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Critiques de Kim Liggett (520)
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L'année de grâce

Livre féministe ou titre usurpé ? Que de polémique autour de cet adjectif à attribuer ou non au seul roman édité en France pour l’instant par l’autrice américaine Kim Liggett.

Pour ma part, je le dégote dans ma librairie lyonnaise préférée, la librairie à soi.e estampillée sur son fronton « librairie spécialisée dans les féminismes », sur la table « coups de cœur » des libraires. Alors, je ne me pose pas la question quand j’ouvre le roman. Et je ne me la suis pas posée non plus durant toute ma lecture et mon incursion dans la société radicale où vit Tierney l’héroïne. C’est en préparant mon petit billet retour et en surfant sur des sites et blogs que je la découvre. Elle me pousse à refaire une lecture mentale du roman et à redérouler les événements et postures des personnages. Elle m’incite à revoir autrement des éléments du récit. Que cette question soit une raison pour ne pas aimer le roman me laisse dubitative mais bon, le lecteur est roi !

Pour mieux comprendre, je fouille du côté de l’autrice dont je trouve une vidéo en interview sur le roman. Pour répondre à cette question de la patate chaude - féministe ou pas - j’inviterai les lecteurs curieux à écouter Kim Ligget s’exprimer sur son projet de récit et ses choix dans la construction narrative. Moi, ça m’a plutôt convaincue et permise de mieux appréhender la fin du roman. Et à la question, féministe ou pas, forte de ce long cheminement et questionnements, je répondrai « Oui, votre Honneur » ! Et bien plus fort et clairement que lorsque j’ai refermé le roman. Quand Delphine Minoui dépeint le quotidien des femmes de Téhéran en prenant le voile et en furetant sous les niqab (« Les Pintades de Téhéran ») sans prendre parti, est-ce un ouvrage féministe ? Malgré une collection qui se veut légère, la voix des femmes est amplement entendue dans cette « basse-cour- voilée de noir des crimes à leurs libertés et des cercueils de leurs droits enterrés. Point de victoire écrasante, point de raisons listées de croire en un lendemain qui chante, point de prises concrètes auxquelles s’accrocher si ce n’est cet acharnement de chacune d’œuvrer en silence à ronger les sangles qui les attachent, à contourner les lois, à détourner les commandements. Pour ma part, c’est féministe dès que l’on envisage la vie des femmes dans ses conditions multiples, ses droits, ses libertés, sa façon de se percevoir, ses rapports aux autres. Féministe n’est pas forcément revendicatif. Tierney est une héroïne à part entière. Elle se bat enfermée dans cet enclos forestier avec une trentaine de ses consœurs du village pour survivre à une loi absurde qui les contraint l’année de leurs 16 ans à vivre tel un troupeau de moutons naïfs et innocents dans un environnement hostile entourés de braconniers aux allures de loups solitaires carnassiers. La violence est partout : dans le village qu’elle quitte où être femme c’est être seulement la possession de l’homme – le père ou le mari, elle est aussi dans cette forêt où le mal(e) guette et font sur sa proie isolée pour la dépecer et enfin, elle est à l’intérieur du camp où conditionnées pour être en perpétuelle compétition les unes avec les autres, les filles vont s’entredéchirer. Souillées par leurs règles matérialisées par ce ruban rouge tissé dans leur tresse, les filles vont voir se développer leur « magie » qui souillera bientôt aussi leur âme. Bien sûr cette magie n’est peut-être qu’élucubrations masculines pour avilir les jeunes filles et maintenir un ordre social tyrannique. A moins que cette magie ne se matérialise dans ce souffle puissant qui anime Tierney à étouffer le feu ravageur de la misogynie mordante de ses propres « sœurs » et à tracer une voie nouvelle éclairée par la compassion, l’entraide et la sororité. Un livre intéressant par les choix volontaires et assumés de la romancière qui souhaitait que « ce livre reflète où le mouvement des femmes en est aujourd’hui, c’est-à-dire en plein milieu. Personne ne veut raconter le milieu de l’histoire. Il n’y a aucun triomphe au milieu de l’histoire ». Que ce roman paraisse en édition jeunesse prend ainsi tout son sens car « nous construisons nos victoires sur les épaules de celles qui nous ont précédées ». Servons-nous de l’histoire de Tierney pour à notre tour imaginer et construire l’au-delà... !

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L'année de grâce

Boulversant !!



Quelle histoire touchante et poignante.

L’héroïne traverse les épreuves avec tellement de bravoure. Elle évolue tout au long du livre comme notre vision de son monde et des questions soulevées. J’ai du mal à trouver mes mots tellement j’ai été bouche bée par cet univers et les idéaux dégagés qu’on peut largement imaginer possible quand on entend certains dires…

Le contexte est placé rapidement, on plonge directement dans l’histoire. L’héroïne nous montre ses façons de pensées et son environnement avec beaucoup de franchise au début et puis peu à peu avec plus de tact au fur et à mesure qu’elle évolue et comprend certaines choses.

Ce livre nous ouvre clairement les yeux sur la méchanceté des femmes entre elles mais montre également leur puissance lorsqu’elles s’unissent.

Je n’ai pas pu lâcher ce roman tant j’ai été happée par l’histoire. Les péripéties s’enchaînent ainsi que les retournements de situations! C’était un pur coup de cœur !

Je pense que l’année de grâce m’a marquée pour longtemps !
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L'année de grâce

L'année de grâce est un roman de SF dystopique sorti en 2020 en France aux éditions Casterman. Premier roman de l'autrice américaine Kim Liggett, le récit n'est pas sans rappeler La Servante Écarlate ou encore la saga Hunger Games.



Chaque année, les jeunes filles de 16 ans de Garner County sont envoyées en année de grâce pour éteindre leur prétendue magie qui culmine à cet âge là. Forcées de quitter leurs familles, elles devront survivre une année entière dans les bois. Et comme chaque année, nombre d'entre elles n'en reviendront pas. Cette année de grâce est le temps pour elles de libérer leur magie, car comme tout le monde le sait, c'est un pouvoir maléfique qui séduit et attire les hommes. Il faut donc réprimer le potentiel de chacune d'entre elles pour en faire des femmes soumises à leurs époux, ou partir travailler aux champs si elles n'ont pas eu la chance d'être choisies par un homme avant leur départ.



Cette année, le tour de Tierney est venu. Mais elle ne rêve pas de mariage et d'enfants comme toute jeune fille qui se respecte. Ce qui l'intéresse, c'est sa liberté et être maîtresse de son destin. Sauf que dans un monde tel que celui dépeint par l'autrice, il semble compromis pour une femme de n'en faire qu'à sa tête : les plus rebelles sont soit envoyées dans les quartiers extérieurs pour se prostituer, soit exécutées sommairement devant le reste de la ville. Ici, les hommes font la loi et tiennent les sangles qui entravent les femmes de leur naissance à leur mort.



Tierney va découvrir la source de cette terrible magie en étant confrontée à celle de ses camarades d'année de grâce.



L'année de grâce est un récit puissant dans la droite lignée des dystopie notables de grandes autrices du genre comme Margaret Atwood ou Suzanne Collins. Dans son roman, Kim Liggett exploite des thèmes puissants et révélateurs de ce que la société a de pire en elle : les dérives sectaires, l'asservissement des femmes, la violence inhérente à l'humanité. Bien que souvent croisées dans de nombreux romans, ces thématiques sont renouvelées sous un jour nouveau grâce à une plume limpide et dénuée du superflu de Kim Liggett. Ajoutez à cela les nombreux rebondissements et péripéties qui ponctuent le récit et vous obtenez un ouvrage totalement addictif impossible à lâcher avant de l'avoir terminé ! Un premier roman remarquable !
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L'année de grâce

Wahou ! Je viens tout juste de finir de lire L'année de Grâce et je suis émue, j'étais à deux doigts de verser quelques larmes au moment de tourner la derniere page.

Ce roman est tellement fort, symbolique, important pour la condition des femmes. Il serait d'utilité publique de le faire lire à toutes et tous.

Tout le long du roman, j'ai vraiment été plongée dans l'histoire, à tel point que j'ai l'impression d'avoir moi même vécu cette histoire aux côtés de Tierney. Un grand bravo à l'autrice pour ça ! Ce livre mériterait une adaptation en film ou en série.

J'ai aussi beaucoup aimé le langage des fleurs, j'ai trouvé ça très poétique et puissant à la fois.

C'est un roman à lire et relire et, surtout, à recommander !
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L'année de grâce



BOUM ! Coup de coeur !



Il existe mille rites de passages pour une jeune fille de l'enfance à l'adolescence, et de l'adolescence à l'adulte.

A peine née, la fille doit faire ses preuves. Plus elle grandit et comprend que la société a des attentes, qu'elle a des projets. Ces filles et ses femmes n'ont pas le droit a la rébellion, n'ont pas le droit d'avoir leur propres rêves et envies.



Ici, dans l'année de grâce, on suit Tierney et d'autres jeunes filles de son âge, qui a leur 16 ans partent pour plusieurs mois sur une île, loin de chez elles, pour libérer leur magie. Une magie qui selon les légendes, rendrait fou les hommes, et qui serait trop puissante.



L'heure est à la révolte, a la colère, a la rébellion. L'année de grâce, est un sujet interdit a l'extérieur de cette île. C'est tabou, seules celles qui en reviennent savent. J'ai eu une lecture très fluide ou les rebondissements s'enchaînent et laisse des émotions diverses. Colère pour leur emprisonnement, souffrance pour leur condition, compassion pour leur solitude, empathie pour leur incompréhension.

On se sent fortement concernée, et happée par leur condition, notamment en tant que femme car même en 2023, on doit encore se battre.



Loin d'être un ouvrage bête et simple de féminisme pure, il brasse plein de sujets applicables a nombreuses sociétés: soumission et patriarcat, condition féminine, conscience collective, résistance et solidarité.



C'est un roman difficile tout de même, car on plonge dans une violence physique et morale, psychologique même, où l'on pense qu'un cercle de filles va s'entraider, mais c'est tout le contraire qui se produit: la compétition. Le harcèlement est très marqué mais reflète tristement notre monde.



Une dystrophie extrêmement bien écrite, ou les longueurs sont inexistantes, ou les personnages sont passionnants et ont tous un rôle bien définis (même les personnages secondaires). Le petit plus, j'ai beaucoup le langage et la symbolique des fleurs qui agissent comme des chapitres tout au long du livre.



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L'année de grâce

Percutant et bouleversant. Deux mots qui résument à eux seuls la puissance de L’Année de grâce.

Tierney, seize ans, est en âge de vivre l’année de grâce, de partir avec d’autres jeunes filles un an dans la forêt, seules, abandonnées, pour se débarrasser de leur magie. Personne ne parle de l’année de grâce mais chaque fois, les jeunes femmes en reviennent mutilées, quand elles survivent. Soumises à une société patriarcale extrêmement répressive, elles ne deviennent plus que des objets entièrement dépendants de la volonté de leur mari.

Cela vous est-il déjà arrivé d’avoir la sensation de tenir entre vos mains un roman absolument unique, un roman si marquant qu’il bouleverse toutes vos certitudes ?

Ce récit est terrible. Terrible par ses sujets, par son ambiance glaçante et oppressante, par sa justesse et son réalisme. Pour reprendre l’expression du résumé, « on ne ressort pas indemne » de cette lecture.

L’autrice nous propose une dystopie violente et jamais vue, parfaitement construite et saisissante. L’histoire est effrayante mais envoûtante, le calvaire de Tierney n’a duré que le temps d’une nuit d’insomnie de mon côté ! Violence, mutilation, folie, trafique d’organes, haine, traque… Entre thriller, horreur et dystopie, le tout relevé par une touche de surnaturel, L’Année de grâce m’a pleinement conquise. Certains chapitres m’ont réellement effrayé, moins pour leur violence que pour leur brutalité psychologique.

Nous suivons une année de terreur pure subie par des jeunes femmes soumises physiquement et psychologiquement aux hommes, éduquées pour les craindre et les respecter, convaincues de leur propre infériorité. Heureusement que l’héroïne est là pour remettre en question toutes ces aberrations, car le récit est éprouvant. C’est dur, mais vibrant de justesse.

Kim Liggett relève de profondes réflexions sur le regard des hommes sur la croissance des adolescentes à l’âge adulte, sur le place et le rôle des femmes dans nos sociétés passées, contemporaines et futures.
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L'année de grâce

L'année de grâce est un livre très touchant, il est captivant, original...

C'est une très belle histoire, ce livre se lit très rapidement, on ne voit pas le temps passé car il est extraordinaire.

Il est un peu compliqué a comprendre au début, mais une fois que l'histoire commence on est vraiment absorbé par ce livre.

C'est un roman fantastique, remplit d'amour (il était fait pour moi, moi qui suis amoureuse des romans avec de la magie et des histoires d'amours).

Il est aussi très triste (j'ai finis le livre en pleurant), l'amour y est beaucoup présent sous différente forme, comme l'amour maternel, fraternel, l'amitié...

Je conseil ce livre a 100%.

Bravo à l'auteur !



Creusot Maya
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L'année de grâce

Une fois de plus j'ai lu un livre qui me sort de ma zone de confort. Je ne lis jamais ce genre de livre mais il me fut envoyé par ma "box livre" comme "livre du mois" et une fois de plus, ils ont tapé juste dans la qualité du livre envoyé!

Ce livre est marquant par son contenu tout en étant très agréable à lire.

C'est une dystopie à l'encontre des femmes, qui doivent observer une tonne de règles débiles mais surtout mortelles.

Chaque année, les jeunes filles de 16 ans doivent s'isoler ensemble durant 1 an dans un camps afin de "perdre leur magie" car cette dernière a trop d'influence sur les hommes...

Bien évidemment, le lieu d'habitation n'a rien d'un club de vacances par son confort mais également par le danger qui rôde : tout autour d'elles se trouvent des braconniers, payés des fortunes pour ramener le corps (mort) de ces filles au moment où elles ont leur magie qui agit... et ce afin de vendre cette magie... aux hommes!

Dans ce livre, on voit à nouveau que si les femmes ne s'unissent pas, elles n'arriveront jamais à changer les règles du jeu et qu'elles continueront à vivre dans un monde d'homme et pour les hommes. Cela fait réfléchir sur la notion de solidarité entre les peuples, les genres et les gens.

Il y a quelques passages qui m'ont déplus car cela me faisait penser à un livre d'horreur mais ils sont peu nombreux, je n'ai eu qu'à les sauter ;)

Ce livre est vraiment agréable à lire et j'ai eu du mal à le fermer car je voulais toujours en savoir plus...

Belle découverte, malgré le sujet pas réjouissant...

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L'année de grâce

L'année de grâce est un livre que j'ai lu pratiquement d'une traite, dans l'urgence de savoir ce qui se passe pour l'héroïne principale à laquelle je me suis très vite attachée, et dans l'espoir qu'elle trouve une place dans cette société d'une violence inouïe envers ses enfants filles, ses jeunes filles et ses femmes. Violence cachée derrière des accusations de magie et qui ne sert à rien d'autre qu'assoir une domination masculine. Cependant, l'auteur nous rappelle à petite touche que cette violence touche aussi les pères et certains hommes, conscient de l'injustice des choses. Le livre se termine sur une belle note d'espoir, malgré les souffrances qui demeurent et celles qui restent à venir. J'ai aimé le style fluide de l'auteur et la façon d'amener le lecteur à découvrir les travers d'une société basée sur un mensonge. Je recommande vivement cette lecture.
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L'année de grâce

L’année de grâce est une fiction un peu métaphorique et très angoissante du passage si difficile de l’enfance à l’âge de femme.

Un peu à la façon de « la servante écarlate » on est dans un temps et un lieu où la jeune femme, à cet âge de transition, est écartée de la société pour une année afin d’éloigner cette magie de l’attraction qu’elle porte en elles et qui est si dangereuse.



On suit un personnage atypique, Tierney, qui refuse, se bat, veut comprendre, pendant ce périple dont, chaque année, seules quelques-unes en sortent vivantes et entières.

Sans que ce soit vraiment un coup de cœur j’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture, l’ambiance, les personnages.

J’ai parfois trouvé qu’il y avait trop de péripéties et la romance (qui n’a pas trop de place dans l’histoire quand même) n’était peut-être pas très utile…

En revanche j’aurais voulu plus de détails parfois, qu’elle s’attarde et prenne le temps.



Je vous le conseille quand même ♥️
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L'année de grâce

J’ai absolument adoré ma lecture ! Lu en moins de 24 heures, ce livre d’un peu plus de 400 pages a su me faire vibrer et m’a communiqué toute sa force et sa puissance.



Ce livre mêle effectivement des influences de Hunger Games avec La Servante écarlate. Dans le comté où domine une société très patriarcale influencée par une religion très présente et très misogyne, les femmes n’ont que quelques options de vie. Un gros mystère plane cependant sur la communauté féminine : l’année de grâce. À ses 16 ans, après une cérémonie où les hommes choisissent celles qu’ils souhaitent épouser, Tierney et les autres jeunes filles du village partent en année d’exil pour qu’elles puissent dissiper leur magie néfaste et revenir « propres ». Débute une année compliquée pour Tierney, confrontée à ses camarades, où vivre ensemble va se transformer en survivre. Lors de cet exil, Tierney en apprendra plus sur la nature de cette magie, essaiera de découvrir qui est la jeune fille de ses rêves et sera confrontée malgré elles aux méchants braconniers.



Il y a une grande puissance féminine énorme qui se dégage de ce livre. La sororité est extrêmement importante et surtout dans les dernières pages du livre, terriblement émouvantes. La prise de recul de Tierney puis de ces camarades se fait en douceur, en totale adéquation avec le formatage dont elles sont issues, vraiment crédible et juste.



Je n’en révèlerai pas plus sur le tournant que va prendre le scénario, j’ai eu l’impression d’être plongée entièrement aux côtés de Tierney dans cette société étouffante, revivant également mes (ô jeunes) années adolescentes lorsque le corps se transforme, lorsque chaque relation amicale avec un garçon s’envisage désormais différemment et surtout lorsque quasi l’intégralité de la société te renvoie une image de ce qu’elle attend de toi, de ce que tu deviennes. C’est pour ça que l’expérience de lecture entre un lecteur et une lectrice sera, je pense, totalement différente. Une femme va partager d’une façon ou d’une autre l’avis, les sentiments, le raisonnement de Tierney, et s’imaginer plus facilement dans cette année de grâce.



Clairement, L’année de Grâce reste un très bon livre, très bien écrit, porteur de beaux messages d’amour, de sororité, de féminisme et d’altruisme. Outre un passage que j’ai trouvé relou au milieu du livre, les personnages sont très attachants et émouvants. J’ai passé un excellent moment où les pages défilaient toutes seules, au fil des mois d’épreuves et parfois d’horreur vécues par Tierney et ses compagnes.
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L'année de grâce

Coup de cœur.

L'histoire de ce roman est révoltante, violente, abbérante.



On y traite la condition féminine. Les femmes qui vivent dans le comté ne sont rien et sont envoyées en année de Grâce à l'âge de 16 ans pour qu'elles en reviennent dociles.

Elles n'ont pas le droit de décision, les hommes choisissent parmi elles qui ils veulent épouser et je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler.



Personne n'a le droit de parler de l'année de Grâce, Thiernay (la jeune fille dont l'histoire est racontée), ne sait donc pas ce qui l'attend. Mais en voyant les filles de l'année précédente revenir, elle sait que rien de bon ne l'attend.



C'est une histoire de violence, de haine, d'endoctrinement mais également une histoire d'amour, de bienveillance et d'espoir. J'ai vraiment adoré.
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L'année de grâce

[OH GIRLS JUST WANNA HAVE FUN]

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TW : Violences physiques, manipulations

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16 ans. L'âge de Tierney. L'âge de l'année de grâce, aussi. Cette année où les filles du village sont emmenées en pleine forêt pour se débarrasser de leur magie. Oui, ces pouvoirs qui arrivent dès le début de l'adolescence et qui attirent les hommes irrémédiablement, qui leur font commettre des fautes, qui leur font tromper leurs épouses. Mais un an d'exil en forêt, c'est long. Surtout quand les secrets cachent la véritable atrocité..

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C'est une lecture que j'ai assez bien aimé ! Elle est à la croisée de La Servante Écarlate, dont j'adore la série, et d'Hunger Games, dont j'ai lu les livres il y a plusieurs années, et que j'avais beaucoup apprécié. Donc, on retrouve déjà un melting pot de deux univers que j'aime, ce qui ne peut être que prometteur ! J'ai d'ailleurs aimé les citations de Margaret Atwood, en début de chapitre.

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J'avais donc un peu peur que ce ne soit qu'un vulgaire copier collé de ces sagas, mais heureusement, il n'en n'est rien. L'autrice a su remanier son histoire à sa sauce, en créant un scénario vraiment chouette (enfin, chouette, ça dépend pour qui..). J'ai beaucoup aimé la personnage principale, que j'ai trouvé très forte et intelligente, et que j'ai aimé suivre dans sa quête ! Par contre, les hommes sont horripilants, et m'ont fait grimacer à plusieurs reprises ! Kim Ligett a bien réussi son jeu, en nous les décrivant de la pire des façons. Ils me dégoûtaient à un point !

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J'ai vraiment aimé ces espèces de métaphores utilisées, ces rappels de la Bible, ces allusions à un quelconque pouvoir. J'avais juste envie de rentrer dans le livre et de les secouer pour qu'elles se réveillent de ces manipulations ! L'ambiance de la forêt et du camp est très attrayante, elle donne des frissons, et on ne peut s'empêcher de penser qu'on est pas si mal finalement !

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Seul point négatif à mon goût, j'ai trouvé la romance franchement inutile (même si nécessaire au final), et trop rapide, j'aurais aimé que cela soit amené autrement, car je ne me suis pas du tout attaché au personnage masculin, et d'ailleurs j'avais déjà oublié son prénom au moment même où j'ai refermé le livre.

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Je vous le conseille tout de même si vous avez apprécié les deux sagas citées plus haut ! Ça reste un ouvrage très bien à lire !

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L'année de grâce

J'ai découvert son succès sur les réseaux, et on me l'a offert pour mon anniversaire 🥰 Malheureusement, ce ne fut pas le coup de coeur que j'attendais...



En réalité, j'ai beaucoup aimé l'histoire et le message, mais je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus révolutionnaire, et je ne m'attendais pas à ce que l'histoire soit si... folle 😅



Malgré ces aspects qui peuvent sembler négatifs, l'histoire est addictive ! On se demande constamment si les filles ont réellement une certaine magie à évacuer ou si elles deviennent complètement folles...



Bref, on y découvre une révolution un peu silencieuse, mais les révolutions commencent généralement comme ça, je pense, et c'était intéressant de suivre le développement des pensées ☺ La narration est agréable, Tierney est chouette à suivre et on passe un bon moment en cette année de grâce, si je puis dire 😜
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L'année de grâce

L'année de leurs seize ans, les jeunes filles sont bannies de leur communauté et doivent passer une année entière dans la forêt où elles seront livrées à elles-mêmes.



J'ai bien aimé me plonger dans cette dystopie qui m'a fait penser un peu à l'univers de Hunger Games et à celui de la Servante écarlate.



Dès les premières pages, l'histoire m'a intriguée et je n'avais qu'une envie : celle de découvrir ce qui allait arriver aux personnages.



Le récit est captivant et certaines situations m'ont effrayée tandis que d'autres m'ont révoltée.



Toutefois, j'ai trouvé que l'histoire n'était pas assez approfondie et que certains éléments étaient prévisibles.



C'est un roman young adult que j'ai malgré tout dévoré et qui m'a fait passer un bon moment de lecture.
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L'année de grâce

Avoir 16 ans!

Aaaah quelle étape dans la vie d’une jeune fille!



Dans cette dystopie, pourtant, avoir 16 ans est loin d’être le bonheur. Pour les femmes du moins.



Cette année la, l’année dernière grâce, n’a rien d’une bénédiction. Bien au contraire, les jeunes filles sont exilées, pendant toute une année. Pourquoi? Mais pour libérer leur magie bien sur, et surtout pour faire d’elles des épouses bien dociles à leur retour.

Ce qu’il se passe pendant l’exil, personne ne le sait, les femmes n’en parlent pas et Tierney devra le découvrir par ses propres moyens.

Cela tombe bien, elle a 16 ans cette année, et fait donc parti des « chanceuses ».



Cette dystopie m’a fascinée! Déjà parce qu’elle m’a donné envie de vomir. Au delà de la condition féminine, c’est toute la dimension des relations humaines qui en prend un coup. L’Homme est-il à ce point nombriliste?



L’universalité du thème choisi, et la façon de le traiter m’ont captivé.



Une lecture à mettre dans les mains de toutes les jeunes filles (et de tous les jeunes hommes aussi)
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L'année de grâce

Ce que j’adore avec le Prix Farniente, c’est qu’il nous propose des lectures qui nous auraient sans doute échappé si elles ne faisaient pas partie de sa sélection. Des lectures intenses qui vous happent jusqu’à ce que vous tourniez la dernière page.. L’année de grâce est l’une d’elles !



Dans un monde où les femmes sont privées de liberté et contrôlées par les hommes, Tierney, 16 ans, est envoyée au cœur de la forêt avec les autres filles de son âge pour subir l’année de grâce. Durant un an, elles devront survivre, sans aucune aide extérieure, afin de se libérer de « leur magie ». A leur retour, elles ne seront plus jamais les mêmes, si elles reviennent …



Contrairement aux autres femmes du village, Tierney semble plus sauvage, un brin rebelle. Au fil des pages, on sent qu’elle aimerait que les choses changent. Toutefois, elle reste une héroïne qui ne fait pas de vagues. Elle se contente de petites vaguelettes discrètes. Courageuse mais pas téméraire. Elle est, selon moi, loin d’être aussi charismatique que Katniss dans Hunger Games ou de Triss dans Divergente. Je me suis parfois demandée si elle savait pourquoi elle se battait.



En ce qui concerne les nombreux autres personnages qui gravitent autour de Tierney, j’ai eu le sentiment qu’ils manquaient de relief. On y trouve la peste dirigiste, ses suiveuses, la souffre-douleur, le chef intransigeant, le serviable,… Tous sont cantonnés à un rôle et en sortent rarement. Lorsqu’ils s’en détachent quelques peu, ils y retournent rapidement. J’ai eu du mal à trouver des nuances à tous ces personnages.



La véritable force de L’année de grâce réside, sans aucune doute, dans son intrigue originale et pleine de surprises ! Malgré quelques longueurs, surtout au début, le lecteur est facilement entraîné dans l’univers de Tierney ! Impossible pour moi de lâcher ce roman sans en connaître le dénouement. J’ai été étonnée, parfois choquée par la tournure des événements mais je n’ai jamais été blasée.



Enfin, si je ne devais retenir qu’une seule chose de ma lecture de L’année de grâce, ce serait le magnifique message que ce roman transmet : « une simple graine de bienveillance peut tout changer ».
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L'année de grâce

J'ai emprunté ce roman à la bibliothèque par curiosité. J'en avais pas mal entendu parler et j'avais envie de me faire mon propre avis dessus !



J'ai globalement adoré ce livre. J'ai lu les 500 pages en deux jours, ma seule envie était de savoir la suite. J'ai trouvé la protagoniste réfléchie, vive d'esprit, et débrouillarde. J'ai beaucoup aimé sa personnalité. le seul point auquel j'ai moins accroché, c'est son manque de répondant. J'aurais aimé un peu plus de caractère !



L'histoire est super bien ficelée. Même si j'ai deviné quelques révélations, j'ai trouvé que l'auteure avait bien su nous guider à travers les événements.



Il y a pas mal d'action, on ne s'ennuie jamais. J'ai tout de même relevé quelques longueurs mais ça reste tout à fait raisonnable. Ça permet d'insister sur certains détails, ce qui augmente la crédibilité.



Les personnage secondaires sont plutôt bien construits. Même s'il y a des clichés, ça ne saute pas toujours aux yeux. Chaque personnage ajoute un petit quelque chose. En revanche, on a parfois du mal à se rappeler de chacun car ils sont assez nombreux.



Pour finir, j'ai été assez déçue de la fin. Je comprends qu'elle puisse plaire, mais ce n'est pas mon cas. Je l'ai trouvée un peu utopiste et pas forcément en concordance avec Tierney.
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L'année de grâce

La lecture des premières pages de l'Année de grâce a été une expérience compliquée pour moi. Le roman avait quelque chose de familier, à mi-chemin entre Hunger Games et La servante écarlate ; la dimension très fermée et traditionaliste de la communauté de Garner County m'a également fait penser aux (hélas bien réels) Mennonites de Women talking. Malgré ce sentiment de déjà vu, la violence qui se dégageait de ces premiers chapitres m'a submergée, au point que j'ai hésité à continuer.

Mais je me suis accrochée, et je ne l'ai pas regretté.



L'Année de grâce est une dystopie féministe : dans une communauté isolée, où les femmes sont soumises à une véritable tyrannie, les jeunes filles doivent passer l'année de leurs 16 ans loin de la ville, dans la forêt, pour se débarrasser de "leur magie".

Les jeunes femmes qui reviennent de l'année de grâce n'ont pas le droit d'en parler. Les femmes n'ont de toute façon pas le droit de parler entre elles, ni même de rêver. Si l'une d'elle disparaît sans que son corps soit retrouvé, écorché et débité en morceaux par les braconniers, ses sœurs sont bannies, condamnées à la prostitution dans les "quartiers extérieurs".



Nous suivons les pas de Tierney, qui s'apprête à partir en année de grâce. Bien entourée par des parents attentifs, des sœurs aimantes et son meilleur ami Michael, c'est une adolescente dotée d'un fort caractère, et qui sait ce qu'elle veut faire de sa vie. Mais les mystères de cette année loin du clan l'obsèdent. En reviendra-t-elle vivante ?



La suite du roman réserve des aventures inattendues, où les méchants ne sont pas toujours ceux qu'on croit, et saupoudrée d'une belle histoire d'amour qui sort de l'ordinaire. Avec Tierney, on fait l'expérience de la résilience, de la solidarité, de la confiance, de l'espoir et de l'apprentissage des responsabilités. Le langage des fleurs rythme intelligemment l'histoire, fil rouge poétique au milieu de moments d'une grande violence.

Ce livre est une très belle réussite, et j'espère que l'autrice travaille sur une suite, car elle nous laisse avec une foule de questions. Qu'adviendra-t-il du groupe qui a suivi celui de Tierney ? Et quel destin est réservé à l'inconnue à la tache de naissance, dont on ne découvre l'identité que dans les dernières pages ? Je lirai volontiers un tome 2.
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L'année de grâce

Un très bon moment de lecture.

Au début retrouver des éléments d’autres lectures m’agaçant. L’histoire se passe dans une ville où les femmesne peuvent être ques des épouses soumises, des travailleuses ou des prostituées. Elles sont punies par pendaison pour crime de magie, autant dire quand leur mari ne veulent plus d’elles. L’année de leur 16 ans toutes les jeunes filles sont bannies et doivent survivre un an en forêt.

Mais finalement j’ai été happée par l’histoire, il n’y a pas de longueurs. J’ai apprécié le personnage de Tierney et son évolution, une jeune fille rebelle un peu trop sûre d’elle au début de son année de grâce.

C'est la dernière partie du roman qui m’a le plus émue, ce livre fait réfléchir à l’image que l’on porte sur soi-même et sur les autres femmes. Je n’en dirai pas plus car il faut le lire pour comprendre

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