, il y a l'ami d'enfance de Kierney qui développe des sentiments pour elle et a tout du petit garçon à côté d'elle. Il a donc l'air ridicule même s'il est très gentil. Puis, il y a **SPOILER** ce braconnier qu'elle rencontre et avec qui elle va, au fil des semaines, nouer quelque chose mais je n'ai pas trouvé cela crédible un seul instant vu le temps qu'elle passe seule ou inconsciente. Cela leur laisse au final très peu de temps ensemble pour que vraiment quelque chose naisse. Surtout l'issue de tout cela m'a semblé bien trop abracadabrantesque et soapesque pour me plaire et avoir l'air crédible ou émouvant à mes yeux. Tout est trop trop creux...



Ainsi quand la fin arrive, que les fils sont démêles, on nous promet comme une petite révolution et je me suis à nouveau retrouvée partagée. D'un côté, j'ai aimé que ce ne soit pas si simple que ça et qu'on assiste plutôt au début d'une révolte silencieuse et pas à un grand chambardement qui aurait manqué de pages pour être développés correctement et qui n'aurait pas été crédible. Mais en même temps, quand je vois tout ça pour ça, je suis frustrée. J'aurais aimé continué à suivre Kierney avec ses nouvelles connaissances dans tous les sens du terme.



L'année de Grâce a donc commencé comme une très bonne lecture, intrigante, passionnante, fascinante et difficile dans ce qu'elle dénonce. Il y a eu un très beau travail sur la perversions et l'utilisation du thème "des femmes sorcières". Mais la romance vient tout gâcher et au final l'autrice n'exploite pas son héroïne comme je l'aurais voulu. Elle accouche d'un mélange un peu fade avec des promesses d'un quelque chose qu'on ne lira pas et qui aurait pu être encore plus fort et émouvant. Dommage.
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L'année de grâce

Je ressors de cette lecture avec un avis assez mitigé... J'avais lu que c'était un mélange de "La servante écarlate" et de "Hunger Games", et c'est à la fois vrai et faux. On y retrouve effectivement les thèmes du premier, soit l'oppression des femmes et la religion, et des éléments du deuxième, comme la lutte pour la survie, la rébellion et un triangle amoureux. Cependant, je n'y ai pas reconnu les talents narratifs de Suzanne Collins et encore moins la qualité de la plume de Margaret Atwood.



J'ai trouvé l'univers trop caricatural pour être crédible, les personnages pas assez développés pour être attachants et les rebondissements plutôt prévisibles. le propos se veut féministe, mais m'a semblé maladroit. Certaines idées sont bonnes, mais j'ai trouvé que l'exécution manquait de finesse. En fait, ce qui manque cruellement à ce roman, c'est de la subtilité!



Malgré tout, je dois dire que j'ai bien aimé certains thèmes : la quête de soi, la forêt, la sororité, la superstition, la chasse aux sorcières... L'ambiance est assez réussie et m'a rappelé "Le village" de M. Night Shyamalan. J'ai aussi aimé le petit côté tordu et cruel de l'histoire, et que la fin ne soit pas un "happy ending" classique. Ça se laisse lire facilement et je dois dire que je me suis vite laissée prendre au jeu. Il faut l'avouer : c'est un page turner!



Selon moi, cette nouvelle dystopie jeune adulte a des qualités, mais aussi de gros défauts. C'est un objet de divertissement efficace, mais on est loin du chef-d'oeuvre annoncé!

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L'année de grâce

Coup de coeur pour cette dystopie!

Dans un univers proche de celui de La Servante Ecarlate , les filles de Garner County vivent sous l'autorité des hommes du Comté. Elles n'ont aucun droit et ne sont utiles qu'à enfanter. Toutes celles qui dérogent un tant soit peu sont bannies du village ou exécutées sur la place publique.

Un ruban de couleur dans leur tresse (coiffure obligatoire) indique leur statut: un ruban blanc pour les petites filles, un rouge dès lors qu'elles ont leurs règles, un noir pour les épouses.

L'année de leurs 16ans, elles sont "exposées" lors d'une cérémonie et découvrent alors l'homme qui les épousera. Suite à cela, elles sont envoyées dans un camp pendant un an. Là, elles doivent se débarrasser de leur "magie", qui aurait soi-disant le pouvoir d'attirer les hommes... Cette magie émanerait de leur peau.

Que se passe-t-il pendant cette année de grâce? Nulle ne le sait car il est interdit d'en parler. Celles qui en reviennent - car ce n'est pas le cas de toutes - n'ont pas le droit d'en parler.

C'est donc en suivant le personnage principal, Tierney, que nous découvrons les abominations auxquelles elles doivent faire face. Si dans le comté tout est régi par les hommes, désormais ce groupe de filles est livré à lui-même. La folie et la mort rôdent, d'ailleurs elles savent très bien qu'elles ne doivent pas sortir de l'enceinte sous peine de mourir dépecées par les braconniers qui les guettent comme des proies. Pourtant chaque année plusieurs d'entre elles succombent, pourquoi? C'est ce que découvrira Tierney dans ce roman passionnant.

J'ai vraiment aimé voir son personnage évoluer au sein de cette société cauchemardesque. Elle est sensée, intelligente et altruiste. Les personnages secondaires, notamment les filles qui sont dans son groupe, sont aussi bien construits. J'ai bien aimé Gertrude, beaucoup plus forte que ce que tout le monde pense. Les parents de Tierney ont aussi un rôle important et la manière dont cela est révélé à la jeune fille est bien menée.

Une fois refermé, ce roman fait partie de ceux qui laissent une trace. Je continue d'y penser, même si je l'ai terminé hier. A plusieurs reprises il m'a laissé une sensation de malaise, plusieurs scènes sont assez violentes mais l'écriture de Kim Ligget est subtile et fait aisément comprendre les choses sans avoir à les écrire.

C'est un roman fort, qui n'est bien sûr pas sans faire écho à ce que des femmes vivent dans le monde.

Un très bon moment de lecture, accessible à partir de la 3ème pour de bons lecteurs.
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L'année de grâce

Une excellente lecture.



Ce roman nous fait réfléchir sur la place de la femme dans notre société.



Je me suis très vite attachée à Tierney cette jeune fille de 16 ans qui se refuse à être traité comme un être inférieur juste par ce qu'elle est une femme.



L'intrigue et très bien mené du début à la fin, on passe par beaucoup d'émotions au fil des pages.



Un vrai roman féministe où heureusement certains hommes lutte pour le droit des femmes.
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L'année de grâce

Un roman jeunesse que j'ai lu toute de suite après 'La servante écarlate'. Et c'est 'L'année de grâce' qui a eu ma préférence.

On ne sait pas à quelle époque se déroule l'action. Dans une société étrange, des jeunes filles de 16 ans sont envoyées sur une île pour vivre pendant un an et revenir 'purifiées' de leur magie.

Dans quelles conditions se déroulera leur expérience ? Arriveront- elles indemnes de ce voyage ?

C'est à travers le témoignage de Tierney que nous apprendrons tout.

Ce qui est sûr c'est qu'il n'y a pas de place pour l'ennui dans ce roman. Il y a beaucoup d'action et dès qu'on pense qu'un problème est résolu, un événement inattendu surgit.

Une belle découverte.













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